#2.08
Shrine
Disclaimer
:
Smallville et ses
personnages ne m’appartiennent pas
Smallville © The Warner
Bros Television & DC Comics
Smallville created by Alfred
Gough & Miles Millar
Superman © DC Comics
Superman created by Jerry
Siegel & Joe Shuster
Cette histoire n’existe
que pour le plaisir des fans. Je n’ai pas été payé pour l’écrire et
n’en tirerais aucun avantage lucratif
Droits :
Hormis les copyrights
ci-dessus, cette histoire m’appartient dans sa totalité en vertu de la législation
sur la propriété intellectuelle et de celle sur les droits d’auteur.
Interdiction formelle de
reproduire, d’utiliser et/ou de diffuser cette histoire sans l’autorisation
expresse de son auteur
********************************************************************************************************
Bois de Smallville
– Smallville – 23h26
Apres une longue et
interminable journée ponctuée par les changements plutot brusque de temps,
passant en quelques minutes seulement d’un soleil chaleureux à une brume
nuageuse presque obscurcissant la vue, le ciel capricieux couvrant la campagne
étendue de Smallville avait laissé place à une nuit fraiche et claire, aucun
nuage cette fois ne venait couvrir le clair de lune qui avait cependant bien du
mal à percer au travers des feuillages important de la flore kansasienne. La
camera, qui executait un plan lent et mouvant au dessus de l’immensité
florale filmait de temps à autre l’envolée d’un groupe d’oiseaux, effrayé
par un quelconque bruit ou mouvement, non loin de l’arbre sur lequel ils s’étaient
posés jadis. Pourtant, malgré cela, le calme plat faisait presque trembler le
bois, comme si meme les animaux vivant depuis longtemps dans cette foret aurait
ressenti cet infime bouleversement, comme s’ils avaient deviné que
quelquechose se préparait, quelquechose qui allait changer à jamais la vie de
quelqu’un. Le clair de lune continuait de refleter sur les feuilles, au sommet
des plus hauts arbres, immobiles, comme figés de terreur. Soudain, apres avoir
filmer dans son ensemble l’étendue de flore, la caméra plongea soudainement
vers le sol, à une vitesse qui laissait néanmoins le temps de voir défiler
les étages naturels constitués par les diverses branches. Bientôt, la camera
fut arrivé au pied du haut et imposant chene, filmant le sol sec et terreux,
craquelé en divers endroits comme si la sécheresse avait changé sa
consistance. Pourtant rien n’était plus sûr, la sécheresse n’y était
pour rien. Face à la camera, là où aurait dû se trouver l’épais et ridé
tronc de bois du chene, était caché une paroi rocheuse, parsemée par endroit
de petites breches circulaires, comme lorsque le sol tremblait, arrachant sans
le vouloir des morceaux de roche de la paroi. Pourtant, il demeurait complexe de
distinguer avec précision à quoi ressemblait réellement la paroi et surtout
quelle était son utilité ; un épais voile de lierre la séparait de la
camera, couvrant quasi completement la paroi. Un faible vent s’était mis à
souffler, venant de derriere la camera et soufflant dans son dos, mais d’une
puissance bien trop impuissante pour soulever le lierre suffisament pour
constater ce que représentait la paroi rocheuse baignée d’une pénombre
intarrissable. Tout aussi soudainement que lorsqu’elle avait amorcé sa chute
vers les profondeurs du bois, la camera se pencha à nouveau assez subitement
vers le sol terreux, filmant une fissure dans le tapis terreux, plus imposante
encore que les autres, une fente qui partait d’un peu plus loin dans la
clairiere sombre et sillonant la terre pour finir à l’intérieur de la paroi.
Le plan plongea vers le sol et pénétra dans la fine fissure, entrant ainsi
dans les profondeurs de la terre, à une vitesse avoisinant le mach 2.
Tournoyant dans sa chute à l’intérieur d’une espece de couloir vertical
envahi d’une pénombre telle qu’il aurait fallu une lumiere éclatante pour
y voir clairement, la camera filmait une chute qui paraissait réellement
interminable. Jusqu’au moment où le plan s’immobilisa à nouveau, l’image
étant redevenue figée et la lumiere ayant fait son apparition. Le lieu dans
lequel venait de faire apparition la camera n’aurait pas pu etre plus différent
de celui où elle se trouvait quelques secondes plus tot, avant d’amorcer sa
chute vers cette étrange salle. Constituée de quatre parois semblables, toutes
constitués d’un métal gris et lisse, luisant à l’instar de la clé
octogonale, la salle n’offrait aucune porte ou fenetre, caracterisant une
quelconque issue, la salle semblait completement à part. Le sol et le plafond
eux aussi etaient tout aussi lisse et métallique que les murs fermant la salle.
Mais le plus étonnant restait néanmoins la lumiere. Baignant dans sa totalité
la salle, elle était d’une clarté presque aveuglante, vis à vis de la pénombre
relative du bois et ne semblait provenir de nulle. Aucune lampe, électrique ou
naturelle ne semblait etre source de cette soudaine clarté. Rien ne semblait
pouvoir perturber cette pleinitude, un calme qui faisait meme froid dans le dos.
A coté, le calme absolu du bois semblait presque réconfortant. Le silence
regnant en ces murs témoignait une fois de plus de cette impression selon
laquelle quelquechose semblait sur le point de se passer, quelquechose dont les
répercutions seraient irréversibles. Le seul élément pourtant qui poussait
à la curiosité était cet élément, sur le mur du fond qui brisait cette
platitude des lieux. Incorporé au mur du fond, lisse et luisant, la moitié
d’un globe métallique ressortait, de par sa face bondée, du mur. Le silence
continuel commençait réellement à etre pesant, que devait-il se passer ? Quel
était ce lieu qui semblait si étrange ? Qui verrait sa vie chamboulé à tout
jamais ? Les réponses à toutes ces questions allaient trouvé enfin réponse,
ce n’était plus qu’une question de secondes.
Et soudain, projetant sa
faible clarté sur les murs, sur les cotés, se projetant jusque devant la
camera, une lumiere dorée illumina la totalité de la salle, son origine se
trouvant dans le dos de la camera. En un plan accéléré, elle fit un
demi-tour, afin d’identifier ce qui est à l’origine d’un tel phénomène.
Aussitôt, celle-ci parut tres clair : reliant le plafond au sol, un large tube
de lumiere dorée illuminait les alentours, sa calrté etant si puissante
qu’elle empechait de voir au travers. Mais le phénomene ne dura qu’un
instant. Au bout de quelques secondes de clarté, le large faisceau lumineux se
retira, le bas de la lumiere remontant vers le haut. Ainsi, la silhouette
massive d’un jeune homme habillé d’un jean délavé et d’un maillot à
manches longues bleu, et portant une boite dans les mains apparut : Clark Kent.
Serrant de plus en plus fortement la boite en plomb que lui avait offerte Lex
Luthor au début de leur amitié dans ses deux mains, Clark fixait le mur du
fond, celui qui était pourvu en son centre d’un demi-globe métallique, une
intense expression de fureur déchirant les jeunes tres de son visages. On
pouvait lire facilement dans ses yeux bleus embués une colere qui semblait sur
le point d’éclater, une furie qu’il n’avait jamais sentie battre dans ses
veines. A cet instant, il aurait pu tordre le cou du propriétaire de cette voix
qu’il détestait desormais encore plus que celle de son propre pere
biologique, Jor-El. Il s’attendait pourtant à l’entendre s’adresser à
lui à tout instant, cela était inévitable. Clark continuait de fixer le
demi-globe, il savait exactement ce qui allait se passer, ce qui se passait à
chacune de ses apparitions dans ce « sanctuaire ». Et bientôt, intensifiant
encore la clarté des lieux, le globe s’illumina dans son ensemble d’une
lueur dorée semblable à celle du faisceau de téléportation qui avait amené
Clark en ces lieux. S’intensifiant en instant, la lueur bougeait à l’intérieur
du globe comme s’il s’était agi de flammes réelle mais d’une couleur or
étrange. Dans le meme temps, s’inscrivant en lettres kryptoniennes de la meme
couleur dorée, des phrases commençaient à défiler, alignées les unes au
dessus des autres, le long des quatre murs, décrivant ces quelques phrases qui
avaient en quelques jours mener Clark jusqu’à ce destin inévitable : «
L’avènement du dernier fils est proche. L’heure de sa rédemption est arrivée.
Il est temps pour lui de se libérer de ses inhibitions afin d’entamer sa
quete de la troisieme planete ». Défilant pourtant tout autour de lui, Clark
n’y prêtait pourtant aucune attention, il continuait toujours de fixer ce
globe métallique, à l’autre bout de la salle, il savait que c’était là
que tout se passait. Serrant la boite de plus en plus fort, Clark sentait cette
intense fureur augmenter au fil des secondes. Et enfin, au bout d’une attente
qui lui sembla interminable, Clark entendit cette voix grave et rocailleuse, ce
timbre qu’il haïssait tant se mettre à résonner contre les parois métalliques
du sanctuaire, s’adressant à lui.
???: je t’attendais,
Kal-El.
A l’écoute de
cette seule phrase, Clark sentit tout sa douleur et surtout sa colere le
submerger, telle une immense vague d’eau qui l’aurait recouvert de la tete
aux pieds.
Clark : (serrant fort la
boite) qu’est ce que vous attendez ?? Que je vous supplie ?? Je veux en finir
!
???: je ressens ta colere,
Kal-El. Mais tu ne peux t’en prendre qu’à toi meme. Si tu m’avais obéis,
je n’aurais pas eu à employer des moyens si draconniers !
Clark regardait
maintenant tout autour de lui, comme s’il cherchait à qui il s’adressait réellement.
Il avançait également de quelques pas, de temps à autre, laissant jaillir sa
fureur.
Clark : rien ne valait la
peine d’oter la vie de quelqu’un ! De quel droit l’avez-vous fait ?
???: tu ne connais rien de
l’avenir qui t’attend. Je suis ton guide et en tant que tel, je ne pouvais
te permettre de l’annihiler pour le simple fait de ta naïveté.
Clark aurait voulu
lui répondre par une réplique cinglante mais il savait pertinemment qu’il
avait parfaitement raison. S’il l’avait écouté, rien ne lui serait arrivé.
Par sa faute, une nouvelle personne dans son entourage était morte. La voix
s’éleva alors à nouveau, toujours aussi calme.
???: approches Kal-El.
C’était le
moment que redoutait Clark. Le moment était venu de prendre sa destinée à
bras le corps. Ce que Jor-El n’avait cessé de mentionner était sur le point
de se produire, il allait embrasser sa destinée. Sentant les battements de son
cœur augmenter ostensiblement, Clark amorça sa marche vers le mur du fond,
s’approchant d’un pas plutot lent du globe métallique, sa lumiere dorée
continuant de s’intensifier de minutes en minutes, refletant sur les autres
parois luisantes. Enfin, il fut arrivé juste devant le globe, de là il
entendait le faible bourdonnement mêlé à la brise de vent qui soufflait sur
son visage, suffisante pour soulever ses épais cheveux noirs. La lumiere dorée
reflétait sur le visage clair de Clark et faisait briller son regard azur. Le
battement de son cœur avait atteint son paroxysme, il lui faisait presque mal
tellement il battait fort dans sa poitrine.
???: n’aie pas peur Kal-El,
je ne veux que ton bien .
A ces quelques mots
qui auraient dû rassurer Clark, ce dernier esquissa un leger sourire jaune,
exprimant attrocement ce qu’il ressentait. Il était sur le point de faire
quelque chose qui allait changer sa vie à jamais. Devait-il le faire ? Il
n’avait pas vraiment le choix, là etait la seule solution. Clark ramena la
boite en plomb devant lui, la tenant à deux mains et posa son regard brillant
dessus. Elle renfermait l’objet qui allait tout changer. Essayant de canaliser
la peur qui figer son corps, Clark souffla trois fois de suite, bruyamment puis,
resserrant un peu plus son étreinte, ouvrit la boite, révélant son contenu
…
GENERIQUE
Manoir
des Luthor – Smallville – 12h42
Le bras toujours posé
pres de son front, en visiere, afin de se protéger de la vive lumiere d’une
blancheur éclatante qui venait de jaillir dans la cage d’ascenseur, Lex
essayait en vain de s’habituer à cette clarté aveuglante, il voulait
vraiment savoir ce qui se tramait au sous-sol de ce lieu qui depuis quelques années
était devenu son habitation. Il était vraiment curieux de savoir ce que son père
avait réussi à lui dissimuler, carrément sous son nez. Déterminé à
apprendre plus de ce lieu que le fait qu’il existait réellement, Lex se décida
enfin à sortir de l’ascenseur, il avait maintenant compris qu’il ne servait
à rien d’essayer de s’habituer à la lumiere, elle était beaucoup trop
intense. Ainsi, toujours le bras droit en visiere devant son front, Lex posa son
pied au dehors de l’ascenseur, pratiquement instantanément par rapport à son
deuxieme pied. Il sentit alors un mouvement en lui, comme si quelqu’un
l’avait poussé en arriere, mais le brusque mouvement de son corps n’eut
quand meme pas pour effet de le destabiliser au point de chavirer. Lex se
redressa legerement et c’est alors qu’il comprit que la lumiere
s’estompait. Etant toujours d’une clarté blanche éclatante, elle avait
pourtant diminuée et Lex put enfin baissé son bras, regardant, tout en
essayant de s’habituer une nouvelle fois à la lumiere, autour de lui, les
différents éléments consituant l’environnement. Immédiatement meme
instinctivement, Lex baisse les yeux, comprenant rapidement ce qui avait provoqué
ce brusque soubresaut : Lex avait posé les pieds sur un tapis roulant d’une
blancheur éclatante qui l’amenait au bout d’un long et étroit couloir.
Formant les deux murs, de chaque coté de Lex, deux grandes baies vitrées
donnaient sur une vaste salle, elle aussi d’une éclatante blancheur et où
s’affairaient à différents postes des personnes habillés d’habits blancs,
presque grisatre par rapport à la blancheur des lieux. Les murs étant tres
proche l’un de l’autre, Lex put voir un long moment ce qui se passait en
bas, comprenant desormais ce qui devait se tramer en ces lieux. Reportant son
attention sur l’étroit couloir, Lex posa au bon moment son regard sur le
tapis roulant, voyant ainsi qu’il était arrivé à bon port. Il put ainsi posé
le pied sur un sol noir, marbré, quant à lui et immobile. Parsemé de
centaines de fines rainures grisatres, le sol était aussi magnifique que les
murs de cette immense salle circulaire qui offrait un contraste impressionnant
par rapport au couloir que venait de quitter Lex, que ce soit de par sa couleur
ou sa taille. Hormis le couloir par lequel était entré Lex, la salle offrait
six autres sorties possibles, caractérisées par de nouveaux couloirs, tous
disposés autour de la salle à des distances semblables. Au dessus de chaque
passage, une plaque en marbre blanc indiquait le numéro du couloir allant de «
1 » à « 6 ». Apres avoir observé un long moment la beauté éblouissante de
lieu, Lex porta enfin son attention sur le seul élément qui semblait réellement
avoir de l’importance dans ce lieu : disposé au centre de la piece, un écran
tactile semblait attendre que l’on s’y interesse. Lentement, entendant le
bruit de ses pas se répercuter contre le marbre du lieu, Lex s’approcha de
l’écran, posé sur un haut piedestal, lui aussi d’un marbre noir
magnifique. Une fois devant, Lex n’eut plus aucun doute de l’utilité de ce
lieu. Avec comme titre « Departments », l’écran indiquait les différents
services regroupés dans ce laboratoire secret implanté par son pere il y avait
déjà surement quelques années. En haut à droite était indiqué le nom du
laboratoire : « Last Judgement Laboratory ». A ces quelques mots, Lex esquissa
un léger sourire, il n’y avait plus aucun doute ce laboratoire était bient
la propriété de son père. Lex baissa les yeux, examinant les différents
services. Il vit ainsi les services Géologie ou encore Dermathologie. Il vit
ainsi six services qui avaient attrait avec l’anatomie humaine et ses
complications, ainsi que leur étude. Cela n’étonnait en rien Lex, il aurait
dû s’y attendre. Mais lorsque son regard se posa sur le responsable du
service Hématologie, son cœur sembla s’arrêté net. Comment cela etait-il
possible ? La seule personne portant ce nom n’aurait jamais accepté de
travailler pour son pere, n’importe qui d’autre mise à part cette personne.
Il n’osait y croire. Lex dut relire trois fois le nom avant d’etre sûr
qu’il s’agissait réellement de la bonne personne. Résignée à savoir
s’il s’agissait réellement de la personne à laquelle il pensait, Lex
regarda le numéro de secteur. Il lut « secteur n°6 ». Lex regarda sur sa
gauche, à l’endroit d’où partait le premier couloir. Au dessus était
affichée la pancarte en marbre blanc portant le numéro « 1 ». Lex regarda
ensuite celle se trouvant à la droite du premier, elle portait le numéro « 2
». Ainsi, Lex tourna completement sur sa droite, regardant le couloir situé en
face de celui portant le numéro « 1 ». Au dessus, la pancarte portant le numéro
« 6 » était placardée. D’un pas vif, toujours entendant ses pas résonner
dans l’immense salle de marbre noir, Lex s’enfonça dans l’étroit
couloir, d’une blancheur éclatante.
Tour
Luthorcorp – Métropolis – 14h49
Déjà haut perché
au dessus des faibles et fin cumulus semblables à des bribes de chantilly, le
soleil rond et chaud du Kansas baignait de sa lueur ensorcellante l’immensité
urbaine de tout métropolis, faisant refletait sa lumiere astrale sur les parois
de verres de toutes les tours, y compris les deux plus haute, en plein centre
des affaires : les tours du Daily Planet, son globe terrestre toujours
tournoyant sur lui meme, en son sommet et sur celle se trouvant à coté, celle
de la Luthorcorp, aussi imposante que le pouvoir de son parton, Lex Luthor,
digne successeur de son pere. La camera, se rapprochant petit à petit, à une
vitesse assez lente, de la paroi de verre, voyait la lumiere aveuglante du
soleil refléter sur le verre, flashant de plus en plus la vue, à mesure
qu’elle approchait de la baie vitrée. Elle était arrivée à un point tel
que, bientôt aux environs du 10e étage, elle allait la heurter de plein fouet.
Mais, au moment où cela allait se produire, la camera passa au travers de la
vitre et pénétra ainsi à l’intérieur de la haute et spacieuse tour,
s’engageant alors dans un long et étroit couloir, illuminé par de faibles
lampes au plafond mais surtout la douce chaleur du soleil, réchauffant
l’espace étroit via l’effet de serre produit par la baie vitrée. La camera
continua d’avancer lentement le long du couloir, filmant les portes, restées
entrouvertes, contre les murs, laissant la possibilité d’apercevoir de temps
à autre quelque employé en train de travailler. Ils devaient, en effet, être
en proie à une agitation extreme car aucun d’entre eux ne s’aventurait dans
le dit couloir. Pourtant, des bruits de pas venaient perturber la pleine quiétude
des lieux, des bruits qui s’accentuaient au fil des secondes, le son de voix,
legeres, s’ajoutant au faible vacarme. Au bout du couloir, l’origine de ce
soudain vacarme apparut. Entrant dans le couloir en premier, en tete de gondole,
apres avoir gravi la derniere marche, Gabe Sullivan, responsable de la
logistique dans la tour Luthorcorp et accessoirement pere de Chloé, précédait
un groupe d’une vingtaine de jeunes de 18 ans, en visite à la Luthorcorp, en
cette belle journée ensoleillée. Une pochette noire sous le bras, Gabe
Sullivan guidait la classe de Clark dans les méandres des couloirs, d’une démarche
assurée, suivie par les élèves, marchant en désordre, en groupes de quelques
élèves. Alors que le guide était déjà arrivé au milieu du couloir, les
derniers élèves gravissaient, eux, les dernieres marches de l’escalier, pénétrant
à leur tour dans le couloir. Précédé de Chloé et Leyana, quelque metres
derriere, Josh et Clark emergerent des marches, d’un pas lent, cette visite
n’était pas vraiment la sortie préférable.
Gabe : trainez pas derriere
!
Mais malgré ces
sages paroles, aucun des étudiants ne semblaient agir autrement. Voyant néanmoins
Chloé et Leyana accélérer le pas devant eux, Clark et Josh virent bientôt
qu’il avait un bon train de retard. Mais cette pensée ne tarda pas à quitter
l’esprit de Clark. Subitement, la camera s’approcha de son visage et,
pivotant autour, se figea à hauteur de son oreille, faisant un gros plan
dessus. Puis, agrandissant lentement le plan, elle pénétra dans l’orifice,
se rapprochant de l’organe auditif interne. Ainsi, elle filma les tympans de
Clark qui battaient étrangement. A ce moment, une voix de femme sembla s’élever
dans son dos, hurlant, mêlée à un bruit de ferraille horrible.
Femme : au secours !!
Aidez-moi !
Surpris par cette
soudaine intrusion, Clark se figea sur place et se retourna, pour apercevoir la
femme dans son dos. Mais, à sa grande surprise, il ne vit que la longue et étroite
allée, baignée par la lumiere du soleil, completement vide de l’espace le séparant
jusqu’au mur du fond. Pourtant il en demeurait persuadé : une jeune femme
l’avait appelé à l’aide et semblait derriere lui. A son tour surpris par
l’attitude de Clark, Josh s’était arreté, quelques metres devant le jeune
Kent, se retournant à son tour en regardant Clark.
Josh : pourquoi tu t’es
arrêté ?
Toujours un air
effaré transperçant son visage, Clark se retourna vers Josh, qui ne semblait
pas comprendre la raison pour laquelle Clark prenait un air si hébété.
Clark : tu as entendu cette
femme hurler ?
Josh : personne n’a hurlé,
je t’assures.
Mais Clark en était
aussi sûr qu’il voyait Josh face à lui. Il se retourna à nouveau pour
essayer de comprendre ce qui venait de se passer, sentant le rythme de son cœur
accélérer douloureusement dans sa poitrine.
Clark : (sans se retourner)
je reviens.
Et l’instant
suivant, Josh voyait le jeune Clark Kent disparaître en supervitesse, laissant
une trainée de couleur dans son dos, alors qu’il redescendait les marches,
sous le regard amusé de Josh.
Quelques secondes plus tard
et quelques étages plus bas, Clark s’arrêta en plein milieu d’un nouveau
long mais moins étroit couloir, baignée d’une douce lueur mêlant bleu pâle
et vive lumiere blanche. Une fois de plus, le long couloir était completement
desert, aucune de des portes n’étant laissée ouverte, contrairement au
couloir dans lequel Clark avait entendu la voix s’élever. Une vive
concentration crispant les traits de son jeune visage, Clark tendit une nouvelle
fois l’oeille, essayant au mieux d’entendre à nouveau le hurlemenr de la
jeune femme. Mais hormis le silence plat règnant alentour, Clark n’entendit
rien qui puisse confirmer son hallucination. Jusqu’au moment où un bruit
leger de ferraille se mit à résonner à ses oreilles, un bruit métallique qui
s’intensifiait rapidement, grimpant progressivement en décibels. Puis, comme
s’il était arrivé à son summum, le bruit commença tout aussi rapidement à
baisser. Posant ses yeux sur la double porte en métal fce à lui, Clark sembla
comprendre instantanément. Il franchit le metre le séparant des portes et,
usant de toute la force dont il disposait, écarta violemment les portes, les
ratatinant rageusement sur elle meme, dans un nouveau bruit de métal ahurisant.
Apparut alors le tunnel vertical d’un ascenseur, vide, seul le bruit de
ferraille resonnant dans toute son immensité. Clark se pencha alors vers le bas
et vit immédit eu raison : créant de furieuses étincelles, la cage en métal
de l’ascenseur amorçait une chute des plus rapides vers le sol. Clark n’hésita
pas un instant. Alors que l’image passait au ralenti, Clark usant de sa
supervitesse, ce dernier franchit l’ouverture des portes et sauta dans le
conduit, chutant plus vite encore que la cage. Atterissant violemment dans un
bruit de métal assourdissant sur le toit de la cage d’ascenseur, Clark fléchit
les genoux legerement. Puis, ne perdant pas la moindre fraction de seconde, le
jeune Kent ouvrit la trappe en son centre et se hissa toujours à pleine vitesse
à l’intérieur de l’ascenseur. Tombant sur le sol de celle-ci, Clark ne
perdit pas de temps et, faisant rougeoyer la rétine de ses yeux, il grilla la
caméra de surveillance, logée dans un coin du plafond, sur sa droite. Puis, il
s’approcha du corps d’une jeune femme trentenaire, habillée d’un tailleur
gris, aux longs cheveux blonds, évanouie sur le sol. Sans prendre le temps de
s'assurer de son état, Clark prit la jeune femme dans ses bras et se releva
faisant face aux portes de l’ascenseur. Se concentrant à nouveau pleinement
sur ce qu’il entreprenait de faire, Clark fixa intensément les portes. Puis,
mettant son épaule gauche en bélier, et apres avoir pris de l’élan, il fonça
vers le sportes qu’il défonça violemment, passant au travers d’un mur de
pierre plutot épais, séparant le conduit de l’ascenseur d’un énieme
couloir. Alors que l’image redevenait normale, Clark roula sur le sol,
toujours la jeune femme dans les bras, la protégeant contre les nombreux débris
de pierre provoqué par la breche dans le mur. Apres avoir fini sa course dans
le mur, en face de celui brisé, Clark se mit accroupi et posa la jeune femme,
toujours inanimée sur le sol, parsemé de débris pierreux. Il posa délicatement
sa tete, regardant autour de lui, esperant intensément ne pas voir un employé
arriver à ce moment précis. Enfin, il posa son index et son majeur sur la
carotyde de la jeune femme, prenant son pouls. Par chance, elle respirait,
faiblement, mais elle respirait. Rassuré par cela, Clark ne perdit pas de temps
et disparut en supervitesse, au moment où les portes s’ouvraient un peu
partout le long du couloir.
Quelques étages plus haut,
Josh avait enfin rejoint l’arriere de la classe et suivait de pres Chloé et
Leyana, souriant enormément, riant meme aux blagues que chacune d’elle
expliquait aux autres. Visiblement, malgré le fait de devoir supporter une
sortie scolaire à la Luthorcorp, les deux jeunes filles en deleuraient de bonne
humeur. Ayant apparemment vidé le stock de blagues, Chloé et Leyana, bien que
toujours souriantes, arrêtèrent de rire un moment. Elles marcherent ainsi en
silence, sortant d’une salle que venaient de leur présenter Gabe Sullivan.
Menant toujours le groupe, le pere de Chloé sortait déjà de la salle, suivi
de près par les premiers élèves. Au moment où elle pénétrait à nouveau
dans l’étroit couloir intensément éclairé, Chloé sembla remarquer, en
regardant un espace vide à coté de Josh, dans son dos, qu’il manquait
quelqu’un. Comme si elle y avait vu quelqu’un, Chloé continua, bien que
marchant toujours lentement, d’observer l’espace libre.
Chloé : (à Josh) où est
Clark ?
Josh : aucune idée.
Chloé : il a toujours le
don de s’éclipser dans les moments les plus pénibles !
Leyana : (souriante) il y
aura au moins une personne qui se sera amuser !
Et toutes deux éclaterent
à nouveau d’un rire joyeux, alors que Josh ralentissait le pas, il avait
entendu au loin le beuit des pas de Clark, qui revenait. Et en effet, quelques
secondes plus tard, alors que plusieurs metres devant Chloé et Leyana
disparaissaient à la suite du groupe, au coin du couloir, Clark apparaissait en
supervitesse aux cotés de Josh, à cet endroit vide que Chloé avait observé
auparavant.
Josh : où tu étais ?
Clark : un ascenseur menaçait
de s’écraser !
Josh : (surpris) attends, tu
l’as quand meme pas … arrêté ?
Clark : non, j’ai juste
sauvé la femme que j’avais entendu hurler.
Josh : tu
m’impressionneras toujours.
Pourtant malgré le
fait qu’il venait de réaliser une action dont il pouvait réellement être
fier, Clark sentait un poids peser sur ses épaules. Josh sembla le remarquer,
surtout lorsqu’il vit la mine sinistre tirant les traits de clark, il
connaissait trop bien ce regard perdu.
Josh : tu es sûr que ça
va, Clark ?
Clark : normalement, je
n’aurais pas dû entendre cette femme appeler à l’aide.
Josh : qu’est ce que tu
vexu dire par « Je n’aurais pas dû l’entendre » ?
Clark : quand j’ai entendu
sa voix, elle se trouvait 5 étages en dessous. Pourtant j’ai eu
l’impression qu’elle se trouvait dans mon dos.
Josh : et alors, tu as
l’ouïe fine, rien d’étonnant quand on te connaît.
Clark : justement si, cela
ne m’était jamais arrivé.
Ils avaient à leur
tout tourner au coin du couloir et voyait un peu plus loin le groupe et Mr
Sullivan en tete, qui se retournait.
Gabe : Clark , dépêches-toi
! Tu aimes me voir radoter !
Essayant à grand
peine de chasser de sa tete l’idée d’une ouïe surdéveloppée, Clark
esquissa un sourire, relevant la tete.
Clark : non, on arrive Mr
Sullivan.
Ainsi, Clark accélera
le pas, imité par Josh et tous deux rejoignirent alors l’arriere du groupe,
fermant la marche jusqu’alors par Chloé et Leyana.
Sous-sol
du Manoir des Luthor – Smallville – 12h44
Toujours plongé
dans cet éclatante lumiere blanche, jaillissant des fines lampes circulaires
incorporées au plafond bas du couloir, Lex avançait depuis quelques minutes le
long de l’étroit couloir, toujours sa paire de lunettes de soleil noires, posées
sur le haut de son crane luisant à la lueur vive. Le bruit de ses pas résonnant
horriblement contre les parois faites d’une consistance étrange, Lex
arpentait l’allée dallée elle aussi d’un verre non transparent, de cette
meme couleur blanche ahurissante. Voyant le couloir courbé formant un angle qui
empechait une visibilité suffisante, Lex se demandait ce qu’il allait trouver
au bout du tournant, ce qui l’attendait une fois que la courbe cesserait.
Depuis la découverte une heure plus tot d’un lieu sous le manoir, Lex
n’avait cessé de voir des questions, semblant toutes liées les unes aux
autres, tourbillonner dans sa tête, formant un brouhaha mental intempestif et
perpétuel. Avant son intrusion dans ce laboratoire, Lex ne se posait réellement
qu’une seule question, mais quelle question ! Qu’était caché sous le
manoir que Lex n’avait jamais découvert ? Mais désormais il savait de quoi
il résultait. Cependant, depuis qu’il avait pénétré dans ce long et étroit
couloir clairement illuminé, Lex ne cessait de se demander qui, mise à part
cette personne qui lui était immédiatement venue à l’esprit, pouvait
s’associer au nom de ce docteur, responsable du service Hématologie. Aucun
docteur à sa connaissance ne portait ce nom. La seule autre personne portant ce
nom n’était pas médecin, il était sûr. Alors etait-ce bien la personne à
laquelle pensait Lex qui manageait le service Etude du sang ?
Enfin, alors que le bruit de
ses chaussures de luxe en cuir noir résonnait avec un peu plus d’intensité,
Lex vit le tournant du couloir d’une blancheur éclatante redevenir à peu près
longiligne au moment où deux portes ballantes, immobiles, se dresserent sur son
chemin, elles aussi d’une blancheur éclatante, seule une vitre transparente
à hauteur de la tete de Lex donnait une note un peu plus sombre au lieu dans
lequel se trouvait le jeune Luthor. Ne s’attardant pas à imaginer ce qui
allait l’attendre derriere cette nouvelle entrée, Lex poussa d’un geste vif
les deux portes à l’aide de ses mains et entra dans la nouvelle pièce bien
moins étroite et lumineuse, mais d’une taille néanmoins assez restreinte.
Baignée d’une douce lueur bleuatre, la salle, entierement vide, ne semblait
avoir d’autre utilité que de passer dans la salle suivante, se trouvant
derriere une porte coulissante en verre, face à Lex, ne pouvant s’ouvrir
qu’à l’aide d’un imposant bouton circulaire rouge, au dessus de la porte.
Pourtant un autre élément de la salle attira l’attention de Lex. Tournant la
tete vers le mur sur sa gauche, Lex vit deux tenues jaunes, en étrange matiere,
accrochés sur des tringles prévues à cet effet : des tenues anti-radiations.
Figé de surprise en voyant de telles tenues, Lex resta un long moment à les
observer.
Quelques couloirs plus loin,
au moment où Lex se trouvait dans la salle d’essayage, une agitation des plus
différenciables se produisait dans chacun des box de recherches, assez
restreints, constitués de parois de verre, alignés les uns à coté des autres
de chaque coté d’un long et étroit couloir éclairé à la maniere de la
salle de l’écran tactile. Grace à la transparence des box, il était aisé
de voir les chercheurs, recouverts de tenues anti-radiations jaunes, un casque
sur la tête, s’affairer à leur recherches, manipulant divers éléments
chimiques et biologiques dans le but d’aboutir à une solution. Inscrit en
lettres noires plastifiées, le nom de chaque chercheur était collée sur
chacun des box. La camera s’approcha de l’un d’eux, au centre du couloir,
sur lequel étaient inscrits en lettres capitales noires les mots : « Dr
Luthor, Responsable Hématologie ». Manipulant un tube de verre contenant un
liquide rouge ressemblant à s’y méprendre à du sang, le docteur Luthor
tournait le dos à la vitre donnant sur le couloir, sa tete et tout son corps
recouvert de la tenue de protection. Soudain, trois coups bruyants furent frappés
contre la vitre, interpellant le docteur en plein travail. Surpris, le
scientifique se retourna, regardant dans son dos qui avait l’audace de venir
le déranger dans un tel moment. Posant son regard sombre sur la silhouette
d’un autre scinetifique recouvert de sa propre tenue anti-radiations, le
docteur Luthor comprit, de par le geste effectué par l’autre chercheur,
qu’il avait besoin de lui parler. Résigné à devoir remettre son test à
plus tard, le docteur Luthor reposa la fiole de sang sur le repose-tube, tourna
les talons et quitta le box de verre, refermant la porte en verre derriere lui,
alors que le deuxieme scientifique posait son regard bleuté sur celui sombre du
docteur Luthor. Malgré sa colere envers lui, le responsable Hématologie ne put
nier que ce regard était troublant, elle avait l’impression de le connaître.
Le sentiment de furie le submergeant, le docteur Luthor ôta violemment son
casque en plastique jaune mou, découvrant un visage chevalin blanc, orné de
magnifiques yeux sombres. Ses longs cheveux noirs ondulant derriere elle, le
docteur Helen Luthor avait néanmoins une mine pour le moins renfrognée.
Luthor : je ne devais pas
etre dérangée !! Qu’est ce que vous me poulez ?
Retirant à son
tour, mais d’une maniere beaucoup moins rustre, le casque de sa tete, Lex révéla
son crane luisant orné de ses yeux bleus à Helen qui laissa échapper son
sentiment de colere instantanément au profit d’une stupeur non dissimulable.
Lex, quant à lui, souriait étrangement.
Lex : une explication.
Refectoire
du High Smallville – Smallville – Le lendemain – 12h36
Une chose était sûre
dans la tête du jeune Kent : il n’avait jamais pensé qu’une simple sortie
scolaire à la tour Luthorcorp allait ainsi lui apporter de nouvelles raisons
d’angoisser. Apres un début de visite plutot ennuyeux à mourir, au moment où,
pour la première fois, la superouïe de Clark s’était manifesté, son état
jusqu’alors assez calme avait ressentie une soudaine pointe de nervosité, ne
comprenant pas ce qui se passait. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps
pour comprendre qu’il avait réussi à entendre la voix d’une jeune femme en
danger, cloitrée pourtant dans un asceuseur se trouvant à plusieurs mètres de
l’endroit où lui se trouvait. Néanmoins, il n’avait aucun doute : il
l’avait entendue hurler comme si elle s’était trouvé juste derriere lui.
Peut etre etait-ce là l’évolution normale de ses pouvoirs ? Où était-ce
juste l’effet de son imagination ? Toutes ces questions allaient devoir trouvé
réponses, mais pour le moment, Clark les avait laissé de coté, passant un
moment agréable avec la seule personne qui pouvait lui oter tout sentiment de
malheur : Leyana.
La salle assez bruyante,
comme à son habitude, rythmée par le cliquetis régulier des couverts contre
les assiettes, le brouhaha perpétuel du réféctoire du lycée de Smallville ne
semblait en rien perturber le jeune Clark Kent, plongée dans une contemplation
éperdue de la dite Leyana. Assis chacun sur une chaise en bois de couleur bleu
ciel, de chaque coté de la table elle aussi en bois mais jaune pales, les deux
tourtereaux étaient en train de finir leur repas, paisiblement. Ou tout du
moins, Leyana terminait son repas puisque Clark, lui, était occupé à la fixer
de ses yeux azur d’un regard brillant de bonheur, un sourire radieux accroché
sur ses lèvres, la regardant manger délicatement le gateau au chocolat
qu’elle avait dans les mains. Une ecstase incompréhensible semblait émaner
de cette admiration éperdue dont témoignait Clark, comme si le seul fait de
regarder la jeune fille suffisait à son bonheur optimal. Mais soudain, Leyana
sembla sentir le regard de son petit ami sur elle, puisqu’elle leva enfin les
yeux vers lui, forçant Clark à plonger son regard dans les rétines ambrées
de la jeune fille, son regard brillant de bonheur envoutant dans sa totalité
l’être de Clark, telle une vague de bonheur sans précédent. En voyant le
regard de Clark posé sur son joli visage, Leyana esquissa un leger sourire, étirant
les traits de son jeune visage dans une attitude étonnée mais ravie. Voyant la
jeune fille sourire, Clark esquissa lui meme un sourire, semblant émerger de sa
rêverie sans proportions réelles.
Leyana : (moqueuse) je peux
savoir à quoi tu pensais ?
Baissant légèrement
les yeux, fixant l’assiette désormais vide de Leyana, seuls quelques restes
de purée y demeuraient, Clark sourit plus intensément et para à Leyana
d’une voix assez génée.
Clark : oh rien. Je me
posais juste une question mais je suis sûr de connaître la raison.
Leyana : cette question
aurait-elle un rapport avec moi ?
Voyant toujours ce
meme sourire ravageur, révélant des dents blanches parfaitement ordonnées,
Clark ne put que fondre sous la menace.
Clark : oui.
Leyana : (finissant de
manger son gateau) que e demandais-tu ?
Clark prit un
instant d’attente, installant un silence toujours parsemé de longs regards
intenses pourvus de radieux sourires.
Clark : je me demandais si
on t’avais déjà dis que tu étais magnifique. Mais on a déjà dû te le
dire mille fois !
Esquissant un
nouveau léger sourire et baissant les yeux sur sa propre assiette, Leyana
trouva la remarque plus que gentille. Puis, ayant repris son sourire le plus
radieux et replongeant ses magnifiques yeux ambrés dans ceux azures de Clark,
lui répondit :
Leyana : non, on ne me
l’avait jamais dit. Mais le seul fait que Clark Kent me le dises me suffit
amplement.
A ces quelques mots
des plus attentionnés qui soient, Clark adressa son sourire le plus ravageur
possible, serrant un peu plus la main de Leyana qu’il tenait étroitement dans
la sienne, en travers de la table, aux cotés de leurs plateaux-repas. Une
nouvelle fois, un silence adorable s’installa, tout juste rompu par le jeu de
regard qui semblait liés les deux jeunes personnes. Puis, rompant ce moment
d’intense tendresse, Clark plongea sa main gauche, celle qui était libre,
dans la poche gauche de sa veste en daim beige, posé sur le dossier de sa
chaise. Il fouilla à l’intérieur un instant puis ressortit sa main, refermée
sur une petite boite, qu’il posa sur la table, à mi-distance de lui et Leyana.
Aussitôt, la jeune fille posa son regard sur la petite boite de velours rouge,
qui semblait renfermer un cadeau. Puis, relevant les yeux vers Clark, quelque
peu étonnée, Leyana lui demanda :
Leyana : c’est pour moi ?
Clark : (doucement)
ouvres-la !
Regardant un moment
l’étrange sourire transperçant le visage de Clark, Leyana porta sa main
libre vers la boite, lacha celle de Clark et porta sa deuxieme main à la boite.
Lentement, elle ouvrit la boite qui révéla alors son magnifique contenu : un
collier en or orné d’une pierre d’un bleu électrique sublime. Aussitôt,
elle releva les yeux vers Clark, abasourdie par tant de gentillesse de sa part.
Leyana : (abasourdie) Clark,
il ne fallait pas !
Clark : tu comptes beaucoup
pour moi, je voulais te le prouver.
Leyana : mais ta présence
autour de moi me suffit largement !
Clark : et puis
aujourd’hui on fete quelques chose.
Leyana marqua alors
un moment de stupéfaction : qu’avait-elle oublié qu’ils devaient fêté
ensemble ?
Clark : en faisant des
recherches, je me suis aperçu que tu avais échappé de peu à la mort.
Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ?
L’expression de
Leyana n’aurait pas pu changé aussi rapidement et radicalement qu’en ce
moment là. Apres etre passée du sourire à l’ébahissement, Leyana laissa
paraître une expression de colere non dissimulable sur son magnifique visage légèrement
bronzé.
Leyana : tu fais des
recherches sur moi ?
Clark : pourquoi ne m’en
as-tu jamais parlé ?
Leyana : tu fais des
recherches sur moi ?
Clark : je suis tombé
dessus par hasard mais …
Leyana : (ton cassant) tu as
tes secrets, j’ai les miens.
Alors qu’il
fixait Leyana dans ses yeux noisette débordant de rage et sentant une amertume
toute particulière le submerger, Clark sentit une légère vague d echaleur le
submerger, au niveau de la tête, comme si une chute d’eau chaude s’était
écroulé sur son cortex cérébral. Presque aussitôt, il sentit cette meme
vague de chaleur lui bruler les yeux et, tandis que son regard déviait sur le
front de Leyana, il sentit la chaleur et surtout, cette douleur incommensurable,
s’accentuer. La camera fit un gros plan sur ses yeux et filma la rétine bleue
de ses yeux se rétracter, réduisant leur taille et augmentant la couleur
noire. Aussitôt, sa vue servit de microscope : alors qu’il ne bougeait pas,
il vit le front de la jeune fille se rapprocher ostensiblement, et de maniere
assez rapide. Bientôt, il eut l’impression de se trouver à moins de trois
centimetres d’elle, ne voyant plus que la peau beige de son front. Et le phénomène
continuait.
Leyana : (surprise) Clark,
ça va ?
Mais Clark ne se préoccupait
pas d’elle, sa voix semblait si lointaine. Il vit bientôt l’épiderme
apparaître devant ses yeux sous forme de plaques irrégulières. Pourtant il
devait reprendre ses esprits et faire disparaître cette vague de chaleur sans
précédent. Reprenant immédiatement contact avec la réalité, Clark ferma les
yeux et les rouvrit juste apres. Ses rétines avaient repris leur taille normale
et le visage de Leyana, abasourdie, était réapparu.
Leyana : tu es sûr que ça
va ?
Clark : (apres un moment)
oui … euh .. j’étais ailleurs
Ferme
des Kent – Smallville – 20h36
Comme si sa vie en
ce moment, avec le départ assez inattendu de son meilleur ami, Pete Ross et
l’absence de Lana ô combien pesante, meme s’il n’y faisait jamais
allusion, n’était pas assez compliquée voire meme invivable, Clark devait
maintenant faire face à un phénomène auquel il n’avait jamais dû faire
face : la maitrise de deux nouveaux pouvoirs, qui s’étaient manifestés
quasiment en meme temps, et non des moindres. Le simple fait de voir sa vue ou
son ouïe amplifier intensément d’un instant à l’autre était très déroutant,
Clark ne voyait pas comment il pourrait y faire face. Etait-ce un énième test
de la part de son père biologique ? Malheureusement, Clark avait la douloureuse
impression que ce n’était pas le cas, il les considérait plutot comme un
rite de passage. Il savait qu’il s’agissait de cela. Comment, il n’en
savait rien. Et que l’attendait une fois qu’ils seraient maitrisés ? Clark
redoutait cet instant. Une fois de plus sans vraiment savoir d’où lui
provenait cette connaissance, Clark savait que lorsque ce rite de passage serait
accompli, sa vie changerait à tout jamais.
Alors que le soleil
poursuivait sa lente descente vers l’horizon déjà sombre des champs de
Smallville, Clark, debout devant l’ouverture de la fenetre, largement ouverte,
observait d’une expression d’intense concentration le dos de sa main droite,
relevée à hauteur de son nombril. Depuis quelques minutes, le jeune Kent
observait son épiderme, les deux rétines azures de ses yeux plantés sur le
dos de sa main, esperant voir à nouveau se manifester cette vision
microscopique dont il avait fait la curieuse expérience un peu plus tot dans la
journée. Toujours les yeux rivés sur sa main, Clark entendait ce silence de
cathédrale, régnant dans la vieille grange des Kent, toute son attention tournée
sur la peau beige de sa main. Soudain, alors que jusqu’à présent, la caméra
filmait la silhouette de Clark, légèrement courbée devant la fenetre, elle
s’approcha rapidement de son visage, faisant un gros plan sur son oreille
gauche, se rapprochant tres rapidement de son orifice externe. La camera pénétra
dans la fente sombre de l’oeille, pénétrant dans l’appareil auditif
interne : elle filma ainsi les tympans du jeune homme, battant assez
anormalement, amplifiant sans que Clark ne le veuille son ouïe. Aussitôt, la
camera en un plan assez flou mais surtout extremement rapide, traversa la paroi
en bois de la grange, l’espace séparant cette fameuse grange en bois de la
petite maison des Kent et pénétra ainsi dans la cuisine des Kent. Ainsi, la
caméra filma tour à tour la bouche de Martha Kent puis celle de Jonathan Kent,
son mari, tous deux en train de discuter au sujet de leur fils.
Martha : je crois qu’il
est dans la grange.
Jonathan : ne bouges pas, je
vais aller le chercher.
Quasiment aussitôt,
Clark entendit la bruit caractéristique de la porte d’entrée claquant contre
le bois du mur. C’est au moment où Jonathan commençait à descendre les
marches du perron que la superouïe de Clark s’interrompit. Il cessa de paraître
si concentré et sembla meme emergé d’un intense rêve éveillé. Relevant légèrement
la tete, Clark posa son regard sur l’étendue de champs, non loin de lui, bien
qu’il n’avait pas l’impression de les regarder. Il pensait bien évidemment
à ce qui venait de se passer, à ce nouveau pouvoir qui venait de se manifester
une fois de plus au moment où il s’y attendait le moins. Comment allait-il
faire pour maitriser un pouvoir dont il ne savait meme pas comment il
s’activait ? Il n’avait pas vraiment envie de pouvoir entendre ce que se
disait un couple à l’autre bout du continent. Pourtant s’il ne faisait rien
d’ici peu, il entendrait peut etre ces voix à longueur de journée.
Brisant ce lourd et intense
silence, des bruits de pas montant jusqu’au premier étage de la grange
vinrent perturber Clark dans sa réflexion si profonde soit elle. Pourtant, bien
que Jonathan était déjà arrivé au sommet des marches et s’approchait de
son fils, qui avait posé les mains sur le rebord de la fenetre, Clark ne se
retournait pas, sachant qui se rapprochait de lui, toujours à demi plongée
dans cette réflexion dont seul lui, pour le moment connaissait la nature. Arrivé
aux cotés de son fils, Jonathan posa paternellement une main sur l’épaule de
Jonathan et, d’un sourire tout aussi chaleureux, s’adressa à son fils qui
ne dénia pourtant pas tourner la tete.
Jonathan : tu viens manger
fiston ?
Malgré
l’intensité du regard qu’il avait posé sur le visage de Clark, ce dernier
continua d’observer l’étendue de champs, sans réellement y prêter
attention. Comprenant rapidement que quelquechose n’allait pas, Jonathan
perdit un peu de ce sourire paternel tirant ses traits ridés et, d’une
expression assez réaliste caractérisant son inquiétude, s’adressa à
nouveau à Clark.
Jonathan : ça ne va pas
Clark ?
Clark observa un
dernier moment l’étendue de champs, se donnant ainsi un temps de réflexion.
Puis, tres lentement, il tourna enfin la tete vers son pere et, d’un regard
ponctué de gravité, lui répondit d’une voix passablement caverneuse :
Clark : ça a recommencé.
Sur le coup,
Jonathan ne comprit pas tres bien l’allusion que venait de lui faire Clark,
sans expliquer clairement de quoi il s’agissait. Puis, lentement et apres
s’etre remémoré les derniers incidents, Jonathan sembla sur le point de
comprendre.
Jonathan : qu’est ce qui a
recommencé ?
Clark : je t’ai entendu
dire que tu venais me chercher à la grange ! C’est bien ce que tu as dit à
maman avant de venir ?
Jonathan : (abasourdi) euh
… oui … mais … euh …
Jonathan n’en
revenait pas. Meme s’il n’avait pas dit explicitement à son fils qu’il ne
devait pas avoir réellement entendu cette femme, à la Luthorcorp, crier, il
n’en avait pas cru un mot. Mais cette fois, tout etait différent : Clark
avait répété mot pour mot ce qu’il avait dit à Martha quelques minutes
plus tot. Essayant de reprendre son calme, Jonathan essaya de réconforter son
fils qui semblait réellement déconcerté.
Jonathan : Clark, meme si ce
pouvoir est assez surprenant, je ne doute pas que tu arriveras à le maitriser,
comme les autres !
A la seule écoute
de ces quelques mots, Clark contourna son pere et, s’arretant au niveau du
canapé, se figea sur place, le dos tourné à Jonathan.
Clark : (passablement énervé)
justement, non, ce n’est pas comme d’habitude ! Cette fois, je n’ai pas le
droit à l’erreur. Je ne veux pas que Leyana le découvre et puis il y a aussi
…
Mais Clark
s’interrompit alors en plein milieu de sa phrase, il apparaissait nettement
qu’il devait y avoir une suite aux mots qui étaient sortis de sa bouche mais
il avait visiblement la tres claire envie de les dissimuler à son pere.
Pourtant, ce dernier ne semblait pas le voir sur ce ton. Avide de savoir
qu’elle était la personne que Clark cherchait à cacher, le pere de Clark se
rapprocha de lui et, forçant son fils à se retourner, le tira par l’épaule.
Jonathan : qui est ce
qu’il y a d’autre ?
Clark : (evitant le regard
accusateur de son pere) il vaut mieux que tu ne saches pas !
Jonathan : Clark, à ton
retour de Métropolis tu nous avais promis de ne plus rien nous cacher ! Comment
veux-tu qu’on t’aide si l’on ne sait pas ce qui t’arrive ???
Sentant le regard
appuyé de son pere sur son propre visage, Clark réfléchit à ses mots, il y
avait du vrai dans ce qu’il venait de dire. A chaque fois que Clark s’était
trouvé dans le pétrin, il avait eu besoin de l’aide d’un de ses proches.
Pourquoi pas cette fois ? Relevant les yeux vers ceux de son pere, Clark se décida
à tout lui révéler.
Clark : Jor-El hante à
nouveau mes rêves.
Apres un moment de
silence le temps duquel Jonathan essaya d’assimiler cette difficile nouvelle,
il reprit.
Jonathan : depuis combien de
temps ?
Clark : (voix douce) pres
d’une semaine .
Jonathan : (passablement
furieux) une semaine ? Et tu comptais nous en parler quand ??
Clark : je ne pensais pas
que j’en aurais besoin, cette fois il ne semble y avoir aucun échappatoire.
Jonathan : Clark, il y a
toujours une solution de secours, combien de fois faudra-t-il que je te le répète
?
Clark, qui jusque là
demeuré légèrement détourné de Jonathan, se mit face à son pere, le
regardant droit dans les yeux, dans une attitude qui voulait paraître
convaincante.
Clark : chaque nuit le reve
est plus pressant, il ne peut plus etre plus claire : « L’heure de la rédemption
est proche. L’avènement du dernier fils est imminent, il va se libérer de
ses inhibitions et embrassé sa destinée ».
Apres cette longue
phrase que Clark semblait avoir appris par cœur, Jonathan fixa son fils droit
dans les yeux, ne comprenant pas.
Clark : il veut faire de moi
le tyran qu’il a toujours voulu me voir devenir.
Rue
du Talon – Smallville – Le lendemain – 10h14
Alors que doucement
la faible lueur d’un soleil pénant à percer l’épaisseur assez importante
des gros nuages gris cachant le beau ciel bleu, sur Smallville, en son centre
ville, tout comme la chaleur qui semblait presque inexistante, l’actvité de
la capitale des météorites avait bien du mal à démarrer. Malgré le nombre
important de voitures garées le long de la rue principale, dans laquelle les
enseignes principales de Smallville étaient regroupés, y compris le café dénommé
« Le Talon », propriété de Lex Luthor en personne, peu de personnes
passaient sur les étroits trottoirs de bétons, bordant la rue elle aussi assez
étroite. Filmant jusqu’alors la rue d’un plan aérien, ne s’attardant sur
aucun élément en particulier, la camera plongea soudainement vers une voiture
noire, une berline, les vitres teintées noires, le son de son moteur coupé :
elle était à l’arret. Pourtant il ne faisait aucun doute que quelqu’un se
trouvait à l’intérieur.
Soudainement, la camera
radicalement de plan. Ne filmant plus le toit noir de la berline, elle se mit à
filmer un étroite et sombre impasse, séparant deux hauts batiments, d’aspect
assez respectables, projetant leur ombre inquiétante dans l’espace bouché de
la petite ruelle. Les couleurs ayant disparus, seuls le noir et le gris
subsistant, la camera, armé d’un cercle servant d’objectif en son centre
filmait au fond de la rue, une jeune femme, les cheveux longs noirs tombant sur
ses épaules, tournant le dos à la camera. Elle portait un petit sac en tissu
en bandouliere et discutait avec calme avec l’homme lui faisant face : son
visage recouvert du capuchon noir de son sweat de la meme couleur, l’homme,
les mains dans les poches de son pantalon etait méconnaissable. Il acquiesçait
par instant, visiblement à ce que disait la jeune femme, face à lui. Alors
qu’elle les filmait par plan arrété, réguliers, la caméra semblait les
prendre en photos, il prenait vraiment beaucoup de photos. Enfin, la jeune femme
plongea la main dans son sac, ressortant une fine boite, de forme carré et tres
plate, elle contenait un compact disc. Saccadé en plusieurs plans en noir et
blanc, la scene montra la jeune fille passant le CD à l’homme encapuchonné,
face à elle avant qu’il ne le glisse dans sa propre poche de pantalon,
remettant sa main à l’endroit où elle se trouvait. Puis, apres avoir
acquiescer toujours aussi silencieusement, l’homme encapuchonné quitta la
jeune femme, il disparut derriere une porte, sur sa gauche, pénétrant dans le
haut batiment d’aspect respectable. Pourvue de nouveaux clichés
photographiques, la jeune femme referma son sa en bandouliere, se retourna et
revint vers le trottoir, vers la voiture aux vitres teintés. A plusieurs metres
de la voiture, la mine passablement sinistre, elle s’arreta sur le trottoir,
regardant à droite et à gauche, vérifiant que personne ne l’avait vu. Balançant
ses longs cheveux noirs dans son dos, elle révéla tres nettement son visage :
il s’agissait de Leyana Léon. Apres un moment d’attente pendant lesquelles
l’objectif prit de nombreuses nouvelles photos en noir et blanc, Leyana
disparut plus loin dans la rue. Le phtographe attendit un instant, puis,
disparut avec sa voiture noire, armés de clichés ayant une grande valeur.
Rue
du Talon – Smallville – 10h38
Depuis l’instant
où la derniere photo avait été prise, révélant l’identité d’une Leyana
qui semblait n’avoir aucune envie de s’éterniser et le moment où la
superbe berline noire était parti en un crissement de pneus, il semblait
presque bizarre de voir comment l’agitation dans la longue et pourtant assez
étroite rue principale s’était accentuée. D’abord tres peu communicative
et intense, l’agitation sur les trottoirs de la rue du Talon avait atteint son
paroxysme, chaque parcelle de béton étant envahis de pieds martelant un sol
gourdonné qui en souffrait presque.
Entouré abondeusement de
badauds qui trainaient à avancer, deux jeunes hommes, en plein centre du
trottoir, l’un habillé d’une veste en cuir noir et l’autre d’une veste
en daim beige, avançaient côte à côte, discutant assez doucement, essayant
au mieux de ne pas se faire entendre des autres passants. Comme il en avait pris
l’habitude depuis qu’il avait rencontré Josh et voyant qu’il connaissait
son secret, Clark était heureux de pouvoir deverser ses craintes en quelqu’un
qui pouvait réellement le comprendre. Il ne pouvait garder ses peurs vis-à-vis
de Leyana, à l’égard de ses pouvoirs, il avait si peur de la voir découvrir
qui il était en vérité, tout comme l’avait fait avant elle Lana. Il ne
voulait pas que l’histoire se répète, il en était hors de question.
Pourtant le sujet qui lui
valait le plus de craintes n’était pas celui-ci mais celui qui le hantait
jours et nuits, depuis une semaine : Jor-El et sa destinée. Comment ne pas
penser à ce souhait dont ne cessait de parler son pere biologique de le voir
devenir le tyran de la planete, surtout lorsque ce dernier hantait toutes ses
nuits en ressassant ces memes phrases qui semblaient vouloir dire que bientôt
il allait transformer Clark en Kal-El.
Clark : j’ai beau me dire
qu’il est mort, il arrive quand meme à influer de façon considérable sur
moi. Quand j’étais à New York, il agissait tant sur moi que j’avais
l’impression d’etre dans le corps de quelqu’un d’autre.
Josh : oui mais lorsque tu
es parti pour New York, tu étais seul. Aujourd’hui, tes parents sont là et
moi je peux t’aider, plus que tu ne le penses.
Clark : mais j’ai peur que
cette fois ce ne soit pas assez. Je ne l’ai jamais senti aussi determiné.
Josh continuait
d’avancer, Clark à ses cotés, essayant de réconforter son ami. Alors que
l’instant d’avant il fixait le sol, réfléchissant à ce qu’il pourrait
dire, Josh releva enfin la tete, répondant à son ami.
Josh : tu sais Clark, il est
…
Mais Josh
s’interrompit en plein milieu de phrase, il ne servait à rien de la terminer.
Il avait le regard posé sur la façade miteuse d’une vieille boutique, à la
place où se trouvait Clark une seconde plus tot. Etonné, Josh se retourna et
regarda dans son dos, dans l’espoir de voir Clark.
Josh : Clark ?
Josh regarda tout autour
de lui, heurté par instant par un passant assez pressé mais il n’y avait
aucune trace de Clark. Remontant vers le ciel, la camera filma d’un plan aérien
Josh, au centre du trottoir, figé de stupeur, les passant allant autour de lui.
Bois
de Smallville – Smallville – 10h40
Apres le brouhaha
continuel du martèlement des pas, contre le trottoir goudronné de la rue
principale de Smallville, le silence plat et desertique du bois épais et
apaisant de Smallville n’aurait plus apporté plus apparent contraste.
Soufflant tres légèrement contre les hauts feuillages des hauteurs florales,
un faible vent remuaient une à une chaque feuille, mourante ou non, produisant
un sifflement assez agréable. Soudain au pied d’un des chênes les plus
imposants alentour, une brie de vent, quelque peu plus puissante que les précédentes
retentit, identique à celle qui avait précédé le départ précipité de
Clark, qui était auparavant aux cotés de Josh. A ce moment précis, alors
qu’une douce lumiere, produite par la faible lueur d’un soleil bien trop
insignifiant pour esperer percer l’épaisse couche nuageuse, fendit la pénombre
envahissant les lieux, illuminant d’une puissance pourtant n’ayant pas
encore atteint son paroxysme. D’une couleur or éblouissante, la lumiere
semblait provenir de la large et haute paroi de pierre, rugueuse, fermant
l’accès aux grottes Amérindiennes, desormais propriété de la Luthorcorp.
Recouverte d’un épais tapis de lierre, recouvrant cette fameuse paroi
rocheuse, la lumiere n’arrivait pas, à l’instar du soleil
d’aujourd’hui, à percer completement l’épaisseur florale, seules
quelques bribes de sa lumiere parvenant à s’extirper. La caméra, filmant
jusqu’alors le mur de pierre, parsemés en quelques endroits de lumiere éblouissante
de clarté, se retourna alors en un pivotement des plus véloces et identifia
ainsi l’arrivée de cette silhouette qui avait provoquée quelques instants
plus tot une brise de vent assez significative. Figée sur place par le phénomene
se révélant à ses yeux, Clark, toujours habillé de sa veste rouge, fixait ce
qui l’avait amené ici contre son gré, la lueur éclatante reflétant sur son
visage et dans la clarté azure de ses yeux. Il savait ce qui l’attendait, il
savait pourquoi cette paroi l’avait attirée ici telle un métal attiré par
un aiment particulièrement puissant. Le grand jour était enfin arrivé, il
allait bientôt savoir ce qui allait advenir de son futur, il allait bientôt
prendre connaissance de la raison pour laquelle Jor-El hantait à nouveau ses rêves.
Toujours attiré bizarrement par la lumiere, qui avait un pouvoir attractif des
plus étrange, Clark franchit les quelques metres le séparant de la paroi
rocheuse et la fixa toujours de cette expression d’ahuri, partagé entre
l’envie de fuir le plus loin possible et le désir d’en apprendre plus. Mias
au dernier instant, alors que la lumiere s’intensifiait encore davantage, le
sentiment de curiosité sembla prendre le dessus car Clark avança d’un
dernier pas et, bien que toujours hésitant énormément à l’idée de ce
qu’il allait trouver derriere la paroi, il tendit la main gauche vers le
lierre, l’étreignit bien plus fort qu’il ne l’avait voulu et l’écarta
lentement. Au moment meme où le lierre fut écarté, toute la puissance de la
lumiere se dégagea, faisant comprendre que ce qui était parvenu à Clark n’était
qu’une infime parcelle de ce qu’elle pouvait en réalité dégager,
accompagnée d’un brusque vent soufflant si puissament que lorsque Clark lâcha
le lierre pour mettre son bras en visière, se protégeant ainsi de la vive
lumiere, le lierre se mit à flotter tout seul, dans les airs. Alors que la
lumeier, elle, diminuait rapidement, le vent quand à lui demeurait toujours
aussi violent, faisant flotter les cheveux bruns de Clark, sur sa tete. Voyant
que la lumiere avait tres largement diminué, Clark enleva le bras qu’il avait
porté à son front et porta à nouveau son regard sur la paroi, voyant ainsi
apparaître l’origine si étrange de la lumiere couleur or : creusé dans la
paroi, un pictogramme Kryptonien de forme carrée brillait encore assez intensément,
ses rainures illuminées de cette lueur. Mais ce qui attira le plus Clark ne fut
pas la lumiere, si envoutante soit elle ou encore la brise de vent, si puissante
soit elle mais plutot l’espece de murmure qu’il entendait trop peu
distinctement pour comprendre ce que la voix voulait dire. Pourtant Clark en
demeurait certain, ce qu’elle disait devait avoir une grande importance pour
la suite des évènements. Se concentrant un long instant, Clark essaya de ne
porter son attention qu’à la voix. Ainsi, la camera fit un gros plan sur
l’oreille gauche de Clark, pénétrant ainsi dans l’orifice externe, entrant
dans l’oreille. Elle filma alors les tympans du jeune Kent, battant
anormalement ; ils amplifiaient le bruit de la voix. Aussitôt, Clark entendit
la voix parler aussi clairement que si elle s’était trouvé en face de lui.
???: Kal-El, il est temps
pour toi d’embrasser ta destinée. Viens à moi.
A l’écoute de
cette voix dont il n’avait jamais entendu jusqu’alors le timbre, Clark
esquissa néanmoins un léger sourire. Non pas qu’il était heureux de devoir
accomplir enfin cette destinée dont on lui avait tant parlé, mais qu’il
etait fier d’avoir réussi à maitriser son pouvoir d’audition amplifiée.
Pourtant, il n’eut pas le temps de s’affairer à réflechir sur ce qui
allait l’attendre. Le symbole gravé sur le mur s’amplifia de puissance et
une impressionnant halo de lumiere dorée enveloppa tout le corps de Clark, qui
sentit l’effet d’une vague de chaleur reconfortante l’envahir, il sentait
comme un sentiment de bonheur irrépréhensible l’envahir. Mais cette vague de
bonheur ne dura pas. Quelques secondes plus tard, Clark sentit ses pieds heurter
le sol et, au moment où la lumiere le quittait, il rouvrit les yeux, laissant
une expression des plus ébahies se saisir de son etre : les feuillages et la
brise de vent avaient disparues laissant place à un silence plat et un lieu
qu’il n’avait jamais vu jusqu’alors. Constituée de quatre parois, d’un
sol et d’un plafond tous fabriqué du meme métal lisse, luisant et dur
semblable à la clé octogonale, la piece n’offrait aucune fenetre, aucun
moyen de s’en échapper. Le seul élément qui semblait irrégulier vis-à-vis
des parois si lisses semblait etre le demi-globe du meme métal, incorporer au
mur du fond. Pourtant, Clark n’eut pas le loisir de se laisser aller à la
contemplation du lieu. La lumiere dorée refit bientôt son apparition,
illuminant cette fois la totalité du demi globe de métal, collé sur le mur du
fond. Semblable à une vague de feu, la couleur dorée tourbillonnait à l’intérieur
du métal, jusqu’au moment où, se dessinant en tracés eux aussi dorées,
plusieurs lignes de Kryptoniens s’inscrivirent sur les différentes parois de
métal, écraivant ces quelques mots, de haut en bas, sur des lignes
horizontales : « L’heure de la rédemption est proche. Le jour de son avènement,
le dernier fils brisera ses inhibitions et entamera la conquete de la troisieme
planete ». Apres avoir lu ces quelques phrases, Clark en était sûr, le jour
était venu de faire face aux Kryptoniens.
???: Bienvenu au sanctuaire
Kal-El.
La voix avait
resurgi dans toute son intensité et Clark n’avait plus aucun doute, il ne
l’avait jamais entendue. Pourtant, elle le connaissait.
Clark : (mal à l’aise) je
m’appelle Clark.
???: ce nom que t’ont les
habitants de cette planete n’a plus de raison d’etre. Le temps pendant
lequel tu devais te cacher d’eux est révolu. Tu vas leur révéler ta véritable
nature.
Clark : il est hors de
question que j’obéisse à Jor-El !
???: Jor-El est ton pere, tu
lui dois honneur et obéissance.
Clark : mon véritable pere
est celui qui m’a élevé, c’est grace à lui …
???: (coupant) Jonathan Kent
a rempli la mission qui lui était imposée. Le temps est venu pour lui de se
retirer, il le sait. Désormais, tu dois agir seul Kal-El.
Clark : Mon pere a fait de
moi l’homme que je suis, je lui dois tout !
???: il aforgé les
faiblesses qui font de toi un etre faible. Mon but est de les faire disparaître.
Clark : qui etes vous pour
me dicter ma conduite …
???: je suis ton guide,
selon la volonté de ton pere. Je suis là pour assurer ton avenir, tu es le
seul à ignorer la portée impressionnante de tes actes.
Clark : oui, pour la seule
et simple raison que je suis le seul à pouvoir déterminer mon avenir !
???: les espoirs de tes
ancetres reposent en toi Kal-El, ils vivent à travers toi, tu ne peux les décevoir.
Clark : Krypton n’est rien
pour moi, je ne briserai pas tout ce que j’ai accompli jusqu’à maintenant
pour une planete annihilée anciennement tyrannique !!
???: que tu le veuilles ou
non, tu suivras le chemin qui t’es destiné. Le moment venu, tu reviendras
vers moi.
Au moment de ces
derniers mots, Clark allait répliqué violemment à la voix. Mais le halo de
lumiere dorée enveloppa à nouveau Clark et l’instant d’apres il se
retrouva à nouveau face à la paroi de pierre, cette fois inanimée, la voix de
Clark se perdant dans l’écho des bois alentour.
Sous-sol
du manoir des Luthor – Smallville – 12h53
Quel ne fut pas le
choc d’Helen lorsque Lex ôta son casque de sur sa tete, révélant se crane dépourvu
de système capillaire qu’elle connaissait tant. La vue de ces yeux bleus, au
travers de la vitre du casque lui avait valu déjà un sentiment de mauvaise
impression qu’elle n’avait su expliquer mais lorsqu’elle s’était rendu
compte que la seule personne qu’elle redoutait par dessous tout de voir en ces
lieux se trouvait devant elle, Helen avait eu l’impression de sentir son cœur
tomber au niveau de ses talons. Depuis la création de ce laboratoire, installé
sous les ordres de Lionel Luthor sous le manoir, Helen avait redouté cet
instant où Lex découvrirait sa présence, elle qui l’avait tant mis sous
pressions pour ne pas qu’il lui cache des choses, et maintenant il avait la
preuve vivante que toutes ces belles paroles n’étaient que du vent. Lex
n’aurait pourtant jamais pensé qu’une chose pareille soit possible. Helen
n’avait jamais cessé de critiquer le pere de Lex, surtout en ce qui
concernaient ces fameuses expériences scinetifiques dont il avait le don de
cacher leur existence. Et maintenant, il la voyait face à lui, ayant la preuve
qu’elle travaillait pour son compte pour l’un de ces projets qu’elle avait
qualifié de « diabolique ».
Assise confortablement bien
qu’extremement tendue, dans son long et douillet fauteuil en cuir caramel,
Helen, à demi-allongée, observait son mari d’un regard qui exprimait bien ce
qu’elle ressentait : un profond sentiment de mal être. Face à elle, de
l’autre coté du bureau de bois magnifiquement ciré, Lex lui aussi était
confortablement installé, fixant d’un regard intense les yeux noisettes de sa
femme, derriere leurs lunettes carrés. Leurs yeux semblaient lancer des éclairs,
à les regarder ainsi. Pourtant, Lex ne ressentait aucune colere envers sa
femme, il savait qu’elle n’y était pour rien. Lionel avait toujours
manifesté un gout prononcé de la manipulation qui lui meme manipulait à la
perfection. Helen n’était qu’une de ses nombreuses victimes. Soudain, révélant
ce sentiment de frustration bien qu’assez controversé, un leger sourire tira
les fines lèvres de Lex, révélant ses dents impeccables. Surprise par sa réaction,
Helen brisa ce lourd silence, installée depuis de longues minutes déjà.
Helen : je peux savoir ce
qui te fais rire ?
Lex continuait de
sourire, regardant sa femme droit dans les yeux. Il avait plaisir à observer la
flamme de colere qui brillait dans la rétine sombre de ses yeux. E gout de
l’extase vis-à-vis de la colere des autres lui provenait certainement des gènes
que lui avaient légués son pere.
Lex : (toujours aussi
souriant) j’admire la faculté de manipulation inéée dont faisait preuve mon
défunt père.
Visiblement, si
l’on en croyait le sourire ironique passé momentanément sur le visage
chevallin d’Helen, cette derniere était vexée par la réplique de son mari.
Helen : qu’est ce que tu
veux dire par là ? Tu estimes que je me suis faite manipulée ?
Lex : je ne vois pas
d’autres raisons. Sinon, pourquoi le docteur Helen Luthor, l’une des
personnes qui aimaient certainement le moins mon pere, se serait mise à
travailler pour son compte ?
Un nouveau silence
s’installe, plus lourd encore que le précédent. Apparemment, le fait que Lex
considere que Helen se soit faite manipulée n’était réellement du gout du
Docteur Luthor.
Helen : il ne t’est pas
venu à l’idée que ses intentions pouvait être cette inattendue motivation
??
Lex : à moins que tes
propres intentions aient été aussi morbides que celle de mon pere, je ne
penses pas en effet que ce puisse etre le cas.
Un énième silence
s’installa à la suite de la derniere réplique de Lex mais cette fois il n’était
pas ponctué d’une grimace de mécontentement de la part d’Helen mais d’un
étrange sourire.
Helen : voilà la preuve que
tu ne connaissais pas ton pere comme il l’aurait fallu.
Lex : (souriant intensément)
excuses-moi, Chérie , mais je ne saisis pas le fond de ta pensée.
Helen : c’est pourtant
simple. Je t’accordes que les méthodes de ton pere étaient parfois, disons,
peu orthodoxes mais ses intentions elles valaient souvent le coup de sacrifier
l’éthique.
Lex : et quelles sont ces
fameuses intentions si louables d’apres toi ?
Helen : les recherches
permettront à long terme de trouver des remèdes à des maladies comme la progéria
ou les cancers.
Lex : (souriant intensément)
la génétique ! Pourquoi ne suis-je pas étonné ? Connaissant mon pere, je
suis néanmoins surpris de le savoir interessé par un projet si humanitaire, ce
n’est pas son genre.
Helen : il s’interessait
à la génétique en génaral, si tu veux tout savoir ! Il a par exemple suivi
un projet que tu avais abandonné.
Lex : (soudain tres interessé)
lequel ?
Helen : l’effet et la
composition des météorites de Smallville.
Lex : cela ne m’étonne
qu’à moitié.
Un nouveau silence
s’installa pendant lequel Lex laissa une douce colere envahir chaque parcelle
de son corps, il ne comprenait pas qu’Helen lui ait caché une telle chose.
Lex : pourquoi avoir
dissimulé le laboratoire sous la manoir ? Et surtout pourquoi ne m’as-tu rien
dit, toi ?
Helen : comme tu le sais déjà,
Lionel considere ton gout prononcé pour l’éthique comme une faiblesse.
J’avais envie de tout te révéler mais il disait que si tu découvrait le
programme tu ferais tout pour le faire disparaître. En le cachant sous tes
pieds, il pensait que tu n’aurais jamais idée de le chercher ici. Mais
visiblement il avait tort.
Lex : je comprends mieux
maintenant pourquoi il a ramené le manoir à Smallville au lieu de le laisser
en Ecosse, par soucis de proximité.
Helen : en fait il avait
surtout besoin d’un lieu sûr pour cacher ses cobayes.
Lex : (effaré) ses cobayes
? Tu veux dire qu’il sont … ici ?
Helen : (souriant étrangement)
oh oui, ils sont tous là !
Lex : (au paroxysme de
l’effarement) tous ! Il y en a beaucoup ?
Helen : tu n’as pas idée
!
Appartement
de Josh – Smallville – 11h23
Clark avait donc vu
juste dès lors que s’étaient manifesté ces rêves étranges, entremêlements
d’images dénuées de sens, assez floues et éblouissantes à la fois,
accompagnées de nombreuses voix prononçant des phrases toutes aussi
significatives les unes que les autres. Parmi ces étranges bribes de pensées,
semblant réellement venues d’ailleurs, Clark avait néanmoins réussi à
extraire le sens minimal : sa vie allait bientôt basculer vers cette destinée
qui tenait tant à cœur pour Jor-El. Et malheureusement, comme il en avait fait
le douloureux compte rendu, Clark s’était aperçu que ce moment allait
arriver bien plus vite qu’il ne l’avait prévu. Au moment même où il avait
pénétré dans ce « sanctuaire Kryptonien » Clark avait compris qu’il
n’aurait plus beaucoup de temps à vivre parmi les terriens. Cette voix,
qu’il avait entendu dans ses rêves, mais entrecoupée d’autres voix, lui
avait révélé ce que Jor-El attendait de lui, dans les prochaines heures : il
allait devoir briser ses inhibitions et entamer cette destinée qu’il avait
pourtant toujours haï. Cependant, ceci n’était pas du gout de Clark : rien
de ce que lui avait déjà montré Jor-El de cette destinée ne l’avait jamais
convaincu, pas mêmes les images, pourtant si envoutantes au départ, de son
futur. Une fois de plus, Clark avait besoin de conseils.
Quelques nombreuses minutes,
bien qu’elles furent passées comme une fraction de seconde, apres que Clark
ait été éjecté du Sanctuaire par l’esprit de ce guide, incarné par la
seule voix que Clark avait pu rencontré, ce dernier se présentait aux portes
du Talon, déterminé à demander conseil à quelqu’un qui saurait trouver les
mots justes, ceux qui lui permettraient de prendre la bonne décision. La porte
du Talon, transparente de part la vitre la formant, s’ouvrit rapidement dans
le tintement caractéristique de la cloche, accroché au sommet de l’entrée.
Le moment suivant, la porte était grande ouverte et amorçait un mouvement pour
se refermer, la silhouette l’ayant ouverte auparavant déjà bien avancée
dans l’allée centrale. Assis autour de nombreuses tables rondes, dégustant
un gateaux ou se déléctant d’un fabuleux capuccino, les clients étaient,
comme toujours, nombreux dans la chaleureuse salle du salon de thé. Les échos
des voix se mêlaient au brouhaha continuel et presque assourdissant
enveloppant, englobant meme, toute la totalité de la salle, de son sol pavé
impeccable à la voute du toit, d’ou pendait une lampe pourvue d’hélices
tournant paresseusement, toujours à la même vitesse. Clark, resté un moment
figé à sa place, à quelques mètres de la porte d’entrée, en plein centre
de l’allée centrale, observait le palier du premier étage, derriere le
comptoir. Ou plus exactement, il observait la porte en bois peinte d’un orangé
pâle, derriere laquelle se trouver l’appartement de son récent et mystérieux
ami, Josh Servant. A quelques mètres de lui, parfaitement en face, Stefany, la
gérante du Talon en l’absence regrettable de Lana Lang, légitime responsable
du café, relevait la tete droit devant elle, apres avoir rempli de cafés deux
tasses, désormais posées sur le fin et long comptoir se dressant devant elle.
La serveuse, posté à coté d’elle, de l’autre coté du comptoir, prit les
deux tasses et repartit endirection d’une table, dans un coin de la salle
assez distant de l’endroit où se trouvait toujours Clark. Voyant ce dernier
à l’autre bout de la salle, la jeune gérante intérimairee esquissa un léger
sourire, à la vue d’un de ses plus fervents clients. Pourtant, les yeux bleus
de Clark ne quittèrent pas la porte de l’appartement de Josh, ainsi il ne put
apercevoir le regard désireux de Stefany posé sur son visage. Ne quittant
toujours aucunement l’étage des yeux, Clark amorça sa marche vers le
comptoir du Talon, arpentant la courte et étroite allée pavée, sans adresser
un seul regard au visage envieux de parler à un ami de Stefany. Toujours aussi
préoccupé, Clark contourna le Talon, ne prenant même pas ma peine
d’adresser ne serait-ce qu’un regard vers le comptoir, ce qui démontrait à
lui seul les préoccupations qui assombrissaient l’esprit du jeune Kent. Déçu,
Stefany regarda Clark monter l’escalier au pas de course, toujours ses yeux
d’un azur plus qu’ensorcellant rivés sur la porte de l’appartement de
Josh. Résignée et ramenée à la réalité par la venue d’une autre
serveuse, Stefany se retourna à nouveau vers le salon de thé, chassant de sa
tete la pensée de Clark. Un étage plus haut, sur la palier en bois du salon de
thé, le bruit martelant des pas de Clark se rapprochèrent rapidement de la
porte. Sa main droite se posa sur la poignée et, sans meme prendre le temps de
frapper, Clark poussa la porte pénétrant dans l’appartement de la seule
personne sur cette Terre qui pouvait, sans qu’il ne le sache, réellement
l’aider. Clark, toujours aussi tendu, il sentait le battement de son cœur au
niveau de ses tempes, s’arrêta au centre du loft, refermant bruyamment la
porte d’entrée derriere lui. Intrigué par une telle entrée, Josh, affairé
à cuisiner contre le mur du fond, face à la porte d’entrée, aupres de sa
table de travail, se retourna lui aussi rapidement.
Clark : Josh, il faut
absolument que tu m’aides !
La phrase que
venait de prononcer Clark était tout à fait inutile. De par la simple entrée
fracassante qu’il venait d’effectuer, il apparaissait clairement que quelque
chose n’allait pas chez lui. Il n’état pas dans ses habitudes de se
permettre de tels affronts, il devait réellement être perturbé. Quelque peu désorienté
par l’attitude de son ami, Josh prit d’abord la peine de s’occuper à le
calmer. Il lacha la poêle qu’il tenait dans sa main et éteignit le feu, à
coté de lui. Puis, se retournant une seconde fois vers Clark, Josh s’approcha
de lui, lui posant une main amicalement sur l’épaule.
Josh : Clark, calme-toi, tu
es dans tous tes états !
Clark : (des plus énervés)
mais comment veux-tu que je me calme ?
Josh : (appuyant sur son épaule)
commences par t’asseoir !
Forcé par Josh de
le faire, Clark s’assit alors sur le rebord du lit de Josh, le regard néanmoins
droit dans les yeux, armé d’une expression d’intense frayeur qu’il
n’avait encore jamais vu briller en ces yeux.
Josh : maintenant, expliques
moi ce qu’il t’arrive.
Clark prit trois
grandes aspirations puis expliqua la situation
Clark : dans 24 heures, le
Clark que tu connais n’existera plus.
Il fallut un
certain temps à Josh avait d’assimiler clairement ce que venait de dire
Clark. Puis, apres y avoir mûrement réfléchi et compris qu’une telle
affirmation ne voulait rien dire, Josh reprit
Josh : excuses moi, Clark,
mais je ne comprends pas ce que tu veux dire par « le Clark que tu connais
n’existera plus » !
Clark : tout à l’heure,
quand je t’ai quitté, une force m’a amenée dans une sorte de sanctuaire
Kryptonien. Là-bas, une voix m’a très clairement expliqué que dans moins de
24 heures, Jor-El m’obligerait à embrasser ma destinée.
Ce fut surtout la
derniere phrase prononcée par Clark qui intrigua encor eplus qu’il ne l’était
déjà Josh, ou plutot ce mot « Jor-El ».
Josh
: Jor-El ? Tu veux
dire ton père biologique ?
Clark : lui meme.
Josh : mais Clark, il est
… mort.
Clark : (un peu plus à
l’aise) oui, mais sa volonté a survécu et influe sur moi. Depuis l’année
derniere, il est déterminé à me faire suivre mon destin. Tu dois savoir ce
qui m’attend ?
Josh : euh … oui mais je
ne pense que tu deviennes jamais un tyran.
Clark : Jor-El lui, en est
intimement persuadé. Et dès demain, je n’aurais plus d’autre choix que de
réaliser la prophétie.
Un silence
s’installa pendant lequel et Josh et Clark lui même réfléchirent aux mots
prononcés par le jeune Kryptonien. Puis, Josh reprit sa tentative de rassurer
son ami :
Josh : écoutes Clark,
quelque soit la voie que Jor-El veut te forcer à suivre, toi seul est maitre de
tes choix, et seul toi peut influencer sur ton propre avenir par le biais de tes
actes. Ton destin n’est pas prédéterminé, seul ce que tu entreprendras
avant qu’il ne se réalise pourra prouver si cette prophétie est vraie ou
non.
Sous-sol
du manoir des Luthor – Smallville – 13h06
Lex avait la
curieuse impression d’avoir déjà vécu des faits similaires, comme si les révélations
abracadabrantesques de sa femme pouvaient être similaires à d’autres.
Pourtant, malgré le fait que cette affirmation soit si invraissemblable elle en
demeurait tout à fait vraie. Il y avait encore peu de temps, Lex était encore
sous le choc de la découverte d’un laboratoire secret dissimilé
volontairement par son frère, propriétaire de l’institut de Vancouver. Mais
visblement, toute personne étant proche des Luthor se voyait transmettre ce don
naturel de mensonge. Pourtant, et cela Lex en était désormais intimement
convaincu, il avait beaucoup changé cette année. Il s’en était rendu le
jour même où il avait découvert cette institut si chère semblait il à
Lucas. Mais contrairement à la réaction qu’aurait eu Lex quelques mois plus,
ce dernier n’avait manifesté aucune réticences vis-à-vis des expériences
entreprises par son frères, il en avait été étonné lui meme, les gènes de
son paternel se révélaient-ils plus forts chaque jour ? Malheureusement, Lex
en avait la douloureuse impression. C’était pour cette meme raison que, au vu
des révélations faites par sa femme, pourtant si impressionnantes
d’importance, Lex n’avait pas manifesté le moindre dégout, il avait même
envie d’en savoir davantage.
Suivie de pres par son mari,
qui, sentant la pression monter lentement jusqu’à son cerveau, déjà si
emplies de nouvelles informations, Helen avançait lentement le long d’un énième
couloir assez étroit mais d’une longueur interminable, la blancheur si éblouissante
de son habitacle aveuglant presque le regard clair de Lex, précédé donc
d’Helen, marchant d’un pas assez pressé, résonnant bruyamment contre les
parois rapprochées du couloir. Enfin, arrivant à hauteur d’une porte en métal
de colori blanc, tout juste différent de la couleur du mur, Helen se posta
devant le seul élément sombre du mur : un boitier électronique noir, traversé
en son centre d’une fine feinte tout juste réservée pour la carte magnétique
qu’elle venait de sortir de la poche extérieur de sa blouse, à hauteur de sa
poitrine. Au moment meme où la carte passa dans l’orifice, un bip sonore
assez aigu résonna dans l’étroit espace du couloir. L’instant suivant,
Helen pénétrait dans une vaste salle, envahie de pénombre au moment où la
porte avait coulisser, découvrant l’entrée de la nouvelle salle. Mais à
l’instant meme où Helen posa le pied sur le sol dallé, d’une blancheur
impeccable lui aussi, des petites lampes circulaires s’allumerent au plafond,
éclatant de blancheur également, éclairant la totalité immense de la salle.
Pourvu d’un sol dallé ennivrant de propreté, la piece, tres vaste en
longueur, étaient constitué de deux murs, sur chaque coté, eux meme constitués
assez étrangement, parcourus tous les centimètres d’une fine rainure
verticale, assez sombre vis-à-vis de la blancheur des parois. D’où se
trouvait Lex, il était difficile de les décrypter mais il apparaissait néanmoins
assez clairement que des inscriptions de couleur rouges etaient écrites
verticalement le long des murs. Le seul élément qui n’était pas, ne
serait-ce qu’un peu, blanc, était la haute et étroite baie vitrée, installée
au fond afin de remplacer la paroi et donnant une vue prenante sur la salle au
bas. Apres avoir laissé Lex admirer un instant les lieux, il était de plus en
plus abasourdi d’apprendre qu’un tel lieu puisse exister son le manoir,
Helen le quitta pour s’approcher de la paroi, sur sa gauche. La voyant faire
et toujours aussi silencieusement, Lex la rejoignit, restant néanmoins quelque
peu à l’écart. Une fois arrété face au mur, Lex put enfin comprendre les
inscriptions sur le mur : sur la rainure face à Helen était écrit «
#3559/#3619 ». Malgré qu’il l’ait lu bien correctement, Lex ne voyait pas
ce que pouvait signifier cette inscription, surtout sur un mur dépourvu d’élément
interessant, mais Lex ne mit pas de temps à comprendre. Helen porta sa main
vers la rainure et, la serrant de toute la force de sa main, la tira vers elle,
ouvrant un tiroir aussi haut que le mur et assez large. Lex recula sous
l’effet de la surprise puis reporta son attention sur le tiroir, à coté de
lui : creusé par un large trou au milieu lui meme traversé par de longues
barres, le tiroir contenait une bonne soixantaine de fioles transaparentes,
portant toute une étiquette du genre #3589 et contenant un liquide rouge assez
intriguant : du sang. Observant chaque fiole sans réellement la voir, d’un
air ébahi symbolisée par l’étrange clarté de ses yeux bleus, Lex ne
semblait plus pouvoir quitter des yeux ce tiroir vertical qui renfermait
quelques uns des spécimen enfermés dans ce laboratoire. Helen, quant à elle,
regardait son mari d’une expression ravi, un large sourire affiché sur un
visage blanc des plus heureux. Puis, lentement, laissant le temps à Lex de voir
une dernière fois les quelques fioles, Helen referma le tiroir qui rentra dans
le mur dans un frottement faible, les fioles tintant légèrement au contact de
la fermeture. Puis, toujours sans un mot, Helen reporta son regard dans celui de
son mari, ébahi par tant de révélations. Semblant enfin reprendre conscience
de ses actes, Lex appuya un peu plus son regard dans celui de sa femme.
Lex : ce sont …
Helen : (finissant sa
phrase) … les échantillons de sang de toutes les créatures présentes dans
ce laboratoire.
Il fallut un temps
supplémentaire à Lex pour assimiler cette nouvelle information, son cerveau
semblait commencer à saturer, tellement la quantité de révélations devenait
importante. Il comprit enfin, en regardant la longueur des deux murs, combien il
devait y avoir de « créatures » enfermées dans ce laboratoire.
Lex : mais … il y en a
combien ?
Helen : (toute aussi
souriante) environ 6000.
Avec toujours un
sourire des plus satisfaits accroché à ses lèvres mais sans, néanmoins,
jetait un œil à la mine effarée de Lex, Helen tourna les talons et, le bruit
de ses pas résonnant bruyamment dans l’immensité de la salle, elle
s’approcha de la large baie vitrée se trouvant au fond, se plaçant face à
elle ; elle regardait au travers. Lex, curieux de voir ce qui pouvait se trouver
plus bas ou plutot comme guidé par une autre volonté, rejoignit sa femme
devant la baie vitrée, l’imitant en posant à son tour son regard dessus.
Aussitôt, l’air d’effarement affiché sur son visage se transforma en une
expression d’intense stupeur. Au bas, installés dans une immense salle qui
semblait avoir la taille d’un gigantesques entrepot, lesdites « créatures »
avaient établis domicile, contre leur gré bien naturellement. On pouvait voir
du haut de la salle, trois allées principales, au sol dallé de la meme
blancheur éclatante que les murs ou encore le plafond, de chaque cotés
desquels une rangée de cages en verre étaient aménagées. Les cages,
ressemblant plus à de grands cubes de verre pourvus d’une porte presque
invisible, renfermaient chacune un homme ou une femme, habillé de la meme
camisole de force blanche. En les voyant ainsi rangés impeccablement en trois
rangés, les « créatures » semblaient se décompter par centaines, peut etre
meme plus. On aurait dit une ville de cage de verre vue d’hélicoptere. Leur
comportement était variable selon les cages. Il y en avait certain qui
hurlaient et tapaient vainement contre le verre et d’autres qui déprimaient,
assis sur le sol, la tete dans les genoux, tel un aliéné. Circulant le long
des longues et étranges allées séparant les rangées de cages, quelques
scientifiques habillés de blouses blanches regardaient leur dossier médical,
tout en marchant.
Lex : (effaré) ils sont
tous là ?
Helen : non, bien sûr. Il y
a une autre salle, l’autre moitié s’y trouve. Il y en a quelques uns que tu
connais déjà.
Pourtant déjà
arrivé tres haut dans le domaine de la surprise, Lex s’était néanmoins vu
gravir un nouvel échelons. Non seulement ce n’était pas la seule salle mais
en plus certaines de ces « bêtes de laboratoires » lui étaient connus.
Lex : j’en connais
quelques uns ??
Helen : je pense que les
noms Bob Rickman et Tina Greer te disent quelquechose ?
Lex : attends mais … ils
…
Helen : ils ont tous les
deux été infecté par les météorites de Smallville. Ton père aussi
l’avait remarqué. Comme tu le sais, nombre d’entre eux ont été enfermé
à l’hopital psychiatrique de Belle Reve, Lionel a réussi à obtenir un échantillon
du sang de chacun de leurs étranges pensionnaires. Nous les avons ainsi clônés
et pu analysé leur métabolisme tout à loisir.
Lex : tu veux dire que
toutes les personnes infectées par la météorite sont présente ici ?
Helen : toutes, sans
exception. Même celles qui ont échappé à Belle Reve, ton pere a une
technique d’investigation sans pareil.
Lex jusqu’alors
si sérieux ne put s’empecher d’éclater d’un rire sans joie, d’un rire
moqueur, il n’avait jamais entendu une telle absurdité. Etonnée, Helen lui
jeta un regard dur, comme si elle le prenait pour un fou.
Lex : je veux bien que la
chute de météorites ait fait d’énormes dégats mais je ne pense pas
qu’elle ait pu infecté tant de personne, c’est impossible. Rien que dans
cette salle il doit y avoir pas loin de deux milles personnes !
Helen : 3000 pour etre précis.
Bien sur que ce ne sont pas tous des « infectés ». La plupart sont des
cobayes pour les expérience sur les serums.
Tous deux
reporterent alors leur attention sur la baie vitrée, regardant l’allée se
trouvant le plus sur leur gauche. Ainsi ils virent arpenter cette meme allée
blanche un médecin noir portant une blouse blanche. Il venait d’entrée dans
la salle, par une entrée visiblement situées sous la salle dans laquelle se
trouvaient Lex et Helen et se dirigeait vers le fond de la salle. En le
regardant, Helen esquissa un léger sourire.
Helen : il faut que je te «
présente » quelqu’un.
Ferme
des Kent – Smallville – 11h53
Malgré les
conseils si judicieux que lui avait délivré Josh, l’un de ses amis désormais
les plus proches, Clark avait toujours l’impression de voir ainsi que de
ressentir une épaisse brume l’entourant et embourbant son cerveau de telle façon
qu’il n’arrivait pas à savoir quelle était la meilleur façon d’agir. Il
ne pouvait déterminer cette solution qui arrangerait tout et faciliterait la
perspective d’avenir du jeune Kent. La seule chose qui était claire et
semblait éclairer les ombres épaisses l’enveloppant était cette certitude :
il n’avait aucune envie de sacrifier tout ce qu’il avait construit depuis
ces quelques années pour la seule conviction d’une personne qui se prétendait
son père et ne se préoccupait que de cette conviction qui était de faire de
son fils un tyran. Quel père, hormis Lionel Luthor bien sûr, pourrait vouloir
de la tyrannie comme future pour son fils ? Cette certitude en tête, Clark était
décidé à agir, et au plus vite.
Accompagné d’une légère
brise de vent provoquée par son arrivée assez brusque, Clark s’arrêta en
supervitesse au beau milieu de la cour à la surface terreuse et rugueuse,
baladant la clarté de son magnifique regard tout autour de lui, passant ainsi
du pick-up rouge à l’arrière duquel étaient entassés des amas de paille
jusqu’à la grange en bois, peinte de cette couleur pourpre qu’il
connaissait si bien. Visiblement, au vu de ce regard chercheur, Clark
recherchait quelquechose ou quelqu’un en particulier. En fin, lorsque ses deux
yeux s’arreterent à hauteur de la barriere du champs, en bois, dans son dos,
Clark resta figé sur les deux silhouettes, proches de la barriere. Génée par
la douleur lancinante qu’il éprouvait au cou, Clark se retourna completement
vers la barriere, qui se trouvait à une bonne vingtaine de mètres et, en
prenant la précaution de ne pas faire trop de bruit, accentua sa contemplation
du couple. Martha Kent serrait assez chaleureusement les bras de son mari, qui
se trouvait dans son dos et avait enroulé ses bras autour du cou de sa femme,
l’étreignant avec amour. Il avait également posé sa propre tête contre
celle de sa femme, tous deux ayant un large sourire aux lèvres, le regard
brillant de bonheur, ils étaient loin de s’imaginer l’intense tension qu’éprouvait
leur fils, à quelques mètres d’eux. Le regard plongé droit devant eux,
Martha et Jonathan Kent observaient sans réellement le voir, leur troupeau de
bovins, disposé de façon irréguliere sur tout le champs ; des vaches étaient
en train de brouter de l’herbe alors que d’autres marchaient tres lentement,
ici et là. Resserrant un peu plus les bras de son mari, autour de son cou,
Martha accentua encore un peu plus son sourire. Clark, dans leur dos, qui ne
voyait pas leur expression, se concentra un peu plus qu’il ne l’était déjà,
il avait besoin d’entendre une dernière fois le timbre de la voix de ses
parents. Se concentrant encore un peu plus, Clark fit le vide autour de lui, de
fixant son ouïe que sur la seule voix de ses parents. Aussitôt, la camera
filma l’oreille gauche de Clark, resserrant le plan avant de pénétrer par
l’orifice externe et de filmer les tympans su jeune homme : ils venaient de se
mettre à battre anormalement, amplifiant étrangement les voix.
Martha : … et dire qu’il
y a un an, on croyait notre famille brisée. Je pense même que l’épisode «
Métropolis » a consolidé les liens de notre famille.
Jonathan : je pense également
que c’est le cas, Clark a fait des erreurs mais il en a appris long sur lui
meme. Je sais que s’il avait à faire un choix, il saurait prendre la bonne
solution. Il est en age de faire ses propres choix.
Soudain, alors que
le silence reprenait sa place, Clar entendit un autre bruit que celui des
vaches, beuglant à coté et celui des voix de ses parents, désormais tûes. Un
bruit de terre, léger, venait de retentir, s’agrandissant régulièrement. Il
détourna légèrement la tete et vit alors, sortant de l’entrée de la grange
des Kent, dans le dos des Kent mais trop loin de lui pour qu’elle puisse le
voir, la silhouette angélique de Leyana, habillée d’un jean délavé et
d’un haut blanc la faisant ressembler à un ange, ses longs cheveux noirs
tombant sur ses épaules. Pendant le court instant où Clark vit Leyana
s’approcher de ses parents, il sentit cette pression, sur ses épaules, s’échapper.
Arrivé aux cotés de Martha et Jonathan, Leyana s’empressa d’engager la
conversation, sur un ton légèrement inquiet. En entendant sa voix, Clark
sentit son estomac se contracter : c’était peut etre la derniere fois qu’il
la voyait.
Leyana : Vous ne savez pas où
est Clark, je l’ai cherché partout !
Jonathan : non on ne l’a
pas vu mais tu sais, Clark et la ponctualité ont toujours fait deux.
Leyana : il m’inquiete.
Depuis quelques temps, il paraît soucieux, j’ai peur de le perdre !
Martha : rassures-toi
Leyana, quoi qui puisse préoccuper Clark, il sera toujours là pour toi comme
il sera toujours là pour ceux qui auront besoin de lui.
Sentant une chaleur
douloureuse faire chauffer ses yeux déjà embués de larmes, Clark disparut en
supervitesse, provoquant un nouveau coup de vent assez bruyant. Entendant cela,
Jonathan perdit son sourire, il avait une soudaine inquiétude.
Bois
de Smallville – Smallville – 11h56
Le choix de Clark
était fait, plus rien ne pouvait changer le choix qu’il venait de faire, pas
même la brume épaisse enveloppant sa vue déjà si obscurcie. Apres avoir peut
etre vu pour la derniere fois et ses parents, ceux qui l’avaient aimé depuis
si longtemps et Leyana, cette jeune femme dont il était tombé éperdument
amoureux depuis peu, Clark était parti en un coup de vent, comme à son
habitude, en direction d’une destinée précise : la sienne.
Produisant un nouveau coup
de vent caractéristique qui poussa légèrement les branches de lierre, tombant
devant la paroi en pierre, Clark, toujours vêtu de cette veste beige épaisse
sur ses épaules, venait d’apparaître à environ un mètre de ladite paroi de
pierre, tout juste visible au travers des breches laissées par les branches de
lierre. Figé sur place, ne fixant que les épais feuillages, Clark ne cessait
d’observer la paroi qui était caché derriere et offrait le seul passage
menant à l’inéluctable vérité se cachant dans le sanctuaire. Sentant une
intense pression monter progressivement à l’intérieur de lui, provoquant une
intense accélération des battements de son cœur, Clark attendait ce moment où
l’entrée du sacntuaire allait s’ouvrir, bien que le moment déterminé par
« le guide » n’était pas encore arrivé. Mais Clark n’en pouvait plus de
devoir supporter cette attente, avant de se voir assimiler par ses origines,
plus pressantes à chaque minute. Et soudain, au moment où une deuxieme brise
de vent, beaucoup plus forte que la premiere, s’éleva, relevant puissament
les branches de lierre, Clark sentit les battements de son cœur atteindre
douloureusement leur paroxysme, le vent soufflant sur son visage et faisant
flotter ses cheveux noirs ne suffisant pas à apaiser cette peur panique qu’il
sentait augmenter beaucoup plus vite qu’il ne l’aurait souhaiter. Aussitôt,
illuminant les alentours de la petite clairière, une vive lumiere dorée,
familiere à Clark, illumina intensément les rainures gravées dans la roche,
représentant un symbole Kryptonien en plein centre de la pierre. Alors que la
lumiere grandissait rapidement, Clark attendait ce curieux moment qui l’amènerait
au sanctuaire, il sentait déjà la chaleur lumineuse se rapprocher de lui, il
n’allait pas tarder à sentir ses pieds quitter le sol. Pourtant, malgré le
fait que la lumiere continuait à gagner en intensité, reflétant élégamment
sur le visage de Clark, elle n’enveloppait toujours pas Clark, qui se
demandait qu’il pourrait pénétrer dans ledit sanctuaire. Et soudain, Clark
se rendit compte qu’un élément qui se s’était pas passer la derniere fois
était apparu sur le sol dur et terreux de la clairière : la paroi rocheuse
n’était pas le seul élément à l’origine de la lumiere dorée. Tournoyant
légèrement, sous les pieds de Clark et bougeant légèrement dans un périmètre
d’un mètre autour de lui, Clark vit cinq spirales, séparés par quelques
centimetres de terres, s’illuminer de symboles Kryptoniens dorés, bougeant
toujours aussi peu, Clark n’y comprenait rien. Et soudain, inattendue, la voix
« du guide » se fit entendre, résonnant dans la clairière, s’adressant à
Clark.
???: le moment n’est pas
encore venu, Kal-El. Il te reste encore du temps pour faire tes adieux à ces
gens que tu consideres comme les tiens.
Clark : j ‘avais besoin
d’en savoir plus à propos de ma destinée, je ne connais rien des actes que
je devrais accomplir.
???: tu n’as pas besoin de
me mentir Kal-El, je devines tes pensées. Ton choix est déjà fait mais tu
n’opte pas pour le bon.
Clark : ma vie a toujours été
et restera terrienne. Je ne veux pas obéir sous les ordres d’un pseudo-guide
!
???: la prophétie est
pourtant ompte plus claire : « le jour de son avènement, le dernier fils se
libèrera de ses inhibitions et entamera sa conquête de la troisième planète
». Et ce jour est enfin arrivé. Tu ne peux y échapper, tel est ton destin.
Clark : ma vie est ici,
Krypton est à des années lumières de ma vie.
???: ce choix que tu crois définitif
pourrait bien connaître quelques modifications. Un événement antérieur à
l’échéance te fera changer d’avis, j’en suis intimement persuadé.
Et aussitôt, Clark
comprit qu’il s’agissait des mots de fin de discussion. Le vent arreta de
souffler et la lumiere disparut instantanément, ne laissant que les symboles brûlés
sur le sol poussiéreux, en formes de spirales et le lierre reprit sa place,
cachant la gravure.
Sous-sol
du manoir des Luthor – Smallville - 13h14
Suivie de pres par
son mari, qui, sentant la pression monter lentement jusqu’à son cerveau, déjà
si emplies de nouvelles informations, Helen avançait lentement le long d’un
énième couloir assez étroit mais d’une longueur interminable, la blancheur
si éblouissante de son habitacle aveuglant presque le regard clair de Lex, précédé
donc d’Helen, marchant d’un pas assez pressé, résonnant bruyamment contre
les parois rapprochées du couloir. Enfin, arrivant à hauteur d’une longue et
épaisse porte d’un métal luisant étrangement, Helen se tourna vers le mur
de gauche, faisant face à un boitier électronique constitué d’un plastique
assez rigide, traversé d’une fine fente reservée visiblement à la carte
magnétique que venait de sortir Helen de la poche extérieur de sa blouse
blanche, au niveau de sa poitrine. Lex resté à l’écart, Helen passa
rapidement la carte dans la fente adéquate puis, apres avoir entendu un bip
sonore significatif, posa l’emprunte de son index sur une emprunte lumineuse
de couleur rouge, basée à coté de la fente, sur le plastique noir du boitier.
Aussitôt, la lumiere rouge passa au vert et, ponctué du meme bip sonore, la
lourde porte en métal commença à coulisser dans un bruit de frottement
monstrueux, découvrant un large passage, qui libéra alors une vive lumiere
bleuatre assez intriguante. Une fois que le vacarme se fut interrompu, Helen
s’engagea dans la nouvelle salle, suivi de pres par Lex, il ne voulait rien
rater. Apres quelques metres parcourus dans une pénombre offrant un contraste
impressionnant avec la clarté du couloir précédent, Helen s’arreta à
l’entrée du salle si vaste que l’on avait bien du mal à distinguer le
plafond, pourtant si lumineux. La vive clarté, aveuglante apres la partie ombrée
de l’entrée, semblait provenir d’au moins un millier de lampes fixées au
plafond de ce que l’on aurait pu appeler un gigantesque « entrepôt ». Lex,
ayant rejoint sa femme, postée à ses côtés, portait son regard un peu
partout, regardant tout au long de l’allée les différentes cages de verre
transparent, alignées les unes à côté des autres, impeccablement. Renfermant
chacune un des « freak » dont lui avait parlé Helen, les cages avaient
pourtant une taille beaucoup plus impressionnante vue de si pres. Lorsqu’il
avait vu la salle pour la premiere fois, à l’étage, Lex avait eu
l’impression de voir des petits cubes de verre tout juste assez grands pour
contenir leur prisonnier. Mais maintenant qu’il les voyait en taille réelle,
il se rendait compte qu’elles étaient en fait assez vaste, ce qui justifiait
certainement la taille de la salle. Il se rappela alors une phrase dite il y
avait quelques minutes par Helen : « non, l’autre moitié se trouve dans une
autre salle ». Mais quelle était alors la superficie étonnante de ce
laboratoire dont il n’avait jamais eu le moindre indice pouvant indiquer
qu’il existait avant aujourd’hui ? Comment son père avait-il réussi à lui
cacher un projet si gigantesque ? Après avoir observé un moment l’allée à
la recherche de cet homme de couleur noire et vêtu d’une blouse blanche,
Helen élargit son sourire, le voyant un peu plus loin sur l’allée
impeccable, elle aussi beaucoup moins étroite qu’elle n’y paraissait vue de
haut. Affairé à signer un dossier médical que lui avait tendu un de ses collègues,
le médecin noir ne semblait pas avoir vu Helen tout comme Lex n’avait pas
remarqué le médecin. Puis, voyant que sa femme commençait à arpenter l’allée,
sans même regarder où elle comptait se rendre, Lex lui emboita le pas,
regardant sur droite les cages de verre qui défilaient, y voyant ainsi à
l’intérieur, tour à tour, Greg Arkin, l’homme-insecte, accroché sur la
paroi de verre, ses quatres membres solidement collés au verre, il fixait Lex
d’un regard d’aliéné, puis Byron Moore, l’air d’un barbare, assis au
beau milieu de la cage. Ainsi Lex reconnut quelques uns de ces « monstres »
qui semblaient être l’un des projets principaux du laboratoire. Trop occupé
à observer les curieux pensionnaires des cages, Lex n’avait même pas remarqué
qu’il n’était plus qu’à quelques mètres du médecin noir. Il en avait
fini avec son collègue qui, ravi d’avoir obtenu une autorisation, repartit
dans le sens inverse de celui par lequel arrivaient Lex et Helen. Aussitôt,
toujours ce sourire ravi sur son visage, Helen interpela son ami.
Helen : Steven !
Immédiatement, à
l’appel de son nom, le docteur, jusqu’alors le dos tourné au jeune couple
se retourna, étirant ses lèvres en un large sourire en voyant Helen. Lex,
comme réveillé brusquement, tourna à son tour la tête vers l’homme noir
et, en posant ses yeux sur le visage quadragénaire du docteur ne put
s’empecher de laisser paraître l’étonnement qui, il fait l’avouer, était
de mise. Désormais aux cotés de sa femme, Lex faisait face à une personne qui
avait travaillé pour lui mais était censé avoir trouvé la mort suite aux
mutations dûe aux météorites : mais le Docteur Steven Hamilton semblait désormais
déborder de vie.
Helen : Lex je crois que tu
connais déjà le Docteur Steven Hamilton.
Lex n’aurait pu répondre
à sa femme, même s’il avait eu les mots à sa disposition. Comment se
faisait-il que cet homme soit debout devant lui et en très bonne santé alors
qu’il avait vu lui même son corps à la morgue ? Hamilton, quant à lui
semblait ravi de revoir Lex.
Lex : mais comment …
Hamilton : ravi de vous
revoir aussi Lex.
Lex laissa son étonnement
se manifestait dans son ampleur, puis, reprenant soudain le dessus, se retourna
vers sa femme armé d’un regard accusateur.
Lex : tu peux m’expliquer
?
Helen : le Docteur Hamilton
s’occupe du secteur Géologie ainsi que de garder en vie nos cobayes.
Lex : je m’en fous de ça
! Je veux savoir comment se fait-il qu’il soit vivant ?
Hamiton : je pense pouvoir répondre
moi même. Grâce aux prodiges de la science, votre père m’a redonner vie et
santé. Je lui dois tout.
Lex : comment ?
Helen : grâce au clonage.
Steven avait fait, quelques temps avant sa mort, des analyses de son sang, pour
savoir ce qu’il lui arrivait. Lionel a donc utiliser ce sang pour le cloner et
a réparé, apres plusieurs tentatives sans succès, les lésions provoqués par
les météorites. Tu vois que ton père peut faire preuve d’humanité.
Malgré les paroles
prononcées par Hamilton et Helen, Lex ne put s’empecher de rire, surement
d’un rire nerveux compte tenu de tout ce qu’il apprenait depuis quelques
minutes.
Lex : (souriant) justement
non, si mon père a ressucité cet homme ce n’est sûrement pas par pure
altruisme. Tu ne le sais peut etre pas, Helen, mais Hamilton en sait long sur
Clark, j’en suis sûr. Et si mon père l’a engagé, je ne pense que ce soit
pour étudier des cailloux, je me trompe ?
Hamilton : non c’est vrai.
Helen : et je suis au
courant. Regardes : tu vois la cage en verre qui brille là bas ?
Helen venait de
faire signe à son mari de regarder droit devant lui, tout au fond de l’allée.
Intrigué, Lex obéit à sa suggestion et vit ainsi, tout au fond de l’allée,
une cage de verre qui se diversifiait par rapport à toute les autres. Constituée
pourtant du même verre que les autres, la cage brillait d’une couleur verte
étonnante, plus intensément par instant, par à-coups. Pourtant, malgré
l’importance qu’elle devait avoir, cette cage était vide, personne ne se
trouvait à l’intérieur.
Lex : la cage verte ?
Hamilton, souriant,
fit oui de la tete, se retournant lui même pour regarder cette cage qu’il
connaissait tres bien.
Lex : pourquoi est-elle vide
?
Hamilton : son propriétaire
s’est échappé, il y a un an.
Helen : il s’agit de
quelqu’un que tu connais très bien : le clone de Clark, Kal
Ferme
des Kent – Smallville – 21h57
Clark s’était-il
libéré de l’emprise du guide, de ce qu’il voulait le voir devenir ou
n’avait-il bénéficié que d’un simple sursis ? Malheureusement la réponse
à cette question paraissait bien plus qu’évidente : il n’avait réussi à
obtenir qu’un léger sursis. Le guide, dont il ne connaissait toujours pas
l’identité, avait clairement prévenu Clark que quelque chose allait se
passer très bientôt, avant que le moment de donner sa décision définitive
n’arrive et qui fera certainement changé d’avis Clark. Mais quel était cet
étrange événement dont avait parlé la voix ? Qu’est ce qui allait se
passer sous ses yeux qui pourrait bien modifier cette envie qu’il avait
toujours senti en lui de se libérer de ses origines ? En cet instant, Clark
avait l’impression de trouver cette affirmation totalement absurde. Pourtant
le souvenir de son retour à Smallville, après son court séjour à New York,
sema le doute en Clark. Après avoir entendu la douce voix de Lara, sa mère
biologique, Clark avait revu son jugement sur les Kryptoniens, il était décidé
à demeurer seul et à suivre la destinée prédéterminée par son père. Bien
évidemment, cela n’avait pas duré. Voyant ce qu’être seul voulait dire et
la souffrance qu’il faisait endurer à ceux qu’il aimait tant, Clark s’était
ravisé. Mais cette perte de temps lui avait valu le départ douloureux de Lana.
Clark, les mains dans les
poches avant de son jean délavé, observait un amas de terre, surbombant la
terre sur le sol, les yeux rivés dessus, d’une expression vide de toute
expression, il paraissait complètement ailleurs, perdu dans ses sombres pensées.
En fait, Clark se trouvait dans un partie un peu à l’écart de la ferme, en
plein milieu d’un des nombreux champs entourant le terrain des Kent. L’amas
de terre devant lequel Clark se trouvait témoignait en fait de la désuète
existence d’un abri aux tornades, dans lequel était caché jadis le vaisseau
spatial grâce auquel Clark était venu sur Terre. Mais il y avait un peu plus
d’un an, s’élevant dudit vaisseau, la voix de Jor-El avait annoncé à
Clark qu’il allait l’emmener sur Krypton afin qu’il fasse renaitre le
peuple défunt. Mais Clark n’avait pas vu les choses ainsi, il refusait catégoriquement
de quitter Smallville et ceux qu’il aimait pour un peuple qu’il n’avait
jamais connu. Ainsi, à l’aide d’une clé de Kryptonite verte octogonale,
confectionnée par Lionel Luthor et adroitement subtilisée par Clark, ce
dernier avait fait explosé le vaisseau mère et ravagé l’abri tornade, créant
de ce fait un immense cratère au centre du champs. Bien sûr, essayant
d’attirer le moins possible les regardes des autres, Jonathan s’était
empressé de remplir le cratère de terre, formant l’amas de terre. Mais le
souvenir de ce jour, lui, subsistait. Et encore plus en ce moment où les
origines de Clark refaisait surface, peut pour la dernière fois.
Soudain, brisant l’intense
réflexion de Clark, deux mains se posèrent chaleureusement sur chacune des épaules
tendues de Clark. Lentement, comme s’il ne l’avait même pas commandé par
son cerveau, Clark tourna la tete sur sa droite, regardant le nouvel arrivant,
qui lachait ses épaules, se poster à côté de lui, un large sourire paternel
tirant ses traits peu ridés : Jonathan Kent. Malgré le large sourire de son père,
Clark ne put quitter cette expression d’intense crispation qui le tiraillait
de toutes parts. Il tourna à nouveau la tête, de ce même mouvement très
lent, droit devant lui, ne regardant néanmoins plus l’amas de terre mais le
soleil rougeatre à l’horizon , ses dernieres lueurs étaient sur le point de
disparaître. Bien qu’il eut remarqué la pression qui semblait ronger Clark
de l’intérieur, Jonathan n’en laissa rien paraître.
Jonathan : tu viens manger
fiston ?
Clark ne répondit
pas, ne fit meme pas un geste pour signifier qu’il avait entendu la question
de son père, il contemplait juste le soleil, dont la douce lumiere rougeatre
reflétait sur son visage jeune. De plus en plus inquiet, Jonathan ne put
s’empecher de poser cette question fatidique :
Jonathan : ça va Clark ?
Une fois de plus,
Clark ne fit pas un geste pour montrer à son père qu’il avait compris.
Pourtant, après quelques secondes de silence, Clark tourna à nouveau la tête
vers son père et, d’un air atrocement sérieux, lui posa à son tour une
question :
Clark : tu te souviens du
jour où j’ai fait explosé le vaisseau mère ?
C’était donc
cela qui le travaillait, pensa Jonathan. Une fois de plus, le souvenir du
vaisseau venait hanter les pensées de Clark, tout y revenait sans cesse. Bien
ce fut une des plus grosses erreurs commises par Clark, Jonathan l’avait
compris et pardonné. Mais Clark, lui, ne pouvait oublié, cette explosion et
ses conséquences avaient une valeur symbolique, il avait l’impression
qu’ils résumaient parfaitement son influence sur son entourage : il
commettait une erreur et tout le monde en souffrait. Jonathan, avide de rassurer
son fils, se tourna un peu plus vers son fils et, d’un air compatissant des
plus convaquants, lui répondit :
Jonathan : Clark, on en a
parlé des dizaines de fois ! Tu n’avais pas le choix, si le vaisseau
n’avait pas explosé, Jor-EL t’aurait emmené.
Clark : (plus engagé) on en
sait rien ! Sur le coup c’est ce que j’ai pensé mais en y repensant un an
plus tard, je n’en suis plus si sûr !
Jonathan : si tu l’as pensé
c’est que tu avais de bonnes raisons ! Je te fais confiance !
Clark : Moi meme je n’ai
pas confiance moi comment toi tu pourrais l’avoir ! Quand on y repense, mon séjour
à Métropolis n’était qu’un test pour Jor-El, afin de voir si j’étais
prêt à entamer ma destinée, il n’avait pas l’intention de m’emmener. Il
a toujours voulu que je gouverne la Terre !
Jonathan : (posant à
nouveaux les mains sur les épaules de son fils et plongeant son regard dans le
sien, intensément) tu es mon fils, je ne t’ai pas élevé pour devenir un
Luthor !
Clark : et si c’était réellement
ma nature ! On ne sait rien de Krypton, c’est peut etre dans mes gènes !
Regardes Lex, il a toujours tout fait pour etre différent de son père mais il
ne peut pas lutter contre ça, c’est dans sa nature !
Jonathan : Lex a été élevé
dans ce monde de requins alors que ta mère et moi t’avons fait grandir dans
un monde d’amour ! Tu ne deviendras ce tyran que si tu le décides.
Clark : Jor-El est prêt à
tout pour m’en persuader. Je crois que cette nature dont il me parle sans arrêt
est juste endormie. La Kryptonite rouge a servi de révélateur, je sais
qu’elle est là, quelque part à attendre son heure. Dans très peu de temps,
Kal-El reprendra le dessus, je le sais.
Tous deux
marquerent alors un silence, Clark avait sorti tout ce qu’il avait sur le cœur
depuis ces derniers jours, révélant ainsi sans le vouloir ce qui se passait
depuis quelque heures dans sa vie.
Jonathan : tu as du nouveau
à propos de Jor-El et de ces rêves ?
Clark se détourna
de Jonathan, lui tournant littéralement le dos, il ne pouvait affronter son
regard azur accusateur.
Clark : (voix calme) oui. Un
guide est censé lever mes inhibitions et m’aider à entamer ma conquete.
Outré par tant de
révélations, Jonathan tira Clark vers lui, par les épaules, le forçant
contre son gré à le regarder en face.
Jonathan : tu ne comptes pas
accepter j’espere ??
Clark : (de plus en plus
engagé, à chaque mot) mais Papa, regardes le scjoses en face, que je le
veuilles ou non, je ne fais que du mal autour de moi !
Jonathan : tu sais que
c’est faux !
Clark : mais non, c’est
toi qui te voiles la face ! Quand j’ai fait explosé le vaisseau, j’esperais
me libérer de Jor-El au lieu de ça, j’ai tué le bébé et Lionel Luthor
pour ne citer qu’eux ! Si j’avais accepté de le suivre dès le début, tout
cela aurait pu être évité. Il est grand temps d’arrêter les sacrifices
inutiles ! Je ne veux pas vous perdre.
Jonathan : Clark, nous
serons toujours là pour toi, tu ne perdras pas, je te le promets !
Mais Clark marqua
un nouveau silence, très lourd, faisant comprendre à Jonathan qu’il avait
une nouvelle révélation à lui faire.
Clark : Jor-El a les moyens
de vous nuir, il le fait déjà avec nous. Si je refuses de faire ce qu’il
dit, il s’en prendra à vous.
Jonathan : Clark, Jor-El ne
peut rien nous faire, crois moi, c’est dans son interet. Ne tiens compte que
de ton avis, je sais que tu feras le bon choix !
Ferme
des Kent – Smallville – Le lendemain – 09h26
Contrairement aux
habitudes qui étaient les siennes depuis des années, Clark n’avait éprouvé
aucun réconfort après la discussion houleuse qu’il avait eu la veille avec
son père. Ce qui l’avait aidé était le fait d’avoir dévoilé à son père
tous les doutes et les inquiétudes qui étaient les siennes mais d’un autre
coté, Jonathan n’avait pas su le réconforter et lui apporter cette solution
qui aurait aidé Clark à surmonter cette épreuve qui serait sûrement la plus
difficile de toutes. Pour la première fois depuis l’arrivée de Jor-El dans
sa vie, Clark allait devoir prendre une lourde décision tout seul, personne ne
semblait être à-même de l’aider à choisir. Ni Josh, ni Jonathan ni même
Lana ou Pete, désormais loin de lui, ne pourrait lui apporter l’élément qui
pourrait l’aider. Pourtant dans moins de deux heures, Clark allait devoir
faire preuve de bon sens et annoncer au guide quelle était sa décision finale.
Toujours intensément préoccupé
par ces sombres pensées, Clark vivait ses derniers instants à la ferme. Assis
sur les marches du perron en bois, pour le moins inconfortable, Clark, la tête
légèrement abaissée vers ces mêmes marches, observait un objet qu’il
tenait entre ses deux mains, un objet qui allait avoir une importance capitale
dans la suite de sa destinée, il en était sûr. Malgré la mystere qui régnait
autour, Clark savait que c’était l’une des clés de sa destinée, elle
avait déjà eu un role primordiale il y avait quelques mois, lors de son séjour
à New York. Les yeux rivés dessus, dans une attitude intensément concentré
sur sa surface plane, Clark faisait tourner doucement une sphere métallique de
la taille d’une balle de tennis, à la surface lisse et luisante, de couleur
grise, les premieres lueurs du soleil reflétant légèrement sur son métal
semblable à celui de la clé octogonale. Clark était sûr que cette sphère
contenait certaines des réponses qu’il cherchait vis-à-vis de ses origines,
il avait réussi à entendre pour la première fois la voix de Lara, sa mère
biologique. Une fois de plus, cette sphère allait jouer un rôle crucial dans
la suite des événement. Décrochant son regard de l’étrange surface lisse,
Clark lâcha la sphere d’une main, qu’il porta sur la plus haute marche du
perron sur lequel il s’était assis. Ainsi, après l’avoir cherché à
tatons, Clark referma ses doigts sur une petite boite cubique faite d’un métal
rugueux : du plomb. D’une couleur affreuse grisâtre, elle renfermait l’élément
qui allait peut etre tout changer, cet élément qu’aucun de ses proches
n’avait réussi à faire deviner à Clark. Ainsi, Clark posa la petite boite
en plomb sur sa jambe droite, le sang montant doucement à ses tempes, il
redoutait cet instant. Désormais le visage rivé sur ce couvercle plat, d’une
épaisseur de 2 centimetre, Clark redoutait le contenu de cette boite. Pourtant
c’était peut etre le seul moyen de se libérer à jamais de l’emprise de
Jor-El. Clark, apres avoir soufflé bruyamment deux fois de suite, ouvrit en un
geste rapide le couvercle en plombe de la boite. Aussitôt, dès qu’il vit la
lueur brillante d’une couleur verte qu’il détestait tant, Clark sentit ses
veines s’atrophier et son sang, à l’intérieur de son corps, commencer à
bouillir intensément, comme s’il allait jaillir de toutes parts. Pourtant, le
jeune Kent ne devait pas s’arreter en si bon chemin. Il porta sa main droite
vers la boite et, sentant presque sa peau le bruler, saisit la roche de
Kryptonite verte dans sa main, serrant étroitement la roche. Ne perdant pas de
temps, il approcha la sphere, persuadé que l’événement qu’il esperait
tant allait se produire. Et comme il l’avait prévu, la roche agit sur le métal
luisant : lorsqu’il eut approcher la roche brillant à quelques millimètres
de la la sphere, à l’endroit de proximité, de fines failures verdatres
apparurent, se répartissant tel un venin tout autour de la sphere, à une
vitesse hallucinante. Elle se propageait à la surface du globe tel de
l’arsenic sur un homme, s’il continuait comme cela, Clark allait détruire
la sphere, elle verdoyait et les veines lumineuses circulaient de plus en plus
vite sur le métal. Ravi d evoir que son procédé marchait, Clark rengea
rapidement la roche dans la boite en plomb cubique et rerferma le couverte dans
un bruit aigu : aussitôt, il sentit son sang cesser de bouillir et jeta un œil
à la sphere : les veines lumineuses avaient déjà disparues.
Smallville
Medical Center – Smallville – 9h38
La camera, qui
avait filmé pendant quelques secondes le ciel assombri de Smallville, était
redesndu légèrement vers la rue au dessus et filmait désormais droit devant
elle, la façade avancée d’un immeuble à deux étages assez imposant, sur
laquelle en grosses letters rouges en metal était indiqué le nom de ce lieu si
connu de la petite capitale des météorites : le Smallville Medical Center.
Apres avoir filmé pendant un long moment cette imposante façade en métal,
protégeant les passants, au dessous, sur le trottoir du mauvais temps, la caméra
remonta d'un étage, filmant les larges vitres transparentes derriere lesquelles
les bureaux de certains des responsables de l'hopital étaient établis. En un
éclair, la caméra pénétra au travers de la vitre, entrant ainsi dans l'un de
cesdits bureaux, filmant l'intérieur assez classique. Contre le mur sur la
droite ainsi que contre celui de gauches, deux étageres contenaient plusieurs
dossiers relatifs au service dont devait etre responsable le propriétaire de ce
bureau. On pouvait ainsi à peine distinguer d'où se trouvait la caméra le nom
des dossiers inscrits sur la rainures des dossiers rangés impeccablement sur
chaque étage. Le seul autre élément de la salle, peu vaste, était le bureau
installé juste devant la vitre, baigné par la vaine lumiere du soleil
traversant les sombres nuages, en bois de chene et sur lequel étaient installés
un ordinateur portable à la pointe de la technologie, posé pres de la baie
vitrée et le petit écriteau en fer, de couleur dorée, posé sur le bord du
bureau, à l'opposé de la vitre et sur lequel le nom du responsable était
inscrit en lettres noires: Dr Samantha Johnson - Responsable Hématologie.
Assise derriere son bureau, ladite Docteur Johnson, puisqu'il s'agissait d'une
femme, était confortablement installé dans son fauteuil en cuir noir. A la
carrure imposante et de teint noir, le Docteur Johnson avait de longs cheveux
noirs relevés en chignon et des lunettes noires qui lui donnaient un aspect
assez sévère. Ses mains boudinées entremêlés sur son ventre, le Docteur
Johnson observait en face d'elle l'une de ses patientes auxquelles elle tenait
le plus. Assis elle aussi dans un fauteuil, l'expression de son visage angélique
légèrement bronzé montrait à quel point cette visite à l'hopital était
importante. Ses yeux brillants d'une couleur noisette envoutante était plongés
dans la noirceur de ceux de son médecin personnel. Ses longs cheveux noirs
tombant sur ses épaules, Leyana Leon se releva de son fauteuil, esperant
toujours autant qu'à son arrivée, malgré l'intense douleur qui traversait son
ventre.
Johnson: je ne peux rien te
promettre, je ne suis qu'un intermédiaire. Mais je ferais tout mon possible
pour le convaincre.
Toujours la mine
sinistre et passablement malade, Leyana adressa à Johnson un regard qui défiait
la méfiance. On pouvait lire dans ses yeux magnifiques à la fois une peur mais
en meme temps un état d'ame qui montrait qu'elle n'avait plus rien à perdre.
Leyana: c'est à lui de
voir. Ce que je vis en ce moment n'est que du surplus pour moi, je devrais être
morte depusi bien longtemps. Ma survie est plus importante pour lui que pour
moi. A lui de savoir si ce que je lui apportes est aussi primordial qu'il ne me
l'avait dit.
Johnson: il le sait aussi
bien que toi. Mais l'altruisme ne fait pas parti de ses attributs naturels.
Voyant et surtout
sachant que cette situation ne dépendait en rien d son Docteur, Leyana adressa
un léger sourire encourageant à Johnson et contourna son siege. De son coté,
Johnson s'était à son tour levé de son confortable fauteuil et contourna le
large bureau avant de rejoindre Leyana au pres de la porte. Cette derniere
l'ouvrit et, se trouvant sur le seuil, regarda une derniere fois le docteur à
ses cotés, elle tenait désormais la porte.
Johnson: je te donne des
nouvelles dès que possibles, bonne ou mauvaises.
Apres avoir appuyé une
derniere fois son sourire en signe de remerciement, Leyana quitta ensuite du
regard Johnson et, entendant la porte se refermer derriere elle porta son
attention au couloir dans lequel elle venait d'entrer. Ainsi, Leyana, bien que
son esprit était quelque peu ailleurs, fut un peu interloqué de se rendre
compte que malgré le nombre important de portes alignées le long du couloir,
aucune d'entre elles n'étaient ouverte et surtout personne ne circulait dans le
couloir, seul le bruit résonnant de ses talons brisait l'intense silence de
cathédrale présent dans le couloir. Mais bientot, Leyana fut contente de ne
voir personne devant elle ni derriere elle. Provenant de nulle part, pourtant
Leyana s'y attendait depuis quelques minutes, une douleur fulgurante et brulante
lui traversa le coeur, elle avait l'impression qu'on venait de lui planté une
lance chauffée à blanc en plein coeur et que l'auteur de ce geste meurtrier
remuait l'amre dans la plaie. Pliée désormais en deux au beau milieu du
couloir, Leyana se pinçait les lèvres pour ne pas hurler à la mort tellement
sa douleur etait intense, elle devait réagir. Paniquée, sentant déjà ses
yeux et son nez en feu, Leyana poussa la premiere porte sur sa droite qui, bien
heureusement était ouverte. Par chance, la salle qui se trouvait derriere était
entierement vide, les deux lits d'hopîtal était vides. D'un geste assez
maladroit, Leyana referma la porte en s'appuyant de tout son corps dessus. Apres
quelques secondes durant lesquelles Leyana ne bougea pas, affalée contre la
porte et avoir regardé le lit face à elle, du sang coulant déjà de son nez,
la jeune fille dans un geste de survie implacable, sauta presque sur le lit. A
demi recourbée sur elle meme, elle posa son sac à bandouliere sur le lit. Ses
yeux, d'ordinaire si brillant, devenaient plus sombres. Sur le blanc de ses
yeux, des centaines d'infimes veines rouges se dessinaient peu à peu, teintant
ainsi la blancheur en rougeoiment étonnant. Leyana avait enfin posé sur le lit
blanc une sereingue transparente ainsi qu'une petite fiole transparente
contenant un liquide lui aussi transparent mais d'une couleur verdatre. Le sang
coulant du nez de Leyana était de plus en plus abondant, il était arrivé au
menton de la jeune fille, menaçant de tomber sur le lit. Elle dévissa le
bouchon de la petite fiole et injecta le serum dans la sereingue, doucement,
sentant peu à peu la douleur s'intensifier, elle était prete à tomber sur le
sol. A l'instant même où elle eut fini de remplir la sereingue, une goutte de
sang tomba sur le drap blanc du lit, créant une petit tache rouge. Aussitot et
sachant qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps, Leyana planta l'aiguille de
la sereingue dans une veine de son bras et appuya sur le piston. Lentement, elle
l'enfonça dans la sereingue, la vidant de son contenu qui pénétrait dans la
veine de Leyana. Immédiatement, alors que la veine ressortait de la peau d'une
couleur non pas verte foncée mais transparente, faisant voir la chaire au
dessous, la coulée de sang qui avait atteint le menton de Leyana repartit en
sens inverse, enlevant toutes les taches sur sa peau, remontant vers son nez.
Sur ses yeux, les veines rouges disparaissaient peu à peu, laissant réapparaitre
la blancheur habituelle. Le sang rentra dans les narines nasales de Leyana, la
brillance reprit place dans ses yeux. Leyana ota l'aiguille de son bras, la
douleur était partie.
Ferme
des Kent – Smallville – 10h14
Il ne restait que
quelques minutes avant que le destin de Clark ne se joue, seul lui avait les
cartes en main pour décider de ce qu’il allait faire, de ce qu’il allait
advenir de son avenir. Quel allait être son choix ? Lui meme n’en était pas
completement convaincu ? Pourtant, le temps allait lui manquer. Dans quelques
minutes, ce « guide » allait lui demander la décision qu’il avait décidé
de prendre et il devrait lui répondre clairement.
Debout devant la fenetre
grande ouverte de son loft, Clark, figé sur place, profitait de ses derniers
instants passés à la ferme, dans son havre de solitude. Bientôt, peut etre,
allait-il embrasser une destinée ponctuée de souffrance et de malheur. Il
profitait donc de ces derniers moments de « bonheur ». La tete abaissée vers
ses pieds, Clark regardait un objet dans ses mains, ramenées à hauteur de son
ventre. Enroulé autour des doigts de sa main droite, il serrait étroitement un
pendentif au collier en métal luisant dont l’objet central était une sorte
de plaque en métal luisant, incrusté d’un symbole blanc de forme à la fois
arrondie et pointue, à la façon de l’écriture arabe. Luisant légèrement
face aux rares éclats du soleil, le pendentif tenait dans le creux de sa main
et Clark, le voyant pour la derniere fois, esperait qu’un jour, lointain ou
non, il pourrait le serrer à nouveau. Refermant sa main sur le bijou, Clark
releva lentement la tete, observant également pour la derniere fois l’étendue
champêtre présente derriere la grange, il avait tant plaisir à les observer,
ceci lui manquerait aussi énormément. Le syeux légèrement brillant de
nostalgie, Clark cligna des yeux, comme pour signifier que cette époque était
désormais révolue. Brisant ce silence intense, emplie de pleinitude, des
bruits de pas résonnant provinrent dans l’escalier de bois dans son dos :
quelqu’un montait. Ses pas lents et précautionneux, la personne gravissait
une à une les marches avec une grâce que Clark reconnut immédiatement, il
l’attendait depuis quelques minutes déjà. Resserrant un peu plus le bijou
dans sa main, Clark se retourna sur le sol de bois et, regardant le nouvel
arrivant émerger des marches, esquissa un sourire en la reconnaissant : Leyana.
Habillée d’un pantalon blanc, d’un débardeur noir et d’un chemisier,
blanc lui aussi, par dessus son débardeur, ses longs cheveux noirs tombant de
chaque coté de son visage sur ses fines épaules, Leyana adressa à Clark un
regard brillant de bonheur, esquissant à son tour un radieux sourire découvrant
ses dents impeccables. Elle gravit la derniere marche et, d’une allure angélique,
franchit les quelques pas la séparant de Clark. Ce dernier lui tendit sa main
gauche avant qu’elle ne soit proche de lui et, ravi de ce geste, la jeune
fille la serra étroitement, se rapprochant ainsi de lui, son regard plongé
dans le bleu azur de son petit ami. Désormais à quelques centimetres l’un de
l’autre, leur aura ne semblait ne faire plus qu’une, meme le soleil
participait à ce moment de bonheur, ses lueurs émergeait parmi les sombres
nuages.
Leyana : (voix douce) tu
voulais me parler ?
Clark, toujours ce
radieux sourire sur les lèvres ne put extraire un son de sa bouche. Il lui répondit
alors par un simple abaissement de la tete.
Clark : il faut que je te
parles de quelque chose.
A ces paroles,
Leyana pensa immédiatement au secret que lui dissimulait volontairement Clark.
Etait-ce cela dont il voulait lui parler ? Qu’est ce qu’il l’avait changé
d’avis ?
Leyana : je t’écoutes.
Clark : (baissant un instant
les yeux) voilà … est ce que je peux te demander un service ?
Leyana : oui, tout ce que tu
veux.
Clark releva alors
son bras droite, celui dont la main serrait étroitement le pendentif et, le
faisant pendre en l’air, le collier entremêlé dans ses doigts, Clark mit
ainsi en évidence le bijou aux yeux de Leyana.
Clark : pourrais-tu me
garder cet objet ?
Leyana, bien que
tres intrigué, tendit sa main gauche, la mettant en dessous du bijou. Clark
laissa alors tomber le pendentif dans la paume de la main de sa petite amie et lâcha
le collier en métal avant de refermer la main de Leyana dessus. Cette derniere,
toujours aussi avide d’en savoir plus, apres avoir observé un moment sa
propre main comme si elle avait pu voir au travers, releva lentement la tete,
lançant à Clark un regard ponctué de curiosité.
Leyana : qu’est ce que
c’est ?
Clark : un objet qui me
rappellera ma vie passée ici.
Leyana : ta vie passée ?
Clark : un autre futur
m’attend, une destinée que je vais devoir embrassée dans peu de temps et qui
ne laisse aucune place à mon passé.
Leyana avait désormais
une mine renfrognée, elle comprenait de moins en moins ce que voulait dire
Clark au travers de ces quelques mots.
Leyana : qu’est ce que tu
veux dire par là ?
Clark : ce secret qui me
hantait a refait surface, mes origines m’ont rattrapé et je vais devoir
sortir de ce coin dans lequel je me cachais.
Clark marqua un
lourd silence pendant lequel Leyana pesait l’importance de ses propos.
Clark : je quitte Smallville
dès ce soir.
L’annonce de
Clark fit l’effet d’une réelle bombe atomique en Leyana, ele perdait tout
contrôle, ce qu’elle détestait par dessus tout.
Leyana : quoi ? … Mais
Clark, tu ne peux pas …
Clark : (accentuant son
regard dans celui apeuré de Leyana) je dois le faire, je n’ai pas le choix.
C’est la seule façon de te protéger.
Leyana : (avançant d’un
pas) mais me protéger de quoi ?
Clark : de moi. Ma part
d’ombre refait surface et je ne veux pas qu’elle puisse t’atteindre.
Pardonnes-moi !
Soudainement alors
que Leyana ne s’y était pas du tout attendu, Clark lâcha sa main, la
contourna et s’élança en marchant vers les marches de bois.
Leyana : (desespérée)
Clark, attends !
Ce dernier se
retourna, le visage tiré par la tristesse, ses yeux bleus embués de larmes et
d’une voix cassée, dit ces derniers mots :
Clark : tu as été ma
lumiere dans un océan d’ombres. Je ne t’oublierais jamais.
Puis, alors que les
mots parvinrent à l’oreille de Leyana, cette derniere vit la silhouette de
Clark disparaître en une trainée de couleur bleue, il arpenta en supervitesse
les plusieurs marches de bois, sous les yeux ébahis de Leyana. Elle resta ainsi
plantée pendant un long moment au centre du loft, le bijou de Clark pendant le
long de sa jambe. Puis prenant conscience de ce que le départ de Clark
signifiait, elle courut le plus vite possible vers les marches et, en descendant
quelques unes, s’arreta au premier palier de bois offrant une vue au bas de la
grange. Les mains appuyées sur la rambard en bois, Leyana lança ce cri désespéré
qui résonna dans la grange.
Leyana : Clark ! …CLARK !!
Mais elle venait de
s’en rendre compte : elle ne reverrait plus jamais Clark. Soudain une peur
panique l’avait envahie, faisant trembler chacun de ses membres, une douleur
intense la parcourait, elle savait ce que cela signifiait mais redoutait par
dessus tout de l’admettre car dès de moment, tout serait perdu. Mais la
douleur s’accentuait, Leyana en tremblait littéralement, elle était devenue
incontrolâble, elle avait horriblement chaid à la tete, peut etre allait-elle
éclatée ? Sous le coup d’un préssentiment, Leyana releva sa main gauche, la
libre, vers son nez et fit glisser son index sur quelque chose de liquide. Elle
mit sa main de façon qu’elle puisse regarder ses doigts, du sang les
parsemait : elle saignait du nez. Elle comprit alors que la douleur qu’elle
ressentait depuis quelques secondes n’était pas seulement dû au départ de
Clark mais aussi à une des crises dont elle était à nouveau victime. Affolée,
Leyana monta les marches difficilement. Même si elle devait se faire une
injection au plus vite, Leyana ne devait pas se faire démasquer par les Kent.
Elle était presque arrivé au loft, elle voyait déjà le divan de Clark. Mais,
suite à une concentration trop faible, le pied de Leyana heurta la derniere
marche et son corps s’affala sur le sol dur, bruyamment, son sac en
bandouliere heurtant violement le sol. Aussitôt, la seule fiole transparente
contenant le serum verdatre que contenait son sac s’extirpa du sac, roulant
lentement sur le sol de la grange, s’arretant au bas d’un mur, celui du
fond. De plus en plus faible et une coulée de sang déjç arrivée à son
menton, Leyana posa ses yeux rougeatres sur la fiole, immobile, essayant de se
relever, parcourue de tremblements. Mais la force lui manquait, elle heurta à
nouveau le sol et tomba évanouie sur le sol du loft de Clark, le sang coulant déjà
sur le bois.
Le
Talon – Smallville – 10h26
L’instant suivant
le moment où Clark avait disparu de la grange en un éclair, sous les yeux ébahis
de Leyana, après l’avoir si douloureusement quitté, la même brusque brise
de vent souffla devant le Talon, sur le trottoir, au beau milieu du nombre
plutot impressionnant de passants, se promenant sur l’étroit trottoir, sans
le remarquer. Clark, seul personne immobile au beau milieu de ses badauds pressés,
observait le salon de thé derrier la porte vitrée, il savait ce qui
l’attendait.
En effet, avant qu’il ne
prononce les derniers mots à l’égard de Leyana, Clark avait entendu un
faible sifflement mais très aigu, transperçant ses tympans, il savait ce que
cela signifiait. Derriere le bruit strident qui faisait horreur à Clark, ce
dernier avait pu déchiffrer le message : l’événement dont lui avait parlé
« le guide » était en train de se produire ou était sur le point de se
produire. Et toujours sans savoir réellement comment cette connaissance lui était
venu, Clark savait que cet événement allait se passer au Talon. Regardant au
travers de la vitre de la porte d’entrée sur laquelle étaient affichées les
horaires d’entrée, Clark baladait son regard d’une table à l’autre,
voyant les clients assis autour déguster leur café en discutant avec leurs
amis. Ils ne savaient que bientôt allait se produire en ces murs un événement
qui changerait à jamais la vie de tous les terriens. Clark avait réellement
peur de pénétrer dans ce café qu’il connaissait pourtant si bien mais il le
fallait, sa destinée en dépandait. Prenant son courage à deux mains, Clark
posa sa main sur la poignée en fer de la porte et l’ouvrit en la tirant vers
lui et pénétra dans le café, propriété de Lana Lang et Lex Luthor. Passant
sur le seuil de la porte, Clark entendit le timide tintement de la cloche,
accrochée au-dessus de la porte et sentit la délicieuse odeur du café pénétrer
ses narines. Clark ressentait cette ambiance si chaleureuse, étant l’attrait
principal du Talon, contradictoirement à la sensation de peur panique qui
l’envahissait déjà depuis quelques minutes, les rires et les sourires autour
de lui, lui paraissaient si lointain, Clark avait l’impression de se trouver
à des kilomètres de ces personnes qui ne se trouvaient pourtant qu’à
quelques centimetres de lui. Leurs voix, aigues ou plus graves, avaient de plus
en plus de mal à parvenir à l’ouïe de Clark, il n’entendait presque plus
rien. Mais bientôt Clark comprit quel était l’origine de cet étrange phénomène
: tout, autour de lui, s’était figé. Il n’en revenait pas : il y avait
encore quelques secondes toutes ces personnes bougeaient avec bonne humeur et
parlaient avec agitation mais désormais ils étaient tous figés sur leur
chaise, leur bouche ouverte, leurs paroles interrompues beaucoup trop
rapidement. Clark, pivotant sur lui meme pour regarder si quelqu’un avait échappé
au phénomène, était le seul qui n’était pas immobile dans la salle, même
Stefany, derriere le comptoir était figée, dos tourné à Clark, s’affairant
à la machine à capuccinos. Pourtant cet étrange phénomène paranormal n’était
que la partie visible de l’iceberg. Alors que Clark avait tourné sur un tour
entier, il vit ce qui était le départ du phénomène tant attendu. Jaillissant
au travers des interstices de la porte d’entrée de l’appartement de Josh,
à l’étage, une vive lumiere dorée familiere à Clark illuminait le palier
et le mur courbé, au coté de l’escalier menant au salon de thé. Levant la
tete au palier, Clark entendit à nouveau le sifflement s’élever, signifiant
que l’instant tant redouté était arrivé. Clark savait qu’il était tant
de monter ces escaliers de bois, afin de savoir ce qu’avait voulu dire « le
guide » au sujet de cet événement. Ainsi, malgré l’intense réticence
qu’il ressentait, Clark partit en supervitesse vers l’escalier et le gravit
tout aussi rapidement, s’arretant sur le palier à l’étage, à tout juste
quelques centimetres de la porte d’entrée, paraissant elle même lumineuse en
raison de la puissante lumiere jaillissant par les interstices. Bizarrement, un
puissant vent soufflait sur le visage de Clark, soufflant ses épais cheveux
noirs, la lumiere illuminant intensément son visage jeune. Il devait savoir ce
qui se passait derriere cette porte, il voulait savoir ce que « le guide »
avait voulu dire par « tu changeras d’avis ». Alors qu’il avait déjà
tendu lentement, tres doucement, sa main vers la poignée, Clark sentit sans
qu’il ne l’ait voulu ses yeux se plisser, concentrant un peu plus intensément
sa vue sur le bois de la porte, il savait ce qui allait se produire l’instant
avant que cela ne se produise. La porte, sous l’effet de la vision
radiographique, devint bleu pâle un moment avant que la paroi ne s’éfface,
ne montrant ce qui se trouvait derriere. A son grand étonnement, Clark vit
alors apparaître le squelette lui aussi bleuté d’un homme, parcourus de
spasmes. Clark savait de qui il s’agissait, il ne pouvait s’agir que de lui.
Mais, au moment où Clark allait enfin ouvrir la porte, deux éléments vinrent
l’interrompre, accentuant un peu plus son éffarement : deux objets métalliques
au travers desquels Clark ne pouvait voir. Le premier, de la taille d’une clé
et de forme pentagonale, se trouvait visiblement dans une des poches avant du
jean de Josh. Clark était tres étonné de savoir Josh en possession d’un tel
objet mais le deuxieme était encore plus surprenant. Logé visiblement à
l’intérieur de la cage thoracique du jeune homme, il s’agissait d’une
sphere du meme métal de la taille d’une balle de tennis, Clark savait de quoi
il s’agissait. Envahi par une peur panique, Clark coupa sa vision
radiographique et, en supervitesse, défonça la porte d’entrée, la réduisant
en véritables lambeaux de bois qui atterirent sur le sol. Aussitôt, Clark le
vit au centre de l’appartement : Josh était debout devant lui, le regard dénué
de toute expression, toute la lumiere dorée avait disparue au moment où la
poret avait explosée, ainsi que toute la vie qui animait Josh auparavant. Les
spasmes avaient disparus, mais bien plus encore n’était plus là, Clark le
savait au plus profond de lui-même, même s’il ne voulait pas l’admettre.
Sous son regard effaré, Clark vit alors le corps, torse nu de Josh amorcer une
chute lente vers le sol, tombant sur le dos. Sous le coup d’un véritable réflexe,
Clark retint Josh par le dos et l’aida doucement à s’allonger sur le sol
dur de l’appartement, posant délicatement sa tete aux cheveux blonds sur ce même
sol. Aussitôt, voyant que les yeux clairs du jeune homme avaient perdu leur
brillance habituelle, Clark savait que tout était perdu, les phrase « du guide
» prenaient tout leur sens. Néanmoins, Clark porta son index et son majeur au
cou de Josh, prenant son pouls : son cœur ne battait plus. Aussitôt, Clark
sembla se rendre compte de ce que cela voulait signifier : Josh était mort, une
fois de plus par sa faute. Malgré cette rage qui semblait naitre en lui, Clark
n’eut pas le temps de la manifester : la lumiere dorée était réapparue dans
toute son intensité, aveuglant littéralement Clark qui dut mettre son bras en
visiere pour se proteger de la lumiere. Envahissant tout l’espace de
l’appartement et jaillissant même sur le palier pourtant si éclairé du
Talon, la lumiere semblait vouloir montrer toute la puissance qu’elle était
capable de produire. Bien heureusement, le phénomène ne dura pas : peu à peu,
elle diminua rapidement en intensité, devenant supportable pour Clark, accroupi
à coté de Josh. C’est alors qu’il entendit cette voix, qu’il haïssait désormais
au moins autant que celle de Jor-El, peut etre même plus : celle « du guide ».
???: telle est ta sentence,
Kal-El : pour avoir cru pouvoir renier tes origines et tes devoirs.
Tout d’abord
surpris, Clark sentit ensuite une vague de fureur telle qu’il n’en avait
encore jamais ressentie le submerger. Enlevant son bras en visiere, Clark put
enfin voir l’origine de cette vive lumiere et surtout ce qui était logé dans
le corps de Josh, quelques secondes plus tot : la sphere en métal semblable à
la clé octogonale, cette meme sphere qu’avait eu dans les mains Clark
quelques heures plus tot, flottait au dessus du torse de Josh, des centaines de
symboles kryptoniens s’illuminant à nouveau sur le métal de cette lueur dorée
qu’il connaissait si bien, la voix semblait s’élever de la sphere. Mais
comment cela était-il possible ? Cela voudrait dire qu’elle faisait partie
intégrante du sanctuaire ? Tout s’expliquait alors.
???: Si tu persistes dans
cette voie, ce sort attend chacun de ceux que tu consideres comme les tiens.
La voix du guide résonna
alors dans la tete de Clark tel un écho insupportable, il ne pouvait plus
continuer comme cela, ce temps était révolu.
Bois
de Smallville – Smallville – 10h40
Plusieurs minutes
apres que Clark ait pris connaissance de l’événement – la mort de Josh –
qui avait provoqué sa décision, dans le sanctuaire, un silence lourd et plat régnait.
Baignée de cette lueur éclatante assez étrange, aucune lampe n’étant
installée dans la salle, elle n’offrait aucune fenetre ou porte donnant accès
au dehors, les murs, constitués d’un étrange métal luisant, étaient vierge
de la moindre inscriptions et tous plats, mis à part celui du fond, duquel
ressortait un imposant globe du même métal, ce globe aurait une importance
primordiale dans les instants qui suivraient. La quiétude de ce lieu
n’attendait qu’une chose : d’être brisé par la personne qui était la
seule raison de son exsitence : Kal-El. Jusqu’alors filmant le mur du fond et
son globe étrange, la caméra fit un rapide demi-tour, filmant la nouvelle
lueur dorée qui venait d’apparaître, à l’opposé du globe, à quelques
metres de l’autre mur du fond. Constituant un large tube lumineux, la lueur
dorée bougaient en sillons, semblables à une tornade lumineuse, extremement
puissante, son aura se projetant sur chacune des parois encore vierges, mais phénomène
qui ne durerait pas. Bientôt, les sillons remonterent vers le plafond, luisant
étrangement et la silhouette de Clark Kent, habillé d’un maillot à manches
longues bleues, tenant une imposante boite de plomb dans sa main droite apparut.
Lorsque la caméra fit un gros plan sur le visage du jeune homme, il apparut
rapidement qu’il éprouvait une furie furieuse contre celui qui se dénommait
lui même son guide. Il savait que tout était de sa faute, il l’avait menacé
lorsque Clark lui avait annoncé qu’il ne voulait plus entendre parler de sa
destinée. Soudain, sur chacune des parois luisantes autour de lui, des phrases
dorées de Kryptoniens apparurent, défilant lentement, leur traduction avait
changée : « L’avènement du dernier fils est arrivée. Il va embrasser sa
destinée ». Mais Clark n’y prêta pas attention, il ne regardait qu’une
chose : le globe au fond, face à lui, à plusieurs mètres, baigné de larges
vagues de lumiere dorée, telle des flammes dangereuses. Il savait que tout se
passait à partir de lui, la voix qu’il haïssait tant venait de là, il
aurait tout donner pour pouvoir lui tordre le cou, le faire souffrir autant
qu’il venait de le faire. Et soudain, résonnant horriblement dans tout
l’espace du sanctuaire, couvrant le souffle de vent ainsi que le léger
bourdonnement, la voix du « guide » s’éleva, s’adressant à Clark.
???: je t’attendais,
Kal-El.
A l’écoute de
cette seule phrase, Clark sentit toute sa douleur et surtout sa colere le
submerger, telle une immense vague d’eau qui l’aurait recouvert de la tete
aux pieds. Il ne pouvait supporter le timbre de cette voix.
Clark : (serrant fort la
boite) qu’est ce que vous attendez ?? Que je vous supplie ?? Je veux en finir
!
???: (tres calme) je ressens
ta colere, Kal-El. Mais tu ne peux t’en prendre qu’à toi meme. Si tu
m’avais obéis, je n’aurais pas eu à employer des moyens si draconniers !
Clark regardait
maintenant tout autour de lui, comme s’il cherchait à qui il s’adressait réellement.
Il avançait également de quelques pas, de temps à autre, laissant jaillir sa
fureur.
Clark : rien ne valait la
peine d’oter la vie de quelqu’un ! De quel droit l’avez-vous fait ?
???: tu ne connais rien de
l’avenir qui t’attend. Je suis ton guide et en tant que tel, je ne pouvais
te permettre de l’annihiler pour le simple fait de ta naïveté.
Clark aurait voulu
lui répondre par une réplique cinglante mais il savait pertinemment qu’il
avait parfaitement raison. S’il l’avait écouté, rien ne lui serait arrivé.
Par sa faute, une nouvelle personne dans son entourage était morte. La voix
s’éleva alors à nouveau, toujours aussi calme.
???: approches Kal-El.
C’était le
moment que redoutait Clark. Le moment était venu de prendre sa destinée à
bras le corps. Ce que Jor-El n’avait cessé de mentionner était sur le point
de se produire, il allait embrasser sa destinée. Sentant les battements de son
cœur augmenter ostensiblement, Clark amorça sa marche vers le mur du fond,
s’approchant d’un pas plutot lent du globe métallique, sa lumiere dorée
continuant de s’intensifier de minutes en minutes, refletant sur les autres
parois luisantes. Enfin, il fut arrivé juste devant le globe, de là il
entendait le faible bourdonnement mêlé à la brise de vent qui soufflait sur
son visage, suffisante pour soulever ses épais cheveux noirs. La lumiere dorée
reflétait sur le visage clair de Clark et faisait briller son regard azur. Le
battement de son cœur avait atteint son paroxysme, il lui faisait presque mal
tellement il battait fort dans sa poitrine.
???: n’aie pas peur
Kal-El, je ne veux que ton bien .
A ces quelques mots
qui auraient dû rassurer Clark, ce dernier esquissa un leger sourire jaune,
exprimant attrocement ce qu’il ressentait. Il était sur le point de faire
quelque chose qui allait changer sa vie à jamais. Devait-il le faire ? Il
n’avait pas vraiment le choix, là etait la seule solution. Sur le globe,
devenu rougeoyant, soudainement, comme si le moment crucial était imminent, une
vive mais fine lumiere blanche apparut, au centre de la partie la plus avancée
du globe, elle traça alors un cercle parfait de la taille d’une balle de
tennis. Aussitôt, l’intérieur du cercle s’illumina de la meme lumiere
blanche et, l’instant suivant le métal à l’intérieur avait disparut, créant
un orifice dans lequel une balle de tennis aurait pu s’insérer. Clark ramena
la boite en plomb devant lui, la tenant à deux mains et posa son regard
brillant dessus. Elle renfermait l’objet qui allait tout changer. Essayant de
canaliser la peur qui figeait son corps, Clark souffla trois fois de suite,
bruyamment puis, resserrant un peu plus son étreinte, ouvrit la boite, révélant
son contenu. Aussitôt, Clark ressentit ce sentiment si pénible qu’il s’était
attendu à ressentir, c’était inévitable. Tout le long de son corps, Clark
sentit chaque particule de son sang crier horreur, le brulant atrocement,
chacune de ses veines manifestant cette douleur en ressortant de la peau et
briller d’une lueur verdatre ; une soudaine et puissante lueur verte était
apparue, brillant tout autour de la boite, reflétant sur les parois de métal
et sur le globe rougeoyant. La camera fit alors un plan sur la boite de Lex,
grande ouverte : elle contenait une sphere de la taille d’une balle de tennis,
telle que celle qui avait tué Josh mais constitué en sa totalité de
Kryptonite verte. Clark ne perdit pas une seconde, sentant son corps entier
crier sa furie. Il referma violemment sa main droite sur la sphere, peau le
brulant férocement, tel de la lave sur cette meme peau et, lâchant la boite et
trébuchant sur le sol, inséra la sphere dans l’orifice adéquate. Aussitôt,
partant de la sphere de Kryptonite lumineuse, des grosses veines vertes
lumineuses, telles des fissures, sillonnerent tout le globe auparavant
rougeoyant, devenu depuis peu vert puissant. Le venin se propageait à une
vitesse telle que bientôt, le venin commença à agir sur les parois, en
quelques secondes seulement. Clark tomba sur le sol, ravagé par la douleur,
mais le sourire aux lèvres.
???: qu’as-tu fait Kal-El
?
Clark : (avec un sourire de
dément) ce que j’aurais dû faire la premiere fois que je suis venu !
Personne ne me controlera, jamais !
Le globe devenait
de plus en plus vert à mesure que les veines se propageaient dans le
sanctuaire, rien n’étant épargné, ni le sol, ni le plafond. Les écritures
sur les murs se déformaient, tout devenait vert, la peau de Clark devenue pale.
Mais il était ravi. Et soudain, provenant du globe à quelques centimetres de
lui, une explosion puissante résonna, annihilant le globe et provoquant une
onde de choc lumineuse, de toute la taille du Sanctuaire et de couleur verte.
Elle heurta violemment Clark sur le sol et, à une rapidité hallucinante,
ravagea tout le sanctuaire, faisant heurter Clark contre le mur du fond avant
que tout ne s’écroule sur Clark, sous l’effet vénimeux de la Kryptonite.
Plan sur le bras de Clark,
pale et atrophié, ressortant des débris de métal, de pierre et de météorite,
son bras parsemé de grosses veines vertes, semblant inerte ; sur le corps
inerte de Leyana, sur le sol dur de la grange, le sang coulant sur son visage
pale ; sur le corps, torse nu, de Josh inerte sur le sol de son appartement.
TO BE CONINUED …
~ FIN ~
2.10 FAITH / ©
Lanaluv - Janvier 2005