#2.11
Eight
COPYRIGHTS:
Smallville
© The Warner Bros Television & DC Comics
Smallville created by Alfred Gough & Miles
Millar
Superman © DC Comics
Superman created by Jerry Siegel & Joe
Shuster
Smallville et ses personnages ne
m’appartiennent pas
Except the coyrights above, the entirety of the
history and its characters belong to me. I didn't touch any counterpart
pecuniary for carried out this writing. For any partial or total reproduction,
please ask my authorization.
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FERME
DES KENT - SMALLVILLE - 1H02 A.M
Un silence de cathédrale régnait, comme
toujours, sur létendue champêstre qui caractérisait la campagne de la petite
ville de Smallville, dans l'état du Kansas. Souvent comparée à la métropole
urbaine de Métropolis, la capitale des météorites semblait son parfait
contraire: une paisible bourgade sans histoire contre une immense métropole à
la vie mouvementée. Pourtant, lorsque l'on connaissait un peu mieux Smallville,
l'image de " La paisible quiétude " disparaissait immédiatement.
Smallville était également surnommée, à juste titre, le berceau de l'étrange;
son origine provenant de la chute de météorites de 1989 qui avait amenée un
être exceptionnelle à la destinée peu commune.
La caméra filmait l'étendue astrale affichée
au dessus de la campagne, une étendue d'un bleu d'encre magnifique, pourvus
dans son ensemble de petites taches lumineuses de couleur blanche, brillante,
représentant les milliards d'étoiles regoupées dans la galaxie. Une deuxième
source de lumière éclairait les champs, au dessous: la pleine lune, d'un blanc
éclatant, dépourvu du moindre nuage. En effet, la nuit qui se déroulait
inlassablement, prenait la suite d'une chaude journée, plus chaude que toutes
celles qu'avait connu Smallville depuis plusieurs mois. En effet, gràce à un
anti-cyclone particulièrement efficace, la petite ville avait bénéficié
d'une chaleur peu commune, à cette époque de l'année. Ainsi, même lorsque le
soleil avait disparu, une certaine température réchauffante avait demeurée,
aucun nuage n'était présent. Apres un long plan fixé sur le ciel, la caméra
plongea enfin, d'un plan tout d'abord lent puis accélérant avec la chute, vers
le sol champetre. Ainsi, alors que le plan était revenu à l'horizontal, l'étendu
du champs des Kent apparut nettement, calme et paisible, le troupeau de vache
s'y trouvant dans l'apres midi était rentré à l'étable. Seul un faible vent,
ravissant d efraicheur, soufflait délicatement la peu haute herbe du champs, se
faisant apercevoir par les brindilles vacillantes sous son effet. D'un plan de
travelling de plus en plus rapide, la caméra avança, comme volant au dessus du
sol, de la barrière de bois, un peu plus loin, délimitant l'accès au champs
des Kent. Ainsi, s'élevant légèrement dans les airs, la caméra la chevaucha,
passant à coté de l'imposante grange en bois rouge, sur sa gauche. La caméra
poursuivait son long et rapide travelling en direction de la maison des Kent,
visible malgré la nuit, d'un jaune pâle paradisiaque. Se rapprochant à une
vitesse de plus en plus importante, la caméra se trouva bientot à moins de
deux mètres du perron, menant à une porte d'entrée; seul accès à la maison.
Néanmoins, arrivé au perron, la caméra fit une délicate embardée vers la
gauche puis une deuxième vers la droite, tournant au coin gauche de la maison.
L'objectif parcourut seulement quelques mètres avant de se figer sur place.
Pivotant sur elle même, la caméra se tourna vers la paroi jaune pale, en bois,
de la maison, sur sa droite. Restant un long instant fixé sur la paroi jaune,
la caméra s'éleva enfin, d'une lenteur apaisante, dans les airs, comme si elle
était montée sur une plate-forme montante. Bientot, elle fut arrivée à
mi-hauteur de la paroi et filma une fentre blanche, encrée dans le mur, restée
grande ouverte. La faible brise de vent souffliat légèrement les rideaux bleu
pastelle, restés fermés. Dans un nouveau travelling, la caméra s'approcha de
la fenêtre et pénétra dans la salle, passant au travers des légers rideaux.
A cet instant, elle entra dans la petite chambre de Clark Kent, fils de Martha
et Jonathan Kent. Alors, prenant une nouvelle fois de la hauteur, la caméra s'éleva
dans les airs, vers le plafond blanc de la chambre puis baissa son objectif vers
le lit de Clark. Sa tete apposée contre le mur à gauche de la fenetre, ce lit
était imposant, à deux places et composé d'un bois de chêne assez foncé.
Dessus, était allongée la silhouette massive de Clark Kent, le torse nu,
recouvert jusqu'à la taille d'un fin drap en fanelle de couleur rouge. Couché
sur le dos, Clark avait un les yeux fermés, étant profondément plongé dans
un des rêves qui l'envahissait depuis une semaine - A peu de choses pres, il
s'agissait toujours du même. Il voyait le visage d'une jeune femme, magnifique,
lui parler d'une voix angélique. Pourtant, il ne parvenait pas à comprendre ce
qu'elle disait - Un large sourire apparaissait sur le visage claire de Clark: il
semblait au comble du bonheur, une main posée sur son torse. Sentant le besoin
de le faire, Clark se tourna alors sur le coté gauche, tournant la tête vers
la fenetre. Alors que la faible brise de vent s'insufflait dans ses épais
cheveux noirs, un son audible se fit entendre, s'extirpant de sa bouche:
Clark: (murmurant) Lara ...
La caméra continua un long instant de
filmer le corps endormi de Clark. Depusi l'Atlantis, il était rare de voir
Clark ainsi.
A cet instant, la caméra, suspendue dans les
airs à mi distance entre le lit et le plafond, quitta Clark, levant son
objectif vers le plafond blanc, impeccable. Pourtant, cette virginité n'allait
pas duré. Soudainement, une marque d'un noir contrastant avec la netteté du
plafond, apparut en plein centre de la paroi vierge. Le point noir commença
lentement à se déplacer, dessinant assez lentement un losange régulier,
parfait. Puis, deux autres points, des deux cotés latéraux du losanges,
apparurent, se déplaçant à leur tour simultanément. On put bientot voir
apparaitre sur la droite du losange central, un carré armé d'un point au
dessus de lui et d'un trait en dessous, et sur sa gauche, une deuxième losange,
légèrement plus petit que le premier. Lorsque ces deux symboles furent dessiné,
un quatrième point apparut, au sommet du losange central, qui dessina une
longue ligne verticale, remontant vers le haut, légèrement plus longue que le
losange central. Prenant pour diamètre la ligne tracée auparavant, un grand
cercle se dessina enfin au dessus du losange. A l'instant même où le cercle se
referma, la pleine pénombre de la chambre se brisa: le symbole de l'Espoir
s'illumina d'une vive lueur bleuâtre, baignant de sa brillante lumière la
totalité de la pièce, tel un appel. L'effet fut immédiat: Clark, plongé dans
son rêve, fut expulsé un peu trop brusquement de son sommeil et, le coeur
battant à tout rompre, se redressa dans son lit, la tete levée vers le
plafond. Désormais assis dans son lit, la drap recouvrant ses jambes
recroquevillées, Clark observait, son visage ahuri baigné de la lueur bleuâtre,
ce symbole, étrange. Clark le connaissait pour l'avoir lui même gravé sur la
grange, à l'aide de sa vision thermique, deux ans plutot. Elle avait été le
point d'encrage pour la découverte de ses origines. Mais pourquoi réapparaissait-elle
maintenant? Pourquoi apparaitre alors que Jor-El ne voulait pas lui rendre ses
pouvoirs? Et pourquoi l'Espoir? Un espoir pour Kal-El? Jor-El? Quelqu'un
d'autre? Alors que les questions fourmillaient déjà dans la tete du jeune Kent
une autre source d'inquiétude apparut, brisant le silence de cathédrale. Il
s'agissait d'une voix angélique, une voix de femme, envoutante, semblant s'élever
de nulle part, assez lointaine.
???: Naman ...
Ce mot eut pour effet de retenir toute
l'attention de Clark ... Naman, le personnage de la légende Shamane, quel était
le rapport?
???: Ta damnation arrive à son terme ... le
pouvoir de Saguis grandit de jour en jours, toi seul peut l'arrêter ....
Décidément, Clark n'y comprenait rien. Une
marque Kryptonienne venait d'apparaitre au plafond de sa chambre et une voix le
nommait Naman et lui parlait de Saguis, ennemi juré de Naman. Cela n'avait
aucun sens. Mais la réponse apparut à Clark par visuel. En effet, une nouvelle
lumière, beaucoupo plus éclatante que la première, d'une blancheur
aveuglante, illuminat la totalité de la chambre du jeune homme, le forçant à
mettre un bras en visière, pour s'en protéger. Puis, s'apercevant qu'elle s'était
estompé, Clark tourna de nouveau la tete vers le pied de son lit, endroit d'où
s'était élevé la lumiere et enleva son bras de son visage. Alors, il vit une
silhouette d'un mètre soixante dix environ, vétu d'un grand et large vêtement
en tissu blanc, brillant, d'une couleur blanche. Le visage de la personne
restait invisible en raison d'une large capuche blanche, recouvrant sa tête.
Abasourdi, Clark ne put qu'écouter la voix lui parler une nouvelle fois, d'une
voix moins lointaine, cessant de résonner en écho.
???: Le temps des réponses est venu.
Malgré l'état d'éffarement dont faisait
preuve Clark, il ne put s'empecher de parler à cette étrange personne. Une
question lui brula les levres
Clark: (abasourdi) qui êtes-vous?
???: je suis le Gardien de la Prophétie ...
mon rôle est de te guider, Naman ... tu trouveras le chemin le moment venu ...
Cette derniere phrase résonna à nouveau en
écho alors que la lumière gagnait de nouveau en intensité, aveuglant de
nouveau Clark pendant quelques secondes. Il essaya de regarder au maximum mais
dut dévier son regard, la lumiere était trop forte. Un instant plus tard, la
silhouette avait de nouveau disparue, seule demeurant la marque de l'Espoir au
plafond, toujours illuminée de la lumiere bleuâtre. Plan sur Clark, assis sur
son lit, ébahi, levant la tete vers le plafond.
-
GENERIQUE –
TREASON
WAREHOUSE – SMALLVILLE – 07h36 A.M
Un mot pouvait synthétiser chacune des pensées
de la jeune Leyana Leon: la frustration. Rien n’était plus claire, elle en était
aussi sûre que possible, cette situation était devenue insupportable, elle ne
pouvait plus subir ces états de fait, tout s’était tant compliqué en si peu
de temps. Au départ, Leyana avait juste acceptée une mission confiée par le
Baron du crime Morgan Edge, qui consistait à entrer dans la vie de Clark Kent
et à découvrir ses moindres petits secrets. Très vite, Leyana, bénéficiant
du surprenant départ de Lana Lang, amour de toujours de Clark, s’était iniscé
dans la vie du jeune Kent et avait réussi à obtenir son amour. Mais depuis
quelques temps, de nombreuses questions, qu’elle n’aurait jamais pensé se
poser, s’étaient imposées à elle, la faisant réflechir. Désormais, elle
savait une chose qui avait toujours été floue : la vraie Leyana s’était
finalement confondue avec la Leyana imposée par Morgan Edge. Leyana avait
succombé au charme de Clark et ne pouvait plus jouer ce double-jeu, elle était
déterminée à ne pas continuer. D’ailleurs comment penser continuer à
mentir ainsi à une personne qu’elle aimait par dessus tout ? Comment demeurer
la même en sachant que la seule personne qu’elle eut jamais aimée ne savait
rien de lui ? Ces deux seules affirmations la hantaient, la rongeaient même de
l’intérieur. Et puis il y avait également l’erreur Dean Wound, comme pour
rajouter à son malaise. Dean était la plus grosse erreur commise par Leyana.
Elle était sortie avec lui lors d’une soirée à l’Atlantis, soirée
pendant laquelle elle n’avait pas été elle même. Mais plus les jours étaient
passés et plus Leyana s’était rendu compte que le fait d’etre avec Dean était
une énorme erreur. Chaque fois qu’elle était avec lui, elle réveillait
quelque chose en elle, sûrement sa part d’ombre, qui prenait le dessus. Elle
changeait alors completement de personnalité et cessait d’etre Leyana. Elle
devenait une personne étrangère, sujette aux moindres influences de Dean. Dès
le départ de cette relation, Leyana s’était aperçu que cela n’aboutirait
à rien, Dean agissait sur elle comme un poison virulent, une drogue dont elle
devait se séparer au plus vite. Et c’est ainsi que quelques mois plus tard,
la jeune fille s’était enfin décidé à en finir. A cet instant, elle avait
pleinement pris connaissance de l’amour qu’elle éprouvait pour le jeune
Kent. Comment avait-elle fait pour ne pas s’en rendre compte plus tôt ? Un
tel amour ne smeblait pas pouvoir resté ainsi dissimulé ? Elle s’était
enfin rendu compte de ce que représentait Clark à ses yeux : tout ce qu’elle
avait toujours espéré sans réellement le cherché, tout ce qui représentait
la protection qu’elle n’avait jamais eu. Clark était son ange-gardien à
tout instant, son épaule réconfortante à toute épreuve, il était son âme-sœur.
Elle ne pouvait donc plus lui cacher ce qu’elle était réellement, lui cacher
ce qu’elle faisait réellement. Clark était la seule personne qu’elle eut
jamais aimée. Pourtant, il était également la seule personne qui ne savait
rien sur elle. Un état de fait qui devait changer, Leyana était aussi determinée
que possible se fait.
L’ambiance présente dans l’entrepot à la
sortie de Smallville, nommé à juste titre le « Treason Warehouse », était
des plus froides, comme à son habitude. Autrefois lieu d’une lutte de pouvoir
entre la famille Luthor et les anti-Luthor de Smallville, cet entrepot était désormais
aussi calme et vide que l’on puisse l’imaginer. Désaffecté depuis cinq
longues années, l’entrepot ne demeurait plus maintenant qu’un toit de taule
dressé au dessus d’un vaste espace vide au sol terreux et poussiéreux. La
seule source de lumiere provenait des faibles rayons d’un soleil pâle passant
au travers de longues mais peu hontes vitres crasseuses, incorporés aux murs de
taules, à la base d’un toit à la forme pointue. Une ambiance triste et
morose qui n’ était pas adaptée pour reconforter la seule personne présente
à l’intérieur de l’édifice, Leyana Leon. Adossé contre la portiere avant
droit de sa petite citadine rouge, garée en plein centre du vaste entrepot,
Leyana avait un regard dur et froit, fixé sur le sol poussiéreux, à ses
pieds, perdue dans ses pensées. Les bras croisé, une main tenant une boite
noir plate, Leyana semblait proie à une concentration des plus extremes. En
cette nouvelle journée, la jeune fille était vêtue d’un jean au teint grisé
dans le bas des jambes tombait sur des chaussures noires. Un grand débardeur de
couleur blanche tombait le long du haut de son corps, formant un design moderne,
la partie du droit du vetement tombant sur le flanc de la jambe droite de la
jeune fille. Formant un décoletté mystérieux, le tissu révélait un collier
en argent, armé d’une pierre de couleur turquoise. Ce même bijou que lu
avait offert Clark le jour de leur dispute au refectoire, lorsque le jeune homme
lui avait fait part de ses découvertes à propos du passé de la jeune fille.
Elle avait également coiffé ses cheveux en un élégant chigon, au dessus de
sa tete, laissant juste deux longues mèches noires tomber de chaque coté de
son visage. Cette coiffure permettait à son teint légèrement bronzé et à
ses yeux d’une couleur ambrée magnifique d’etre mis en valeur. Malgré
cela, le regard de la jeune fille agissait tel un contraste impressionnant.
Visiblement, rien ni personne n’étant présent autour d’elle ne
parviendrait à la troubler. Elle était totalement concentrée sur ce qu’elle
allait faire dans les minutes qui suivraient. Enfin, brisant le silence quasi
palpable des lieux, une voiture pénétra dans l’entrepot par la double parte
massive, taule métallique, à plusieurs mètres en face de Leyana. Ainsi, le
corps d’une longue berline noire, aux vitres teintées, apparut bientôt,
s’approchant de Leyana. De cette allure lente et délicate, la voiture vint
s’arreter parallèlement à la voiture de Leyana, à une bonne vingtaine de mètre
d’elle. Quand le moteur fut enfin coupé, et apres quelques secondes
d’attentes silencieuse, deux portes s’ouvrirent, dans un bruit significatif.
Leyana avait enfin relevé la tete vers la voiture et put ainsi voir deux
silhouettes s’extirper du véhicule, de chaque coté, du compartiment
passager. Du coté de Leyana, ce fut un homme de corpulence assez imposante et
d’age avancé qui sortit. Vêtu d’un costume noir à fine rayures blanche et
d’une chemise noire armé d’une cravate blanche, Morgan Edge avait une mine
sérieuse, ses petits yeux porcins, derriere leurs lunettes rondes, baigné
d’une malveillance née. Le deuxieme, sorti de l’autre coté de la voiture,
était vêtu d’un costume noir uni, d’une chemise blanche et d’une cravate
noire. Son crane de couleur blanche était rasé et il portait une paire de
lunettes de soleil sur le nez. Une oreillette était également planté dans son
oreille gauche, le fil relié à un boitier dans sa veste. Les deux portieres se
refermerent quasiment en même temps, dans un bruit sourd. Le dos tourné à
Leyana, Edge s’adressa à son garde du corps, qui s’appretait à le suivre.
Edge : attends-moi ici !
Edge avait dit cela sur un ton sec, dur, qui
était sans équivoque. L’homme resta alors immobile, la mine impassible
derriere ses lunettes noires. Il passa ses mains derriere son dos, les lia et
resta ainsi, sous le regard sévère de Edge. Puis, le baron du crime de Métropolis
tourna sur ses talons, se tournant vers Leyana, et d’une allure hative, se
rapprocha de la jeune fille, faisant passer sur son visage une toute autre
expression : il était ravi. Leyana se décolla alors de la voiture, regardant
Edge approcher. Néanmoins, aucune espèce de félicité n’apparut son visage,
qui demeurait fermé. Néanmoins, une fois arrivé à la hauteur de Leyana, Edge
laissa un large sourire apparaître sur son visage, avant d’ouvrir en grand
ses bras vers Leyana. Ainsi, le vieil homme serra paternellement la jeune fille
dans ses bras. Des plus surprises, la jeune Leon laissa le baron du crime faire,
bien qu’assez gênée. Apres quelques secondes d’étreinte, Edge relacha
finalement Leyana, reculant d’un pas.
Edge : je suis content de te voir.
Leyana, la mine toujours des plus fermées,
répondit par un semblant de sourire, ce qui sembla suffir à Edge. Bientôt, il
s’empressa de devenir plus sérieux, sa visite n’était pas d’une simple
courtoisie.
Edge : tu as ce que je t’avais demandé ?
Le plus simplement du monde, Leyana acquiesça
d’un signe de tête, tendant ensuite son bras tenant le boitier, vers Edge. Le
vieil homme s’empressa de s’en saisir, de plus en plus ravi. Apres avoir
regardé un long instant le boitier noir plat, Edge se retourna vers la voiture
et fit un signe de la main vers son garde du corps. Comprenant rapidement,
l’homme s’avança d’un pas vers la voiture et ouvrit la portiere. Il se
pencha à l’intérieur et en resortit juste apres, un objet métallique dans
les mains. Il referma la portiere dans un nouveau claquement sourd, contourna
l’arriere de la berline et s’approcha de Edge. Apres quelques secondes de
marches, le bodyguard s’arreta à droite de Edge, brandissant l’objet métallique
qui se révéla être un lecteur DVD/CD portable en métal. Le garde du corps
ouvrit lentement l’écran-clapet puis appuya sur un bouton, sur le coté.
Ainsi, un comprtiment s’extirpa du bloc métallique, prévu pour y poser un
CD. Edge, ouvrit alors le fameux boitier noir plat et un CD y apparut. Il prit
ledit CD et le posa sur le compartiement. Le garde du corps appuya de nouveau
sur le bouton « Insert/Eject » et le compartiment rentra dans le bloc. Peu de
temps apres, l’écran s’illumina et une premiere photo apparut, visiblement
prise par un appareil photo numérique. Elle représentait un petit palet beige,
posé sur une table en bois. L’objet, assez étrange, portait des inscriptions
Kryptoniennes de couleur noires destinées en spirales sur la face arrondie : il
s’agissait de la clé ovale, propriété de Clark Kent. Edge fit un signe
quasi imperceptible de la tête et le garde du corps fit tourner une roulette
plate incorporée au coté gauche du lecteur. L’image disparut alors pour
laisser la place à la suivante. Une nouvelle photo était apparue : elle représentait
une petite boite cubique, visiblement en plomb. Son couvercle ouvert révélait
un contenu des plus familiers : une petite roche granitée, comportant des
petits fragments de Kryptonite verte inactive. Edge fit un nouveau signe de la tête
et le garde du corps changea de nouveau la photo. Edge était proie à une
concentration des plus aigues. La nouvelle photo apparut : il s’agissait
d’une chevaliere dorée, ornée d’une pierre rouge magnifique : de la
Kryptonite rouge. Edge fit un énième signe de la tête, le garde du corps
changea la photo. A la différence que cette fois seul un message en lettres
blanches apparut, sur un fond noir : « End of projection ». Des plus surpris,
Edge se tourna de nouveau vers Leyana, d’un air où perçait l’incompréhension.
Edge : c’est tout ?
Leyana s’efforça alors de paraître la
plus sure d’elle possible.
Leyana : oui.
Edge fit un nouveau signe au garde du corps
qui comprit qu’il devait ranger le lecteur. Ainsi, il referma le clapet et
amena le lecteur contre son flanc. Edge se tourna alors complètement vers
Leyana, visiblement déçu.
Edge : je ne te cache pas que je suis décç,
je m’attendais à mieux … tu m’as habitué à mieux. J’espère que tu ne
m’as pas fait venir à Smallville juste pour me donner ça !
Leyana s’empressa de répondre, il le
fallait, pour ne pas perdre cette assurance dont elle faisait preuve.
Leyana : non … je voulais vous parler !
Edge : (sec) et bien vas-y je t’écoutes !
Leyana commençait à perdre ce regard dur,
témoignant de son assurance. Edge avait repris le dessus de la conversation et
il serait bien difficile de le récupérer. Apres avoir pris une grande
inspiration quasiment imperceptible, Leyana se lança.
Leyana : je ne veux plus faire.
Edge : (ne comprenant pas) faire quoi ?
Leyana : (telle une évidence) espionner Clark
… au début j’ai accepté de le faire pour obtenir du sérum … mais
maintenant …
Edge : (terminant sa phrase) tu n’en as plus
besoin.
La nuance dans le regard de Leyana définissait
clairement que c’était ce qu’elle pensait. Boostée par le fait que Edge
semblait comprendre et comprenant que elle même que cet argument ne suffirait
pas, la jeune Leon poursuivit
Leyana : et puis je crois que je me suis pris
au jeu que je jouais au départ. La vraie Leyana a finie par se confondre avec
la Leyana que vous vouliez voir …
Edge : tu es tombée amoureuse de lui.
Pendant quelques secondes magnifiques,
Leyana crut qu’elle avait gagnée. Elle était sure que Edge l’avait compris
et qu’il la laisserait faire. Seulement, elle s’était trompée, lourdement
même. Une expression d’ecstase apparut sur le visage du vieil homme, ravi par
cette révélation.
Edge : parfait ! Comme ça, il ne s’apercevra
jamais de la supercherie !
Leyana crut qu’il ne l’avait pas
compris, ce n’était pas possible. Son visage exprimait cet état d’âme.
Leyana : non, je crois que vous m’avez mal
compris … je ne veux plus l’espionner.
Le sourire de Edge, de plus en plus fort, était
assez machiavélique et inquiétant. Sa phrase ne fit que renforcer cette idée
d’horreur en Leyana.
Edge : Je t’ai tres bien compris … Au
contraire, je crois que c’est toi qui m’as mal compris : tu seras assignée
à cette tache tant je l’aurez décidé !
Leyana n’en revenait réellement pas, elle
était prisonniere de Edge et de sa volonté. Rien ne comptait pour lui à part
ses souhaits, il voulait arriver à ses fins, peu importait ce qui se passait
autour. Leyana était son esclave. Voyant cela apparaître sur le visage de la
jeune fille, edge préféra lui montrer ce qu’il pensait.
Edge : comme je l’ai précisé à ta mère
quand elle est venue me proposer tes services, je regretterais d’avoir à vous
tuer toutes les deux … je te rappelles qu’elle travailles pour moi !
Leyana : (effarée) vous ne feriez jamais ça
?!
Edge : si tu m’y obliges, crois-moi, je le
ferais.
Leyana tombait des nus, elle était
l’esclave de Edge et ne pouvait rien faire pour sortir de ses griffes, sous
peine de mort ou de perdre sa mère. Edge tourna les talons, suivi par son garde
du corps et, se rapprochant de la voiture s’adressa une derniere fois à la
jeune fille, figée de terreur.
Edge : j’attends ton rapport hebdomadaire
dans mon bureau pour demain … bonne journée.
[L’image passa au ralenti] Edge
s’approcha de la portiere, sous les yeux terrifiés de Leyana, l’ouvrit et
entra à l’intérieur au meme moment que son garde du corps. Les portieres se
refermerent et la voiture démarra, s’en allant sous les yeux de Leyana.
CHAMBRE
DE CLARK – SMALLVILLE – 7H43
Combien d’évènements comme celui-ci
allaient-ils encore se dérouler sous ses yeux ? Telle était la question qui
hantait Clark depuis de longues heures, depuis le moment où cette marque, représentant
dans la langue Kryptonienne, l’Espoir. Depuis cet instant, où la vive lueur
bleuâtre avait révéillé brusquement le jeune Kent, elle n’avait cessé de
briller, un peu moins forte certes, mais continuait néanmoins de briller. Mais
le plus déconcertant n’était pas la marque, ou même sa signification : ce
qui intriguait Clark était cette apparition étant survenue de nulle part à la
suite de la gravure de « L’Espoir » au plafond. En effet, quelques secondes
apres que la marque se soit gravée sur le plafond, Clark n’avait pas tardé
à voir une silhouette étrangement luisante, apparaître au pied de son lit, vêtue
d’un étrange drap blanc, un large capuchon de la même couleur recouvrant son
visage. Malheureusement pour Clark, l’étrangeté des faits ne s’était pas
arreté là. Au contraire, la silhouette ne s’était stoppé à une apparition
étrange mais avait commencé à parler à Clark de sa damnation par Jor-El et
de la destinée qui devait lui être attitré. Mais le plus surprenant était
que Kal-El n’était en rien concerné. Non. Cette personne, se faisant appeler
le Gardien de la Prophétie, avait appelé Clark Naman, le Naman de la légende
Shamane. Ainsi, elle avait continué sur cette voix, en révélant à Clark que
la destinée dont il parlait n’était pas celle d’un tyran, attitrée à
Kal-El mais celle de sauver le monde d’un étrange Saguis, ennemi juré de
Naman. Que devait-il penser ? Etait-ce ue nouvelle supercherie de la part de
Jor-El ? La légende Shamane allait-elle se révéler enfin assez nettement au
regard de Clark ? Pourquoi l’avait-il appelé Naman et non Kal-El ? Tant de
questions qui devraient trouver réponse et au plus vite.
La caméra, figée à l’entrée de la chambre
de Clark, dans son encadrement en bois, la porte restée grande ouverte, filmait
ce groupe de trois personnes, rassemblé devant le lit massif de Clark, ouvert,
tous trois la tête levée vers le plafond. Martha, au centre, observait cette
étrange marque à la gauche de son mari, lui aussi des plus inquiets. Clark,
sur la gauche de sa mère, regardait également la marque, sans néanmoins en éprouver
une quelconque. Continuant de s’illuminer, la marque laisser sa lueur bleuatre
tremblottant jaillir sur le visage des Kent, chacun se posant beaucoup de
question.
Clark : l’Espoir … c’est ça qu’elle
représente.
Clark s’était enfin décidé à briser le
silence pesant dans la salle, seule la lueur brisait cette quiétute inquiétante.
Alors, Martha tourna la tete vers son fils, surprise, imitée par son mari.
Clark, continuant un instant de regarder la marque, les regarda enfin au moment
où Martha s’adressait à lui, d’une voix abasourdie.
Martha : tu arrives de nouveau à les lire
alors ?!
Clark esquissa un léger sourire, dénué de
la moindre félicité.
Clark : non, mais c’est la même que
j’avais brulée sur la grange, il y a deux ans.
Comprenant soudainement, Martha baissa les
yeux, Jonathan lui aussi avait compris. Pourtant, tant de questions demeuraient
dans son esprit. Il se retourna alors vers la lueur et recommençant à
l’observer, s’adressa à son tour à son fils.
Jonathan : mais pourquoi continue-t-elle de
briller ?
Clark : (regardant à son tour la marque) ça
… je l’ignores. Tout comme sa signification.
Cette fois, Martha ne comprenait plus rien.
Clark venait de dire qu’elle représentait l’Espoir.
Martha : mais tu viens de nous dire qu’elle
représentait l’Espoir !
Clark : (regardant sa mere) oui, mais
l’espoir pour qui ? Jor-El, Saguis … ou même la planete ?
Jonathan : la planète ? Je ne vois pas bien le
rapport.
Clark avança d’un pas, fixant intensément
la marque, comme pour essayer d’en déceler les secrets les plus profonds, un
peu la manière de Lex lorsqu’il entreprenait une explication assez mystérieuse.
Clark : Jor-El veut me voir la gouverner par la
force … la légende veut me voir la sauver de Saguis. Comment savoir laquelle
m’est destinée ? Comment savoir si je prends les bonnes décisions ?
Martha : (attentionnée) écoutes ton cœur.
Clark : (triste) en ce moment, il ne m’est
pas d’une grande utilité. Jor-El m’avait prévenu « tu perdras tous ceux
que tu aimes ».
Cette réplique, si souvent répétée par
Clark, eut pour effet de choquer Martha et Jonathan. A chaque fois que leur fils
la prononçait, ils avaient peur de le voir embrasser la destinée proposée par
Jor-El.
Martha : nous sommes là, Clark. Et nous le
serons toujours.
Brusquement, Clark se retourna vers ses
parents, les regardant avec une nuance de puissance deans le regard. Une étrange
aura de charisme semblait jaillir de sa personne, chose que l’on avait encore
jamais vu chez lui.
Clark : oui mais à part vous ? … Lana est je
ne sais où, Pete et Donia son partis pour Métropolis, Chloé en a fait la
moitié du chemin, Lex suit les traces de son père et Leyana …
Clark marqua une petite pause, baissant
quelque peu le regard. La tristesse dans ses rétines bleutées avait atteint
son paroxysme.
Clark : je ne suis même pas sûr de connaître
encore une Leyana … La seule chose qui semble être une certitude, est que je
vais jouer un rôle crucial pour la planete … reste à savoir lequel.
Jonathan : (soudain inquiet) oui mais tu ne
dois pas te laisser influencer par quelqu’un, que ce soit Jor-El ou
quelqu’un d’autre !
Clark avança d’un pas, faisant grandir
cette espece d’aura si impressionnante. Jonathan la ressentit facilement et la
sentit meme jaillir sur lui.
Clark : justement, c’est peut etre ma seule
chance de choisir ma destinée ! Veux-je être Naman, le sauveur ou Kal-El le
tyran ?
Jonathan : tu es Clark Kent, juste Clark Kent.
Clark : (de plus en plus charismatique)
j’aimerais tant que ce soit le cas, mais tu sais que ce n’est pas possible.
Que je le veuilles ou non, je suis spécial !
Devant tant de maturité, Jonathan ne put
qu’acquiescer d’un signe de tete. Il s’en était déjà rendu compte
depuis plusieurs mois mais cette fois, cela était vraiment palpable : Clark
avait grandi, mûri. Son garçon était devenu un homme, il était peut etre même
en train de devenir plus que ça …
Jonathan : que comptes-tu faire ?
Clark : je vais commencer par aller voir Joseph
Willobrook, le chef Shamane. Il doit en savoir plus que moi au sujet de ce
gardien.
L’inquiétude de Martha était devenue étrangement
accentuée, elle ne pouvait plus s’empecher de la manifester. Chaque fois que
Clark entreprenait de chercher des réponses à propos de son destin, elle avait
peur de se le voir enlever par Jor-El.
Martha : fais attention à toi !
Comprenant l’inquiétude grandissante dont
devait etre la proie Martha, il s’approcha d’elle et la prit chaleureusement
dans ses bras, dans une étreinte se voulant rassurante. Pourtant rien, tan que
Jor-El demeurerait dans leurs vies, ne pourrait la rassurer. Néanmoins, Clark
lui glissa ces quelques mots doux à l’oreille.
Clark : je te le promets.
Puis, déterminé, Clark relacha sa mere, la
contourna et s’éloigna dans le couloir, adjacet à la chambre. Des qu’il
eut disparue, Martha se tourna vers son mari, lui adressant un regard éloquent.
Elle n’aurait meme pas eu besoin de prononcer la phrase suivante :
Martha : tu crois qu’on a bien fait ?
Jonathan : j’ai moi même dû mal à
l’accepter, mais Clark est devenu un homme. Il n’a jamais été si proche de
sa destinée, je le sais.
Martha : et ça ne te fait pas peur ? Et si
Jor-El nous le reprenait ?
Jonathan : il essaiera, ça j’en suis sur.
Mais il n’y arrivera pas, Clark est prêt maintenant.
Jonathan s'était voulu rassurant, mais cela
ne suffirait pour Martha. Pourtant elle prenait conscience que Jonathan avait
raison. Clark est sur le chemin d'un destin hors du commun
TOUR
LUTHORCORP – METROPOLIS – 8h36
La conscience de Chloé avait bien du mal,
ces temps derniers, à reposer en paix. Comment rester calme lorsque l’on se
retrouvit face un tel dilemme ? Chloé avait eu des révélations sans partage,
au sujet de Clark. Il dissimulait une personnalité des plus sombres, reliant au
second rang, celle, troublante, de Lex Luthor. Dans ce reve, ou cette vision,
elle ne parvenait pas à se décider, Chloé avait clairement reconnu la
silhouette de son ami d’enfance Clark Kent, agissant d’une façon des plus
alarmantes. Usant d’une force et d’une cruauté jusqu’alors inconnu, le
Clark de ses visions s’adonnait à une violence inouie. Mais le plus étonnant
dans tout cela était le fait que, du plus profond de son âme, Chloé savait
que c’était la pure vérité. Le fait de s’entendre dire une telle chose
aurait pu prêter à sourire, pourtant c’était la pure vérité. Clark Kent
possédait deux personnalité, dont une d’entre elles était des plus nocives.
Une personnalité voué au mal et à la violence qu’il faudrat éradiquer au
plus vite, avant qu’il ne soit trop tard. Peut être même Chloé
l’avait-elle su à une période de sa vie oubliée, pendant laquelle elle
avait pu essayer de l’empecher de nuir. Malheureusement, cette période de sa
vie, Chloé l’avait perdue, malencontreusement, suite à cette seconde vague
de météorites, tombée sur Smallville cela faisait maintenant bientôt un an.
Suite à cela, désarmée par une amnésie des plus desastreuses, Chloé s’était
reconstruite, jour apres jour, se reforgeant ainsi une nouvelle vie, loin de
Kal-El et de ses secrets. Néanmoins, demeurait toujours au fin fond de
l’esprit de la jeune fille cette pensée, qu’un lourd secret restait
dissimulé au plus profond de ses membranes mémorielles. Un secret qui, le
moment venu, viendrait à être révélé et permettrait au monde de passer prêt
d’une catastrophe. Chloé se sentait prise d’un poids énorme, elle avait
l’avenir de la planete sur les épaules.
Peu à peu, formant une lente courbe à
l’amplitude assez large, la caméra se rapprochait de cette haute tour de
verre, à l’ossature d’acier, portant le nom de la LuthorCorp. Se dressant
au centre de Métropolis, la tour, siège de la multinationale la plus connue
dans le monde, s’élevait au dessus de la ville, aux cotés de la tour du
Daily Planet, comme pour montrer une supériorité non discutable. Enfin,
toujours de ce plan progressif assez lent, la caméra fut enfin arrivé aupres
de la large baie vitrée, à hauteur de l’ultime étage. Filmant la bie vitrée,
la caméra nous permettait ainsi d’observer ce ciel, assez clair, se trouvant
dans notre dos. Mais bientôt, l’horizon, bien que toujours assez nette dans
son reflet, laissa place une silhouette jeune, derriere la vitre, immobile.
Ainsi, on put rapidement reconnaître cette petite silhouette jeune, aux formes
magnifiques, habillée d’une pantalon de tailleur et d’une veste d’un
pourpre sublime, portant le nom de Chloé Sullivan. Ayant laissé sa veste
entrouverte sur un chemisier blanc superbe, la jeune journaliste avait une fois
de plus coiffé ses courts cheveux blonds en une coiffure plate mais moderne, ne
laissant qu’une meche sur son front, en l’applatissant. Aussi, ses superbes
yeux noisette resortaient, accentuant le sublime de son regard. Pourtant, il
apparaissait nettement que cette tension, presque palpable, qui tiraillait Chloé
de part et d’autres depuis de nombreux jours, était toujours présente. Les
bras croisés, le regard braqué sur l’horizon levante, Chloé ne parvenait à
detacher ses yeux, exprimant une durcesse inmpressionnante, de ces nouvelles
lueurs. L’horizon elle même n’en était pas la cause, bien évidemment,
mais plutot ce qu’une nouvelle journée exprimait. Une autre journée était
passée, la séparant du jour où elle devrait empecher Clark d’agir, ce jour
qui la hantait tant. Elle était loin d’etre prete, elle était même loin
d’être sur de ce qu’était Clark. Pourtant, le jour de cet affrontement
pourrait venir du jour au lendemain, alors que Chloé ne savait rien de Clark,
ou plutot de sa personnalité cachée. Elle ne savait pas comment il faudrait réagir
face à lui, comment il faudrait l’arreter … Tant de questions restaient
sans réponses, des réponses qui devraient venir au plus vite, afin d’éviter
le pire.
Immobile, les yeux fixes, légèrement
tremblottante, Chloé attendait ains, debout devant la baie vitrée, à l’intérieur
du bureau de Lex Luthor que celui-ci daigne lui accorder une partie de son précieux
temps. Enfin, brisant un silence de cathédrale, la double porte en PVC du
bureau de Lex s’ourvrit, dans un bruit étrange de frottement, suite à
l’approche de la silhouette d’un homme, habillé élégamment et bénéficiant
d’une démarche des plus assurées. Habillé d’un pantalon de costume noir
et d’une chemise bordeau, Lex Luthor entra enfin dans son bureau, ralentissant
au moment où ses yeux, d’un bleu envoutant, s’étaient posés sur la
silhouette de Chloé Sullivan, de dos. Lex s’arreta alors un court moment,
esquissant un léger sourire, ravi de la présence de Chloé en ses lieux ; présence
qui n’était pas du tout prévue. Chloé, quant à elle, ne fit pas un geste,
bien qu’elle avait bien entendue l’arrivée de son associé ; elle demeura
ainsi, le regard plongé dans l’horizon, proie à une réflexion des plus
complexes. Enfin, reprenant un peu de son sérieux perdu, Lex reprit sa marche
et, s’approchant de la jeune fille, s’arreta soudainement à ses cotés.
Plongeant ses propres mains dans ses poches, Lex porta à son tour son regard
vers la baie vitrée, les yeux rivés sur l’horizon à la fois claire et
sombre. Une étrange expression mêlant sérieux et ravissement apparut sur son
visage, tirant ses jeunes traits. Enfin, il rompit le silence, d’une vooix
apaisante :
Lex : les complexités du ciel sont nombreuse.
Pourtant, son observation procure une sensation d’ecstase impressionnante …
J’aime particulierement observer le lever du soleil, on prend alors pleine
conscience ce que l’on est …
Lex avait laissé sa phrase en suspend,
persuadé que ce seul fait procurait une sensatio étrange à Chloé. Il avait
remarqué le poids qui semblait la miner et savait que de telles paroles ne
seraient pas sans effet. Et il ne s’était pas trompé. Emergeant enfin de ses
sombres pensées, Chloé répondit à Lex d’une manieres des plus sincères,
en continuant sa phrase
Chloé : rien, à coté de LUI …
La mine des plus sérieuses de Chloé
n’aurait plus être plus explicite. Lex savait combien cette tâche lui était
importante et combien il serait difficile de l’accomplir. Pourtant, Chloé,
malgré son jeune âge, semblait des plus déterminées pour arriver à ses
fins. Cette seule situation procurait en Lex, un élan de reconnaissance des
plus impressionnants. Ainsi, alors que Chloé gardait son regard fixé sur
l’horizon, Lex, lui adressant un dernier sourire, s’appreta à la quitter.
Mais pendant la courte seconde qui précéda son départ, Chloé tourna la tete
vers lui et jeta ses yeux bleus sur son visage charismatique. A cet instant,
alors qu’elle plongeait ses yeux dans le bleu azur optique de Lex, Chloé
ressentit pour la premiere fois cette aura de puissance qui émanait de Lex
Luthor. De part son sourire ravageur et son regard clair, Lex parvenait à
capter le regard de la personne lui faisant face et réussissait à la rassurer.
Ainsi, Chloé parvint à esquisser son premier sourire de la journée et de ceux
qui demeuraient des plus rares, depuis quelques temps. Enfin, Lex laissa Chloé
et, se dirigeant vers le bureau de verre sur la droite de Chloé, il alla
s’asseoir dans le long et confortable fauteuil en cuir noir. Néanmoins, le
regard de Chloé resta braqué un certain temps sur la place où s’était tenu
Lex, à la minyte précédente. Un certain sentiment, des plus indescriptibles,
parcourait Chloé, de part en part, elle ne parvenait à, le définir. Ce
sentiment, des plus apaisants, mêlait bien être et mal être. Puis, reprenant
brusquement contact avec la réalité au moment où Lex reprenait la parole,
Chloé esquissa un sourire destiné à briser cet étrange sentiment
Lex : je ne pense pas que tu ais quitté le
Daily Planet en pleine matinée pour me parler du beau temps ?
Apres s’etre résignée à ne plus
ressentir cette étrange situation, Chloé quitta à son tour sa place et,
d’une démarche assez assurée, contourna le long bureau de Lex et alla
s’asseoir à son tour dans un fauteuil de cuir confortable, lui aussi de
couleur noire.
Chloé : (répondant à la question de Lex) non
…
S’installant un peu plus confortablement,
Chloé s’enfonça dans les profondeurs du cuir, le regard fixé sur Lex, face
à elle, de l’autre coté du bureau. Lui même installé du mieux possible, il
avait posé ses mains sur les accoudoirs et, toujours enveloppé de cette aura
exceptionnelle, regard Chloé intensément, le sourire aux lèvres. Chloé
poursuivit enfin sa phrase.
Chloé : … je venais m’assurer que tu
tiendrais ta promesse.
L’échange de regards perdura pendant un
long instant. Le sourire de Lex, bien que ravageur, laissant entendre une légère
pointe de machiavélisme, peut etre trait héréditaire de son défunt père.
Puis, il répondit :
Lex : je tiens toujours mes promesses, envers
mes véritables amis.
Ceci fit esquisser un nouveau sourire, assez
ironique, de la part de Chloé. Elle était bien placée desormais pour savoir
que Lex n’avait pas de véritables amis. Le seul qu’il avait consideré
pendant un temps comme tel était l’objet d’un projet de recherche des plus
poussés. Ils se regarderent ainsi pendant un nouveau long moment avant que Lex
ne se redresse quelque peu, se penchant vers son bureau. Quittant Chloé du
regard, il ouvrit un des grands tiroirs, en sortit un fin dossier en papier de
couleur bleue dure et le jeta sur le bureau, du coté de Chloé. Alors que la
jeune fille s’extirpait à son tour du cuir, afin de prendre le dossier, Lex,
lui, s’allongeait presque dans son fauteuil, l’air ravi. Ayant saisi, le
dossier, Chloé s’assit de façon à lire le dossier. Sa couverture, portant
un logo assez réputé, portait le nom de « Sommerholt Institute ». Contente
de constater qu’il n’avait pas menti, Chloé l’ouvrit. A cet instant, elle
put poser les yeux sur ce qui ressemblat à un rapport assez complexe et
explicte sur l’Institut Sommerholt, dans laquelle le jeune Ryan avait été détenu
pendant un certain temps. Tout en haut, le meme logo, représentant
l’institut, était placardé. En dessous, un long rapport écrit expliquait
les différentes carctéristiques de l’institut et ses projets en cours. Mais
ce qui attira l’attention de Chloé fut la photo d’un docteur aux traits légèrement
bronzés et eurasiens, affichée aux cotés du texte. En gras, en plein centre
du texte, apparaissait son nom : le Docteur Adrianna Iwo. Elle était
visiblement le nouveau dirigeant de l’Institut. Cette révélation était
assez surprenante. Surprise, Chloé releva la tete et s’adressa de nouveau à
Lex :
Chloé : ce n’est plus le docteur Gardener
qui dirige l’institut ?
Lex : (souriant) non, j’ai dû me … passer
de ses services !
Le sourire de Lex était affreusement
explicte. Chloé avait peur de comprendre ce qu’il voulait entendre par là.
Lex : maintenant, c’est le docteur Iwo qui
s’en occupe. Elle t’attend à 19h00 ce soir pour le début de ton
traitement.
Chloé : (reportant ses yeux sur la photo) elle
est digne de confiance ?
Lex : (sourire machiavélique) crois-moi, elle
ne fera rien qui puisse te nuir.
Chloé mourait d’envie de savoir pourquoi
il affirmait une telle chose mais elle pensa déplacer de le faire. Ainsi, elle
releva un instant les yeux vers Lex puis les baissa de nouveau. Cependant, Lex
avait tres clairement compris ce qui se passait dans la tete de la jeune fille.
Mais il n’en fit rien, elle n’était qu’un pion parmi tant d’autres.
Lex : tu fais toujours ces étranges rêves ?
Chloé : (amusée) oh oui … Loïs me l’a
encore fait remarqué ce matin !
Lex : si tout se passe bien, le docteur Iwo pénétrera
si profondément dans ta mémoire que tu pourrais revivre des moments
insoutenables.
Chloé : (soudain dure) je suis prete à tout
pout l’arreter !
UNIVERSITE
KAWACHE – GRANVILLE – 9H26
L’Espoir. Tel était la signification du
symbole nouvellement apparu dans la chambre de Clark, à son plafond.
L’extirpant un peu trop brutalement de son sommeil, la marque s’était
illuminé d’une étrange lumiere, permanente et avait précédé
l’intervention d’un être divin, se faisant appeler Gardien de la Prophétie.
Nommant Clark en tant que Naman, l’étrange personnage lui avait promis des réponses
assez rapides. Pourtant, pour le moment, seules des questions perduraient dans
l’esprit du jeune Kent ; des questions affreusement prenantes, qui devraient
trouver des réponses, il ne pouvait en etre autrement. Une fois de plus, le
sujet abordé était celui de la destinée de Clark, ou plutot en l’occurrence
de celle de Naman. Mais qui était-il vraiment ? tant de ressemblances se
rapprochaient de Clark et pourtant comment etre réellement sûr qu’il
s’agissait bien de sa destinée ? Et ce nom, Naman, que représentait-il
vraiment ? Pourquoi le Gardien ne l’avait-il pas appelé Kal-El, comme tout le
monde le faisait lorsqu’il s’agissait de la destinée de Clark. Peut etre
Joseph Willobrook, chef Kawache, pourrait trouver des réponses à ces
questions. Tout du moins, Clark l’esperait.
Avançant le long de ce long couloir, assez étroit,
Clark sentait une étrange sensation de chaleur, procurée par la baie vitrée
sur sa gauche. Remplaçant une paroi murale, la vitre s’étendait tout au long
du couloir, étroit, menant vers le centre de l’Université. Passant au
travers, les rayons du soleil par effet de serre permettaient d’augmenter la
chaleur du couloir, une température ambiante assez agréable. Sur sa droite,
Clark voyait tous les trois metres une porte de couleur bleu pale, encré dans
un mur de couleur beige, assez apaisante. Derriere chacune de ses portes devait
s’étendre une salle de cours, bondée d’élèves habilitée à l’Université
dirigée par Joseph Willobrook, pere de la défunte Kyla. Toujours acaparé par
ses pensées sombres, Clark leva soudain la tete vers le plafond, attiré par un
reflet du soleil. Alors, il vit apparaître une pancarte vitrée, de couleur
blanche, sur laquelle étaient placardées des lettres capitales noires, fixées
à coté d’une fleche allant vers la droit. L’indication disait «
Administration ». Visiblement, la direction à prendre, pour Clark, était
celle de la droite. Ainsi, de cette démarche décidée, Clark tourna à droite
et marcha sur cinq metres dans un court et peu éclairé corridor. Puis, apparut
une petit hall, pourvu en son centre d’une plante exotique, gravée
d’inscriptions étranges, d’origines indiennes. Des plus concentrés, Clark
tourna la tete sur la droite, posant son regard sur une porte laissée
entrouverte, donnant sur un bureau, derriere elle. Une pancarte, de forme ovale
et de couleur beige, portait le nom « Pr Joseph Willobrook » en lettre grises.
Clark eut également la chance d’apercevoir apr l’entrebaillement la
silhouette aisément reconnaissable de Joseph, assis à son bureau. Légèrement
appréhendant, Clark avança vers la porte et, tout en frappant quelques coups
sur la porte, il l’ouvrit et pénétra dans le bureau du vieil homme. Assis
derriere un imposant bureau en bois de hetre, Joseph Willobrook observait, des
lunettes rondes sur son nez, un vieux parchemins, posé devant lui, sur ledit
bureau. Ses longs cheveux gris coiffés en une longue natte, Joseph, contemplant
le parchemin, semblait des plus paisibles. Derriere lui, sur un porte-manteau
fait du meme bois que le bureau, étaient posés une longue veste marron,
indienne et un chapeau de cow-boy magnifique. Lorsqu’il entendit les coups
frappés à sa porte, Joseph leva lentement la tete vers le nouvel arrivant, la
mine sérieuse. Des lors qu’il eut reconnu la silhouette massive de Clark, vêtu
d’une veste en daim beige et d’un jean à l’allure grisée, le vieil homme
esquissa un large sourire. Redoublant de bonheur, le chef Shamane s’adressa à
Clark d’une voix ravie.
Joseph : Naman.
A cette seule réplique, Clark s’arreta au
milieu du bureau, immobile. Il ne supportait pas cette attitude de la part du
chef Shamane, cette appellation entrainait trop de responsabilités. Ainsi,
d’un ton déçu, presque de reproche, Clark lui répondit
Clark : professeur …
Il trouva ensuite le besoin de justifier,
afin de ne pas paraître trop cassant envers l’homme.
Clark : … je ne suis pas Naman.
Mais contrairement aux attentions qui étaient
les siennes, Clark vit Joseph s’emplir d’une félicité impressionnante. Le
sourire jusqu’aux oreilles, le vieil homme reprit la parole, d’un air assez
mystique.
Joseph : tu ne veux peut etre pas encore
l’accepter, mais Naman et toi ne font qu’une seule entité … le jour où
tu ne pourras plus le nier approche … Kyla le savait, je le sais … et tu le
sauras.
Devant tant de sagesse, Clark ne put que
baisser les bras. Armé d’un nouveau sourire radieux, Joseph continua un long
instant de fixer le jeune homme. Une aura impressionnante semblait émaner du
chef Shamane, il impressionnait vraiment Clark, il ne savait pourquoi. De plus,
subir son regard radieux était des plus génants. Essayant de briser ce moment
de gene, s’armant d’un sourire sonnant faux, Clark s’approcha d’un pas
et fit mine de s’interresser aux travaux de Willobrook. Mais lorsqu’il eut réellement
posé les yeux sur le parchemin, Clark y trouva vraiment matiere à poser des
questions. Il était ainsi constitué : un gros symbole de couleur rouge était
inscrit en son centre, représentant une marque ressemblant à de l’arabe.
Mais ce n’était pas la seule inscriptions, loin de là. Une dizaine de
spirales, aux lettres Kryptoniennes étroites, entouraient ce symbole, d’une
couleur noire contrastante. Enfin, remplissant les quatres coins
perpendiculaires délaissés, des derniers symboles d’origine Kryptonienne étaient
inscrites.
Clark : qu’est ce que c’est ?
Joseph prit un nouveau laps de temps avant
de répondre, toujours le sourire aux levres, fixant Clark dans les yeux. Enfin,
d’un air enjoué, répondit au jeune Kent.
Joseph : une nouvelle pièce du puzzle
constituant ta légende.
Une nouvelle fois des plus géné, Clark dut
prendre sur lui pour retrouver son assurance. Mais une fois ayant retrouver un
semblant de sourire, Clark reprit la parole, réellement interessé par cette
tablette
Clark : vous avez réussi à le traduire ?
Joseph : (fixant Clark, ravi) partiellement.
Le mystere perdurait. Pourtant, Clark devait
savoir, si cela avait un lien avec sa destinée, il aurait besoin de l’aide de
Joseph pour savoir ce qu’il renfermait ; il ne pouvait plus lire les symboles.
Clark : et qu’est ce que ça dit ?
Joseph : cette tablette traite essentiellement
de ton ennemi, Saguis … son pouvoir est infini, sa seule faiblesse réside
dans son humanité … visiblement, son ascension vers le mal serait facilitée
par l’intervention d’un etre maléfique, faisant partie de ta lignée …
Clark n’en revenait pas. Si cela était
vrai, alors celui qui gouvernerait la Terre bénéficierait d’une aide, autre
que la sienne. Il pourrait atteindre le mal plus facilement. Et si l’on
continuait dans cet optique, alors cette personne ferait partie de la famille de
Clark, il viendrait donc de Krypton. Mais Joseph poursuivit
Joseph : (des plus ravis) … mais les réponses
que tu cherches ne se trouvent pas dans cet écrit.
C’était impossible, Joseph ne pouvait pas
etre au courant des questions hantant Clark, comment pourrait-il l’etre.
L’effarement de Clark devait etre assez visible puique le vieil homme
poursuivit sur sa lancée, éprouvant le besoin de s’expliquer.
Joseph : je connais les raisons de ta visite,
Naman.
Clark : (sérieux) sans vous manquez de respect
Professeur, je ne pense pas que vous
Joseph : (linterrompant, plus fort) « Le
dernier fils atteindra le savoir le jour où il prendra pleine conscience de la
portée colossale de ses décisions »
Clark n’en revenait pas. Ces mots auraient
pu sortir de la bouche de Jor-El que les mots n’auraient pu etre différent.
D’où sortait cette citation, Joseph était-il un des disciples de Jor-El ?
Son pere biologique le manipulait-il d’une façon ou d’une autre ?
Joseph : ce sont les mots précisément prononcés
par le Gardien de la Prophétie le jour où ton père t’a damné.
Clark : (abasourdi) mon père ???
Jospeh : ton père … Euza.
Clark n’y comprenait plus rien, comment
Joseph pouvait-il connaître l’existence de Jor-El, lui qui ne connaissait que
la légende Shamane. Etaient-ils tant liés ?
Clark : vous le connaissez ?
Joseph : lui non, amis je connais quelqu’un
qui connaît Adana
Clark : Adana ?
Jospeh : c’est ta mère Naman.
Clark : Lara ?
Ainsi, une connaissance de Jospeh était en
relation avec Lara, la mère de Clark. Mais comment cela pouvait-il être
possible ? Lara était mort lors de l’explosion de Krypton. Aurait-elle pu
survivre ?
Clark : je ne vous suis pas !
Joseph : elle t’expliquera tout.
Clark : (perdu) qui ?
Joseph : la Gardienne de la Prophétie … elle
t’attend.
MYSTIC
WOOD – GRANVILLE – 9H32
Ainsi tout est lié. Joseph Willobrook avait
connaissance de la prophétie, Clark le savait déjà. Mais outre le fait de
connaître tout ce qui avait un rapport de pres ou de loin avec Naman et Saguis,
les eternels ennemis, Joseph connaissait l’existence de Lara et Jor-El, les
parents biologiques de Clark. Portant le nom respectifs d’Adana et d’Euza
dans la légende indienne, leur existence semblait qui plus est, des plus
importantes. Joseph avait même révélé à Clark que sa damnation relevait de
la volonté d’Euza, ce qui voulait dire Jor-El. Un fait qui était des plus réels.
Suite à la désobéissance de Clark, Jor-El lui avait retiré ses pouvoirs.
Alors, légende et destin étaient-ils étroitement liés ? De plus, ce gardien,
que Clark avait soupçonné de n’etre qu’un subterfuge utilisé par Jor-El,
était bien réel, Joseph Willobrook le connaissait, ou plutot, la connaissait,
puisqu’il s’agissait d’une femme, assez bien. Il lui avait même parlé le
jour où Clark avait été « damné ». A ce jour, elle lui avait révélé que
Clark prendrait pleinement conscience de la portée de ses decisions. Ce jour
arrivé, le dernier fils, Clark en d’autres termes, atteindrait le savoir.
Mais de quel savoir s’agissait-il ? Que Clark devrait-il apprendre ? Allait-il
atteindre un tournant dans cette destinée si lourde qui lui était promise ? Un
autre élément, encore plus troublant, intriguait Clark. Lors de leur
entretien, Jospeh avait mentionné le nom d’Adana, la mere de Clark. Ce nom
indien, voulait en fait dire Lara. Le gardien semblait étroitement lié avec
elle. Mais comment cela était-il possible ? Elle était morte dans
l’explosion de Krypton en même temps que Jor-El et les autres habitants de la
planete. Tout comme Jor-El, aurait-elle trouvé un moyen pour que son esprit, sa
volonté, puissent subsister ? Toutes ces questions allaient trouver réponses
tres bientôt.
Des la fin de leur entretien, Joseph avait mené
Clark en dehors de son bureau et, quittant l’enceinte de l’Université dont
il était le directeur, avait mené Clark jusqu’à son véhicule ; un pick-up
de couleur bleu nuit. Ainsi, roulant pendant de longues et interminables
minutes, le chef Shamane avait roulé en direction du Mystic Wood, cette vaste
foret, impeccablement préservée, située juste derriere l’immense Université.
Alors, roulant le long d’un étroit chemin terreux, le soleil s’imisçant à
grand peine à travers les épais feuillages, au dessus de la voiture, la
voiture avait pénétré ainsi jusqu’au plus profond de la nature, jusqu’à
ce que le chemin disparaisse sous les ecorces ancestrales du bois. A cet
instant, Joseph aait coupé le moteur, immobilisant du même coup le véhicule.
Sans un mot, retirant les clés du contact, le vieil homme était sorti du
pick-up et avait refermé sa porte, en meme temps que Clark, lui aussi
silencieux, imitant le pere de Kyla. Il l’avait vu ainsi passer devant le véhicule,
le rejoindre puis, passant devant Clark s’approcher des feuillages vastes et
impénétrables. Restant un instant figé sur place, Clark, voyant Joseph pénétrer
dans la flore en l’écartant, lui emboita le pas. C’est ainsi que commença
une marche interminable au travers d’une flore des plus épaisses. Dans cet
optique, pendant 10 minutes qui parurent indéfiniment plus longues, Clark
suivit Jospeh, à travers feuillages, ne voyant qu’une partie de sa veste à
travers la flore ; par instant il ne le voyait même carrément plus. Désormais,
Clark s’était habitué à la pénombre des lieux. Les branchages, tapant régulierement
contre son corps lui paraissaient d’une banalité des plus ordinaires. Les déchirures
provoquées par les ronces, suite à son passage, ne lui faisaient plus rien. Désormais,
la seul pensée qui demeurait était : quand allaient-ils arriver ? Clark savait
que Joseph le menait aupres de la Gardienne de la Prophétie. Mais pourquoi
l’avoir emmener d’une part dans ce bois et surtout le faire pénétrer au
travers de cette flore qui paraissait impénétrable ? Pourtant, trop tendu,
Clark continuait d’avancer en silence, voyant toujours par instant la veste
indienne beige de Joseph. Quand enfin réapparut, d’une violence inhabituelle,
la lumiere du soleil. Obligé de plisser un peu les yeux, Clark se rendit enfin
compte qu’ils étaient sortis du bois ; ou tout du moins c’est ce qu’il
crut sur le moment. Joseph ne se trouvait qu’à un petit mètre de lui,
immobile, le regard fixé droit devant lui. Lorsque sa vue se fut habituée
pleinement à la lumiere solaire, Clark put reconnaître les lieux. Ils venaient
en fait de mettre les pieds sur un sol calcaire, à la roche blanche, formant
comme un ravin. Trois metres plus loin, c’était le vide. Pourtant, la breche
s’y trouvant n’est haute que d’une vingtaine de metres. Clark comprit
enfin qu’ils n’étaient pas sortis du bois mais se trouvaient dans une
immense clairiere, tres étrange : la flore, vaste, enveloppait sa totalité,
formant un cercle mysétrieusement parfait. Sur leur gauche, un escalier
constitué de la même roche calcaire descendait vers le sol de la clairiere, au
bas du ravin. Enfin, devenue proie du silence, Clark observa la silhouette de
Joseph, légèrement avancé par rapport à lui, son visage semblait comme figé.
Des plus surpris, Clark avança de deux pas, afin de se mettre à sa hauteur.
Ainsi, tournant la tete sur sa gauche, il vit que le regard azur de Joseph,
derriere ses lunettes, fixait le sol de la clairiere, en bas ; son sourire était
radieux. Avide d’en savoir les raisons, Clark tourna à son tour son regard
vers la clairiere. Soudain, la caméra filma en gros plan les deux visages, bien
distincts, des deux hommes : celui de Joseph était radieux ; celui de Clark
effaré. Soudain, la caméra prit de la hauteur, filmant alors Clark et Joseph
d’un plan aérien, tous deux immobiles sur leur rocher calcaire. Apres avoir
filmé un long instant les deux hommes, comme figés sur place, la caméra
effectua un rapide travelling horizontal, son objectif toujours braqué vers le
sol, avançant ainsi vers le centre de la clairiere. Aussi, apparut le sol, dur
et poussiéreux de l’espace vierge. L’origine de l’effarement de Clark
apparut immédiatement : prenant la totalité du sol, un dessin
tres large était comme tracé dans la poussiere, avec des formes rondes
impeccables. Pourtant il ne faisait aucun doute, il avait été tracée à la
main, malgré la régularité quasiment irréel du symbole. Mais le plus bizarre
ne resolvait pas dans le tracé de l’immense symbole mais dans la façon
qu’il apparaissait aux yeux des visiteurs : il s’illuminait brillament
d’une intense lueur bleuatre, envahissant la totalité de la clairiere, la
lumiere solaire ainsi atténuée. Clark comprenait que Jospeph puisse etre ravi,
par l’observation de cette lumiere pourtant un élément venait troubler cette
paix harmonieuse : une forme de couleur blanche, faiblement lumineuse, semblait
recroquevillée sur le sol, au centre du cercle constituant un des éléments du
symbole. Joseph l’avait remarqué visiblement, tout comme Clark qui tourna une
nouvelle fois la tete vers lui. Elargissant un peu plus son sourire, Joseph
s’adressa rapidement à Clark.
Joseph : suis-moi
La seconde suivante, Joseph tournait sur sa
gauche et posait son pied sur la premiere marche de l’étrange escalier. Le
regardant faire, Clark resta néanmoins un instant immobile, ne sachant comment
réagir. Les réponses à ses questions se trouvaient au bas de cet escalier
mais aurait–il la force de descendre ? Bien sur la Gardienne de la Prophétie
répondrait à ses questions mais ne ferait-elle que cela ? Il avait peur de ec
qui pourrait se passer. Pourtant, sa destinée l’attendait peut etre au beau
milieu de cette clairiere. Sa curiosité l’emporta alors. Il posa le pied sur
la premiere marche alors que Joseph, déjà arrivé au bas, tournait sur sa
droite, se dirigeant vers le centre de la clairiere. Le cœur battant à tout
rompre, Clark descendit ainsi une à une chaque marche de pierre blanche, comme
sculptée dans la roche, jusqu’à ce que la derniere ne disparaisse. Il posa
alors son pied droit sur le sol dur et poussiéreux de la clairiere, avant de se
tourner sur sa droite, tout comme l’avait fait Joseph avant lui. Déjà à
plusieurs metres de lui, le vieil homme se rapprochait inéluctablement de cette
forme recroquevillée, au centre de la clairiere, s’aventurant au travers de
la lumiere bleutée. Voyant la natte du vieil homme, se balancer dans son dos,
Clark continua d’avancer. Au moment où il traversa le premier voile de
lumiere bleue, Clark sentit une étrange sensation de bien-être l’envelopper,
ses frayeurs s’extirpant de son corps, son cœur ralentissant. Une chaleur
douce embrasa sa tete avant qu’une voix féminine, d’une douceur ennivrante
ne s’élève dans sa tete …
???: Kal-El …
Clark se figea sur place, son cœur recommençant
à battre la chamade. Il connaissait cette voix, même s’il ne l’avait pas
entendue depuis des mois, depuis cette premiere fois où il l’avait entendue.
Il reconnaissait également cette sensation d’harmonie qu’elle procurait en
lui. Il entendait sa mère lui parler …
Lara : … n’aie pas peur … Kaliya sait ce
qui est bon pour toi … elle saurait te guider …
La voix s’éteignit aussi subitement
qu’elle était survenue. Clark n’y comprenait véritablement rien. Comment
sa mère biologique pouvait-elle lui parler ? Son esprit vivait-il en Clark ? Et
qui était cette Kaliya en qui Clark devait avoir une véritable confiance
aveugle ? Déterminé, le cœur battant, Clark continua d’avancer en direction
de la forme blanche. Joseph ralentissait, il n’était plus qu’à deux mètres
d’elle. Clark continua d’avancer, il se rapprochait de Joseph, et de cette
forme … Il la reconnut enfin : drapé de ce même vetement blanc magnifique,
la Gardienne de la Prophétie était agenouillée sur le sol dur, son dos courbé
sur ses jambes, les bras croisés entre son ventre et ses jambes, la tete rentrée
entre les jambes. Dans une telle attitude, des plus inconfortables, il était étonnant
de voir qu’elle ne bougeait pas d’un millimètre. Joseph s’arreta aupres
d’elle et s’accroupit, afin de s’en approcher le plus possible. Clark se
figea sur place à son tour, observant la scene, à trois metres d’écart.
Joseph s’adressa à la Gardienne
Joseph : Kaliya …
Clark n’en revenait , tout se comprenait.
Celle en qui Lara voulait que Clark ait confiance n’était autre que la
Gardienne de la Prophétie.Elles étaient donc étroitement liées.
Joseph : … Naman est là.
Aussitôt, le vetement de la dénommée
Kaliya vibra légèrement, visiblement interessée. Bientôt, elle se redressa
et, son large capuchon blanc sur la tete, dissimulant son visage, la jeune femme
adressa un regard mystérieux à Clark, un peu plus loin. Le jeune Kent devina
un sourire puis vit Joseph se relever. Alors, le vieil homme tendit la main à
Kaliya, l’invitant à se relever. Ne se faisant pas prier, la jeune femme prit
sa main, montrant le bout de ses doigts bronzés, fins, dépassant d’une large
manches d’un tissu léger blanc. A l’aide de Joseph, elle se redressa
completement et rejoignit Joseph. Le plus souriant du monde, le chef Shamane
s’approcha de Clark, qui sentait son cœur s’emballer, une fois de plus.
Joseph s’arreta face à lui, Kaliya à sa droite. A cet instant, le jeune
femme lacha la main du vieil homme et porta ses deux mains, dépassant légèrement
de ses manches, aux bords du capuchon. Pendant ce court instant, Clark put voir
sur le dos de la main droite , tres bronzée de la jeune fille, un tatouage noir
représentant le pictogramme dessiné sur le sol de la clairiere. Puis son
attention se porta sur le visage de la jeune femme ; elle venait d’abaisser
son capuchon. Ses longs cheveux d’un noir de jaie tombaient de chaque coté de
son visage bronzé, à dominante indienne, mettant en valeur des yeux d’une
noirceur envoutante. Elle avait un sourire ensorcelant, aux dents blanches
magnifiques. Malgré la pression qui tiraillait Clark, il ne put s’empecher de
penser qu’elle était sublime.
Joseph : (radieux) Naman, je te présentes
Kaliya … Gardienne de la Prophétie et sœur de Kyla …
Les traits indiens présents sur son visage
s’expliquaient alors, ainsi que le lien existant entre Joseph et la Gardienne.
Néanmoins, cela n’enlevait rien au poids qui tiraillait Clark de l’intérieur,
le sourire radieux de la jeune fille ne changerait rien.
Clark : (se forçant à sourire) je m’appelle
Clark …
Le sourire de la jeune Shamane s’amplifia,
suite à cette parole. Plongeant son regard envoutant dans celui de Clark, elle
lui répondit d’une voix enjouée :
Kaliya : je connais ton nom Kal-El …
Clark allait de surprise en surprise. Apres
la découverte de savoir Lara et la Gardienne liées, il avait appris que cette
même Gardienne avait des origines indiennes. Et maintenant, malgré ces
origines, elle connaissait le nom Kryptonien de Clark. Il tourna la tete
legerement sur la gauche, observant Joseph. Son sourire semblait figé, ce nom
ne l’avait pas interpelé. Clark reporta son regard azur sur Kaliya.
Clark : comment connaissez-vous ce nom ?
Kaliya : (le plus simplement du monde) grâce
à toi, Kal-El.
Clark ne put répondre, sa gorge restait nouée,
inexplicablement, au moment où il en avait le plus besoin. Néanmoins
l’expression qui produisirent les traits de son jeune visage semblerent aussi
efficaces
Kaliya : nos essences sont liés par l’Esprit
de Lara … elle vit en toi,tout comme tes ancetres …
Clark ne comprenait pas le sens de cette
phrase néanmoins il avait compris qu’ils étaient liés grâce à Lara, ce
qui n’était pas surprenant. Si Jor-El avait réussi à faire survivre son
esprit dans des grottes Indiennes, pourquoi Lara n’avait-elle pas pu confier
une mission telle que celle-ci à une Shamane. Son regard déviant sur le
tatouage de la jeune fille, sur le dos de sa main droite, il s’y interessa.
Clark : ce tatouage …
Kaliya : (souriante) … représente ta mère.
Clark avait eu, des l’instant où il
l’avait vu, l’impression de le connaître mais n’avait pu le lire. Il
comprenait désormais pourquoi. Néanmoins, il ne comprenait toujours pas la
raison pour laquelle Kaliya l’attendait, selon les dires de Joseph.
Clark : qu’attendez-vous de moi ?
Kaliya : (paisible) ta confiance … juste ta
confiance.
Pourtant, cela semblait au dessus des forces
de Clark. Suite à ses antécédents, il ne pensait pas pouvoir faire confiance
à une personne avant longtemps. Il avait fait confiance à Leyana ; elle
l’avait trompé. Il avait fait confiance à Lex : il le trompait. Et surtout,
il ne comptait plus les fois où Jor-El l ‘avait trompé.
Kaliya : Kal-El, penses-tu vraiment que Jor-El
puisse te manipuler maintenant qu’il t’a retiré tes pouvoirs …
Clark n’en revenait pas. Kaliya devait
posséder un don de télépathie, tout comme Ryan. Elle avait su deviner les réticences
de Clark et avait su y répondre. Pourtant, ses inquiétudes demeuraient
pleinement. Une telle confiance etait au dessus de ses forces. Il ne voulait
plus de souffrance …
Kaliya : je ne te veux aucun mal … juste te
montrer ce que je ne peux t’expliquer par les paroles …
Une fois de plus, elle avait utilisé son
don de télépathie pour esssayer de convaincre Clark. Mais il camperait sur ses
positions. Néanmoins, Kaliya lui tendit sa main droite, le symbole de Lara
braqué vers le ciel, sa peinture luisit un instant, d’une couleur bleutée.
Kaliya : n’aimerais-tu pas connaître
l’avenir que Lara rêvait pour toi …
Cette phrase eut pour effet de galvaniser
l’attention de Clark. Il redoubla l’intensité de son regard.
Kaliya : … mon role est juste de te montrer
le chemin. A toi de savoir si tu y es prêt ?
Le seul destin qui avait été proposé à
Clark jusqu’à maintenant était celui de Jor-El, voué à la tyrannie. Mais
si Lara veillait à ce qu’il devienne une toute autre personne ? Avide de
savoir, Clark saisit la main de la jeune femme, refermant ses doigts dessus.
Aussitôt, le symbole de « Lara », peint sur le dos de la main de la jeune
femme s’illumina d’une vive lumiere bleutée, enveloppant leurs deux mains.
A cet instant, Clark sentit la totalité de son corps envelopper d’une
douceur, d’une chaleur des plus ennivrantes. La sensation qu’il avait éprouvé
lorsque Lara lui avait parlé n’avait été qu’une mise en bouche. Il se
sentait enfin paisible, plus rien ne comptait seule cette sensation de bien etre.
La caméra remonta jusqu’à ses yeux : leur rétine azure palit légèrement
pendant un instant, alors qu’un sourire radieux étirait ses fines lèvres. La
caméra changea rapidement de plan, filmant les yeux de Kaliya, dans lesquels
Clark se perdit. Il pénétra alors au plus profond de son esprit, pénétrant
au sein même de son âme. Une lumiere bleue lui apparut alors, illuminant ses
yeux : l’âme de Kaliya. Mais ce n’était pas la seule. Se melant à cet
esprit clair et sublime, une lueur blanche brillait, entremelée dans l’azur
envoutant : l’âme de Lara. Soudain, apres ce calme paisible, des images défilèrent
montrant des batisses blanches à l’aspect moderne, des lacs à perte de vue
puis enfin, une cape rouge, frappé du symbole de Superman, en jaune,e n son
centre, la cape tremblant sous l’influence du vent. La voix de Lara s’éleva
Lara : Kal-El … je suis si fiere de toi mon
fils … malgré l’influence machiavélique de ton père tu as su te forger un
caractère propre à toi même … Jonathan et Martha Kent y sont pour beaucoup,
je le sais … Pourtant, tu devras redoubler d’efforts pour atteindre ton but
… ton pere essaiera de te faire tyranniser ce peuple que tu aimes tant, mais
saches que cette tache n’est que sa seule conviction … Il a toujours haï la
Terre, il profite de toi afin d’assouvir sa vengeance … fais honneur à
Krypton et accede à son savoir … Kaliya saura te guider, ecoutes la comme
s’il s’agissait de Lana … Je t’aime mon fils …
Kaliya lacha alors la main de Clark, son
tatouage s’était éteint. Il reprit contact avec la réalité, voyant de
nouveau Kaliya face à lui. Il prenait conscience de ce que cela voulait dire :
Lara vivait en Kaliya et pouvait lui assurer un avenir loin de Jor-El, loin de
toute cette tyrannie. Radieux, il lui adressa un large sourire.
MANOIR
DU PROFESSEUR VIRGIL SWANN – NEW YORK – 9H45
Progressivement, chacun des éléments traçant
la destinée du jeune Kal-El, seul survivant de Krypton, se mettaient en place,
selon le plan établi par son père biologique, Jor-El, plusieurs années avant
son arrivée sur Terre. Dès lors que ce dernier avait pris, par le biais
d’une vieille prophétie, que sa planète allait etre soufflée par une
explosion, Jor-El avait entrepris d’envoyer son fils, le moment venu, dans un
monde adapté à sa survie et dans lequel il serait épargné. Tout à fait
d’accord avec cette idée et malgré ses réticences à se séparer de son
fils, Lara, la mère biologique de Kal-El, avait accepté. Ainsi, en 1989, masquée
par une violente chute de météorites, le jeune Kal-El, alors agé de 3 ans,
avait débarqué à Smallville. La seule chose qu’avait ignorée la mère de
Kal-El était les véritables raisons pour lesquelles Jor-El avait envoyé son
fils sur Terre. Elles n’étaient pas toutes liées à sa survie. En fait, un
secret espoir vivait en Jor-El : celui de gouverner ce peuple qu’il avait
toujours haï via la présence de son fils. Ainsi, dans cet optique, il avait
mis en place un plan diabolique par lequel son fils deviendrait un tyran
implaccable et suivrait la destinée décidée par son père.
Jusqu’alors, tous les éléments du plan de
Jor-El s’étaient mis en place. Kal-El avait parfait ses pouvoirs, au fil des
années, creusant sa différence avec ce peuple, au milieu duquel il vivait. Le
professeur Swann, honorant la promesse qu’il avait fait à son ami, Jor-El,
avait révélé le moment venu à Kal-El ses origines et lui avait permis de découvrir
le message du vaisseau spatial, dans lequel Jor-El expliquait ce qu’il
attendait de lui. Puis, peu apres, Kal-El alias Clark Kent, avait dû faire face
à sa premiere épreuve : suite à l’explosion du veaisseau mère, il avait
exilé à Métropolis, sous les traits maléfiques de Kal-El. Clark avait fini
par revenir à Smallville, sans que Jor-El s’y oppose. Néanmoins, le jeune
Kal-El avait préservé la marque de Krypton, sur son torse, marquant la présence
de l’esprit de Jor-El en lui. Jusqu’au jour où sa deuxieme épreuve était
arrivé : Jor-El avait marqué Kal-El de la marque de Naman et Saguis, dans les
grottes Shamanes et l’avait forcé, sous les traits maléfiques amplifiés de
son fils, à rechercher l’élu. Une fois chose faite, Clark était resté un
moment sous l’influence de Jor-El, avant de s’en séparer. Enfin, l’élément
le plus important s’était révélé : Josh Servant , alias Ava-El. Grace à
l’étrange intervention de Lucas Luthor, le Kryptonien s’état réveillé
dans le seul but de guider Kal-El à travers les méandres de la vie. Le
Professeur Virgil Swann, qui connaissait une grande partie du plan de Jor-El,
savait ce qui attendait le fils du Kryptonien. Il connaissait également le role
que devait tenir Ava-El. Néanmoins, pretextant le fait de vouloir aider Josh,
il lui avait remis l’Artefact mémoriel confié par Jor-El lui même, quelques
années plus tot. Lors de cet entretien, Swann avait esperé trouver réponses
à toutes ces questions le hantant depuis si longtemps. Malheureusement, Jor-El
avait une fois de plus démontrer son omniscience sur la destinée de son fils.
Peu à peu, Swann s’était rendu compte que son lien avec Josh
s’amenuiserait au fil du temps. Pourtant, la prophétie était si mystérieuse
que Swann persisterait dans cette voie.
La caméra, placée au centre de cette petite
salle, filmait l’ensemble de la pièce, comme pour l’identifier. Baignée
d’une étrange pénombre, la salle, d’une forme circulaire un peu allongée,
semblait constituée d’un alliage carbone/alluminium d’une couleur sombre et
luisante assez intriguante. Son plafond, assez bas, était lui aussi constitué
de cet étrange alliage, à la fois sombre et mystérieux. Le sol, quant à lui,
était fait d’un plastique sombre mais transparent, au travers desquelles la
faible lumieres de quelques lampes circulaires, incorporées au sol, parvenait
à éclairer, bien que trop faiblement, la salle. Sur chacune des parois formant
la salle, quasiment à la base du plafond, une longue barre métallique, était
accrochée, fixe. Tout en bas, ne formant qu’un avec le mur étrange, au fond
et sur les deux cotés, étaient installés de larges vitrines, transparentes,
à l’intérieur desquelles étaient placés d’étranges écrits, inscrits
sur divers supports. Posés systématiquement sur un drap de velours pourpre,
les écrits pouvaient être inscrits sur des plaque de marbre, de métal comme
sur de simples parchemins. Ainsi, dans la vitrine de gauche étaient installés
des parchemins pourvus de pictogrammes Incas, magnifiques. De l’autre coté,
dans la vitrine de droite, étaient installées des plaques de marbres, pourvus
de sublimes inscriptions Egyptiennes, alliées aux hieroglyphes légendaires qui
avaient fait la force de l’Egypte ancienne. Enfin, la caméra s’interressa
à la vitrine du fond, la plus large. Légèrement courbée, elle renfermait
deux larges plaques de marbres, clair, semblant cassées. Visiblement, elles
pouvaient etre assemblées. Un ou plusieurs fragments de la plaque devaient
manqués. Lorsque la caméra s’y interessa d’un peu plus pres, les symboles
furent plus net : il s’agissait de pictogrammes Kryptonniens. Ils étaient
inscrits de la même maniere, sur les deux plaques : celle de droite comportait
des symboles écrits en lignes, dans le coin supérieur droit et des symboles écrites
en spirales de ce coin jusqu’aux autres bords. Seul le coin inférieur gauche
comportait une partie d’un plus gros symbole, de couleur bleu ; la plaque de
gauche comportait les symboles en ligne dans le coin supérieur gauche et une
partie du même symbole inscrit en bleu. Séparant les deux coins, les mêmes
spirales de symboles apparaissaient. Soudain, un bruit sourd, assez faible, se
fit entendre dans le dos de la caméra. En un plan accéleré, elle tourna sur
ses talons et filma la paroi, de l’autre coté. Deux portes constituée de
l’alliage sombre, s’ouvrirent, jusqu’alors presque imperceptibles. Une
vive lumiere apparut alors, jaillissant de la petite cage d’ascenseur, à
l’aspect moderner. A l’intérieur se trouvait le professeur Virgil Swann,
assis dans son fauteuil roulant à la pointe de la technologie. Une nouvelle
plaque de marbre était posée sur ses cuisses. Appuyant sur un bouton, sur le
clavier électronique aménagé devant lui, Swann fit avancer son fauteuil
roulant afin de s’extirper de la cage d’ascenseur. Ainsi, il avança
jusqu’à la paroi murale située au fond, à l’intérieur de laquelle étaient
entreposés les écrits Kryptoniens. Les portes de l’ascenseur se refermerent
lentement, sans bruit, alors que Swann arrivait devant la vitrine. Il posa son
index sur le mur, enfonçant un bouton circulaire invisible. Aussitôt, un
couvercle coulissa de bas en haut, révélant une cavité dans le mur, une
lumiere rougeatre en baigna la totalité. Swann y déposa la plaque de marbre,
gravé des nouveaux symboles Kryptoniens, identiques aux deux autres, déjà
exposées. Aussitôt, un large faisceau de lumiere rouge en analysa le contenu.
Swann fit reculer son fauteuil roulant puis, d’une voix haute et intelligible,
dit :
Swann : écran 1, 2 et 3
Aussitôt, les barres de métal révélèrent
leur utilité. Il s’agissait en fait d’écran plat compactables. Ainsi, leur
platitude se révéla, le bas de l’écran s’arretant juste au dessus des
vitrines. Peu apres, un message en lettre jaunes, Kryptonien, apparut sur un
fond noir. Néanmoins, il ne comportait que le début et la fin. La partie
manquante devait faire deux lignes, entre les deux. Puis, lentement, comme écrit
à la main, une des deux lignes s’incrivit, sous la premiere ligne. La
traduisant, Swann fronça légèrement les sourcils. Elle ne lui apprenait pas
grand chose.
Swann : (pour lui même) cet homme apparaît
irrémédiablement … mais qui est-il ?
Une voix lui répondit alors, assez
intelligible, venant du dos de Swann.
???: des rumeurs courent, Professeur Swann …
Des plus surpris, Swann fit pivoter son
fauteuil roulant sur ses talons. Alors, il aperçut dans la pénombre d’un des
coins, une vague silhouette immobile, fixant Swann. Visiblement, il avait les
bras croisés et fixait Swann intensément. Pourtant Swann ne comprenait pas
comment il pouvait se trouver là, il était le seul à pouvoir accéder à
cette salle. Il avait tout fait pour le garantir.
Swann : (inquiet) qui est là ?
Pourtant, la personne continua sa phrase,
sans s’en préoccuper.
???: selon elles, ma personne vous interresse
au plus haut point.
Swann fit immédiatement le lien. La
personne dissimulée devait etre celle qui était l’objet de ses recherches
depuis des mois maintenant
Swann : vous etes celui qui se fait appeler «
Le Sauveur ».
Alors, d’une lenteur majestueuse,
l’homme sortit de la pénombre. Avançant d’un pas lent, il vint jusqu’à
Swann, s’arretant à un mètre de lui. Cet homme, mystérieux, était vêtu
d’un long vetement rouge, comme drapé, semblable à celui de Kaliya. Un large
capuchon, de la même couleur, recouvrait son visage, baigné de pénombre : son
identité était préservé. Ses mains étaient rentrées dans ses larges
manches.
???: oui, ce nom est approprié.
Swann n’en revenait pas. Celui qu’il rêvait
de rencontrer depuis des mois se trouvait devant lui. Il comprenait mieux
maintenant pourquoi il faisait si peur à ceux qui avait fait sa connaissance.
Une sorte d’aura mystique semblait émaner de lui, amplifié par son etrange
vetement.
Swann : comment etes-vous entré ?
Le Sauveur : aucun lieu ne m’est impossible
d’accès, Professeur Swann.
Il marqua une pause. Swann trouvait tres
troublant de ne pas pouvoir analyser le visage du Sauveur et ses expressions.
Le Sauveur : vous vouliez me voir … me voici
.
Toutes les questions de Swann semblerent
remonter à la surface. Mais une seule franchit sa gorge :
Swann : quel est votre role dans la prophétie
?
Le Sauveur ne répondit pas tout de suite.
La pénombre de son visage devenait vraiment frustrante. Swann ne savait pas ce
qu’il pensait, ne savait pas ce qu’il ressentait. Il n’en avait pas
l’habitude.
Le Sauveur : etes-vous sur de vouloir une réponse
à votre question ?
Swann : il s’agit du seul élément manquant
à la prophétie.
Le Sauveur : c’est pourquoi je réitere ma
question : etes-vous sur de vouloir en connaître la réponse ?
Swann comprit que cet homme, si mystérieux,
ne lui donnerait pas la réponse à sa question. Bizarrement, Swann esquissa un
timide sourire, il trouvait le personnage du Sauveur vraiment passionnant.
Swann : vous etes vraiment un personnage
intriguant … votre role est crucial, j’en suis sur … Pourtant votre place
reste floue.
Le Sauveur : ma place n’est pas encore
indispensable … mais l’échéance approche.
Swann : échéance où vous vous occuperez de
Clark Kent.
Le large capuchon du Sauveur frémit légèrement.
Swann interpreta cela par une surprise de sa part ; fait qui le galvanisa
soudainement.
Swann : je sais beaucoup de choses au sujet de
ce jeune homme, je …
Le Sauveur : (le coupant) je sais tout de
Kal-El, professeur Swann : son passé, son présent, son avenir, sa famille, son
amour, son ennemi … tout … rien ne m’est inconnu sur Krypton. Je sais même
des choses que vous ignorerez à jamais.
Swann n’en revenait pas. Ainsi, cet homme,
à l’aura si exceptionnelle, en savait plus sur Kal-El que personne sur cette
planete. Mais alors pourquoi était-il ici alors ?
Swann : (intrigué) pourquoi etes-vous venir me
voir alors ?
Le Sauveur : je connais votre lien avec Ava-El
… je veux que vous lui transmettiez ce message …
A cet instant, Le Sauveur se détourna de
Swann et fit face au mur, sur sa gauche. Ainsi, toujours les mains dans les
manches, il dit d’une voix semblable dans toutes ses nuances à celle de Swann
:
Le Sauveur : écran 1.
Alors, l’écran remonta vers son sommet
jusqu’à ne former plus que cette barre métallique, comme lors de l’arrivée
de Swann dans cette salle. Alors, endurcissant son regard, Le Sauveur fixa un
long moment le mur sombre et mystérieux. Swann ne le quittait pas des yeux,
persuadé que quelque chose allait se passer. Alors, il vit dans la pénombre de
son visage, apparaître deux lueurs avant que deux filets de chaleurs
n’apparaissent, reliant les yeux du Sauveur au mur. Bougeant légèrement la
tete, Le Sauveur garda un long instant la chaleur reliée entre ses yeux et le
mur. Puis, la coupant enfin, il balaya l’air de son bras gauche de droite vers
la gauche. Les flammes sur le murs disparurent, ne laissant plus qu’une marque
gravée dans le mur, quelques petites flammes demeurantes : il s’agissait
d’un symbole rond et pointu, semblable à ceux de la grotte Kawache. Le
Sauveur remit ses mains dans ses manches.
Le Sauveur : il comprendra.
Alors, sous le regard ébahi de Swann, Le
Sauveur quitta l’astronome et se dirigea vers les portes de l’ascenseur, sur
sa droite. D’une marche décidée, il s’en approcha ainsi sans ralentir.
Arrivé à quelques centimetres des portes, Swann vit son vetement rouge palir
avant qu’il ne traverse la paroi métallique, sous les yeux desemparés de
Swann. Il n’en revenait pas de voir tant de pouvoirs en une seule personne. Se
retournant vers la marque, sur le mur, Swann pensa que Kal-El allait etre en
grand danger. Plan sur la marque, brulée sur le mur.
FERME
DES KENT – SMALLVILLE – 20h23
Ainsi apres avoir si longtemps vu s’étendre
devant lui, un chemin tout tracé par Jor-El, Clark avait vu, plus que
subitement, apparaître une bifurcation portant le nom de Lara. Personnifiée en
la personne de Kaliya, cette jeune Shamane, sœur de la défunte Kyla Willobrook,
Lara offrait à son fils, le jeune Kal-El, une toute autre destinée. Clark le
savait, cette rencontre avec Kaliya se révélerait un tournant dans sa vie, une
possibilité inespérée de choisir un tout autre destin. La tyrannie de Jor-El,
son père biologique, touchait à sa fin. Une nouvelle ère se levait : une ère
de bonheur et de pleinitude, une ère guidée par Lara, sa mère biologique.
Lorsque Clark avait pris la main de Kaliya, au beau milieu de cette étrange
clairière, le jeune homme avait senti une mystérieuse sensation de bien-être
l’envahir ; une sensation qu’il avait déjà ressentie lors de son exil à
New York, une sensation qui lui serait désormais habituelle. Clark le savait :
Lara, ou plutot son esprit, sa volonté, avait survécu en Kaliya. Son âme se mêlait
à celui de la jeune Kawache. Elle vivait grâce à elle, lui permettant de
rester en contact avec son fils et de le protéger de l’emprise de Jor-El, son
père tyrannique. Le bonheur qui avait envahi Clark des lors que Lara s’était
adressé à lui ne l’avait plus quitté ; une nouvelle destinée
l’attendait.
La récente pénombre commençait déjà à
envhir l’étendue champêtre présente tout autour de la résidence des Kent.
Alors qu’au loin, au ras de l’horizon, un soleil rougeâtre se couchait déjà,
la nuit, d’un noir d’encre, dépourvue du moindre nuage, laisser ses nuances
sombres envelopper chaque parcelle naturelle du domaine des Kent, se mêlant à
l’aura rougeoyante du soleil, au loin. Debout devant la grande fenetre en bois
de la grange, Clark Kent, immobile aupres de son téléscope, observait cet énième
coucher de soleil, le sourire aux lèvres. Désormais habillé d’un maillot de
corps d’un rouge vif et du même jean délavé que dans la matinée, il se
tenait en appui grâce à ses bras, tendus, posés sur le rebord boisé de
couleur rouge de la fenetre. Sentant une douce brise, provenant du dehors, ébouriffer
ses cheveux, le jeune Kent laisser apparaître sur son visage apparaître un
timide sourire, accordé à la perfection avec la douceur de son regard azur,
d’une brillance éclatante. Ainsi immobile, il ne pouvait lacher des yeux
cette horizon sombre, aux nuances rougeatres magnifiques. Sa récente rencontre
avec son destin l’avait changé, l’avait transcendé même. Clark se
rappelait de chacune des paroles prononcées par sa mère, lorsqu’il avait pénétré
au plus profond de Kaliya – « Kal-El … je suis si fiere de toi mon fils »
- Lara semblait si fiere de son fils, à l’heure qu’il était. Et Clark qui
croyait l’avoir perdue à tout jamais, lorqu’il avait appris la destruction
de Krypton. En fait elle survivait là, dans le corps de Kaliya, en veillant à
sa vie. Soudain, brisant la quiétude de Clark, une main forte se posa sur son
épaule droite, la serrant chaleureusement. Intrigué, Clark tourna la tete,
d’une lenteur majestueuse, vers la silhouette présente de ce côté. Alors,
il reconnut le visage âgé de Jonathan Kent, la mine tranquille mais
suspicieuse, regardant Clark dans les yeux. Le reconnaissant, Clark esquissa un
léger sourire, qui sembla presque inexistant, compte tenu du bonheur qui était
déjà présent dans ses traits. Alors, lentement, tandis que son pere enlevait
sa main de l’épaule de son fils, Clark reporta son attention sur le sublime
coucher de soleil, qui n’allait pas tarder à s’achever. Toujours un peu
inquiet, Jonathan continua pendant quelques secondes à observer son fils en
silence. Il paraissait si calme et détendu. Puis, tout comme Clark, Jonathan
porta son attention au soleil rougeoyant.
Jonathan : il y a longtemps qu’on ne t’a
pas vu si paisible.
Clark ne répondit pas immédiatement. Il
continuait d’observer ce ciel, des plus ensorcelant, sans pourtant y preter
attention. Puis, simplement, il répondit, sans détourner ses yeux du ciel :
Clark : oui … c’est grâce à Lara.
Clark n’aurait même pas eu besoin de
mentionner le nom de sa mère biologique, Jonathan le savait tres bien. Depuis
que Clark avait parlé à ses parents biologiques de sa rencontre avec Kaliya
et, en quelques sortes, de ses retrouvailles avec Lara, Clark avait beaucoup
changé : il semblait en totale harmonie avec le monde l’entourant.
Jonathan : la rencontre avec Kaliya semble
t’avoir … transcendé.
Une fois de plus, le soleil se reflétant
dans le bleu des yeux de Clark, le jeune ne répondit pas tout de suite, son
bonheur était si grand qu’il lui nouait la gorge, empechant les mots de
sortir.
Clark : (radieux) c’est plus fort encore …
aucun mot ne peut exprimer ce que je ressens !
Jonathan comprenait tres bien cette
sensation, il l’avait lui même ressenti lorsqu’il avait fait la rencontre
de Martha ; il s’en souvenait comme si c’était hier. Pourtant, il ne
pouvait s’empecher de se faire du soucis pour son fils, quant à son futur.
Ainsi, la mine plus sérieuse, le rythme de son cœur accélerant, Jonathan se décida
à poser la question fatidique :
Jonathan : tu as pris une décision ?
Clark : (apres quelques secondes) oui …
Le rythme cardiaque de Jonathan accélera
encore, attendant la suite de la réponse de Clark. Elle était si importante à
ses yeux. Il saurait enfin si Clark avait retenu les leçons qu’il lui avait
enseignée tout au long de son apprentissage …
Clark : … Jor-El ne me controlera plus, je
construirais mon avenir seul.
Même s’il n’en laissa rien paraître,
Jonathan était des plus soulagé. Il avait eu si peur que Clark fasse une bétise.
Une voix de plus sa mâturité se faisait ressentir. Un peu plus souriant,
Jonathan reprit néanmoins la parole. Mais s’il n’en fit rien, Clark sentait
le sourire de son père.
Jonathan : ce ne sera peut être pas facile
mais je sais que tu seras à la hauteur, quoi qu’il arrive.
Enfin, quittant le soleil rouge dont les
dernieres lueurs disparaissaient, Clark tourna la tête vers son père et lui
adressa un sourire radieux, marquant toute la reconnaissance qu’il ressentait
à l’égard de celui qui avait bâti l’homme qu’il était aujourd’hui.
L’échange de leur regard, d’un bleu envoutant, demeura ainsi un long
moment. Puis, comme si c’était devenu une habitude, Clark se retourna vers la
fenetre. Jonathan reprit la parole.
Jonathan : tu devrais parler à ta mère, elle
est très inquiète.
Clark n’était pas surpris, il s’en était
douté. Lors de leur discussion, le matin même, il avait remarqué que sa mère
prenait la nouvelle d’une manière assez grave. Ainsi, se tournant de nouveau
vers Jonathan, il s’adressa à lui, en lui souriant.
Clark : je comprends … mais même si Lara
compte beaucoup à mes yeux, Maman reste ma mère.
Jonathan : (souriant) elle le sait … mais
l’entendre de ta bouche l’aiderait.
Tous deux esquisserent alors un large
sourire, se comprenant sans même une réponse. Alors que Clark se tournait une
énième fois vers l’horizon, son père, s’en allant vers les marches,
s’adressa une derniere fois à lui.
Jonathan : allez viens manger … avant que ça
ne refroidisse
Clark : (alors que Jonathan s’approchait des
marches) j’arrives dans deux minutes.
Alors qu’il voyait les dernieres lueurs du
soleil couchant disparaître, Clark entendit dans son dos, les bruits de pas de
son père, s’évanouir progressivement, au rythme de sa descente des marches
de bois. Tandis qu’un nouveau silence plat et inébranlable s’installait
dans la grange, Clark se plaisait à remarquer que rien dans sa vie ne semblait
pouvoir perturber sa quiétude. Une voix, familière, dans son dos, s’adressa
alors à lui.
???: Jonathan Kent est vraiment quelqu’un de
bien.
Reconnaissant la douce voix féminines aux
nuances vocales envoutantes, Clark tourna lentement sur ses talons, un large
sourire apparaissant sur ses levres ; ses dents blanches, magnifiques ainsi découvertes.
Alors, il vit au centre de la grange ombrée, la silhouette de Kaliya, toujours
habillée de cet étrange vêtement blanc, tel un drap enveloppé autour de sa
sublime silhouette, planté à quelques metres de Clark, face à lui. Elle avait
néanmoins rénoncée à revetir le large capuchon blanc, préférant laisser
son visage bronzé aux traits indiens magnifiques à découvert. Ses longs
cheveux soyeux, d’un noir de jaie, tombaient toujours sur ses épaules, leur
couleur contrastant sublimement avec la couleur de son vêtement. Clark continua
de l’observer ainsi, le sourire aux levres, pendant quelques secondes.
Kaliya : son inquiétude perdure, pourtant il
conserve une confiance éperdue en toi … tout comme Lara.
En entendant le nom de sa mère biologique,
Clark agrandit encore plus son sourire, bien qu’il était déjà tres large.
Alors, Kaliya leva sa main gauche, dépourvue de tatouage et la tendit à Clark,
l’invitant à la serrer.
Kaliya : viens.
Aussitôt, Clark la rejoignit d’un pas
lent, avant de saisir cette main mince et douce. Entremelant ses doigts dans
ceux de la jeune fille, dans une étreinte chaleureuse, Clark s’approcha
d’elle jusqu’à n’être plus qu’à quelques millimètres d’elle.
Alors, plongeant son regard clair dans la noirceur du regard de la Shamane,
Clark attendit en souriant radieusement.
Kaliya : (radieuse) il est temps.
Clark : (surpris mais toujours souriant) temps
de quoi ?
Kaliya : (accentuant son sourire) temps de découvrir
ta forteresse de solitude …
Clark ne comprenait pas vraiment les termes
utilisés par Kaliya mais ne s’en préoccupait pas ; elle allait surement lui
expliquer. A cet instant, il la vit se tourner vers le mur situé à la gauche
de Kaliya, entrainant Clark. Ainsi, elle le força à y faire face à son tour,
lui tenant toujours la main étroitement. Elle lui adressa un court sourire
puis, s’adressant à lui …
Kaliya : Regardes …
… leva sa main droite, portant le tatouage
; il s’était une nouvelle fois animer et brillait de cette lueur bleuatre étrange,
que Clark connaissait. Alors, d’un geste ample de la main, elle balaya l’air
de droite à gauche, comme l’avait fait Le Sauveur, dans le Sanctuaire de
Swann. Aussi, sous l’effet de cet étrange geste, l’étagère, face à eux,
disparut au profit d’une large image, de taille ovale, s’affichant sur la
paroi boisée. La surprise de Clark était de taille ; pourtant elles
n’allaient pas s’arreter là. Bientôt, rompant le floue de ladite image, un
long couloir blanc, d’une clarté éclatante apparut. Clark ne comprenait pas
où Kaliya voulait en venir. Son domaine … Il n’avait jamais entendu parler
d’un tel lieu. Le couloir, d’une courte longueur, peu haut, semblait mener
à une autre salle, située au fond. Pourtant, d’ici, Clark ne parvenait pas
à l’apercevoir, peut etre à cause de la clarté, ou d’autre chose … Sur
les murs, des deux cotés, une bande de couleur dorée était gravée de
symboles Kyptoniens noirs, magnifiques. Qu’est ce que Kaliya voulait montrer
à Clark ? Il n’en avait aucune idée. Et soudain, une silhouette apparut dans
le couloir, devant la caméra. Habillée du même vetement drapé que Kaliya, de
la même couleur, sa tete était recouvert d’un large capuchon. Clark était sûr
qu’il s’agissait de Kaliya. Aussi, instinctivement, il tourna la tete vers
droite : Kaliya lui tenait toujours la main. Elle souriait même.
Kaliya : c’es mon essence … ma projection
astrale si tu préfére.
Acquiesçant d’un léger abaissement de la
tête, Clark reporta son attention à l’image, sur le mur. Alors, dans un flot
de lumiere indescriptible, il vit le long couloir défiler sous ses yeux, à
mesure que la projection astrale de Kaliya avançait le long de celui-ci. Elle
apparut enfin dans la salle se trouvant à la suite du couloir, cette salle que
Kaliya voulait montrer à Clark. D’une taille assez respectable, le Domaine de
Clark était baignée de la même clarté, quasiment aveuglante, qui emplissait
le couloir précédent. Pourvu d’un toit pyramidale, il avait un aspect des
plus étranges, jamais Clark n’avait vu tel endroit. Pourtant, une étrange
sensation de déjà vu s’emparait de lui à mesure qu’il en analysait chaque
recoin. Au centre, une immense sphere était placée. D’un diametre qui devait
avoisiner les trois mètres, elle était constituée d’un alliage étrange, à
mi chemin entre le liquide et le solide. Sa texture, d’un noir intarrissable,
semblait destiné à laisser refléter tout ce qui l’entourait. Pourtant,
bizarrement, rien ne s’y reflétait. Mais le plus étrange était le fait que
cette sphere n’était pas fixée au sol. Immobile, elle flottait à deux ou
trois centimetres au dessus du sol. Apres l’avoir contemplée un long moment,
Clark s’interressa ensuite aux autres éléments du Domaine, qui n’étaient
plus tres nombreux. A mis distance, dans chaque coin de la salle, mais assez à
l’écart des mur éclatants, un pupitre transparent, d’un consistance
cristalline, était installée. Soudain, la camera prit de la hauteur, filmant
la salle dans son ensemble, d’une vue aérienne. Ainsi apparut au centre, la
sphere noire, immense et, à equi-distance de cette sphere, dans chacun des coin
de la salle, de forme triangulaire, les trois pupitre. On put voir alors que
sous chaque pupitre, un symbole était peint au sol, chacun d’eux gravé sur
la clé octogonale.
Clark : quel est ce lieu ?
Kaliya : c’est ton domaine, Kal-El. Un temple
créé par Lara, à ton éfigie … tout le savoir de Krypton y est renfermé
… le jour venu, tu y accéderas et embrasseras ta destinée.
Un seul pupitre, pourtant, attirait
l’attention : celui sous lequel le symbole de l’Espoir était peint en noir
; une petite sphere de couleur blanche était posée dessus. La caméra changea
à nouveau de plan et se mit à filmer au travers des yeux de la projection
astrale de Kaliya. En un éclair, elle quitta l’entrée de la salle et apparut
devant le pupitre de l’Espoir. Son regard se posa sur la sphere ; d’une
blancheur à toute épreuve, elle comportait une bande de couleur noire, en son
centre, sur laquelle était gravée des symboles Kryptoniens, d’une couleur
dorée, sur toute la ligne. Sur le sommet de la sphere, le symbole de « Lara »
était peint, d’une couleur d’un noir d’encre. La main de la projection
astrale de Kaliya se referma dessus. A cet instant, sous les yeux ébahis de
Clark, Kaliya balaya à nouveau l’air de sa main droite mais cette fois de
gauche à droite. Clark remarqua qu’elle renfermait quelque chose, le tatouage
brillait toujours. Sous l’effet du geste de Kaliya, l’image disparut,
laissant réapparaître l’étagère. Des plus radieuse, Kaliya se tourna de
nouveau vers Clark, lui lachant la main. A cet instant, Kaliya lui tendit la
main droite, tendant elle-même la sphere blanche, à l’éfigie de Lara, à
Clark. Il n’en revenait pas.
Kaliya : ceci t’appartient Kal-El …
Bien que surpris, Clark répondit à
l’invitation de Kaliya et saisit la sphere. Il ne ressentit rien, seul l’étrange
sensation que cette sphere aurait une importance, à un moment de donné.
Clark : qu’est ce que c’est ?
Kaliya : un objet que Lara voulait te remettre
en main propre … il fait partie des clés de ton Domaine
Appartement
de Josh SERVANT – Smallville – Le lendemain – 11h23
Le vie de Josh s’était tant améliorée
depuis la suppression des pouvoirs de Clark qu’il aurait aimé que cette période
paradisiaque demeure à tout jamais. Tout comme celui qu’il était censé
guider, Josh possédait une double vie. Aux yeux de tout le monde, y compris
Stefany Tener, sa nouvelle petite amie, Josh était un adolescent comme tout le
monde, élève au lycée High Smallville de la capitale des météorites. Il
habitait dans ce petit appartment au dessus du café intitulé « Le Talon » et
s’appretait, en fin d’année, à passer son diplôme. Mais une autre
personnalité, bien plus étrange, vivait au fin fond de Josh ; celle
d’Ava-El. Mis au monde par Lucas Luthor, le frere du célèbre Lex Luthor,
suite à l’intervention divine de Jor-El, le jeune Ava-El n’avait qu’une
seule mission, mais non des moindres : guider le jeune Kal-El, dernier fils de
la défunte Krypton, à travers les méandres de la vie. Il devait le préserver
dans chacune des étapes de sa destinée, comme l’avait demandé Jor-El,
jusqu’au jour où il embrasserait sa destinée. Seulement, plus les jours
passaient et plus Josh se sentait différent. Il avait de plus en plus de mal à
rester ce Ava-El, il avait tant peur de mal faire. Il était censé mener Kal-El
vers une destinée que, lui même, avait le plus grand mal à définir. La lutte
intérieure, entre Ava-El et Josh Servant n’avait d’égal que celle étant
entre Clark Kent et Kal-El. Tous deux étaient proie aux mêmes combats, tous
deux cherchaient leur vraie personnalité. En attendant, Josh profitait de ses
derniers instants passés dans une tranquillité des plus agréables, vivant en
tant que Josh Servant. Cette quiétude, des plus paradisiaques aux yeux de Josh,
n’était que le mystérieux calme précédent une violente tempête ; elle était
imminente.
Baigné par douce lueur du soleil, passant au
travers de la fenetre, le petit appartement de Josh était lui aussi baigné
d’une ambiance plutot agréable. Rangé à la perfection, il semblait etre le
symbole de cette vie que menait Josh depuis la sanction de Jor-El. Allongé sur
son lit, prêt de la porte d’entrée, Josh était tres occupé. Couché sur le
flanc droit, il faisait face à Stefany Tener, elle couchée sur le fanc gauche.
Josh était habillé d’un maillot noire à manche courte portant un étrange
logo, frappé d’un « S » et suivie des lettres formant la fin du « Strange
». Ses cheveux blonds, devenus plus longs, étaient coiffés en broussaille,
lui donnant le look fun d’un surfer. Stefany, quant à elle, était vêtu
d’un pantalon délavé et d’un léger débardeur d’un rose vif. Ses courts
cheveux blonds étaient eux aussi coiffés d’une maniere cool, moderne. La
main posée sur le visage angélique de la jeune femme, Josh l’embrassait
tendrement, lentement, d’une façon langoureuse des plus agréable. Sa main
gauche posée sur le flanc droit de Stefany, à nu, Josh la faisait remonter
jusqu’à mi-bassin, faisant remonter doucement le léger tissu de son vêtement.
Stefany, quant à elle, laisser sa main droite glisser sous le T-Shirt de son
petit ami, le long de son épine dorsale. Echangeant des baisers de plus en plus
passionnés, les deux jeunes gens semblaient pouvoir continuer ainsi pendant une
période infinie. Leurs yeux fermés, afin de profiter au mieux de leur échange
bucal, ils ne cessaient de remuer légèrement. Quand soudain, dans le dos de
Josh, trois coups furent frappés à la porte d’entrée. Coupés dans leur élan,
Josh et Stefany rouvrirent les yeux et décollèrent leur lèvres l’un
l’autre, posant leur front l’un contre l’autre. Le sourire jusqu’aux
oreilles, les yeux brillants de bonheur, tous deux resterent ainsi silencieux,
le regard plongé l’un dans l’autre.
Josh : (voix basse) le devoir m’appelle …
A cette phrase, ne bougeant pourtant pas,
Stefany élargit un peu plus ses lèvres en un sourire magnifique.
Stefany : le héros de ces dames est tres
demandé …
Josh : (à son tour radieux) que veux-tu,
c’est la rançon du succès …
Alors, toujours radieux, Josh déposa deux
derniers baisers langoureux sur les levres de sa bien aimés, partageant un
amour quasi-extatique et, lachant son visage et son flanc droit, se releva
brusquement, alors qu’elle-même retirait sa main de son maillot. Tandis
qu’il allait enfin se tourner vers la porte, Josh sentit une nouvelle main
s’emparer d’un de ses membres – sa main gauche en l’occurrence. Toujours
armée d’un sourire amusé, Stefany avait entremêlé ses doigts dans ceux de
la main du jeune homme, le retenant d’aller vers la porte.
Stefany : et si je décidais de ne te garder
que pour moi ?
Une fois de plus, Josh décida d’entrer
dans son jeu. Il revint sur le lit, y posant un genou sur le bord et se pencha
de nouveau vers la jeune fille, ne se trouvant bientôt plus qu’à quelques
centimetres au dessus de son visage.
Josh : (voix basse et langoureuse, large
sourire) il vous faudrait resister, Mademoiselle Tener.
Stefany : bien. Alors j’essaierai … mais je
ne vous promets rien, mon héros …
Alors, Josh déposa deux derniers baisers
sur ses levres avant de se relever, lui lachant de nouveau la main. Sous le
regard magnifique de Stefany, il posa sa main sur la poignée ronde de la porte,
la tourna et ouvrit enfin ladite porte. Alors, il vit apparaître dans son
encadrement la silhouette jeune d’un coursier de l’US Postal, habillé
d’un uniforme bleu, marqué du logo de la Poste. Il portait également une
casquette bleue, légèrement de travers. Le teint légèrement bronzé, les
traits assez jeunes, l’air désinvolte, Josh pensa immédiatement que ce ne
devait pas être son réel métier. Il portait en bandoulière un large sac
bleu, marqué du logo « US Postal ». Lui adressant un regard dubitatif, Josh
lui démontra bien qu’il n’avait pas que ça à faire. Aussi, d’une mine
quasiment découragée, le jeune homme s’adressa à Josh :
Coursier : vous êtes bien Mr Josh Servant ?
Josh : (simplement) oui.
A cet instant, le coursier baissa la tête
vers sa sacoche et, provoquant un bruit de craquement sonore en relevant le
cache scratché de la sacoche, il en retira une grand eenveloppe, de couleur
grise, assez épaisse. Il la tendit enfin à Josh, légèrement surpris.
Coursier : ceci est pour vous.
Bien que tres étonné, Josh saisit
rapidement l’enveloppe et posa immédiatement son regard sur le cadre noir,
indiquant en lettres blanches l’expéditeur : « Professeur Virgil SWANN ».
L’effarement de Josh gagna encore en intensité. Que pouvez bien lui vouloir
Swann alors que ce faisait des semaines qu’ils n’étaient plus en contact ?
Que pouvait-il avoir de si important à lui communiquer pour l’envoyer par
courrier ? Néanmoins, Josh ne put pas répondre immédiatement à ces
questions. Le jeune homme avait sorti un forumulaire, accroché sur un bloc
note. Il le tendait vers Josh, ainsi qu’un stylo.
Coursier : j’ai juste besoin d’une
signature … en bas.
Prenant le stylo et le bloc-notes, Josh
apposa sa signature en bas du formulaire, avant de rendre les deux objets à son
propriétaire. Le coursier les rangea dans sa sacoche, la referma puis,
n’adressant même pas un sourire Josh termina par un :
Coursier : bonne journée.
Le regard de nouveau posé sur le colis de
Swann, Josh referma la porte au nez du coursier. Alors, la mine des plus
inquiets, le regard braqué sur le nom de l’expéditeur, Josh revint assez
lenteent vers le lit. Ne pouvant quitter le nom de « Professeur Virgil SWANN »
des yeux, Josh s’assit au bord du lit, ne s’occupant plus de Stefany.
Toujours aussi souriante, elle s’approcha d’elle même de Josh. Entourant
ses bras autour du cou du jeune homme, elle colla son visage contre le sien, le
sourire aux lèvres. Stefany posa à son tour les yeux sur l’étiquette.
Pourtant, à la vue du nom de l’astronome, l’expression de leur visage était
bien différente.
Stefany : (avide de savoir) qu’est ce que
c’est ?
Josh : (absordbé d’inquiétude) je ne sais
pas …
Steafny : (surexcitée) ouvres-le !
Sentant le rythme de son cœur accélérer
nettement, Josh déchira le bord de l’enveloppe, sentant un poids assez
important à l’intérieur. Faisant basculer l’enveloppe vers le bas, Josh
passa sa main en dessous. Alors, une grande plaque de PVC grise tomba de dedans.
De plus en plus intrigué, Josh la redressa et posa son regard azur dessus.
Aussitôt, un peur grandissante envahit chaque parcelle de son corps. A la vue
de cette plaque, Josh ne pouvait plus se controler, ses yeux s’écarquillaient
à vue d’œil. Stefany, elle, ne comprenait rien. La caméra fit un plan sur
le symbole ressemblant à de l’arabe, gravé en son centre. C’était le
symbole qu’avait gravé Le Sauveur au manoir de Swann. Josh le traduisit
instantanément, dans sa tête. Il était lourd de sens. La tempête était lancée
: « Le destin des fils ».
Ferme
des Kent – Smallville – 20h06
De plus en plus, la présence de Kaliya,
habitée par Lara, devenait intriguante. Au départ seul lien entre Clark et sa
mère biologique, elle se révélait peu à peu bien plus que ça. En quelques
sortes, elle était la réponse à Jor-El. Lui qui voulait un destin tyrannique
pour son fils et qui avait créé, pour faciliter son accession à ce destin, un
sanctuaire serait vraiment surpris de constater que sa femme avait eu la même
idée. Pourtant, Clark avait quelques soupçons. La création du sanctuaire
n’avait dû prendre beaucoup de temps. Il s’agissait bien d’un lieu aux
propriétés spectaculaires mais son habitacle était assez restreint. Mais le
Temple dédié à Kal-El, lui, avait dû contraindre à sa mère à de longs
travaux. Comment avait-elle pu batir un tel lieu à la barbe de tous les
Terriens et surtout, de Jor-El. Cela demeurait un mystère.
Mais hormis cet élément des plus troublant,
Clark devait avouer que la perspective d’embrasser une destinée où il
utiliserait le savoir et les facultés Kryptoniennes à des fins autres que
tyranniques était plus que plaisante. Kaliya avait clairement expliqué à
Clark que le jour viendrait où il pénétrarait de par lui même dans ce temps
et accèderait au savoir de Krypton. Ce jour-là, il embrasserait une destinée
n’appartenant qu’à lui même, une destinée que lui seul pourait déterminer.
Lors de son premier accès dans ce lieu, grâce à la projection astrale de
Kaliya, Clark avait obtenu cette sphère étrange, portant la marque de Lara.
Posée sur un de ces trois étranges pupitres de cristal, la sphère appartenait
à Clark et lui permettrait de se protéger, selon les dires de Kaliya. « Elle
renferme un élément de protection et une des clés du Temple ». Clark
n’avait pas réellement compris ce qu’elle voulait dire par là. Comment une
sphère, si surprenante soit-elle, pourrait-elle protéger Clark ? Et surtout de
quoi le protégerait-elle ? Clark était vraiment intriguée par elle, il aurait
tant voulu en déceler les moindres secrets. « Ne l‘ouvre que le moment venu
». Tel avait été le dernier conseil de Kaliya, avant de quitter la grange.
Visiblement, elle ne voulait pas que Clark découvre ce que renfermait la sphère
avant que ce fameux moment soit arrivé. Ainsi, suivant le conseil sûrement
judicieux de son mentor, Clark avait rangé la sphère dans la grange et n’y
avait plu posé un œil dessus.
Debout devant la barriere de bois délimitant
l’accès au champs de ses parents, une fois de plus, Clark était immobile
devant la contemplation d’un tel ciel. Peut etre cette habitude d’observer
le ciel lui provenait il de ses origines, mais Clark avait toujours aimé
l’observer, en pleine nuit comme en plein jour. Il n’avait de cesse
d’essayer d’en comprendre les secrets, les souvenirs, son avenir. Jusqu’à
ce qu’il apprenne qu’il venait d’une autre planète, Clark n’avait pas
vraiment compris son attirance pour ce ciel. Mais depuis ce moment, il
comprenait mieux et avait redoublé de passion pour ces étoiles magnifiques. Un
autre élément avait modifié sa passion : l’intervention de Kaliya.
Bizarrement, Clark n’aurait pu l’expliquer, la contemplation du coucher de
soleil était pour lui une manière de s’apaiser et de diriger chacune de ses
pensées vers sa mère biologique, Lara. Ainsi, les mains posées sur le rebord
de bois, immobile, Clark fixait le ciel aux nuances sombres teintées d’un
rouge foncé, le soleil avait enfin disparu. La chaleur présente dans la journée
s’en était allée, la température baissant ainsi en proportion. Une nuit
assez douce et agréable se préparait. Le regard bleu de Clark, radieux,
brillant, exprimait bien tout le bonheur et l’exstase qu’il ressentait en
cet instant. Un sourire ravi sur les lèvres, Clark ne bougea même pas un
membre au moment où cette voix féminine, d’une douceur envoutante, s‘éleva
dans sa tête, résonnant dans un son cristallin
???: Kal-El …
Le sourire de Clark s’accentua alors,
reconnaissant immédiatement la voix enjouée. Une fois de plus, Kaliya
s’adressait à lui. Le seul son de sa voix aurait suffi à Clark pour évaporer
chacun des ombres pouvant l’entourer, il le savait. Clark ne bougeait pas, il
savait que Kaliya n’était pas à coté de lui, ou même derriere lui. Seule
sa voix était présente dans sa tête.
Kaliya : cette vie que tu mènes ne te convient
pas … es-tu à reprendre les traits qui te sont propres ?
Même si la forme de la phrase était assez
philosophique, Clark comprenait parfaitement ce que la jeune femme voulait dire.
Et cette invitation n’était pas sans conséquences, Clark le savait également.
Pourtant, cette vie ne lui convenait pas. Il était destiné à bien plus que végéter
à Smallville, ses gènes en étaient la preuve. Ainsi, sachant que cela
suffirait à se faire comprendre de Kaliya, Clark élargit ses lèvres en un
plus grand sourire. Alors, une étrange sensation, semblable à une chaleur
douce, envahit ses chevilles, remontant rapidement vers le haut de son corps.
Cette douceur, harmonieuse, agréable, semblait s’entourer tout autour du
corps de Clark, jusqu’à remonter à ses yeux. Alors, filmant la rétine de
ses yeux, la caméra montra un brusque changement. Déjà d’un clair étonnant,
elle palirent encore un peu, pendant quelques secondes, en devenant presque
blancs, opaques. Le sourire de Clark perdura ainsi pendant quelques secondes …
Grottes Kawache – Smallville – 20h09
Clark se sentait si léger, tant en harmonie
avec lui même. Il ne savait pas ce qu’avait fait Kaliya, au moment où il
avait souri, mais toujours était il qu’il aurait voulu que cette sensation
dure éternellement. Malheureusement, trop rapidement au gout de Clark, il
sentit la tiédeur redescendre subitement vers ses chevilles, la chaleur étrange
disparaissant de ses membres. Surpris, moins souriant, Clark rouvrit les yeux :
ils étaient redevenus bleus, comme à leur ordinaire. Il put alors constater ce
qu’avait provoqué Kaliya : Clark ne se trouvait plus au bord du champs des
Kent mais avait été téléporté dans un autre lieu, que Clark connaissait
parfaitement. Baignée d’une ambiance froide, calme, rocheuse, elle était une
hauteur assez impressionnante et arborait une aura mystique quelque peu déroutante.
Il s’agissait de la fameuse salle de la légende de Naman, au centre des
grottes Kawache. Au fond, pres du centre de la salle, un haut rocher pointu se
dressait, vers le plafond vouté et rocheux, comme creusé dans la pierre. Tout
autour de Clark se dressaient de hautes parois rugueuses, vierges du moindre
symbole depuis la damnation de Clark. La serrure octogonale, autrefois inscrite
dans la pierre de la paroi, sur la gauche de Clark, avait également disparu,
suite à l’étrange intervention de Jor-El. Désormais seules demeuraient, sur
la paroi sur la droite de Clark, une autre serrure octogonale, peinte en rouge,
entourées de plusieurs spirales de symboles étranges, ressemblant à de
l’arabe, peintes en rouge. L’attention de Clark s’attarda sur ces
symboles, qui, depuis qu’il les avait découvert, attiraient à chaque fois
son attention. Se tournant complètement vers la paroi, Clark leva la main
droite, pres à caresser la roche, doucement. Mais à ce moment, une voix douce,
résonnant en écho dans la grotte, s’adressa à lui.
???: connais-tu ces symboles Kal-El ?
Clark avait une fois de plus reconnu les
nuances de la voix de Kaliya. Néanmoins, plus par réflexe qu’autre chose, il
se tourna vers la gauche, vers le centre de la salle, d’où semblait provenir
la voix. Alors, il la vie : vêtue de même vetement étrange blanc, le capuchon
sur son joli visage, Kaliya fixait Clark, en souriant, son visage étrangement
ombré. En la voyant, Clark ne put s’empecher d’esquisser un nouveau large
sourire, bien que son apparition était étonnante.
Clark : (répondant à sa question) non.
Alors, toujours assez souriante, Kaliya
quitta le centre de la grotte pour se rapprocher de Clark, lentement. Il la
regarda ainsi faire, se demandant si elle allait enfin déceler les mystères de
ces étranges symboles. Il aurait tant voulu que ce soit le cas. Une fois face
à Clark, Kaliya le fixa un long instant dans les yeux, un timide sourire sur
ses levres magnifiques. Puis, tout aussi lentement que sa marche, elle tourna sa
tete vers la paroin sur laquelle étaient inscrits une foule de symboles rouges.
Kaliya : cette tablette dévoile l’apparition
d’un être malfaisant … il voudra t’empecher d’agir
Clark : (sourcils froncés) Saguis ?
Sans détacher son regard de la paroi,
Kaliya esquissa un nouveau sourire. Clark connaissait sa légende sur la pointe
des doigts ; chose qui la ravissait.
Kaliya : non …
Elle marqua une nouvelle pause, accentuant
l’aura mystique qui l’entourait, à l’instar des grottes Shamanes. Puis,
elle poursuivit :
Kaliya : … Saguis est celui contre qui tu
devra lutter, dans ton avenir … le personnage dont parlent ces symboles fait
partie de ta lignée, contrairement à Saguis …
Clark n’en revenait pas, comment cela était-il
possible ? Ce personnage, qui lui en voulait tant, venait de Krypton …
Clark : il vient de Krypton ?
Kaliya : (simplement) oui.
Clark : et c’est de lui que Lara veut me protéger
?
Kaliya : (se tournant vers Clark, simplement)
entre autres.
Clark comprit alors que Kaliya ne lui en
dirait pas plus à ce sujet, en tous cas pour l’instant. Leur échange de
regards, court, fut assez intense. Clark aurait tant voulu pouvoir lire de
nouveau derrière ces rétines noirs. Mais leur accès était désormais fermer.
Soudain, Kaliya amena sa main gauche vers la droite de Clark, face à elle. Elle
la prit puis, d’une voix douce envoutante, dit :
Kaliya : suis-moi …
Avide d’en savoir plus, Clark suivit donc
Kaliya, le menant vers la paroi rocheuse, plus loin, sur sa gauche. Elle
s’arreta alors à deux ou trois mètres d’elle, le regard braqué dessus,
son visage toujours ombré par le capuchon. Clark connaissait bien cette paroi :
la serrure octogonale y était gravée, avant sa damnation. Pourtant, il ne
voyait pas quel interet on pourrait y trouver, désormais. Plus aucun symbole
n’y était inscrit, même pas une peinture shamane. La serrure octogonale
avait, bien évidemment disparu. Pourtant, Kaliya ne la quittait pas des yeux,
comme si ses secrets avaient été au nombre d’un million. Il risqua un
discret regard vers la jeune fille, qui, ne quittant pas des yeux, l’interpela
gentiment :
Kaliya : regardes …
Mais Clark n’y comprenait vraiment rien.
Que voulait-elle qu’il regarde, hormis les rainures rocheuses creusée dans la
paroi ? Rien d’interessant ne pouvait y etre contempler.
Clark : mais il n y’ a rien à voir
Kaliya : tu dois voir au-delà de l’apparence
…
Alors, Clark constata que le tatouage de
Lara, peint sur la main droite de Kaliya, s’était de nouveau animer, brillant
de cette lueur bleuatre éblouissante, dans le noir. Alors, d’un geste ample
de cette main, Kaliya balaya l’air de gauche à droite, comme elle l’avait
fait dans la grange des Kent. L’effarement de Clark n’aurait pas pu être
plus total : sous l’influence de l’étrange geste, Clark vit chaque symbole
de la paroi réapparaitre : le symbole de Naman et Saguis, celui représentant
dix hommes, celui représentant le regard de braise, celui représentant le
crash du vaisseau spatial de Clark, les spirales de symboles et … la serrure
octogonale. Le phénomène était réellement invraissemblable, comment
avait-elle fait cela ? Dans toute la salle, les pictogrammes étranges étaient
en train de réapparaitre, comme si l’effet visuel les dissimulant avait
disparu.
Clark : (abasourdi) comment tu … ?
Kaliya : je n’ai fait que lever le voile de
l’apparence … tu aurais pu le faire moi même.
Clark : non, je … je ne sais pas le faire !
Kaliya : si tu le sais le faire … tu n’es
qu’au début de ton apprentissage, Kal-El … tu es capable de choses dont tu
serais incapable d’en deviner la nature …
Si Kaliya avait vraiment raison, Clark
comprenait mieux alors le terme « portée colossable », utilisée par Jor-El,
deux ans plus tôt. Clark était au début d’un apprentissage qui se révélerait
réellement étonnant. Il reporta son attention sur les symboles. Mais il ne
pouvait toujours pas les lire, à son grand désarroi.
Clark : je ne peux pas les lire !
Kaliya : Patience, Kal-El …
Soudain, une brise s’éleva, assez
puissante, comme provenant de la paroi, bien qu’aucunes breche ne s’était
ouverte. Ebouriffant les cheveux noirs de Clark, le vent gagnait peu à peu en
intensité, son bruit sourd lui aussi amplifiait, provoquant une ambiance
palpable assez intriguante. Alors, Clark constata que les symboles, peints en
spirales autour de la serrure octogonale, s’étaient mis à bouger légèrement,
sous le coup d’un étrange phénomène. Bientôt, brillant d’une lueur
blanche assez étrange, ils se mirent à tourner, en cercle, chaque spirale
tournant dans un sens différent. Clark connaissait ce phénomène : les
symboles mouvaient ainsi lorsque la clé octogonale était enclenché dans la
serrure. Mais la clé restait introuvale, la serrure était intacte, étrangement.
Le vent gagnait encore en intensité alors que la lumiere inondait peu à peu
tout l’espace de la grotte. La surprise de Clark ne s’arreta pas là : il
constata rapidement que, sous le regard noir intense de Kaliya, certains
symboles, peints dans une des spirales, disparaissaient pendant un moment, avant
de réapparaitre, changé, remplacé par un nouveau symbole Kryptonien. Le phénomène
se produisit pendant plusieurs secondes, pendant lesquelles Clark observa le phénomène,
se demandant ce qu’essayait de faire Kaliya. Et enfin, apres mûre réflexion,
il en arriva à la conclusion farfelue suivante : Kaliya changeait l’histoire.
Clark : (couvrant le bruit du vent) pourquoi
changes-tu les symboles ?
Kaliya : pour changer ton destin.
La réponse de Kaliya, bien que claire et
succinte, remplissait Clark d’une inquiétude desemparée. Quel destin lui
reservait-elle, cette fois ? Mais l’attention de Clark fut une nouvelle fois détourner
de cette réflexion. Au dessus de la serrure octogonale, au centre de la spirale
de symbole, une inscription disparut, laissant pendant quelques secondes un
vide. Puis, à cet endroit, une lumière d’un bleu éblouissant réapparut, au
moment où le nouveau symbole réapparaissait. La lumiere, d’un bleu
magnifique, survolait les autres, de part sa luminosité. Clark savait que ce
symbole était beaucoup plus important que les autres. Il vit alors un 8 se
tracer de cette couleur, dans l’espace laisser vide puis un cercle
l’entourer, la lumiere demeurant intacte. Kaliya s’adressa alors à Clark.
Kaliya : connais-tu la signification de ce
symbole ?
Clark : oui … c’est une partie de la marque
de Krypton.
Kaliya : non, c’est ce que Jor-El a voulu te
faire croire … il représente ta famille …
Clark allait véritablement de surprises en
surprises. Ainsi, le 8 présent dans cette marque, gravé sur son torse toute
l’année derniere représentait sa famille. Soudain, tracée par un nouveau
geste de la jeune Shamane, une forme lumineuse, de couleur dorée, apparut de façon
fantomatique entre Clark et Kaliya, et la paroi rocheuse. Représentant un E
arrondi, il flotta ainsi dans les airs, un assez long moment.
Kaliya : et celui-ci, tu le connais ?
Clark fit non de la tête alors que
l’expression du visage de Kaliya était devenu plus dure, plus grave, comme si
elle s’appretait à lui annoncer une mauvaise nouvelle. Elle répondit alors
plus explicitement à Clark
Kaliya : il est l’embleme de ton père
biologique … Jor-El.
Kaliya leva de nouveau sa main droite, marquée
du tatouage lumineux et traça un autre symbole lumineux, de couleur blanche
cette fois, à la forme fantomatique identique que celui de Jor-El. La lumiere
traça alors un symbole 3, arrondi, qui fit face au premier. Kaliya
s’appretait à interroger une nouvelle fois Clark, mais celui-ci, plus
instinctivement qu’autre chose, l’interrompit dans son élan
Clark : Lara …
Kaliya acquiesça alors d’un léger
abaissement de la tête. Sans un geste de sa part, les deux figures
fantomatiques se rapprochèrent en un éclaire, une lumiere azure s’en dégageant
d’une clarté réellement impressionnante. Désormais, seul un huit lumineux,
de couleur bleue azure, flottait dans les airs, entre les deux jeunes personnes
et la paroi rocheuse.
Kaliya : c’est de ce symbole que te viennent
tes fabuleuses facultés … facultés qui te reviennent de droit …
Clark comprenait finalement où elle voulait
en venir. D’un dernier geste de la main, le 8 s’évapora rapidement dans les
airs ; Clark reporta son attention sur la paroi rocheuse. Le 8, entouré du
cercle, tous deux brillant de cette étrange lueur bleue envoutante, tirant sur
un clair magnifique, gagnaient peu à peu en clarté, la lumière qu’ils dégageaient
devenaient désormais si puissante que toute la grotte était vaillament éclairée,
Clark avait même bien du mal à garder les yeux fixés dessus. L’aura qui
enveloppait la marque, peint sur la roche, devenait réellement aveuglante, les
yeux de Clark ne supporteraient plus la luminosité bien longtemps, si elle
continuait à augmenter ainsi progressivement. Ainsi, au bout de quelques
secondes, apres avoir plusieurs cligner des yeux, en essayant au mieux de rester
le regard braqué sur le symbole, Clark détourna enfin le regard, ne pouvant
plus en supporter la clarté si intense. Puis alors qu’il crut percevoir une légere
baisse de la lumiere, Clark reporta son attention sur la paroi, tandis que
Kaliya était restée immobile, tout le temps. Mais l’effarement de Clark,
apparu à la seconde où il s’était retourné vers la roche, n’était pas dû
aux agissements de Kaliya. En fait, une petite sphère de lumière, de la taille
d’une balle de tennis était apparu entre lui et la paroi rocheuse. De la même
couleur azure que le symbole représentant la famille El, la sphère semblait
constituer d’une étrange lumiere opaque, d’une brillance éternelle. Plus
on se rapprochait de son centre et plus la clarté de la lumière semblait
intense. Tant est que son centre semblait même d’un blanc paradisiaque.
Immobile à mi hauteur, figée dans les airs, la sphère tournait rapidement sur
elle même, ne bougeant pas d’un millimètre. Clark était effaré, desemparé
par la lumiere que dégageait la sphère. Il n’avait pas le souvenir d’avoir
jamais vu une telle chose.
Clark : qu’est ce que c’est ?
Kaliya : (ravie) ton âme de Kryptonien …
Les paroles de Kaliya n’aiderent pas
Clark, il n’y comprenait rien. Comment son âme, ce qui faisait tout son être,
pouvait-elle se trouvait en dehors de lui, devant ses propres yeux ?
Visiblement, son étonnement fut perçu par Kaliya, puisqu’elle continua.
Kaliya : c’est d’elle que viennent tes
facultés, c’est ce que Jor-El t’a retiré quand il t’a damné …
Clark comprenait mieux maintenant le déchirement
que cela avait occasionné, quand Jor-El avait extirpé cette sphère de son être.
Kaliya : … les espoirs et souvenirs de tes
ancêtres y sont canalisés, le peuple de Krypton y vit … Chacun d’eux
esperent te voir embrasser ta destinée … es-tu prêt à leur faire honneur ?
La réponse de Clark était peut être le
tournant de sa vie. En cet instant, il avait l’impression que sa vie n’avait
pour seul but que d’aboutir à cette réponse. Le cœur battant, Clark essaya
de s’imaginer, dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois, s’il
acceptait de faire honneur à ses ancêtres. Jor-El était à des années-lumière
de sa vie maintenant, Lara lui offrait les moyens de devenir cette personne si
importante, que Clark avait déjà entrevue quelques fois dans des rêves, cette
personne adulée de tout le monde. Un large sourire apparut alors sur son visage
jeune, la lumière bleue reflétant sur sa jeune peau. Il était prêt à
retrouver ses pouvoirs et à franchir la première étape de ce nouveau destin.
Clark : oui.
A ce moment, un sourire identique à celui
de Clark, dans les moindres nuances, apparut sur les lèvres de Kaliya. Apres
quelques secondes de ravissement, pendant lesquelles elle comprit que le plus
gros de son rôle était joué, Kaliya fit un geste de sa main tatouée à la
sphère, l’amenant vers Clark. Aussi, obéissant aux ordres de la jeune femme,
l’âme de Clark amorça un rapprochement lent vers le jeune Kent, d’une
lenteur impressionnante. Tandis que la lumière gagnait peu à peu en intensité
sur Clark, ce dernier l’observa non sans une appréhension. Il s’attendait
à une douleur horrible, comme il en avait l’habitude. La sphère ne se
trouvait plus qu’à quelques centimètres de Clark, elle n’allait pas tarder
à rentrer en contact avec son corps … Plus que quelques millimètres, le
contact était imminent … Et enfin, la surface opaque, à la lumière des plus
extraordinaires, de la sphère toucha le corps de Clark. Dès cet instant, le
jeune Kent sentit une sensation extatique de bonheur envahir chacun de ses
membres, à une vitesse hallucinante, comme si elle véhiculait par son système
sanguin. Jamais Clark n’avait ressenti une telle sensation de bonheur, une félicité
tranquille s’emparait de chaque millimètres carré de sa peau, comme si un
soleil des plus agréables se reflétait dessus. La moitié de la sphère avait
déjà pénétré en Clark, la sensation de douce chaleur se faisait de plus en
plus ressentir, un large sourire traversait le visage de Clark, ses yeux
exprimaient un bonheur tenant de l’ecstase. A cet instant, il vit des images,
magnifiques, sous forme condensées, passer dans sa tête : des lacs à la
surface plane à perte de vue, des plaines vierges, des habitations blanches à
l’aspect moderne. La caméra fit un plan large sur une immense ville, formée
de ces maison magnifiques, ainsi que quelques tours, blanches elles aussi. Puis,
elle plongea au bas, vers une rue. Le long de celle-ci, des centaines, peut etre
des milliers d’habitants circulaient, tous vêtu du même vetement, drapé,
semblable à celui de Kaliya. Puis, la ville disparut et Clark vit apparaitre de
nouveau cette cape rouge, frappé de ce S étrange, encadré d’un pentagone.
Tous d’un jaune doré, ils semblaient familiers à Clark, il ne comprenait pas
pourquoi. La cape flottait légèrement, sous l’effet d’un faible vent. Et
enfin, les flashs cesserent, alors que l’âme de Clark était revenu en lui,
la lumière avait disparu. A cet instant, sur le maillot de corps bleu de Clark,
un 8 ainsi qu’un pentagone, l’encadrant, brillèrent pendant quelques
secondes dessus, avant de disparaître. Clark laissa son sourire extatique
disparaître de ses levres, dirigeant pourtant un regard radieux vers Kaliya,
qui avait observer la scene avec ravissement.
Kaliya : comment te sens-tu ?
Clark ne répondit pas immédiatement. Il
avait beaucoup de mal à se concentrer sur Kaliya, il essayait de faire le
point. Il était redevenu Kal-El, il le savait. Pourtant, il se sentait bien
différent de celui qu’il était avant de perdre ses pouvoirs. Une étrange
force semblait véhiculer dans ses veines, lui donnant une assurance
jusqu’alors inconnue. Une nuance de puissance brillait dans ses yeux bleus,
magnifiques. Il se sentait impuissant, rien ne semblait pouvoir l’atteindre.
Clark : je me sens prêt.
Un large sourire réapparut sur le visage
bronzé de Kaliya, ses yeux noirs brillant d’une étrange lueur blanche. Ces
mots étaient exactement ceux qu’elle rêvait d’entendre. Mais cette
ecstase, ressentie par les deux jeunes gens, ne dura pas. Peu à peu, la lueur
bleue dont était illuminée la marque « El », sur la paroi, changea pour
devenir dorée, d’une couleur assez puissante. Le cercle, bleu, l’entourant,
disparut rapidement, comme effacer par une gomme invisible et un pentagone, de
la même couleur dorée, encadra le 8. Peu apres, une troisième fois, trop
connue de Clark, se fit entendre dans la grotte, résonnant puissament contre
les parois rocheuses. Jor-El semblait furieux comme il ne l’avait jamais été.
Jor-El : de quel droit interviens-tu en ces
lieux ?
Kaliya avança d’un pas, s’écartant de
Clark, dont elle lacha la main. La mine des plus renfrognée, elle semblait
ressentir à l’égard de cette volonté, présente derriere la roche, une
violente animosité.
Kaliya : j’ai rétabli la vérité … Kal-El
est le seul à pouvoir déterminer son avenir.
Jor-El : tu as toujours été trop faible, Lara
… la portée de Kal-El est bien trop importante pour etre commandé par ta
faible conscience.
Clark fut effaré de constater que Jor-El
avait ressenti la présence de Lara, derriere l’enveloppe humaine de Kaliya.
Visiblement, il ne s’adressait pas à Kaliya mais à Lara. Lorsque Kaliya
reprit la parole, sa surprise atteint un paroxysme qu’il n’aurait pas cru
possible : ce n’était pas la voix de Kaliya qui parla mais celle de Lara, sa
mère biologique.
Kaliya/Lara : Comment peux-tu vouloir d’un
tel avenir pour notre fils ?!
Jor-El : ton amour pour ce peuple m’a
toujours dégouté, il est trop faible … Kal-El doit les gouverner. Je le
guiderai dans cette noble tâche !
Kaliya/Lara : jamais il ne deviendra le tyran
que tu reves de le voir devenir !
Jor-El : son destin est tracé, je ne fais que
lui montrer la voie à suivre.
Désormais, un apparent dégout tirait les
traits de la jeune Kaliya, habitée par l’âme Kryptonienne de Lara.
Kaliya/Lara : Notre fils sera le sauveur de
cette planète, je ferais tout pour cela !
Jor-El : ton inconscience aura une fois de plus
raison de toi, Lara …
Clark avait assisté à la premiere
discussion entre ses véritables parents et comme il aurait dû s’en douter,
leur conviction à l’égard de son destin divergeaient grandement. A cet
instant, au dessus de la serrure octogonale, un bruit de craquement
assourdissant se fit entendre, au moment où une breche se creusait du haut de
la serrure octogonale jusqu’à la base du plafond, ouvrant une fente sur la
roche. Peu apres, une puissante lumiere dorée s’en échappa, au moment où la
largeur de la breche s’agrandissait, en un éclair. L’instant suivant, une
épaisse lianne de lumière dorée, entremêlée de trois branches de lueur,
jaillit de l’intérieur de la roche, sortant de la lumière. En un éclair,
elle s’était dirigée vers Kaliya/Lara. Mais tout aussi rapidement, la jeune
femme avait levée sa main droite, donnant ordre à la lianne. A cet instant,
elle se figea devant elle, à quelques centimètres de son visage. Kaliya/Lara
ne faisait pas un effort, la lianne ne parvenait pas à aller plus loin. Malgré
ses efforts, la lianne n’arrivait pas à aller plus loin.
Kaliya/Lara : tu ne peux rien contre moi,
Jor-El, tu le sais …
Jor-el : ton pouvoir est grand … mais ton
humanité ta faiblesse …
En une fraction de seconde, la lianne avait
changé d’angle d’action. Elle bifurca sur sa droite et jaillit sur Clark,
qui depuis le début observait la scene avait le plus grand ébahissement.
Aussitôt, la lianne s’entoura autour de son cou, provoquant en lui une
douleur incommensurable, la lianne l’empechait de respirer et son sang de
circuler. Sous le coup de la violence, il tomba lourdement à genoux, portant
les mains à la liannes. Malgré ses efforts, il ne parvenait pas à se libérer
de son emprise. Kaliya/Lara avança d’un pas, apeuré.
Kaliya/Lara :
Kal-El !!
Jor-El: sa vie sera épargnée si tu
consens à m’obéir.
Kaliya/Lara tourna de nouveau la tête vers
la paroi, la lumiere dorée illuminant son visage triste.
Kaliya/Lara : tu es vraiment le mal en
personne.
Jor-El : non, je cherche juste à assurer un
avenir à notre fils.
Clark : je ne veux pas être ton pantin !
Kaliya/Lara : (tournant un visage radieux vers
Clark) et tu ne le seras pas, Kal-El, je le sais …
Soudain, dans le dos de Kaliya/Lara, un
nouveau bruit de craquement rocheux se fit entendre. Le rocher pointu, placé au
fond de la salle, se creusait en deux, créant une nouvelle breche. Il
s’ouvrait en fait en deux révélant un intérieur en acier, étrangement
creusé de façon à enfermer une personne. Le craquement fini, le rocher
semblait attendre sa prisonnière.
Jor-El : entre dans ce qui sera ta tombe.
Clark : (s’étouffant) Non !! … Maman …
Ce mot, prononcé par Clark, d’une manière
déchirante, extirpa du visage de Kaliya/Lara deux larmes profondes de chagrin.
Rien n’aurait pu révéler une telle émotion que d’entendre son fils
l’appeler ainsi, il lui manquait tellement. Les yeux brillants, elle se tourna
une dernière fois vers Clark.
Kaliya/Lara : je suis fier de toi, mon fils …
je t’aimerais à tout jamais.
Et enfin, ruinée par le chagrin,
Kaliya/Lara avança vers le rocher, s’arretant devant, les larmes coulant à
flots désormais.
Clark : (hurlant, en larmes) Lara !!
Elle risqua un dernier regard vers lui, lui
adressant son dernier sourire, humide. Pour la deuxieme fois, elle devait se séparer
de son fils, Kal-El.
Jor-El : (voix dure) entre.
Obéissant aux ordres de celui qui avait été
jadis son mari, Lara entra dans le rocher, prenant place dans l’habitacle
d’acier. Alors, le rocher, en un éclair, se referma sur elle, sous les yeux
larmoyants de Clark.
Clark : (brisé) non … Maman …
A cet instant, la lianne libéra Clark, qui
ne ressentait plus aucune douleur, hormis celle de son cœur. La lianne rentra
dans la breche lumineuse qui, à son tour, se referma rapidement, la lumiere
rentrant à l’intérieur. Sans s’en préoccuper un seul instant, Clark se
releva et accourut vers le rocher, le visage larmoyant de larmes. Ne pouvant
l’accepter, il donna plusieurs violents coups de points dans la roche qui,
pourtant, demeura intact. Desespéré, ne pouvant retenir ses larmes, Clark se
laissa glisser contre la roche, collée à elle, tombant à genoux sur le sol
dur et poussiereux.
Jor-El : je devais le faire, mon fils … pour
ton bien.
Le chagrin éprouvé par Clark sembla alors
muter en une haine intense, impressionnante même. Toujours blottie contre le
rocher, comme s’il s’était agi de Lara elle même, Clark tourna la tete
vers la paroi où se trouvait la serrure octogonale, le visage humide, les yeux
brillant, une expression furieuse sur ses jeunes traits.
Clark : (empli de haine, les yeux brillant) je
ne suis pas ton fils … je ne le serai jamais !
Jor-El : Lara te rendait faible, tout ira bien
maintenant.
Clark se releva alors, à coté du rocher,
dirigeant un regard froid et dur, empli d’une haine furieuse, vers la paroi,
comme s’il y avait vu le visage de son père biologique.
Clark : oui tout ira bien … lorsque je
t’aurais éliminé.
Sommerholt
Institute – Métropolis – 19h00
Les rêves de Chloé ne pouvaient plus
durer, elle ne pourrait pas les supporter encore bien longtemps, elle en était
sûre. Cette scene, dans laquelle elle voyait Clark agir avec une cruauté sans
partages, la hantait, jours et nuits, sans une cessation. Même si peu à peu,
elle devenait plus claire, ses détails plus dictincts, ses sous-entendus évidents.
Chloé comprenait clairement, depuis le début d’ailleurs, ce qu’elle était
censé lui montrer : une personnalité maléfique habitait Clark Kent, son ami
d’enfance. Une personnalité qui se révélerait dans les mois suivants,
l’amenant à devenir ce monstre de puissance de malveillance qu’elle voyait
dans son rêve. Si ce jour devait venir, Chloé savait que cela sonnerait le
glas de la fin d’un monde libre. Il ferait règner une tyrannie implaccable
contre laquelle personne au monde ne pourrait lutter. La puissance qui émanait
de cette vision, jaillissant de Clark était transparente : rien ni personne ne
pourrait l’empecher d’agir. Seule solution : l’arrêter avant que cette
personnalité ne prenne le dessus, empecher Kal-El de surplomber Clark Kent.
Pour aboutir à cet objectif, Chloé n’avait pas trente six solutions : elle
devait retrouver une mémoire perdue il y avait bientôt un an. Elle n’en était
plus sûre maintenant, elle le savait : les réponses à ses questions étaient
enfouies au fin fond de sa mémoire. Le traitement « Mémoria », administré
à la Sommerholt Institute de Métropolis, dirigée par le Docteur Adriana Iwo,
avait pour but de le faire.
La caméra, fixe, filmait le visage angélique
de la jeune Chloé Sullivan, ses jeunes traits tirés par une concentration
intense. Ses yeux, d’une couleur noisette exquise, fixait la caméra, sans
ciller, mis en valeur d’une façon minutieuse par sa coiffure étrange, bien
qu’écrasée en raison de sa position. Lentement, la caméra effectua un
travelling vertical, remontant vers le plafond de la salle, révélant la
position de Chloé. Elle était allongée sur une civière plastifiée, de
couleur blanche, à l’armature d’acier, luisante. Chloé est étrangement
habillée d’un débardeur blanc, au tissu plastifié, sans bretelle ainsi que
d’un boxer, de la même couleur et du même tissu étrange. Le reste de son
corps, allongé sur cette civiere, était à nu. Ladite civiere, était en
suspend au dessus d’un grand bassin de verre, d’une hauteur d’un mètre et
d’une longueur de trois mètres ; un homme massif aurait pu s’y baigner en y
étant à l’aise. Ce bassin était rempli d’un liquide transparent, d’une
couleur verdatre assez déroutante. Soudain, l’attention de Chloé fut détournée
de ses pensées sombres, attirée par une voix féminine, venant des hauteurs,
à sa tête :
???: vous êtes prete Chloé ?
La caméra quitta alors Chloé, au dessus du
bassin, et pivota au dessus d’elle, à la tête du basson. Une plateforme métallique
s’élevait à trois mètres au dessus du sol, fixée par un large pilier. Un
escalier de chaque coté, permettait au responsable de l’expérience de
descendre de cette plateforme. Le Docteur Adriana Iwo, aux traits asiatiques
bronzés, vêtue d’une longue blouse blanche, souriante, faisait face à un écran
tactile, devant elle, grâce auquel elle s’occupait du traitement de la jeune
Sullivan. Ravie, attentionnée, elle attendait avec impatience la réponse de
Chloé. Enfin, apres quelques secondes de silence et avoir soupiré, Chloé lui
répondit :
Chloé : oui.
Iwo : bien, détendez-vous, tout se passera
bien …
A cet instant, Iwo appuya sur un bouton
vert, sur l’écran tactile, provoquant la descente de la civiere vers le
liquide vert du bassin. Un déclic métallique se fit entendre au moment où la
civiere amorçait une lente descente vers le liquide. Peu apres, le cœur
battant à tout rompre, anxieuse, Chloé sentit le liquide tiède entrer en
contact avec sa peau. Cette sensation, bizarrement, rassura Chloé, qui sentit
sa pression s’évacuer immédiatement. Le Docteur Iwo appuya sur un bouton
rouge, oval, sur son écran et la civiere s’immobilisa, alors que le liquide
arrivait au visage de Chloé, recouvrant une grande partie de son corps, en
partie à nu. Alors, Iwo reprit la parole, s’adressant toujours à sa
patiente. Pourtant, la voix de Iwo arriva aux oreilles de Chloé d’une maniere
lointaine, comme résonnant en écho. L’entrée en contact avec le liquide
avait provoqué en Chloé un apaisement tel qu’elle semblait sur le point de
s’endormir. Son essence devait se trouver quelque part entre la réalité et
l’imaginaire de son cortex cérébral.
Iwo : bien, respirez profondément et
concentrez-vous sur cette période à laquelle est survenue votre amnésie …
Chloé se concentra donc sur ce jour où une
deuxieme chute de météorites était tombée sur Smallville, sur ces moments
durs, faisant partie de son passé …
Iwo : concentrez votre esprit sur le moment précédent
votre arrivée aux urgences de Smallville …
La caméra fit un gros plan sur le visage
magnifique de Chloé, des plus concentrés. Puis, rapidement, le plan se
resserra sur l’œil gauche de Chloé, étrangement brillant. L’image
s’illumina pendant de longues secondes, avant que l’image, encore proie à
une clarté intense, ne réapparaisse. Le corps de Chloé, habillé d’un jean
délavé et d’une doudoune bleu, à la capuche bordée de fourrure, était
allongée sur un sol d’un blanc habituellement éclatant, ses jambes pliées.
Tout autour d’ elle gisaient des fragments de météorites, granitées, ornées
de pierres vertes, ainsi que de larges poutres, brisées, dont ue d’entre elle
était tombé sur Chloé
Iwo : vous y etes ?
Chloé : (ailleurs) oui
Iwo : bien … où vous trouvez-vous ?
La caméra, jusqu’alors fixée sur la
silhouette de Chloé, remonta son objectif vers les murs l’entourant. D’une
blancheur éclatante, ils se comptaient au nombre de huit, tous d’une clarté
éclatante.
Chloé : (fronçant légèrement les sourcils)
c’est une salle étrange … octogonale je crois.
Iwo : connaissez-vous cette salle ?
Chloé : je ne sais pas …
Iwo : concentrez-vous sur chacun de ses éléments
Chloé. …
Chloé fronça alors encore un peu plus les
sourcils, se concentrant sur cette salle, elle était sûre de la connaître.
C’était peut etre même la clé de ces secrets dont elle cherchait les clés.
Chloé : j’ai l’impression de la connaître
…
Iwo : réflechissez … que vous inspire cet
environnement ? Quels sont les mots qui vous viennent en l’observant ?
Chloé : (réfléchissant) les secrets …
sauver … une mission …
Iwo : pourquoi ces mots Chloé ? … (inquiete)
Chloé ? Chloé ?? … Chloé, vous m’entendez ?
Une inquiétude vive venait d’apparaître
sur le visage de Iwo, lorsqu’elle avait entendu, sur son écran, l’électrocardiogramme
de Chloé s’emballer. En effet, l’instant suivant, Chloé s’était à mise
à convulser d’une façon tres violente, ne pouvant plus faire autre chose.
Alors, affolée, Iwo appuya sur le bouton vert, sur l’écran : aussitôt, la
civiere remonta vers le haut, s’extirpant du liquide. Arrivé au sommet, Iwo
le fit glisser jusqu’à coté du bassin, au dessus d’une allée dallée, des
gouttes du liquide vert tombant sur le sol. Appuyant de nouveau sur le bouton
vert, elle fit descendre la civiere sur laquelle était installée Chloé,
d’une lenteur exécrable. Chloé tremblait encore, mais infimement. Toujours
le cœur battant, Iwo descendit les marches en acier, à sa gauche et rejoignit
Chloé, qui se redressait. Elle semblait proie à un regard apeuré.
Iwo : Chloé, vous allez bien ?
Chloé : (essoufflée) oui … euh … je
crois.
Iwo : qu’est ce qui s’est passé ?
Chloé : j’ai eu un flash.
Iwo : vous vous rappelez de ce que vous avez vu
?
Chloé : oui …je me rappelle d’un symbole.
Iwo : attendez …
Iwo se tourna vers une étagere, contre le
mur, sur sa gauche et y prit un bloc-notes ainsi qu’un stylo et les tendit, le
plus rapidement possible, à Chloé.
Iwo : dessinez-le !
Toujours tremblante, Chloé prit le
bloc-notes et le stylos et, les regarda un instant sans rien faire, essayant de
se remémorer au mieux le symbole. Puis, tres rapidement, en de gros traits imprécis,
elle dessina un 8 en plein centre, grossierement dessiné. Puis, de la même
maniere, elle l’encadra d’un pentagone. Elle posa ensuite le stylo,
observant le pictogramme qu’elle venait de dessiner, la mine assez abasourdie,
tout comme Iwo, à ses cotés.
Iwo : vous savez ce qu’il veut dire ?
Chloé : oui … El.
Loft
de Clark KENT – Smallville – Le lendemain – 19h28
L’attitude de Clark ne serait plus jamais
la même, il le ressentait au plus profond de lui même, mieux il le savait. Dès
le moment où son âme Kryptonienne était entrée en contact avec sa peau, il
s’était senti envahir d’une sensation extraordinaire, dépassant de loin
tout ce qu’il avait connu jusqu’alors. Des cet instant, il avait senti ce
changement en lui. Outre le fait d’avoir retrouvé son âme, Clark avait
retrouvé son autre moitié, ce qui faisait de lui Kal-El. Rien ne serait plus
pareil, Clark ne serait plus jamais le simple Clark Kent, étudiant dans la
petite bourgade de Smallville. Désormais, la personnalité du jeune Kal-El,
dernier fils de Krypton, vivrait en lui. Malheureusement, l’évolution de
Clark ne s’était pas arrêtée là. Non pas qu’il s’était révélé
devenir le mal en personne, comme l’aurait voulu son père biologique, Jor-El,
mais un événement des plus atroces s’était déroulé devant ses yeux :
Jor-El lui avait arraché sous ses yeux sa mère biologique. Apres un discussion
survoltée, le père de Kal-El, menaçant de tuer son propre fils avait forcé
Lara, vivant dans l’enveloppe humaine de la jeune Shamane Kaliya, à entrer
dans un rocher où elle serait enterré vivante. Une fois de plus, par la faute
de son père, Clark avait vu une personne disparaître sous ses yeux, une fois
de plus il lui avait infligé une douleur sentimentale incommensurable. Jor-El
avait fait preuve d’une cruauté que jamais Clark l’aurait cru capable de
manifester : il avait supprimer sa propre femme. Clark, devenu brusquement une
autre personne, plus froide et dure, s’était alors fait une promesse : sa vie
n’aurait plus qu’un seul but : éliminer Jor-El de sa vie. Même s’il
devait y perdre la vie, Clark l’éliminerait et ferait honneur à sa mère
biologique, elle ne serait pas morte en vain.
La faible lueur d’un soleil caché par la
brume nuageuse pénétrait dans le loft en bois, à l’ambiance lourde, de
Clark Kent. Enveloppée d’une aura sombre aux nuances rougeatres, la salle était
envahie d’un silence qui faisait office de cauchemard. Même si la quiétude
était un des attraits de ce lieu, en cette soirée, il paraissait venir d’un
autre monde et par conséquent, assez inadapté. Clark, la mine macabre, était
assis sur le bord de son canapé, la tête penchée vers le sol, les mains
entremêlés entre ses deux jambes. Son regard clair, exprimant la tristesse,
regardait vaguement le sol parqué, l’esprit ailleurs. Les traits de son
visage exprimant une durceur inconnue sur son visage, Clark avait troqué son
regard doux contre des yeux d’une froideur à toute épreuve. Il ne pouvait détacher
son regard de la scene des grottes, au moment où Kaliya s’était retourné
pour la derniere fois vers Clark, le visage embué de larmes et lui avait adressé
son dernier sourire avant de se tourner vers sa tombe. Jamais il ne pourrait
pardonner à Jor-El d’avoir fait une telle chose, il ne comprenait même
qu’une telle idée, machiavélique à souhaits, ait pu germer dans son esprit.
Immobile, le regard vagabondant au milieu de ses sombres pensées, Clark
resistait au mieux à cette idée qui avait nacquis dans son esprit quelques
minutes plus tôt : prendre une roche de Kryptonite verte et aller aux grottes
Kawache. Il avait tant envie de le faire, quitte à perdre la vie. Mais une
voix, résonnant dans sa tête, s’éleva, cristalline …
???: Kal-El … ton destin est grand …
Clark connaissait cette voix, pour l’avoir
tant entendue ces derniers jours. D’une douceur maternelle à toute épreuve,
elle était la réplique identique de celle e sa mère biologique, Lara. Mais
comment cela était-il possible, Lara était morte dans les grottes, au moment où
elle était entrée dans ce rocher ? La voix reprit la parole, répondant aux
pensées de Clark.
Lara : mon esprit subsiste en toi, grâce à ta
volonté … ton sacrifice ne serait pas une solution
Clark aurait aimé riposté à sa mère,
afin de se défendre. Mais le phénomène qui suivit l’en dissuada. Une vive
lumière, d’une blancheur éclatante, éblouissante même, venait de jaillir
de l’étagère de bois, face à Clark, à quelques mètres de lui, contre ce
mur sur lequel avait vu apparaître les images de son Temple. Semblant provenir
de l’étage du milieu, la lumière envahissait la totalité du loft, éclairant
Clark vaillament. Elle pouvait se voir même au bas de l’escalier tellement
elle était puissante. Intrigué, Clark se leva doucement du canapé et, ls yeux
légèrement plissés, s’avança vers la lumière, pénétrant dedans alors
qu’il s’approchait de l’étagère. Concentrant ce regard sur l’étagère,
Clark crut comprendre quel en était l’origine, malgré le flou qui entourait
cette forme circulaire. Plus à l’aveugle qu’autrement, Clark avança sa
main droite vers la lumière, plus intense encore à sa base et, apres quelques
secondes, il sentit le plastique verni d’une sphère, de la taille d’une
balle de tennis effleurer la paume de sa main. Dès cet instant, le plus gros de
la lumière blanche disparut, seule demeura une infime partie de sa clarté :
les contours du tatouage de Lara, sur le sommet de la sphère blanche offerte
par Kaliya, brillaient de cette lueur. De plus en plus intrigué, Clark prit la
sphère de sa main droite, l’observant avec un interet grandissant. La faisant
pivoter doucement dans sa main, il vit alors qu’un infime rayon de lumiere
blanche s’échappait de la boule, par le haut de la bande noire, entourant la
sphere et gravée de symboles Kryptoniens dorés. La mine des plus sérieuses,
son jeune visage éclairé par la lumiere éclatante, Clark revint vers le canapé
et s’assit de nouveau sur son bord, ne pouvant plus quitter des yeux la sphère,
dont le tatouage brillait toujours légèrement. Il aurait tant voulu en déceler
les moindres mystères, savoir ce qu’elle renfermait, savoir ce que Lara avait
mis en place pour sa destinée. Mais cette phrase, prononcée par Kaliya l’en
dissuadait « Ne l’ouvre que le moment venu ». Il tiendrait sa promesse
envers elle, pour faire honneur à sa mémoire …
Lara : ce moment est arrivé, Kal-El …
Le rythme cardiaque de Clark s’emballa,
suite à la phrase prononcée par Lara. Le moment était venu, il allait découvrir
cet élément si important pour la suite des événement, cet élément qui le
protégerait dans un futur proche et qui était une des clés menant au Temple.
D’un geste lent, Clark amena sa main droite vers le sommet de la sphère, la
garda néanmoins à quelques centimetres au dessus d’elle. Alors, étrangement,
la partie de la sphere située au dessus de la bande noire s’éleva dans les
airs, attiré comme par un aimant vers la main de Clark, dont les doigts se
refermerent dessus au moment où une nouvelle lumiere blanche éblouissante s’échappait
de l’intérieur de la sphere. Clark posa le couvercle sur le canapé, ma mine
impatiente, le visage éclairé par l’éclatante lumiere, il ne parvenait à
voir au travers. Son impatience atteignait son paroxysme, il ne pourrait plus
tenir bien longtemps … Et enfin, elle diminua, laissant apparaître l’espace
de l’intérieur de la sphere. Un trépied de verre, était disposé au centre,
d’une façon assez étonnante. Dessus, en équilibre parfait, était installé
une petite pierre noire, de forme pyramidale, à la consistance étrangement
luisante. De petite taille, la pierre portait, gravée sur l’une des face, le
symbole de l’Espoir, en Kryptonien, de couleur argent. Clark n’avait jamais
vu une chose aussi magnifique. La voix de Lara s’éleva une derniere fois.
Lara : ceci est le cristal de l’Espoir …
une des clés du Temple.
Loft
de Clark KENT – Smallville – 20h23
Here with me by DIDO
Malgré les nombreuses améliorations apportées
à leur relation, Clark et Leyana semblaient voué à un destin des plus desespéré:
ils ne pourraient pas resté ensemble. Ce destin les attendait depuis le jour où
ils s’étaient rencontré, Leyana le savait, avant même de le voir à la
Ferme des Kent mais Clark, lui, n’avait eu de cesse d’essayer de tout faire
pour la garder pres de lui. Dès le moment où leurs regards s’étaient croisés,
le jeune Kent était ombé sous son charme. D’abord desarmé devant une telle
beauté, Clark avait rapidement appris à connaître la jeune fille qui se révélait
etre en tous points celle qu’il avait toujours cherché. Leyana avait encouragé
cette pensée, son seul objectif était de devenir intime avec Clark.
Rapidement, néanmoins, Clark s’était vu face à un cruel dilemme : dévoiler
son secret à Leyana ou la perdre. Alors, chaque fois, il avait repousser le
moment de leur séparation, croyant Leyana satisfaite alors qu’elle découvrait
un à un chaque partie de son secret. Pourtant, cette fin les attendait, c’était
sûr : Leyana disparaitrait de sa vie. Tel était le plan de Morgan Edge, le
baron du crime de Métropolis, qui avait engagée Leyana : elle découvrirait
les véritables origines de Clark Kent, alias Kal et le quitterait le jour où
plus rien ne lui serait inconnu à propos de cet étrange garçon de ferme.
Seulement, c’était sans compter sur le fait que le charme de Clark agirait
sur la jeune fille. Désormais, elle avait le plus grand mal à se faire à
l’idée de le quitter un jour, proche ou lointain. Rien que le fait de le
trahir la dévorait de l’intérieur, elle ne pouvait plus le faire. Alors le
quitter … Y arriverait-elle ?
Debout pres du téléscope de Clark, devant la
fenetre restée grande ouverte, Leyana, les bras croisés, la mine sinistrement
triste, observait le ciel étoilé, quelques peu couvert. Le clair de lune, éclatant,
brillait derriere les fines bandes nuageuses d’une couleur grisatre horrible.
Les étoiles, d’ordinaire si brillantes, étaient peu visible, la brume
nuageuse aurait pu être la personnification des sombres pensées de Leyana. Son
flan gauche apposé contre le mur de bois de la grange, elle ne pouvait laché
des yeux ce clair de lune, ses souvenirs remontant à la surface. C’était
sous un ciel identique qu’elle avait passé sa premiere soirée avec Clark. Ce
soir-là, ils s’étaient rendus à Métropolis, pour regarder un film puis,
revenus à Smallville, Clark avait mené Leyana au bord de cette falaise, en
plein centre du bois. Offrant une vue somptueuse sur le reste du bois et sur Métropolis,
au loin, cette falaise etait un des endroits préférés de Clark, à
Smallville. Apres avoir montré la vue à Leyana, Clark avait alors serré pour
la premiere fois Leyana contre lui dans une étreinte amoureuse des plus
chaleureuse. A cet instant, un timide sourire apparut sur les levres de Leyana.
Puis, reprenant contact avec la réalité, elle laissa le sourire disparaître
de ses lèvres, ses soucis reprenant le dessus. Jamais une telle décision s’était
imposée à elle. Lentement, toujours apposé contre le mur de bois, Leyana
tourna sur ses talons et dirigea son regard noisette magnifique vers le canapé,
un peu plus loin, du coté gauche de la salle. Au fond de celui-ci, de travers,
était posé un camescope numérique de couleur grise, attendant la jeune fille.
La mine à nouveau triste, le regard braqué sur l’appareil iconographique, la
jeune Leon se posa cette question, importante au plus haut point : devait-il
s’en servir ? Si elle le faisait, elle expliquerait à Clark les raisons de
ses actions et qui elle était réellement. Si elle le laissait à sa place,
elle demeurerait cette personne qu’elle ne pouvait plus supporter et risquait
de voir Clark arriver un jour en sachant qui elle était réellement et surtout
qu’il la voit alors comme une menteuse. Il avait été si attentionné, gentil
à son égard. S’il y avait bien quelqu’un qui avait le droit à une
honneteté totale, c’était bien lui. Alors, résignée, décroisant les bras,
la jeune femme quitta la fenetre et, lentement, s’approcha du canapé, le
regard toujours braqué sur le camescope. Alors, toujours aussi lentement, elle
le prit dans ses mains et, ouvrant le clapet-écran sur le coté, s’approcha
de la fenetre, grande ouverte vers ce ciel étoilé sublime. Elle leva alors
l’objectif vers le ciel puis, apres avoir figé le plan appuya sur le bouton
« Record ». Ainsi, elle filma pendant quelques secondes le ciel d’un noir
d’encre, étoilé, parsemé de fines bandes nuageuses, avant de prendre la
parole, d’une voix calme :
Leyana : tu te rappelles de ce ciel ? … Bien
sûr, comment ne pas s’en rappeler ? … C’est sous lui que tu m’as serré
pour la premiere fois contre toi …
Leyana marqua une pause, continuant pendant
quelques secondes de filmer le ciel étoilé. Puis, lentement, elle amena
l’objectif vers son visage, qui esquissa un large sourire. Ses yeux, brillant
d’une lueur étrange, exprimaient une tristesse intense qu’elle essayait
malgré tout de dissimuler. Alors, souriant de plus belle, elle reprit la parole
:
Leyana : à l’époque je n’esperais
qu’une chose ; entrer dans ta vie …
A cet instant, elle laissa un petit rire
jaillir de sa gorge, ponctué d’un sourire des plus radieux. Cette période de
sa vie représentait de loin le plus beau moment de sa vie …
Leyana : … et tu as bien voulu de moi (son
sourire diminua un peu) alors que tu ne connaissais rien de moi, tu m’as
accordé une confiance totale, que tu ne confiais qu’à de tres rares
personnes … tu m’as recueillie chez toi sans savoir réellement qui j’étais
… tu as juste fais confiance à ton cœur …
Le sourire de Leyana, cette fois, avait
complètement disparu. Desormais seule subsistait une expression faciale des
plus sérieusee, ponctué d’une tristesse de plus en plus visible au fil des
secondes.
Leyana : … cette confiance, tu n’aurais
jamais dû me l’accorder, je suis loin d’etre celle que tu crois … cela va
me rendre les choses plus difficiles encore …
Leyana marqua une nouvelle pause, baissant légèrement
les yeux vers le sol. La tristesse était devenue quasiment insoutenable, il
serait bien difficile de resister encore longtemps contre de chaudes larmes. Néanmoins,
les yeux de plus en plus brillants, humides presque, Leyana releva la tete et,
d’un air le plus sérieux possible, s’adressa à la caméra comme s’il
s’était agi de Clark lui même.
Leyana : je ne m’appelle pas Leyana Leon et
mes parents ne sont pas morts dans l’incendie de la maison des Leon …
Elle marqua une nouvelle pause, le regard
pourtant toujours braqué sur l’objectif. Les véritables révélations se
trouvaient dans ses prochaines phrases. Pourtant, la force lui manquait, elle
avait peur de ne pas pouvoir le dire. Elle prit une grande inspiration, soupira
puis, faisant apparaître un semblant de sourire sur ses levres pendant quelques
secondes, reprit :
Leyana : … je m’appelle Leyana Iwo et
j’ai été engagée par Morgan Edge pour t’espionner …
L’expression de son visage était devenue
la plus sérieuse possible. Elle devait terminer avant que les larmes ne la
submergent.
Leyana : … Je devais jouer la carte des
sentiments afin de devenir intime avec toi au point que tu me reveles tes
moindres secrets … Seulement une chose est survenue entre temps …
Les larmes perlerent enfin au coin de ses
yeux, la tristesse l’avait subitement submergée. Une larme coula le long de
sa joue :
Leyana : (radieuse, le visage humide) … je
suis tombée amoureuse de toi …
Une nouvelle larme coula le long du visage
bronzé de Leyana. Un sourire étrange sur ses levres, elle baissa les yeux.
Jamais une telle chose avait été si difficile à réaliser pour elle.
Leyana : crois-moi, Clark, je ne suis pas du
genre à m’attacher aux gens … mais tu es vraiment quelqu’un
d’extraordinaire, je ne pensais pas rencontrer quelqu’un comme toi un jour
… jusqu’au jour où tu es entré dans ma vie … Au début j’obéissais à
Edge pour obtenir du sérum, il étais le seul à savoir comment en avoir, mais
maintenant …
Leyana faisait allusion au moment où Clark
avait sauvé Leyana, lorsqu’elle etait tombée dans le coma. A cet instant,
Clark lui avait injectée son propre sang et avait guéri à tout jamais son
syndrome, prouvant une nouvelle fois à quel point il avait bouleversé sa vie.
Leyana : (relevant les yeux, le visage
larmoyant) … tu es tellement (elle s’arreta, baissant les yeux, en larmes
puis releva la tete) … chaque moment passé apres de toi me remplissait de
bonheur mais le moment est venu de prendre sur moi … Edge est prêt à tout
pour te nuire, je ne peux pas me permettre de le laisser faire, apres tout ce
que tu as fais pour moi …
Elle marqua une derniere pause, fixant
l’objectif de ses yeux himides, brillants de tristesse. Enfin, elle reprit
pour terminer l’enregistrement :
Leyana : tu m’as rendu heureuse et le reste
de ma vie me paraitra bien morne apres …
Alors, deux nouvelles larmes coulerent le
long de son visage au moment où elle appuyait sur le bouton « Record », afin
d’éteindre l’enregistrement. Alors, elle ouvrit le compartiment cassette et
sortit la petite cassette à l’intérieur. Refermant le clapet-cassette et le
clapet-écran, elle déposa, en passant devant le canapé, le camescope numérique
dedans, se dirigeant snuite vers les escaliers de bois. Mettant la cassette dans
une des poches arriere de son jean, la jeune fille, en larmes, s’arreta
ensuite sur le premier palier, posant son regard sur éclat de lumiere qui
attira son attention : il s’agissait du bijou de couleur dorée, de forme
octogonale offert par Clark cela faisait plusieurs semaines. Gravé en son
centre d’un étrange symbole ressemblant à de l’arabe, il était attaché
par un étrange fil gris métallique à son petit poignet bronzé. Leyana se
rappela alors ce moment où Clark lui avait confié l’étrange bijou. Il avait
dit que ce serait peut etre « le seul moyen pour lui de revenir aupres d’elle
». Pourtant, il n’en avait pas eu besoin et suite à l’explosion du
sanctuaire, était revenu vers elle. Renifflant, les larmes coulant sur son
visage, elle détacha le bracelet à contre-cœur, et, apres l’avoir regardé
pendant de longues secondes, le lacha. [SLOWING DOWN – Le bijou amorça une
lente chute vers le sol dur, du palier boisé, alors que Leyana descendait les
marches. Roulant sur ses huits cotés, le bijou tomba du bord du palier et
entama une nouvelle chute, des plus lentes. Arrivé sur le sol dur et
poussiereux de la grange, le bijou effectua trois cercles sur lui même avant de
tomber à plat, la face gravée du symbole vers le plafond. Son symbole,
signifiant « Croisée des chemins », luisait étrangement. A cet instant,
Leyana, brisée par le chagrin, quittait la grange - ]
~ THE END ~
2.11
EIGHT / © Lanaluv – JANVIER 2004