#2.08 Shrine

Disclaimer :

Smallville et ses personnages ne m’appartiennent pas
Smallville © The Warner Bros Television & DC Comics
Smallville created by Alfred Gough & Miles Millar
Superman © DC Comics
Superman created by Jerry Siegel & Joe Shuster

Cette histoire n’existe que pour le plaisir des fans. Je n’ai pas été payé pour l’écrire et n’en tirerais aucun avantage lucratif

Droits :

Hormis les copyrights ci-dessus, cette histoire m’appartient dans sa totalité en vertu de la législation sur la propriété intellectuelle et de celle sur les droits d’auteur.
Interdiction formelle de reproduire, d’utiliser et/ou de diffuser cette histoire sans l’autorisation expresse de son auteur


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Bois de Smallville – Smallville – 23h26

Apres une longue et interminable journée ponctuée par les changements plutot brusque de temps, passant en quelques minutes seulement d’un soleil chaleureux à une brume nuageuse presque obscurcissant la vue, le ciel capricieux couvrant la campagne étendue de Smallville avait laissé place à une nuit fraiche et claire, aucun nuage cette fois ne venait couvrir le clair de lune qui avait cependant bien du mal à percer au travers des feuillages important de la flore kansasienne. La camera, qui executait un plan lent et mouvant au dessus de l’immensité florale filmait de temps à autre l’envolée d’un groupe d’oiseaux, effrayé par un quelconque bruit ou mouvement, non loin de l’arbre sur lequel ils s’étaient posés jadis. Pourtant, malgré cela, le calme plat faisait presque trembler le bois, comme si meme les animaux vivant depuis longtemps dans cette foret aurait ressenti cet infime bouleversement, comme s’ils avaient deviné que quelquechose se préparait, quelquechose qui allait changer à jamais la vie de quelqu’un. Le clair de lune continuait de refleter sur les feuilles, au sommet des plus hauts arbres, immobiles, comme figés de terreur. Soudain, apres avoir filmer dans son ensemble l’étendue de flore, la caméra plongea soudainement vers le sol, à une vitesse qui laissait néanmoins le temps de voir défiler les étages naturels constitués par les diverses branches. Bientôt, la camera fut arrivé au pied du haut et imposant chene, filmant le sol sec et terreux, craquelé en divers endroits comme si la sécheresse avait changé sa consistance. Pourtant rien n’était plus sûr, la sécheresse n’y était pour rien. Face à la camera, là où aurait dû se trouver l’épais et ridé tronc de bois du chene, était caché une paroi rocheuse, parsemée par endroit de petites breches circulaires, comme lorsque le sol tremblait, arrachant sans le vouloir des morceaux de roche de la paroi. Pourtant, il demeurait complexe de distinguer avec précision à quoi ressemblait réellement la paroi et surtout quelle était son utilité ; un épais voile de lierre la séparait de la camera, couvrant quasi completement la paroi. Un faible vent s’était mis à souffler, venant de derriere la camera et soufflant dans son dos, mais d’une puissance bien trop impuissante pour soulever le lierre suffisament pour constater ce que représentait la paroi rocheuse baignée d’une pénombre intarrissable. Tout aussi soudainement que lorsqu’elle avait amorcé sa chute vers les profondeurs du bois, la camera se pencha à nouveau assez subitement vers le sol terreux, filmant une fissure dans le tapis terreux, plus imposante encore que les autres, une fente qui partait d’un peu plus loin dans la clairiere sombre et sillonant la terre pour finir à l’intérieur de la paroi. Le plan plongea vers le sol et pénétra dans la fine fissure, entrant ainsi dans les profondeurs de la terre, à une vitesse avoisinant le mach 2. Tournoyant dans sa chute à l’intérieur d’une espece de couloir vertical envahi d’une pénombre telle qu’il aurait fallu une lumiere éclatante pour y voir clairement, la camera filmait une chute qui paraissait réellement interminable. Jusqu’au moment où le plan s’immobilisa à nouveau, l’image étant redevenue figée et la lumiere ayant fait son apparition. Le lieu dans lequel venait de faire apparition la camera n’aurait pas pu etre plus différent de celui où elle se trouvait quelques secondes plus tot, avant d’amorcer sa chute vers cette étrange salle. Constituée de quatre parois semblables, toutes constitués d’un métal gris et lisse, luisant à l’instar de la clé octogonale, la salle n’offrait aucune porte ou fenetre, caracterisant une quelconque issue, la salle semblait completement à part. Le sol et le plafond eux aussi etaient tout aussi lisse et métallique que les murs fermant la salle. Mais le plus étonnant restait néanmoins la lumiere. Baignant dans sa totalité la salle, elle était d’une clarté presque aveuglante, vis à vis de la pénombre relative du bois et ne semblait provenir de nulle. Aucune lampe, électrique ou naturelle ne semblait etre source de cette soudaine clarté. Rien ne semblait pouvoir perturber cette pleinitude, un calme qui faisait meme froid dans le dos. A coté, le calme absolu du bois semblait presque réconfortant. Le silence regnant en ces murs témoignait une fois de plus de cette impression selon laquelle quelquechose semblait sur le point de se passer, quelquechose dont les répercutions seraient irréversibles. Le seul élément pourtant qui poussait à la curiosité était cet élément, sur le mur du fond qui brisait cette platitude des lieux. Incorporé au mur du fond, lisse et luisant, la moitié d’un globe métallique ressortait, de par sa face bondée, du mur. Le silence continuel commençait réellement à etre pesant, que devait-il se passer ? Quel était ce lieu qui semblait si étrange ? Qui verrait sa vie chamboulé à tout jamais ? Les réponses à toutes ces questions allaient trouvé enfin réponse, ce n’était plus qu’une question de secondes.
Et soudain, projetant sa faible clarté sur les murs, sur les cotés, se projetant jusque devant la camera, une lumiere dorée illumina la totalité de la salle, son origine se trouvant dans le dos de la camera. En un plan accéléré, elle fit un demi-tour, afin d’identifier ce qui est à l’origine d’un tel phénomène. Aussitôt, celle-ci parut tres clair : reliant le plafond au sol, un large tube de lumiere dorée illuminait les alentours, sa calrté etant si puissante qu’elle empechait de voir au travers. Mais le phénomene ne dura qu’un instant. Au bout de quelques secondes de clarté, le large faisceau lumineux se retira, le bas de la lumiere remontant vers le haut. Ainsi, la silhouette massive d’un jeune homme habillé d’un jean délavé et d’un maillot à manches longues bleu, et portant une boite dans les mains apparut : Clark Kent. Serrant de plus en plus fortement la boite en plomb que lui avait offerte Lex Luthor au début de leur amitié dans ses deux mains, Clark fixait le mur du fond, celui qui était pourvu en son centre d’un demi-globe métallique, une intense expression de fureur déchirant les jeunes tres de son visages. On pouvait lire facilement dans ses yeux bleus embués une colere qui semblait sur le point d’éclater, une furie qu’il n’avait jamais sentie battre dans ses veines. A cet instant, il aurait pu tordre le cou du propriétaire de cette voix qu’il détestait desormais encore plus que celle de son propre pere biologique, Jor-El. Il s’attendait pourtant à l’entendre s’adresser à lui à tout instant, cela était inévitable. Clark continuait de fixer le demi-globe, il savait exactement ce qui allait se passer, ce qui se passait à chacune de ses apparitions dans ce « sanctuaire ». Et bientôt, intensifiant encore la clarté des lieux, le globe s’illumina dans son ensemble d’une lueur dorée semblable à celle du faisceau de téléportation qui avait amené Clark en ces lieux. S’intensifiant en instant, la lueur bougeait à l’intérieur du globe comme s’il s’était agi de flammes réelle mais d’une couleur or étrange. Dans le meme temps, s’inscrivant en lettres kryptoniennes de la meme couleur dorée, des phrases commençaient à défiler, alignées les unes au dessus des autres, le long des quatre murs, décrivant ces quelques phrases qui avaient en quelques jours mener Clark jusqu’à ce destin inévitable : « L’avènement du dernier fils est proche. L’heure de sa rédemption est arrivée. Il est temps pour lui de se libérer de ses inhibitions afin d’entamer sa quete de la troisieme planete ». Défilant pourtant tout autour de lui, Clark n’y prêtait pourtant aucune attention, il continuait toujours de fixer ce globe métallique, à l’autre bout de la salle, il savait que c’était là que tout se passait. Serrant la boite de plus en plus fort, Clark sentait cette intense fureur augmenter au fil des secondes. Et enfin, au bout d’une attente qui lui sembla interminable, Clark entendit cette voix grave et rocailleuse, ce timbre qu’il haïssait tant se mettre à résonner contre les parois métalliques du sanctuaire, s’adressant à lui.


???: je t’attendais, Kal-El.

A l’écoute de cette seule phrase, Clark sentit tout sa douleur et surtout sa colere le submerger, telle une immense vague d’eau qui l’aurait recouvert de la tete aux pieds.

Clark : (serrant fort la boite) qu’est ce que vous attendez ?? Que je vous supplie ?? Je veux en finir !
???: je ressens ta colere, Kal-El. Mais tu ne peux t’en prendre qu’à toi meme. Si tu m’avais obéis, je n’aurais pas eu à employer des moyens si draconniers !

Clark regardait maintenant tout autour de lui, comme s’il cherchait à qui il s’adressait réellement. Il avançait également de quelques pas, de temps à autre, laissant jaillir sa fureur.

Clark : rien ne valait la peine d’oter la vie de quelqu’un ! De quel droit l’avez-vous fait ?
???: tu ne connais rien de l’avenir qui t’attend. Je suis ton guide et en tant que tel, je ne pouvais te permettre de l’annihiler pour le simple fait de ta naïveté.

Clark aurait voulu lui répondre par une réplique cinglante mais il savait pertinemment qu’il avait parfaitement raison. S’il l’avait écouté, rien ne lui serait arrivé. Par sa faute, une nouvelle personne dans son entourage était morte. La voix s’éleva alors à nouveau, toujours aussi calme.

???: approches Kal-El.

C’était le moment que redoutait Clark. Le moment était venu de prendre sa destinée à bras le corps. Ce que Jor-El n’avait cessé de mentionner était sur le point de se produire, il allait embrasser sa destinée. Sentant les battements de son cœur augmenter ostensiblement, Clark amorça sa marche vers le mur du fond, s’approchant d’un pas plutot lent du globe métallique, sa lumiere dorée continuant de s’intensifier de minutes en minutes, refletant sur les autres parois luisantes. Enfin, il fut arrivé juste devant le globe, de là il entendait le faible bourdonnement mêlé à la brise de vent qui soufflait sur son visage, suffisante pour soulever ses épais cheveux noirs. La lumiere dorée reflétait sur le visage clair de Clark et faisait briller son regard azur. Le battement de son cœur avait atteint son paroxysme, il lui faisait presque mal tellement il battait fort dans sa poitrine.

???: n’aie pas peur Kal-El, je ne veux que ton bien .

A ces quelques mots qui auraient dû rassurer Clark, ce dernier esquissa un leger sourire jaune, exprimant attrocement ce qu’il ressentait. Il était sur le point de faire quelque chose qui allait changer sa vie à jamais. Devait-il le faire ? Il n’avait pas vraiment le choix, là etait la seule solution. Clark ramena la boite en plomb devant lui, la tenant à deux mains et posa son regard brillant dessus. Elle renfermait l’objet qui allait tout changer. Essayant de canaliser la peur qui figer son corps, Clark souffla trois fois de suite, bruyamment puis, resserrant un peu plus son étreinte, ouvrit la boite, révélant son contenu …

GENERIQUE

 

Manoir des Luthor – Smallville – 12h42

Le bras toujours posé pres de son front, en visiere, afin de se protéger de la vive lumiere d’une blancheur éclatante qui venait de jaillir dans la cage d’ascenseur, Lex essayait en vain de s’habituer à cette clarté aveuglante, il voulait vraiment savoir ce qui se tramait au sous-sol de ce lieu qui depuis quelques années était devenu son habitation. Il était vraiment curieux de savoir ce que son père avait réussi à lui dissimuler, carrément sous son nez. Déterminé à apprendre plus de ce lieu que le fait qu’il existait réellement, Lex se décida enfin à sortir de l’ascenseur, il avait maintenant compris qu’il ne servait à rien d’essayer de s’habituer à la lumiere, elle était beaucoup trop intense. Ainsi, toujours le bras droit en visiere devant son front, Lex posa son pied au dehors de l’ascenseur, pratiquement instantanément par rapport à son deuxieme pied. Il sentit alors un mouvement en lui, comme si quelqu’un l’avait poussé en arriere, mais le brusque mouvement de son corps n’eut quand meme pas pour effet de le destabiliser au point de chavirer. Lex se redressa legerement et c’est alors qu’il comprit que la lumiere s’estompait. Etant toujours d’une clarté blanche éclatante, elle avait pourtant diminuée et Lex put enfin baissé son bras, regardant, tout en essayant de s’habituer une nouvelle fois à la lumiere, autour de lui, les différents éléments consituant l’environnement. Immédiatement meme instinctivement, Lex baisse les yeux, comprenant rapidement ce qui avait provoqué ce brusque soubresaut : Lex avait posé les pieds sur un tapis roulant d’une blancheur éclatante qui l’amenait au bout d’un long et étroit couloir. Formant les deux murs, de chaque coté de Lex, deux grandes baies vitrées donnaient sur une vaste salle, elle aussi d’une éclatante blancheur et où s’affairaient à différents postes des personnes habillés d’habits blancs, presque grisatre par rapport à la blancheur des lieux. Les murs étant tres proche l’un de l’autre, Lex put voir un long moment ce qui se passait en bas, comprenant desormais ce qui devait se tramer en ces lieux. Reportant son attention sur l’étroit couloir, Lex posa au bon moment son regard sur le tapis roulant, voyant ainsi qu’il était arrivé à bon port. Il put ainsi posé le pied sur un sol noir, marbré, quant à lui et immobile. Parsemé de centaines de fines rainures grisatres, le sol était aussi magnifique que les murs de cette immense salle circulaire qui offrait un contraste impressionnant par rapport au couloir que venait de quitter Lex, que ce soit de par sa couleur ou sa taille. Hormis le couloir par lequel était entré Lex, la salle offrait six autres sorties possibles, caractérisées par de nouveaux couloirs, tous disposés autour de la salle à des distances semblables. Au dessus de chaque passage, une plaque en marbre blanc indiquait le numéro du couloir allant de « 1 » à « 6 ». Apres avoir observé un long moment la beauté éblouissante de lieu, Lex porta enfin son attention sur le seul élément qui semblait réellement avoir de l’importance dans ce lieu : disposé au centre de la piece, un écran tactile semblait attendre que l’on s’y interesse. Lentement, entendant le bruit de ses pas se répercuter contre le marbre du lieu, Lex s’approcha de l’écran, posé sur un haut piedestal, lui aussi d’un marbre noir magnifique. Une fois devant, Lex n’eut plus aucun doute de l’utilité de ce lieu. Avec comme titre « Departments », l’écran indiquait les différents services regroupés dans ce laboratoire secret implanté par son pere il y avait déjà surement quelques années. En haut à droite était indiqué le nom du laboratoire : « Last Judgement Laboratory ». A ces quelques mots, Lex esquissa un léger sourire, il n’y avait plus aucun doute ce laboratoire était bient la propriété de son père. Lex baissa les yeux, examinant les différents services. Il vit ainsi les services Géologie ou encore Dermathologie. Il vit ainsi six services qui avaient attrait avec l’anatomie humaine et ses complications, ainsi que leur étude. Cela n’étonnait en rien Lex, il aurait dû s’y attendre. Mais lorsque son regard se posa sur le responsable du service Hématologie, son cœur sembla s’arrêté net. Comment cela etait-il possible ? La seule personne portant ce nom n’aurait jamais accepté de travailler pour son pere, n’importe qui d’autre mise à part cette personne. Il n’osait y croire. Lex dut relire trois fois le nom avant d’etre sûr qu’il s’agissait réellement de la bonne personne. Résignée à savoir s’il s’agissait réellement de la personne à laquelle il pensait, Lex regarda le numéro de secteur. Il lut « secteur n°6 ». Lex regarda sur sa gauche, à l’endroit d’où partait le premier couloir. Au dessus était affichée la pancarte en marbre blanc portant le numéro « 1 ». Lex regarda ensuite celle se trouvant à la droite du premier, elle portait le numéro « 2 ». Ainsi, Lex tourna completement sur sa droite, regardant le couloir situé en face de celui portant le numéro « 1 ». Au dessus, la pancarte portant le numéro « 6 » était placardée. D’un pas vif, toujours entendant ses pas résonner dans l’immense salle de marbre noir, Lex s’enfonça dans l’étroit couloir, d’une blancheur éclatante.

 

Tour Luthorcorp – Métropolis – 14h49

Déjà haut perché au dessus des faibles et fin cumulus semblables à des bribes de chantilly, le soleil rond et chaud du Kansas baignait de sa lueur ensorcellante l’immensité urbaine de tout métropolis, faisant refletait sa lumiere astrale sur les parois de verres de toutes les tours, y compris les deux plus haute, en plein centre des affaires : les tours du Daily Planet, son globe terrestre toujours tournoyant sur lui meme, en son sommet et sur celle se trouvant à coté, celle de la Luthorcorp, aussi imposante que le pouvoir de son parton, Lex Luthor, digne successeur de son pere. La camera, se rapprochant petit à petit, à une vitesse assez lente, de la paroi de verre, voyait la lumiere aveuglante du soleil refléter sur le verre, flashant de plus en plus la vue, à mesure qu’elle approchait de la baie vitrée. Elle était arrivée à un point tel que, bientôt aux environs du 10e étage, elle allait la heurter de plein fouet. Mais, au moment où cela allait se produire, la camera passa au travers de la vitre et pénétra ainsi à l’intérieur de la haute et spacieuse tour, s’engageant alors dans un long et étroit couloir, illuminé par de faibles lampes au plafond mais surtout la douce chaleur du soleil, réchauffant l’espace étroit via l’effet de serre produit par la baie vitrée. La camera continua d’avancer lentement le long du couloir, filmant les portes, restées entrouvertes, contre les murs, laissant la possibilité d’apercevoir de temps à autre quelque employé en train de travailler. Ils devaient, en effet, être en proie à une agitation extreme car aucun d’entre eux ne s’aventurait dans le dit couloir. Pourtant, des bruits de pas venaient perturber la pleine quiétude des lieux, des bruits qui s’accentuaient au fil des secondes, le son de voix, legeres, s’ajoutant au faible vacarme. Au bout du couloir, l’origine de ce soudain vacarme apparut. Entrant dans le couloir en premier, en tete de gondole, apres avoir gravi la derniere marche, Gabe Sullivan, responsable de la logistique dans la tour Luthorcorp et accessoirement pere de Chloé, précédait un groupe d’une vingtaine de jeunes de 18 ans, en visite à la Luthorcorp, en cette belle journée ensoleillée. Une pochette noire sous le bras, Gabe Sullivan guidait la classe de Clark dans les méandres des couloirs, d’une démarche assurée, suivie par les élèves, marchant en désordre, en groupes de quelques élèves. Alors que le guide était déjà arrivé au milieu du couloir, les derniers élèves gravissaient, eux, les dernieres marches de l’escalier, pénétrant à leur tour dans le couloir. Précédé de Chloé et Leyana, quelque metres derriere, Josh et Clark emergerent des marches, d’un pas lent, cette visite n’était pas vraiment la sortie préférable.

Gabe : trainez pas derriere !

Mais malgré ces sages paroles, aucun des étudiants ne semblaient agir autrement. Voyant néanmoins Chloé et Leyana accélérer le pas devant eux, Clark et Josh virent bientôt qu’il avait un bon train de retard. Mais cette pensée ne tarda pas à quitter l’esprit de Clark. Subitement, la camera s’approcha de son visage et, pivotant autour, se figea à hauteur de son oreille, faisant un gros plan dessus. Puis, agrandissant lentement le plan, elle pénétra dans l’orifice, se rapprochant de l’organe auditif interne. Ainsi, elle filma les tympans de Clark qui battaient étrangement. A ce moment, une voix de femme sembla s’élever dans son dos, hurlant, mêlée à un bruit de ferraille horrible.

Femme : au secours !! Aidez-moi !

Surpris par cette soudaine intrusion, Clark se figea sur place et se retourna, pour apercevoir la femme dans son dos. Mais, à sa grande surprise, il ne vit que la longue et étroite allée, baignée par la lumiere du soleil, completement vide de l’espace le séparant jusqu’au mur du fond. Pourtant il en demeurait persuadé : une jeune femme l’avait appelé à l’aide et semblait derriere lui. A son tour surpris par l’attitude de Clark, Josh s’était arreté, quelques metres devant le jeune Kent, se retournant à son tour en regardant Clark.

Josh : pourquoi tu t’es arrêté ?

Toujours un air effaré transperçant son visage, Clark se retourna vers Josh, qui ne semblait pas comprendre la raison pour laquelle Clark prenait un air si hébété.

Clark : tu as entendu cette femme hurler ?
Josh : personne n’a hurlé, je t’assures.

Mais Clark en était aussi sûr qu’il voyait Josh face à lui. Il se retourna à nouveau pour essayer de comprendre ce qui venait de se passer, sentant le rythme de son cœur accélérer douloureusement dans sa poitrine.

Clark : (sans se retourner) je reviens.

Et l’instant suivant, Josh voyait le jeune Clark Kent disparaître en supervitesse, laissant une trainée de couleur dans son dos, alors qu’il redescendait les marches, sous le regard amusé de Josh.
Quelques secondes plus tard et quelques étages plus bas, Clark s’arrêta en plein milieu d’un nouveau long mais moins étroit couloir, baignée d’une douce lueur mêlant bleu pâle et vive lumiere blanche. Une fois de plus, le long couloir était completement desert, aucune de des portes n’étant laissée ouverte, contrairement au couloir dans lequel Clark avait entendu la voix s’élever. Une vive concentration crispant les traits de son jeune visage, Clark tendit une nouvelle fois l’oeille, essayant au mieux d’entendre à nouveau le hurlemenr de la jeune femme. Mais hormis le silence plat règnant alentour, Clark n’entendit rien qui puisse confirmer son hallucination. Jusqu’au moment où un bruit leger de ferraille se mit à résonner à ses oreilles, un bruit métallique qui s’intensifiait rapidement, grimpant progressivement en décibels. Puis, comme s’il était arrivé à son summum, le bruit commença tout aussi rapidement à baisser. Posant ses yeux sur la double porte en métal fce à lui, Clark sembla comprendre instantanément. Il franchit le metre le séparant des portes et, usant de toute la force dont il disposait, écarta violemment les portes, les ratatinant rageusement sur elle meme, dans un nouveau bruit de métal ahurisant. Apparut alors le tunnel vertical d’un ascenseur, vide, seul le bruit de ferraille resonnant dans toute son immensité. Clark se pencha alors vers le bas et vit immédit eu raison : créant de furieuses étincelles, la cage en métal de l’ascenseur amorçait une chute des plus rapides vers le sol. Clark n’hésita pas un instant. Alors que l’image passait au ralenti, Clark usant de sa supervitesse, ce dernier franchit l’ouverture des portes et sauta dans le conduit, chutant plus vite encore que la cage. Atterissant violemment dans un bruit de métal assourdissant sur le toit de la cage d’ascenseur, Clark fléchit les genoux legerement. Puis, ne perdant pas la moindre fraction de seconde, le jeune Kent ouvrit la trappe en son centre et se hissa toujours à pleine vitesse à l’intérieur de l’ascenseur. Tombant sur le sol de celle-ci, Clark ne perdit pas de temps et, faisant rougeoyer la rétine de ses yeux, il grilla la caméra de surveillance, logée dans un coin du plafond, sur sa droite. Puis, il s’approcha du corps d’une jeune femme trentenaire, habillée d’un tailleur gris, aux longs cheveux blonds, évanouie sur le sol. Sans prendre le temps de s'assurer de son état, Clark prit la jeune femme dans ses bras et se releva faisant face aux portes de l’ascenseur. Se concentrant à nouveau pleinement sur ce qu’il entreprenait de faire, Clark fixa intensément les portes. Puis, mettant son épaule gauche en bélier, et apres avoir pris de l’élan, il fonça vers le sportes qu’il défonça violemment, passant au travers d’un mur de pierre plutot épais, séparant le conduit de l’ascenseur d’un énieme couloir. Alors que l’image redevenait normale, Clark roula sur le sol, toujours la jeune femme dans les bras, la protégeant contre les nombreux débris de pierre provoqué par la breche dans le mur. Apres avoir fini sa course dans le mur, en face de celui brisé, Clark se mit accroupi et posa la jeune femme, toujours inanimée sur le sol, parsemé de débris pierreux. Il posa délicatement sa tete, regardant autour de lui, esperant intensément ne pas voir un employé arriver à ce moment précis. Enfin, il posa son index et son majeur sur la carotyde de la jeune femme, prenant son pouls. Par chance, elle respirait, faiblement, mais elle respirait. Rassuré par cela, Clark ne perdit pas de temps et disparut en supervitesse, au moment où les portes s’ouvraient un peu partout le long du couloir.
Quelques étages plus haut, Josh avait enfin rejoint l’arriere de la classe et suivait de pres Chloé et Leyana, souriant enormément, riant meme aux blagues que chacune d’elle expliquait aux autres. Visiblement, malgré le fait de devoir supporter une sortie scolaire à la Luthorcorp, les deux jeunes filles en deleuraient de bonne humeur. Ayant apparemment vidé le stock de blagues, Chloé et Leyana, bien que toujours souriantes, arrêtèrent de rire un moment. Elles marcherent ainsi en silence, sortant d’une salle que venaient de leur présenter Gabe Sullivan. Menant toujours le groupe, le pere de Chloé sortait déjà de la salle, suivi de près par les premiers élèves. Au moment où elle pénétrait à nouveau dans l’étroit couloir intensément éclairé, Chloé sembla remarquer, en regardant un espace vide à coté de Josh, dans son dos, qu’il manquait quelqu’un. Comme si elle y avait vu quelqu’un, Chloé continua, bien que marchant toujours lentement, d’observer l’espace libre.


Chloé : (à Josh) où est Clark ?
Josh : aucune idée.
Chloé : il a toujours le don de s’éclipser dans les moments les plus pénibles !
Leyana : (souriante) il y aura au moins une personne qui se sera amuser !

Et toutes deux éclaterent à nouveau d’un rire joyeux, alors que Josh ralentissait le pas, il avait entendu au loin le beuit des pas de Clark, qui revenait. Et en effet, quelques secondes plus tard, alors que plusieurs metres devant Chloé et Leyana disparaissaient à la suite du groupe, au coin du couloir, Clark apparaissait en supervitesse aux cotés de Josh, à cet endroit vide que Chloé avait observé auparavant.

Josh : où tu étais ?
Clark : un ascenseur menaçait de s’écraser !
Josh : (surpris) attends, tu l’as quand meme pas … arrêté ?
Clark : non, j’ai juste sauvé la femme que j’avais entendu hurler.
Josh : tu m’impressionneras toujours.

Pourtant malgré le fait qu’il venait de réaliser une action dont il pouvait réellement être fier, Clark sentait un poids peser sur ses épaules. Josh sembla le remarquer, surtout lorsqu’il vit la mine sinistre tirant les traits de clark, il connaissait trop bien ce regard perdu.

Josh : tu es sûr que ça va, Clark ?
Clark : normalement, je n’aurais pas dû entendre cette femme appeler à l’aide.
Josh : qu’est ce que tu vexu dire par « Je n’aurais pas dû l’entendre » ?
Clark : quand j’ai entendu sa voix, elle se trouvait 5 étages en dessous. Pourtant j’ai eu l’impression qu’elle se trouvait dans mon dos.
Josh : et alors, tu as l’ouïe fine, rien d’étonnant quand on te connaît.
Clark : justement si, cela ne m’était jamais arrivé.

Ils avaient à leur tout tourner au coin du couloir et voyait un peu plus loin le groupe et Mr Sullivan en tete, qui se retournait.

Gabe : Clark , dépêches-toi ! Tu aimes me voir radoter !

Essayant à grand peine de chasser de sa tete l’idée d’une ouïe surdéveloppée, Clark esquissa un sourire, relevant la tete.

Clark : non, on arrive Mr Sullivan.

Ainsi, Clark accélera le pas, imité par Josh et tous deux rejoignirent alors l’arriere du groupe, fermant la marche jusqu’alors par Chloé et Leyana.

 

Sous-sol du Manoir des Luthor – Smallville – 12h44

Toujours plongé dans cet éclatante lumiere blanche, jaillissant des fines lampes circulaires incorporées au plafond bas du couloir, Lex avançait depuis quelques minutes le long de l’étroit couloir, toujours sa paire de lunettes de soleil noires, posées sur le haut de son crane luisant à la lueur vive. Le bruit de ses pas résonnant horriblement contre les parois faites d’une consistance étrange, Lex arpentait l’allée dallée elle aussi d’un verre non transparent, de cette meme couleur blanche ahurissante. Voyant le couloir courbé formant un angle qui empechait une visibilité suffisante, Lex se demandait ce qu’il allait trouver au bout du tournant, ce qui l’attendait une fois que la courbe cesserait. Depuis la découverte une heure plus tot d’un lieu sous le manoir, Lex n’avait cessé de voir des questions, semblant toutes liées les unes aux autres, tourbillonner dans sa tête, formant un brouhaha mental intempestif et perpétuel. Avant son intrusion dans ce laboratoire, Lex ne se posait réellement qu’une seule question, mais quelle question ! Qu’était caché sous le manoir que Lex n’avait jamais découvert ? Mais désormais il savait de quoi il résultait. Cependant, depuis qu’il avait pénétré dans ce long et étroit couloir clairement illuminé, Lex ne cessait de se demander qui, mise à part cette personne qui lui était immédiatement venue à l’esprit, pouvait s’associer au nom de ce docteur, responsable du service Hématologie. Aucun docteur à sa connaissance ne portait ce nom. La seule autre personne portant ce nom n’était pas médecin, il était sûr. Alors etait-ce bien la personne à laquelle pensait Lex qui manageait le service Etude du sang ?
Enfin, alors que le bruit de ses chaussures de luxe en cuir noir résonnait avec un peu plus d’intensité, Lex vit le tournant du couloir d’une blancheur éclatante redevenir à peu près longiligne au moment où deux portes ballantes, immobiles, se dresserent sur son chemin, elles aussi d’une blancheur éclatante, seule une vitre transparente à hauteur de la tete de Lex donnait une note un peu plus sombre au lieu dans lequel se trouvait le jeune Luthor. Ne s’attardant pas à imaginer ce qui allait l’attendre derriere cette nouvelle entrée, Lex poussa d’un geste vif les deux portes à l’aide de ses mains et entra dans la nouvelle pièce bien moins étroite et lumineuse, mais d’une taille néanmoins assez restreinte. Baignée d’une douce lueur bleuatre, la salle, entierement vide, ne semblait avoir d’autre utilité que de passer dans la salle suivante, se trouvant derriere une porte coulissante en verre, face à Lex, ne pouvant s’ouvrir qu’à l’aide d’un imposant bouton circulaire rouge, au dessus de la porte. Pourtant un autre élément de la salle attira l’attention de Lex. Tournant la tete vers le mur sur sa gauche, Lex vit deux tenues jaunes, en étrange matiere, accrochés sur des tringles prévues à cet effet : des tenues anti-radiations. Figé de surprise en voyant de telles tenues, Lex resta un long moment à les observer.
Quelques couloirs plus loin, au moment où Lex se trouvait dans la salle d’essayage, une agitation des plus différenciables se produisait dans chacun des box de recherches, assez restreints, constitués de parois de verre, alignés les uns à coté des autres de chaque coté d’un long et étroit couloir éclairé à la maniere de la salle de l’écran tactile. Grace à la transparence des box, il était aisé de voir les chercheurs, recouverts de tenues anti-radiations jaunes, un casque sur la tête, s’affairer à leur recherches, manipulant divers éléments chimiques et biologiques dans le but d’aboutir à une solution. Inscrit en lettres noires plastifiées, le nom de chaque chercheur était collée sur chacun des box. La camera s’approcha de l’un d’eux, au centre du couloir, sur lequel étaient inscrits en lettres capitales noires les mots : « Dr Luthor, Responsable Hématologie ». Manipulant un tube de verre contenant un liquide rouge ressemblant à s’y méprendre à du sang, le docteur Luthor tournait le dos à la vitre donnant sur le couloir, sa tete et tout son corps recouvert de la tenue de protection. Soudain, trois coups bruyants furent frappés contre la vitre, interpellant le docteur en plein travail. Surpris, le scientifique se retourna, regardant dans son dos qui avait l’audace de venir le déranger dans un tel moment. Posant son regard sombre sur la silhouette d’un autre scinetifique recouvert de sa propre tenue anti-radiations, le docteur Luthor comprit, de par le geste effectué par l’autre chercheur, qu’il avait besoin de lui parler. Résigné à devoir remettre son test à plus tard, le docteur Luthor reposa la fiole de sang sur le repose-tube, tourna les talons et quitta le box de verre, refermant la porte en verre derriere lui, alors que le deuxieme scientifique posait son regard bleuté sur celui sombre du docteur Luthor. Malgré sa colere envers lui, le responsable Hématologie ne put nier que ce regard était troublant, elle avait l’impression de le connaître. Le sentiment de furie le submergeant, le docteur Luthor ôta violemment son casque en plastique jaune mou, découvrant un visage chevalin blanc, orné de magnifiques yeux sombres. Ses longs cheveux noirs ondulant derriere elle, le docteur Helen Luthor avait néanmoins une mine pour le moins renfrognée.


Luthor : je ne devais pas etre dérangée !! Qu’est ce que vous me poulez ?

Retirant à son tour, mais d’une maniere beaucoup moins rustre, le casque de sa tete, Lex révéla son crane luisant orné de ses yeux bleus à Helen qui laissa échapper son sentiment de colere instantanément au profit d’une stupeur non dissimulable. Lex, quant à lui, souriait étrangement.

Lex : une explication.

 

Refectoire du High Smallville – Smallville – Le lendemain – 12h36

Une chose était sûre dans la tête du jeune Kent : il n’avait jamais pensé qu’une simple sortie scolaire à la tour Luthorcorp allait ainsi lui apporter de nouvelles raisons d’angoisser. Apres un début de visite plutot ennuyeux à mourir, au moment où, pour la première fois, la superouïe de Clark s’était manifesté, son état jusqu’alors assez calme avait ressentie une soudaine pointe de nervosité, ne comprenant pas ce qui se passait. Il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour comprendre qu’il avait réussi à entendre la voix d’une jeune femme en danger, cloitrée pourtant dans un asceuseur se trouvant à plusieurs mètres de l’endroit où lui se trouvait. Néanmoins, il n’avait aucun doute : il l’avait entendue hurler comme si elle s’était trouvé juste derriere lui. Peut etre etait-ce là l’évolution normale de ses pouvoirs ? Où était-ce juste l’effet de son imagination ? Toutes ces questions allaient devoir trouvé réponses, mais pour le moment, Clark les avait laissé de coté, passant un moment agréable avec la seule personne qui pouvait lui oter tout sentiment de malheur : Leyana.
La salle assez bruyante, comme à son habitude, rythmée par le cliquetis régulier des couverts contre les assiettes, le brouhaha perpétuel du réféctoire du lycée de Smallville ne semblait en rien perturber le jeune Clark Kent, plongée dans une contemplation éperdue de la dite Leyana. Assis chacun sur une chaise en bois de couleur bleu ciel, de chaque coté de la table elle aussi en bois mais jaune pales, les deux tourtereaux étaient en train de finir leur repas, paisiblement. Ou tout du moins, Leyana terminait son repas puisque Clark, lui, était occupé à la fixer de ses yeux azur d’un regard brillant de bonheur, un sourire radieux accroché sur ses lèvres, la regardant manger délicatement le gateau au chocolat qu’elle avait dans les mains. Une ecstase incompréhensible semblait émaner de cette admiration éperdue dont témoignait Clark, comme si le seul fait de regarder la jeune fille suffisait à son bonheur optimal. Mais soudain, Leyana sembla sentir le regard de son petit ami sur elle, puisqu’elle leva enfin les yeux vers lui, forçant Clark à plonger son regard dans les rétines ambrées de la jeune fille, son regard brillant de bonheur envoutant dans sa totalité l’être de Clark, telle une vague de bonheur sans précédent. En voyant le regard de Clark posé sur son joli visage, Leyana esquissa un leger sourire, étirant les traits de son jeune visage dans une attitude étonnée mais ravie. Voyant la jeune fille sourire, Clark esquissa lui meme un sourire, semblant émerger de sa rêverie sans proportions réelles.


Leyana : (moqueuse) je peux savoir à quoi tu pensais ?

Baissant légèrement les yeux, fixant l’assiette désormais vide de Leyana, seuls quelques restes de purée y demeuraient, Clark sourit plus intensément et para à Leyana d’une voix assez génée.

Clark : oh rien. Je me posais juste une question mais je suis sûr de connaître la raison.
Leyana : cette question aurait-elle un rapport avec moi ?

Voyant toujours ce meme sourire ravageur, révélant des dents blanches parfaitement ordonnées, Clark ne put que fondre sous la menace.

Clark : oui.
Leyana : (finissant de manger son gateau) que e demandais-tu ?

Clark prit un instant d’attente, installant un silence toujours parsemé de longs regards intenses pourvus de radieux sourires.

Clark : je me demandais si on t’avais déjà dis que tu étais magnifique. Mais on a déjà dû te le dire mille fois !

Esquissant un nouveau léger sourire et baissant les yeux sur sa propre assiette, Leyana trouva la remarque plus que gentille. Puis, ayant repris son sourire le plus radieux et replongeant ses magnifiques yeux ambrés dans ceux azures de Clark, lui répondit :

Leyana : non, on ne me l’avait jamais dit. Mais le seul fait que Clark Kent me le dises me suffit amplement.

A ces quelques mots des plus attentionnés qui soient, Clark adressa son sourire le plus ravageur possible, serrant un peu plus la main de Leyana qu’il tenait étroitement dans la sienne, en travers de la table, aux cotés de leurs plateaux-repas. Une nouvelle fois, un silence adorable s’installa, tout juste rompu par le jeu de regard qui semblait liés les deux jeunes personnes. Puis, rompant ce moment d’intense tendresse, Clark plongea sa main gauche, celle qui était libre, dans la poche gauche de sa veste en daim beige, posé sur le dossier de sa chaise. Il fouilla à l’intérieur un instant puis ressortit sa main, refermée sur une petite boite, qu’il posa sur la table, à mi-distance de lui et Leyana. Aussitôt, la jeune fille posa son regard sur la petite boite de velours rouge, qui semblait renfermer un cadeau. Puis, relevant les yeux vers Clark, quelque peu étonnée, Leyana lui demanda :

Leyana : c’est pour moi ?
Clark : (doucement) ouvres-la !

Regardant un moment l’étrange sourire transperçant le visage de Clark, Leyana porta sa main libre vers la boite, lacha celle de Clark et porta sa deuxieme main à la boite. Lentement, elle ouvrit la boite qui révéla alors son magnifique contenu : un collier en or orné d’une pierre d’un bleu électrique sublime. Aussitôt, elle releva les yeux vers Clark, abasourdie par tant de gentillesse de sa part.

Leyana : (abasourdie) Clark, il ne fallait pas !
Clark : tu comptes beaucoup pour moi, je voulais te le prouver.
Leyana : mais ta présence autour de moi me suffit largement !
Clark : et puis aujourd’hui on fete quelques chose.

Leyana marqua alors un moment de stupéfaction : qu’avait-elle oublié qu’ils devaient fêté ensemble ?

Clark : en faisant des recherches, je me suis aperçu que tu avais échappé de peu à la mort. Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ?

L’expression de Leyana n’aurait pas pu changé aussi rapidement et radicalement qu’en ce moment là. Apres etre passée du sourire à l’ébahissement, Leyana laissa paraître une expression de colere non dissimulable sur son magnifique visage légèrement bronzé.

Leyana : tu fais des recherches sur moi ?
Clark : pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ?
Leyana : tu fais des recherches sur moi ?
Clark : je suis tombé dessus par hasard mais …
Leyana : (ton cassant) tu as tes secrets, j’ai les miens.

Alors qu’il fixait Leyana dans ses yeux noisette débordant de rage et sentant une amertume toute particulière le submerger, Clark sentit une légère vague d echaleur le submerger, au niveau de la tête, comme si une chute d’eau chaude s’était écroulé sur son cortex cérébral. Presque aussitôt, il sentit cette meme vague de chaleur lui bruler les yeux et, tandis que son regard déviait sur le front de Leyana, il sentit la chaleur et surtout, cette douleur incommensurable, s’accentuer. La camera fit un gros plan sur ses yeux et filma la rétine bleue de ses yeux se rétracter, réduisant leur taille et augmentant la couleur noire. Aussitôt, sa vue servit de microscope : alors qu’il ne bougeait pas, il vit le front de la jeune fille se rapprocher ostensiblement, et de maniere assez rapide. Bientôt, il eut l’impression de se trouver à moins de trois centimetres d’elle, ne voyant plus que la peau beige de son front. Et le phénomène continuait.

Leyana : (surprise) Clark, ça va ?

Mais Clark ne se préoccupait pas d’elle, sa voix semblait si lointaine. Il vit bientôt l’épiderme apparaître devant ses yeux sous forme de plaques irrégulières. Pourtant il devait reprendre ses esprits et faire disparaître cette vague de chaleur sans précédent. Reprenant immédiatement contact avec la réalité, Clark ferma les yeux et les rouvrit juste apres. Ses rétines avaient repris leur taille normale et le visage de Leyana, abasourdie, était réapparu.

Leyana : tu es sûr que ça va ?
Clark : (apres un moment) oui … euh .. j’étais ailleurs

 

Ferme des Kent – Smallville – 20h36

Comme si sa vie en ce moment, avec le départ assez inattendu de son meilleur ami, Pete Ross et l’absence de Lana ô combien pesante, meme s’il n’y faisait jamais allusion, n’était pas assez compliquée voire meme invivable, Clark devait maintenant faire face à un phénomène auquel il n’avait jamais dû faire face : la maitrise de deux nouveaux pouvoirs, qui s’étaient manifestés quasiment en meme temps, et non des moindres. Le simple fait de voir sa vue ou son ouïe amplifier intensément d’un instant à l’autre était très déroutant, Clark ne voyait pas comment il pourrait y faire face. Etait-ce un énième test de la part de son père biologique ? Malheureusement, Clark avait la douloureuse impression que ce n’était pas le cas, il les considérait plutot comme un rite de passage. Il savait qu’il s’agissait de cela. Comment, il n’en savait rien. Et que l’attendait une fois qu’ils seraient maitrisés ? Clark redoutait cet instant. Une fois de plus sans vraiment savoir d’où lui provenait cette connaissance, Clark savait que lorsque ce rite de passage serait accompli, sa vie changerait à tout jamais.
Alors que le soleil poursuivait sa lente descente vers l’horizon déjà sombre des champs de Smallville, Clark, debout devant l’ouverture de la fenetre, largement ouverte, observait d’une expression d’intense concentration le dos de sa main droite, relevée à hauteur de son nombril. Depuis quelques minutes, le jeune Kent observait son épiderme, les deux rétines azures de ses yeux plantés sur le dos de sa main, esperant voir à nouveau se manifester cette vision microscopique dont il avait fait la curieuse expérience un peu plus tot dans la journée. Toujours les yeux rivés sur sa main, Clark entendait ce silence de cathédrale, régnant dans la vieille grange des Kent, toute son attention tournée sur la peau beige de sa main. Soudain, alors que jusqu’à présent, la caméra filmait la silhouette de Clark, légèrement courbée devant la fenetre, elle s’approcha rapidement de son visage, faisant un gros plan sur son oreille gauche, se rapprochant tres rapidement de son orifice externe. La camera pénétra dans la fente sombre de l’oeille, pénétrant dans l’appareil auditif interne : elle filma ainsi les tympans du jeune homme, battant assez anormalement, amplifiant sans que Clark ne le veuille son ouïe. Aussitôt, la camera en un plan assez flou mais surtout extremement rapide, traversa la paroi en bois de la grange, l’espace séparant cette fameuse grange en bois de la petite maison des Kent et pénétra ainsi dans la cuisine des Kent. Ainsi, la caméra filma tour à tour la bouche de Martha Kent puis celle de Jonathan Kent, son mari, tous deux en train de discuter au sujet de leur fils.


Martha : je crois qu’il est dans la grange.
Jonathan : ne bouges pas, je vais aller le chercher.

Quasiment aussitôt, Clark entendit la bruit caractéristique de la porte d’entrée claquant contre le bois du mur. C’est au moment où Jonathan commençait à descendre les marches du perron que la superouïe de Clark s’interrompit. Il cessa de paraître si concentré et sembla meme emergé d’un intense rêve éveillé. Relevant légèrement la tete, Clark posa son regard sur l’étendue de champs, non loin de lui, bien qu’il n’avait pas l’impression de les regarder. Il pensait bien évidemment à ce qui venait de se passer, à ce nouveau pouvoir qui venait de se manifester une fois de plus au moment où il s’y attendait le moins. Comment allait-il faire pour maitriser un pouvoir dont il ne savait meme pas comment il s’activait ? Il n’avait pas vraiment envie de pouvoir entendre ce que se disait un couple à l’autre bout du continent. Pourtant s’il ne faisait rien d’ici peu, il entendrait peut etre ces voix à longueur de journée.
Brisant ce lourd et intense silence, des bruits de pas montant jusqu’au premier étage de la grange vinrent perturber Clark dans sa réflexion si profonde soit elle. Pourtant, bien que Jonathan était déjà arrivé au sommet des marches et s’approchait de son fils, qui avait posé les mains sur le rebord de la fenetre, Clark ne se retournait pas, sachant qui se rapprochait de lui, toujours à demi plongée dans cette réflexion dont seul lui, pour le moment connaissait la nature. Arrivé aux cotés de son fils, Jonathan posa paternellement une main sur l’épaule de Jonathan et, d’un sourire tout aussi chaleureux, s’adressa à son fils qui ne dénia pourtant pas tourner la tete.


Jonathan : tu viens manger fiston ?

Malgré l’intensité du regard qu’il avait posé sur le visage de Clark, ce dernier continua d’observer l’étendue de champs, sans réellement y prêter attention. Comprenant rapidement que quelquechose n’allait pas, Jonathan perdit un peu de ce sourire paternel tirant ses traits ridés et, d’une expression assez réaliste caractérisant son inquiétude, s’adressa à nouveau à Clark.

Jonathan : ça ne va pas Clark ?

Clark observa un dernier moment l’étendue de champs, se donnant ainsi un temps de réflexion. Puis, tres lentement, il tourna enfin la tete vers son pere et, d’un regard ponctué de gravité, lui répondit d’une voix passablement caverneuse :

Clark : ça a recommencé.

Sur le coup, Jonathan ne comprit pas tres bien l’allusion que venait de lui faire Clark, sans expliquer clairement de quoi il s’agissait. Puis, lentement et apres s’etre remémoré les derniers incidents, Jonathan sembla sur le point de comprendre.

Jonathan : qu’est ce qui a recommencé ?
Clark : je t’ai entendu dire que tu venais me chercher à la grange ! C’est bien ce que tu as dit à maman avant de venir ?
Jonathan : (abasourdi) euh … oui … mais … euh …

Jonathan n’en revenait pas. Meme s’il n’avait pas dit explicitement à son fils qu’il ne devait pas avoir réellement entendu cette femme, à la Luthorcorp, crier, il n’en avait pas cru un mot. Mais cette fois, tout etait différent : Clark avait répété mot pour mot ce qu’il avait dit à Martha quelques minutes plus tot. Essayant de reprendre son calme, Jonathan essaya de réconforter son fils qui semblait réellement déconcerté.

Jonathan : Clark, meme si ce pouvoir est assez surprenant, je ne doute pas que tu arriveras à le maitriser, comme les autres !

A la seule écoute de ces quelques mots, Clark contourna son pere et, s’arretant au niveau du canapé, se figea sur place, le dos tourné à Jonathan.

Clark : (passablement énervé) justement, non, ce n’est pas comme d’habitude ! Cette fois, je n’ai pas le droit à l’erreur. Je ne veux pas que Leyana le découvre et puis il y a aussi …

Mais Clark s’interrompit alors en plein milieu de sa phrase, il apparaissait nettement qu’il devait y avoir une suite aux mots qui étaient sortis de sa bouche mais il avait visiblement la tres claire envie de les dissimuler à son pere. Pourtant, ce dernier ne semblait pas le voir sur ce ton. Avide de savoir qu’elle était la personne que Clark cherchait à cacher, le pere de Clark se rapprocha de lui et, forçant son fils à se retourner, le tira par l’épaule.

Jonathan : qui est ce qu’il y a d’autre ?
Clark : (evitant le regard accusateur de son pere) il vaut mieux que tu ne saches pas !
Jonathan : Clark, à ton retour de Métropolis tu nous avais promis de ne plus rien nous cacher ! Comment veux-tu qu’on t’aide si l’on ne sait pas ce qui t’arrive ???

Sentant le regard appuyé de son pere sur son propre visage, Clark réfléchit à ses mots, il y avait du vrai dans ce qu’il venait de dire. A chaque fois que Clark s’était trouvé dans le pétrin, il avait eu besoin de l’aide d’un de ses proches. Pourquoi pas cette fois ? Relevant les yeux vers ceux de son pere, Clark se décida à tout lui révéler.

Clark : Jor-El hante à nouveau mes rêves.

Apres un moment de silence le temps duquel Jonathan essaya d’assimiler cette difficile nouvelle, il reprit.

Jonathan : depuis combien de temps ?
Clark : (voix douce) pres d’une semaine .
Jonathan : (passablement furieux) une semaine ? Et tu comptais nous en parler quand ??
Clark : je ne pensais pas que j’en aurais besoin, cette fois il ne semble y avoir aucun échappatoire.
Jonathan : Clark, il y a toujours une solution de secours, combien de fois faudra-t-il que je te le répète ?

Clark, qui jusque là demeuré légèrement détourné de Jonathan, se mit face à son pere, le regardant droit dans les yeux, dans une attitude qui voulait paraître convaincante.

Clark : chaque nuit le reve est plus pressant, il ne peut plus etre plus claire : « L’heure de la rédemption est proche. L’avènement du dernier fils est imminent, il va se libérer de ses inhibitions et embrassé sa destinée ».

Apres cette longue phrase que Clark semblait avoir appris par cœur, Jonathan fixa son fils droit dans les yeux, ne comprenant pas.

Clark : il veut faire de moi le tyran qu’il a toujours voulu me voir devenir.

 

Rue du Talon – Smallville – Le lendemain – 10h14

Alors que doucement la faible lueur d’un soleil pénant à percer l’épaisseur assez importante des gros nuages gris cachant le beau ciel bleu, sur Smallville, en son centre ville, tout comme la chaleur qui semblait presque inexistante, l’actvité de la capitale des météorites avait bien du mal à démarrer. Malgré le nombre important de voitures garées le long de la rue principale, dans laquelle les enseignes principales de Smallville étaient regroupés, y compris le café dénommé « Le Talon », propriété de Lex Luthor en personne, peu de personnes passaient sur les étroits trottoirs de bétons, bordant la rue elle aussi assez étroite. Filmant jusqu’alors la rue d’un plan aérien, ne s’attardant sur aucun élément en particulier, la camera plongea soudainement vers une voiture noire, une berline, les vitres teintées noires, le son de son moteur coupé : elle était à l’arret. Pourtant il ne faisait aucun doute que quelqu’un se trouvait à l’intérieur.
Soudainement, la camera radicalement de plan. Ne filmant plus le toit noir de la berline, elle se mit à filmer un étroite et sombre impasse, séparant deux hauts batiments, d’aspect assez respectables, projetant leur ombre inquiétante dans l’espace bouché de la petite ruelle. Les couleurs ayant disparus, seuls le noir et le gris subsistant, la camera, armé d’un cercle servant d’objectif en son centre filmait au fond de la rue, une jeune femme, les cheveux longs noirs tombant sur ses épaules, tournant le dos à la camera. Elle portait un petit sac en tissu en bandouliere et discutait avec calme avec l’homme lui faisant face : son visage recouvert du capuchon noir de son sweat de la meme couleur, l’homme, les mains dans les poches de son pantalon etait méconnaissable. Il acquiesçait par instant, visiblement à ce que disait la jeune femme, face à lui. Alors qu’elle les filmait par plan arrété, réguliers, la caméra semblait les prendre en photos, il prenait vraiment beaucoup de photos. Enfin, la jeune femme plongea la main dans son sac, ressortant une fine boite, de forme carré et tres plate, elle contenait un compact disc. Saccadé en plusieurs plans en noir et blanc, la scene montra la jeune fille passant le CD à l’homme encapuchonné, face à elle avant qu’il ne le glisse dans sa propre poche de pantalon, remettant sa main à l’endroit où elle se trouvait. Puis, apres avoir acquiescer toujours aussi silencieusement, l’homme encapuchonné quitta la jeune femme, il disparut derriere une porte, sur sa gauche, pénétrant dans le haut batiment d’aspect respectable. Pourvue de nouveaux clichés photographiques, la jeune femme referma son sa en bandouliere, se retourna et revint vers le trottoir, vers la voiture aux vitres teintés. A plusieurs metres de la voiture, la mine passablement sinistre, elle s’arreta sur le trottoir, regardant à droite et à gauche, vérifiant que personne ne l’avait vu. Balançant ses longs cheveux noirs dans son dos, elle révéla tres nettement son visage : il s’agissait de Leyana Léon. Apres un moment d’attente pendant lesquelles l’objectif prit de nombreuses nouvelles photos en noir et blanc, Leyana disparut plus loin dans la rue. Le phtographe attendit un instant, puis, disparut avec sa voiture noire, armés de clichés ayant une grande valeur.

 

Rue du Talon – Smallville – 10h38

Depuis l’instant où la derniere photo avait été prise, révélant l’identité d’une Leyana qui semblait n’avoir aucune envie de s’éterniser et le moment où la superbe berline noire était parti en un crissement de pneus, il semblait presque bizarre de voir comment l’agitation dans la longue et pourtant assez étroite rue principale s’était accentuée. D’abord tres peu communicative et intense, l’agitation sur les trottoirs de la rue du Talon avait atteint son paroxysme, chaque parcelle de béton étant envahis de pieds martelant un sol gourdonné qui en souffrait presque.
Entouré abondeusement de badauds qui trainaient à avancer, deux jeunes hommes, en plein centre du trottoir, l’un habillé d’une veste en cuir noir et l’autre d’une veste en daim beige, avançaient côte à côte, discutant assez doucement, essayant au mieux de ne pas se faire entendre des autres passants. Comme il en avait pris l’habitude depuis qu’il avait rencontré Josh et voyant qu’il connaissait son secret, Clark était heureux de pouvoir deverser ses craintes en quelqu’un qui pouvait réellement le comprendre. Il ne pouvait garder ses peurs vis-à-vis de Leyana, à l’égard de ses pouvoirs, il avait si peur de la voir découvrir qui il était en vérité, tout comme l’avait fait avant elle Lana. Il ne voulait pas que l’histoire se répète, il en était hors de question.
Pourtant le sujet qui lui valait le plus de craintes n’était pas celui-ci mais celui qui le hantait jours et nuits, depuis une semaine : Jor-El et sa destinée. Comment ne pas penser à ce souhait dont ne cessait de parler son pere biologique de le voir devenir le tyran de la planete, surtout lorsque ce dernier hantait toutes ses nuits en ressassant ces memes phrases qui semblaient vouloir dire que bientôt il allait transformer Clark en Kal-El.


Clark : j’ai beau me dire qu’il est mort, il arrive quand meme à influer de façon considérable sur moi. Quand j’étais à New York, il agissait tant sur moi que j’avais l’impression d’etre dans le corps de quelqu’un d’autre.
Josh : oui mais lorsque tu es parti pour New York, tu étais seul. Aujourd’hui, tes parents sont là et moi je peux t’aider, plus que tu ne le penses.
Clark : mais j’ai peur que cette fois ce ne soit pas assez. Je ne l’ai jamais senti aussi determiné.

Josh continuait d’avancer, Clark à ses cotés, essayant de réconforter son ami. Alors que l’instant d’avant il fixait le sol, réfléchissant à ce qu’il pourrait dire, Josh releva enfin la tete, répondant à son ami.

Josh : tu sais Clark, il est …

Mais Josh s’interrompit en plein milieu de phrase, il ne servait à rien de la terminer. Il avait le regard posé sur la façade miteuse d’une vieille boutique, à la place où se trouvait Clark une seconde plus tot. Etonné, Josh se retourna et regarda dans son dos, dans l’espoir de voir Clark.

Josh : Clark ?

Josh regarda tout autour de lui, heurté par instant par un passant assez pressé mais il n’y avait aucune trace de Clark. Remontant vers le ciel, la camera filma d’un plan aérien Josh, au centre du trottoir, figé de stupeur, les passant allant autour de lui.

 

Bois de Smallville – Smallville – 10h40

Apres le brouhaha continuel du martèlement des pas, contre le trottoir goudronné de la rue principale de Smallville, le silence plat et desertique du bois épais et apaisant de Smallville n’aurait plus apporté plus apparent contraste. Soufflant tres légèrement contre les hauts feuillages des hauteurs florales, un faible vent remuaient une à une chaque feuille, mourante ou non, produisant un sifflement assez agréable. Soudain au pied d’un des chênes les plus imposants alentour, une brie de vent, quelque peu plus puissante que les précédentes retentit, identique à celle qui avait précédé le départ précipité de Clark, qui était auparavant aux cotés de Josh. A ce moment précis, alors qu’une douce lumiere, produite par la faible lueur d’un soleil bien trop insignifiant pour esperer percer l’épaisse couche nuageuse, fendit la pénombre envahissant les lieux, illuminant d’une puissance pourtant n’ayant pas encore atteint son paroxysme. D’une couleur or éblouissante, la lumiere semblait provenir de la large et haute paroi de pierre, rugueuse, fermant l’accès aux grottes Amérindiennes, desormais propriété de la Luthorcorp. Recouverte d’un épais tapis de lierre, recouvrant cette fameuse paroi rocheuse, la lumiere n’arrivait pas, à l’instar du soleil d’aujourd’hui, à percer completement l’épaisseur florale, seules quelques bribes de sa lumiere parvenant à s’extirper. La caméra, filmant jusqu’alors le mur de pierre, parsemés en quelques endroits de lumiere éblouissante de clarté, se retourna alors en un pivotement des plus véloces et identifia ainsi l’arrivée de cette silhouette qui avait provoquée quelques instants plus tot une brise de vent assez significative. Figée sur place par le phénomene se révélant à ses yeux, Clark, toujours habillé de sa veste rouge, fixait ce qui l’avait amené ici contre son gré, la lueur éclatante reflétant sur son visage et dans la clarté azure de ses yeux. Il savait ce qui l’attendait, il savait pourquoi cette paroi l’avait attirée ici telle un métal attiré par un aiment particulièrement puissant. Le grand jour était enfin arrivé, il allait bientôt savoir ce qui allait advenir de son futur, il allait bientôt prendre connaissance de la raison pour laquelle Jor-El hantait à nouveau ses rêves. Toujours attiré bizarrement par la lumiere, qui avait un pouvoir attractif des plus étrange, Clark franchit les quelques metres le séparant de la paroi rocheuse et la fixa toujours de cette expression d’ahuri, partagé entre l’envie de fuir le plus loin possible et le désir d’en apprendre plus. Mias au dernier instant, alors que la lumiere s’intensifiait encore davantage, le sentiment de curiosité sembla prendre le dessus car Clark avança d’un dernier pas et, bien que toujours hésitant énormément à l’idée de ce qu’il allait trouver derriere la paroi, il tendit la main gauche vers le lierre, l’étreignit bien plus fort qu’il ne l’avait voulu et l’écarta lentement. Au moment meme où le lierre fut écarté, toute la puissance de la lumiere se dégagea, faisant comprendre que ce qui était parvenu à Clark n’était qu’une infime parcelle de ce qu’elle pouvait en réalité dégager, accompagnée d’un brusque vent soufflant si puissament que lorsque Clark lâcha le lierre pour mettre son bras en visière, se protégeant ainsi de la vive lumiere, le lierre se mit à flotter tout seul, dans les airs. Alors que la lumeier, elle, diminuait rapidement, le vent quand à lui demeurait toujours aussi violent, faisant flotter les cheveux bruns de Clark, sur sa tete. Voyant que la lumiere avait tres largement diminué, Clark enleva le bras qu’il avait porté à son front et porta à nouveau son regard sur la paroi, voyant ainsi apparaître l’origine si étrange de la lumiere couleur or : creusé dans la paroi, un pictogramme Kryptonien de forme carrée brillait encore assez intensément, ses rainures illuminées de cette lueur. Mais ce qui attira le plus Clark ne fut pas la lumiere, si envoutante soit elle ou encore la brise de vent, si puissante soit elle mais plutot l’espece de murmure qu’il entendait trop peu distinctement pour comprendre ce que la voix voulait dire. Pourtant Clark en demeurait certain, ce qu’elle disait devait avoir une grande importance pour la suite des évènements. Se concentrant un long instant, Clark essaya de ne porter son attention qu’à la voix. Ainsi, la camera fit un gros plan sur l’oreille gauche de Clark, pénétrant ainsi dans l’orifice externe, entrant dans l’oreille. Elle filma alors les tympans du jeune Kent, battant anormalement ; ils amplifiaient le bruit de la voix. Aussitôt, Clark entendit la voix parler aussi clairement que si elle s’était trouvé en face de lui.

???: Kal-El, il est temps pour toi d’embrasser ta destinée. Viens à moi.

A l’écoute de cette voix dont il n’avait jamais entendu jusqu’alors le timbre, Clark esquissa néanmoins un léger sourire. Non pas qu’il était heureux de devoir accomplir enfin cette destinée dont on lui avait tant parlé, mais qu’il etait fier d’avoir réussi à maitriser son pouvoir d’audition amplifiée. Pourtant, il n’eut pas le temps de s’affairer à réflechir sur ce qui allait l’attendre. Le symbole gravé sur le mur s’amplifia de puissance et une impressionnant halo de lumiere dorée enveloppa tout le corps de Clark, qui sentit l’effet d’une vague de chaleur reconfortante l’envahir, il sentait comme un sentiment de bonheur irrépréhensible l’envahir. Mais cette vague de bonheur ne dura pas. Quelques secondes plus tard, Clark sentit ses pieds heurter le sol et, au moment où la lumiere le quittait, il rouvrit les yeux, laissant une expression des plus ébahies se saisir de son etre : les feuillages et la brise de vent avaient disparues laissant place à un silence plat et un lieu qu’il n’avait jamais vu jusqu’alors. Constituée de quatre parois, d’un sol et d’un plafond tous fabriqué du meme métal lisse, luisant et dur semblable à la clé octogonale, la piece n’offrait aucune fenetre, aucun moyen de s’en échapper. Le seul élément qui semblait irrégulier vis-à-vis des parois si lisses semblait etre le demi-globe du meme métal, incorporer au mur du fond. Pourtant, Clark n’eut pas le loisir de se laisser aller à la contemplation du lieu. La lumiere dorée refit bientôt son apparition, illuminant cette fois la totalité du demi globe de métal, collé sur le mur du fond. Semblable à une vague de feu, la couleur dorée tourbillonnait à l’intérieur du métal, jusqu’au moment où, se dessinant en tracés eux aussi dorées, plusieurs lignes de Kryptoniens s’inscrivirent sur les différentes parois de métal, écraivant ces quelques mots, de haut en bas, sur des lignes horizontales : « L’heure de la rédemption est proche. Le jour de son avènement, le dernier fils brisera ses inhibitions et entamera la conquete de la troisieme planete ». Apres avoir lu ces quelques phrases, Clark en était sûr, le jour était venu de faire face aux Kryptoniens.

???: Bienvenu au sanctuaire Kal-El.

La voix avait resurgi dans toute son intensité et Clark n’avait plus aucun doute, il ne l’avait jamais entendue. Pourtant, elle le connaissait.

Clark : (mal à l’aise) je m’appelle Clark.
???: ce nom que t’ont les habitants de cette planete n’a plus de raison d’etre. Le temps pendant lequel tu devais te cacher d’eux est révolu. Tu vas leur révéler ta véritable nature.
Clark : il est hors de question que j’obéisse à Jor-El !
???: Jor-El est ton pere, tu lui dois honneur et obéissance.
Clark : mon véritable pere est celui qui m’a élevé, c’est grace à lui …
???: (coupant) Jonathan Kent a rempli la mission qui lui était imposée. Le temps est venu pour lui de se retirer, il le sait. Désormais, tu dois agir seul Kal-El.
Clark : Mon pere a fait de moi l’homme que je suis, je lui dois tout !
???: il aforgé les faiblesses qui font de toi un etre faible. Mon but est de les faire disparaître.
Clark : qui etes vous pour me dicter ma conduite …
???: je suis ton guide, selon la volonté de ton pere. Je suis là pour assurer ton avenir, tu es le seul à ignorer la portée impressionnante de tes actes.
Clark : oui, pour la seule et simple raison que je suis le seul à pouvoir déterminer mon avenir !
???: les espoirs de tes ancetres reposent en toi Kal-El, ils vivent à travers toi, tu ne peux les décevoir.
Clark : Krypton n’est rien pour moi, je ne briserai pas tout ce que j’ai accompli jusqu’à maintenant pour une planete annihilée anciennement tyrannique !!
???: que tu le veuilles ou non, tu suivras le chemin qui t’es destiné. Le moment venu, tu reviendras vers moi.

Au moment de ces derniers mots, Clark allait répliqué violemment à la voix. Mais le halo de lumiere dorée enveloppa à nouveau Clark et l’instant d’apres il se retrouva à nouveau face à la paroi de pierre, cette fois inanimée, la voix de Clark se perdant dans l’écho des bois alentour.

 

Sous-sol du manoir des Luthor – Smallville – 12h53

Quel ne fut pas le choc d’Helen lorsque Lex ôta son casque de sur sa tete, révélant se crane dépourvu de système capillaire qu’elle connaissait tant. La vue de ces yeux bleus, au travers de la vitre du casque lui avait valu déjà un sentiment de mauvaise impression qu’elle n’avait su expliquer mais lorsqu’elle s’était rendu compte que la seule personne qu’elle redoutait par dessous tout de voir en ces lieux se trouvait devant elle, Helen avait eu l’impression de sentir son cœur tomber au niveau de ses talons. Depuis la création de ce laboratoire, installé sous les ordres de Lionel Luthor sous le manoir, Helen avait redouté cet instant où Lex découvrirait sa présence, elle qui l’avait tant mis sous pressions pour ne pas qu’il lui cache des choses, et maintenant il avait la preuve vivante que toutes ces belles paroles n’étaient que du vent. Lex n’aurait pourtant jamais pensé qu’une chose pareille soit possible. Helen n’avait jamais cessé de critiquer le pere de Lex, surtout en ce qui concernaient ces fameuses expériences scinetifiques dont il avait le don de cacher leur existence. Et maintenant, il la voyait face à lui, ayant la preuve qu’elle travaillait pour son compte pour l’un de ces projets qu’elle avait qualifié de « diabolique ».
Assise confortablement bien qu’extremement tendue, dans son long et douillet fauteuil en cuir caramel, Helen, à demi-allongée, observait son mari d’un regard qui exprimait bien ce qu’elle ressentait : un profond sentiment de mal être. Face à elle, de l’autre coté du bureau de bois magnifiquement ciré, Lex lui aussi était confortablement installé, fixant d’un regard intense les yeux noisettes de sa femme, derriere leurs lunettes carrés. Leurs yeux semblaient lancer des éclairs, à les regarder ainsi. Pourtant, Lex ne ressentait aucune colere envers sa femme, il savait qu’elle n’y était pour rien. Lionel avait toujours manifesté un gout prononcé de la manipulation qui lui meme manipulait à la perfection. Helen n’était qu’une de ses nombreuses victimes. Soudain, révélant ce sentiment de frustration bien qu’assez controversé, un leger sourire tira les fines lèvres de Lex, révélant ses dents impeccables. Surprise par sa réaction, Helen brisa ce lourd silence, installée depuis de longues minutes déjà.


Helen : je peux savoir ce qui te fais rire ?

Lex continuait de sourire, regardant sa femme droit dans les yeux. Il avait plaisir à observer la flamme de colere qui brillait dans la rétine sombre de ses yeux. E gout de l’extase vis-à-vis de la colere des autres lui provenait certainement des gènes que lui avaient légués son pere.

Lex : (toujours aussi souriant) j’admire la faculté de manipulation inéée dont faisait preuve mon défunt père.

Visiblement, si l’on en croyait le sourire ironique passé momentanément sur le visage chevallin d’Helen, cette derniere était vexée par la réplique de son mari.

Helen : qu’est ce que tu veux dire par là ? Tu estimes que je me suis faite manipulée ?
Lex : je ne vois pas d’autres raisons. Sinon, pourquoi le docteur Helen Luthor, l’une des personnes qui aimaient certainement le moins mon pere, se serait mise à travailler pour son compte ?

Un nouveau silence s’installe, plus lourd encore que le précédent. Apparemment, le fait que Lex considere que Helen se soit faite manipulée n’était réellement du gout du Docteur Luthor.

Helen : il ne t’est pas venu à l’idée que ses intentions pouvait être cette inattendue motivation ??
Lex : à moins que tes propres intentions aient été aussi morbides que celle de mon pere, je ne penses pas en effet que ce puisse etre le cas.

Un énième silence s’installa à la suite de la derniere réplique de Lex mais cette fois il n’était pas ponctué d’une grimace de mécontentement de la part d’Helen mais d’un étrange sourire.

Helen : voilà la preuve que tu ne connaissais pas ton pere comme il l’aurait fallu.
Lex : (souriant intensément) excuses-moi, Chérie , mais je ne saisis pas le fond de ta pensée.
Helen : c’est pourtant simple. Je t’accordes que les méthodes de ton pere étaient parfois, disons, peu orthodoxes mais ses intentions elles valaient souvent le coup de sacrifier l’éthique.
Lex : et quelles sont ces fameuses intentions si louables d’apres toi ?
Helen : les recherches permettront à long terme de trouver des remèdes à des maladies comme la progéria ou les cancers.
Lex : (souriant intensément) la génétique ! Pourquoi ne suis-je pas étonné ? Connaissant mon pere, je suis néanmoins surpris de le savoir interessé par un projet si humanitaire, ce n’est pas son genre.
Helen : il s’interessait à la génétique en génaral, si tu veux tout savoir ! Il a par exemple suivi un projet que tu avais abandonné.
Lex : (soudain tres interessé) lequel ?
Helen : l’effet et la composition des météorites de Smallville.
Lex : cela ne m’étonne qu’à moitié.

Un nouveau silence s’installa pendant lequel Lex laissa une douce colere envahir chaque parcelle de son corps, il ne comprenait pas qu’Helen lui ait caché une telle chose.

Lex : pourquoi avoir dissimulé le laboratoire sous la manoir ? Et surtout pourquoi ne m’as-tu rien dit, toi ?
Helen : comme tu le sais déjà, Lionel considere ton gout prononcé pour l’éthique comme une faiblesse. J’avais envie de tout te révéler mais il disait que si tu découvrait le programme tu ferais tout pour le faire disparaître. En le cachant sous tes pieds, il pensait que tu n’aurais jamais idée de le chercher ici. Mais visiblement il avait tort.
Lex : je comprends mieux maintenant pourquoi il a ramené le manoir à Smallville au lieu de le laisser en Ecosse, par soucis de proximité.
Helen : en fait il avait surtout besoin d’un lieu sûr pour cacher ses cobayes.
Lex : (effaré) ses cobayes ? Tu veux dire qu’il sont … ici ?
Helen : (souriant étrangement) oh oui, ils sont tous là !
Lex : (au paroxysme de l’effarement) tous ! Il y en a beaucoup ?
Helen : tu n’as pas idée !

 

Appartement de Josh – Smallville – 11h23

Clark avait donc vu juste dès lors que s’étaient manifesté ces rêves étranges, entremêlements d’images dénuées de sens, assez floues et éblouissantes à la fois, accompagnées de nombreuses voix prononçant des phrases toutes aussi significatives les unes que les autres. Parmi ces étranges bribes de pensées, semblant réellement venues d’ailleurs, Clark avait néanmoins réussi à extraire le sens minimal : sa vie allait bientôt basculer vers cette destinée qui tenait tant à cœur pour Jor-El. Et malheureusement, comme il en avait fait le douloureux compte rendu, Clark s’était aperçu que ce moment allait arriver bien plus vite qu’il ne l’avait prévu. Au moment même où il avait pénétré dans ce « sanctuaire Kryptonien » Clark avait compris qu’il n’aurait plus beaucoup de temps à vivre parmi les terriens. Cette voix, qu’il avait entendu dans ses rêves, mais entrecoupée d’autres voix, lui avait révélé ce que Jor-El attendait de lui, dans les prochaines heures : il allait devoir briser ses inhibitions et entamer cette destinée qu’il avait pourtant toujours haï. Cependant, ceci n’était pas du gout de Clark : rien de ce que lui avait déjà montré Jor-El de cette destinée ne l’avait jamais convaincu, pas mêmes les images, pourtant si envoutantes au départ, de son futur. Une fois de plus, Clark avait besoin de conseils.
Quelques nombreuses minutes, bien qu’elles furent passées comme une fraction de seconde, apres que Clark ait été éjecté du Sanctuaire par l’esprit de ce guide, incarné par la seule voix que Clark avait pu rencontré, ce dernier se présentait aux portes du Talon, déterminé à demander conseil à quelqu’un qui saurait trouver les mots justes, ceux qui lui permettraient de prendre la bonne décision. La porte du Talon, transparente de part la vitre la formant, s’ouvrit rapidement dans le tintement caractéristique de la cloche, accroché au sommet de l’entrée. Le moment suivant, la porte était grande ouverte et amorçait un mouvement pour se refermer, la silhouette l’ayant ouverte auparavant déjà bien avancée dans l’allée centrale. Assis autour de nombreuses tables rondes, dégustant un gateaux ou se déléctant d’un fabuleux capuccino, les clients étaient, comme toujours, nombreux dans la chaleureuse salle du salon de thé. Les échos des voix se mêlaient au brouhaha continuel et presque assourdissant enveloppant, englobant meme, toute la totalité de la salle, de son sol pavé impeccable à la voute du toit, d’ou pendait une lampe pourvue d’hélices tournant paresseusement, toujours à la même vitesse. Clark, resté un moment figé à sa place, à quelques mètres de la porte d’entrée, en plein centre de l’allée centrale, observait le palier du premier étage, derriere le comptoir. Ou plus exactement, il observait la porte en bois peinte d’un orangé pâle, derriere laquelle se trouver l’appartement de son récent et mystérieux ami, Josh Servant. A quelques mètres de lui, parfaitement en face, Stefany, la gérante du Talon en l’absence regrettable de Lana Lang, légitime responsable du café, relevait la tete droit devant elle, apres avoir rempli de cafés deux tasses, désormais posées sur le fin et long comptoir se dressant devant elle. La serveuse, posté à coté d’elle, de l’autre coté du comptoir, prit les deux tasses et repartit endirection d’une table, dans un coin de la salle assez distant de l’endroit où se trouvait toujours Clark. Voyant ce dernier à l’autre bout de la salle, la jeune gérante intérimairee esquissa un léger sourire, à la vue d’un de ses plus fervents clients. Pourtant, les yeux bleus de Clark ne quittèrent pas la porte de l’appartement de Josh, ainsi il ne put apercevoir le regard désireux de Stefany posé sur son visage. Ne quittant toujours aucunement l’étage des yeux, Clark amorça sa marche vers le comptoir du Talon, arpentant la courte et étroite allée pavée, sans adresser un seul regard au visage envieux de parler à un ami de Stefany. Toujours aussi préoccupé, Clark contourna le Talon, ne prenant même pas ma peine d’adresser ne serait-ce qu’un regard vers le comptoir, ce qui démontrait à lui seul les préoccupations qui assombrissaient l’esprit du jeune Kent. Déçu, Stefany regarda Clark monter l’escalier au pas de course, toujours ses yeux d’un azur plus qu’ensorcellant rivés sur la porte de l’appartement de Josh. Résignée et ramenée à la réalité par la venue d’une autre serveuse, Stefany se retourna à nouveau vers le salon de thé, chassant de sa tete la pensée de Clark. Un étage plus haut, sur la palier en bois du salon de thé, le bruit martelant des pas de Clark se rapprochèrent rapidement de la porte. Sa main droite se posa sur la poignée et, sans meme prendre le temps de frapper, Clark poussa la porte pénétrant dans l’appartement de la seule personne sur cette Terre qui pouvait, sans qu’il ne le sache, réellement l’aider. Clark, toujours aussi tendu, il sentait le battement de son cœur au niveau de ses tempes, s’arrêta au centre du loft, refermant bruyamment la porte d’entrée derriere lui. Intrigué par une telle entrée, Josh, affairé à cuisiner contre le mur du fond, face à la porte d’entrée, aupres de sa table de travail, se retourna lui aussi rapidement.


Clark : Josh, il faut absolument que tu m’aides !

La phrase que venait de prononcer Clark était tout à fait inutile. De par la simple entrée fracassante qu’il venait d’effectuer, il apparaissait clairement que quelque chose n’allait pas chez lui. Il n’état pas dans ses habitudes de se permettre de tels affronts, il devait réellement être perturbé. Quelque peu désorienté par l’attitude de son ami, Josh prit d’abord la peine de s’occuper à le calmer. Il lacha la poêle qu’il tenait dans sa main et éteignit le feu, à coté de lui. Puis, se retournant une seconde fois vers Clark, Josh s’approcha de lui, lui posant une main amicalement sur l’épaule.

Josh : Clark, calme-toi, tu es dans tous tes états !
Clark : (des plus énervés) mais comment veux-tu que je me calme ?
Josh : (appuyant sur son épaule) commences par t’asseoir !

Forcé par Josh de le faire, Clark s’assit alors sur le rebord du lit de Josh, le regard néanmoins droit dans les yeux, armé d’une expression d’intense frayeur qu’il n’avait encore jamais vu briller en ces yeux.

Josh : maintenant, expliques moi ce qu’il t’arrive.

Clark prit trois grandes aspirations puis expliqua la situation

Clark : dans 24 heures, le Clark que tu connais n’existera plus.

Il fallut un certain temps à Josh avait d’assimiler clairement ce que venait de dire Clark. Puis, apres y avoir mûrement réfléchi et compris qu’une telle affirmation ne voulait rien dire, Josh reprit

Josh : excuses moi, Clark, mais je ne comprends pas ce que tu veux dire par « le Clark que tu connais n’existera plus » !
Clark : tout à l’heure, quand je t’ai quitté, une force m’a amenée dans une sorte de sanctuaire Kryptonien. Là-bas, une voix m’a très clairement expliqué que dans moins de 24 heures, Jor-El m’obligerait à embrasser ma destinée.

Ce fut surtout la derniere phrase prononcée par Clark qui intrigua encor eplus qu’il ne l’était déjà Josh, ou plutot ce mot « Jor-El ».

Josh : Jor-El ? Tu veux dire ton père biologique ?
Clark : lui meme.
Josh : mais Clark, il est … mort.
Clark : (un peu plus à l’aise) oui, mais sa volonté a survécu et influe sur moi. Depuis l’année derniere, il est déterminé à me faire suivre mon destin. Tu dois savoir ce qui m’attend ?
Josh : euh … oui mais je ne pense que tu deviennes jamais un tyran.
Clark : Jor-El lui, en est intimement persuadé. Et dès demain, je n’aurais plus d’autre choix que de réaliser la prophétie.

Un silence s’installa pendant lequel et Josh et Clark lui même réfléchirent aux mots prononcés par le jeune Kryptonien. Puis, Josh reprit sa tentative de rassurer son ami :

Josh : écoutes Clark, quelque soit la voie que Jor-El veut te forcer à suivre, toi seul est maitre de tes choix, et seul toi peut influencer sur ton propre avenir par le biais de tes actes. Ton destin n’est pas prédéterminé, seul ce que tu entreprendras avant qu’il ne se réalise pourra prouver si cette prophétie est vraie ou non.

 

Sous-sol du manoir des Luthor – Smallville – 13h06

Lex avait la curieuse impression d’avoir déjà vécu des faits similaires, comme si les révélations abracadabrantesques de sa femme pouvaient être similaires à d’autres. Pourtant, malgré le fait que cette affirmation soit si invraissemblable elle en demeurait tout à fait vraie. Il y avait encore peu de temps, Lex était encore sous le choc de la découverte d’un laboratoire secret dissimilé volontairement par son frère, propriétaire de l’institut de Vancouver. Mais visblement, toute personne étant proche des Luthor se voyait transmettre ce don naturel de mensonge. Pourtant, et cela Lex en était désormais intimement convaincu, il avait beaucoup changé cette année. Il s’en était rendu le jour même où il avait découvert cette institut si chère semblait il à Lucas. Mais contrairement à la réaction qu’aurait eu Lex quelques mois plus, ce dernier n’avait manifesté aucune réticences vis-à-vis des expériences entreprises par son frères, il en avait été étonné lui meme, les gènes de son paternel se révélaient-ils plus forts chaque jour ? Malheureusement, Lex en avait la douloureuse impression. C’était pour cette meme raison que, au vu des révélations faites par sa femme, pourtant si impressionnantes d’importance, Lex n’avait pas manifesté le moindre dégout, il avait même envie d’en savoir davantage.
Suivie de pres par son mari, qui, sentant la pression monter lentement jusqu’à son cerveau, déjà si emplies de nouvelles informations, Helen avançait lentement le long d’un énième couloir assez étroit mais d’une longueur interminable, la blancheur si éblouissante de son habitacle aveuglant presque le regard clair de Lex, précédé donc d’Helen, marchant d’un pas assez pressé, résonnant bruyamment contre les parois rapprochées du couloir. Enfin, arrivant à hauteur d’une porte en métal de colori blanc, tout juste différent de la couleur du mur, Helen se posta devant le seul élément sombre du mur : un boitier électronique noir, traversé en son centre d’une fine feinte tout juste réservée pour la carte magnétique qu’elle venait de sortir de la poche extérieur de sa blouse, à hauteur de sa poitrine. Au moment meme où la carte passa dans l’orifice, un bip sonore assez aigu résonna dans l’étroit espace du couloir. L’instant suivant, Helen pénétrait dans une vaste salle, envahie de pénombre au moment où la porte avait coulisser, découvrant l’entrée de la nouvelle salle. Mais à l’instant meme où Helen posa le pied sur le sol dallé, d’une blancheur impeccable lui aussi, des petites lampes circulaires s’allumerent au plafond, éclatant de blancheur également, éclairant la totalité immense de la salle. Pourvu d’un sol dallé ennivrant de propreté, la piece, tres vaste en longueur, étaient constitué de deux murs, sur chaque coté, eux meme constitués assez étrangement, parcourus tous les centimètres d’une fine rainure verticale, assez sombre vis-à-vis de la blancheur des parois. D’où se trouvait Lex, il était difficile de les décrypter mais il apparaissait néanmoins assez clairement que des inscriptions de couleur rouges etaient écrites verticalement le long des murs. Le seul élément qui n’était pas, ne serait-ce qu’un peu, blanc, était la haute et étroite baie vitrée, installée au fond afin de remplacer la paroi et donnant une vue prenante sur la salle au bas. Apres avoir laissé Lex admirer un instant les lieux, il était de plus en plus abasourdi d’apprendre qu’un tel lieu puisse exister son le manoir, Helen le quitta pour s’approcher de la paroi, sur sa gauche. La voyant faire et toujours aussi silencieusement, Lex la rejoignit, restant néanmoins quelque peu à l’écart. Une fois arrété face au mur, Lex put enfin comprendre les inscriptions sur le mur : sur la rainure face à Helen était écrit « #3559/#3619 ». Malgré qu’il l’ait lu bien correctement, Lex ne voyait pas ce que pouvait signifier cette inscription, surtout sur un mur dépourvu d’élément interessant, mais Lex ne mit pas de temps à comprendre. Helen porta sa main vers la rainure et, la serrant de toute la force de sa main, la tira vers elle, ouvrant un tiroir aussi haut que le mur et assez large. Lex recula sous l’effet de la surprise puis reporta son attention sur le tiroir, à coté de lui : creusé par un large trou au milieu lui meme traversé par de longues barres, le tiroir contenait une bonne soixantaine de fioles transaparentes, portant toute une étiquette du genre #3589 et contenant un liquide rouge assez intriguant : du sang. Observant chaque fiole sans réellement la voir, d’un air ébahi symbolisée par l’étrange clarté de ses yeux bleus, Lex ne semblait plus pouvoir quitter des yeux ce tiroir vertical qui renfermait quelques uns des spécimen enfermés dans ce laboratoire. Helen, quant à elle, regardait son mari d’une expression ravi, un large sourire affiché sur un visage blanc des plus heureux. Puis, lentement, laissant le temps à Lex de voir une dernière fois les quelques fioles, Helen referma le tiroir qui rentra dans le mur dans un frottement faible, les fioles tintant légèrement au contact de la fermeture. Puis, toujours sans un mot, Helen reporta son regard dans celui de son mari, ébahi par tant de révélations. Semblant enfin reprendre conscience de ses actes, Lex appuya un peu plus son regard dans celui de sa femme.


Lex : ce sont …
Helen : (finissant sa phrase) … les échantillons de sang de toutes les créatures présentes dans ce laboratoire.

Il fallut un temps supplémentaire à Lex pour assimiler cette nouvelle information, son cerveau semblait commencer à saturer, tellement la quantité de révélations devenait importante. Il comprit enfin, en regardant la longueur des deux murs, combien il devait y avoir de « créatures » enfermées dans ce laboratoire.

Lex : mais … il y en a combien ?
Helen : (toute aussi souriante) environ 6000.

Avec toujours un sourire des plus satisfaits accroché à ses lèvres mais sans, néanmoins, jetait un œil à la mine effarée de Lex, Helen tourna les talons et, le bruit de ses pas résonnant bruyamment dans l’immensité de la salle, elle s’approcha de la large baie vitrée se trouvant au fond, se plaçant face à elle ; elle regardait au travers. Lex, curieux de voir ce qui pouvait se trouver plus bas ou plutot comme guidé par une autre volonté, rejoignit sa femme devant la baie vitrée, l’imitant en posant à son tour son regard dessus. Aussitôt, l’air d’effarement affiché sur son visage se transforma en une expression d’intense stupeur. Au bas, installés dans une immense salle qui semblait avoir la taille d’un gigantesques entrepot, lesdites « créatures » avaient établis domicile, contre leur gré bien naturellement. On pouvait voir du haut de la salle, trois allées principales, au sol dallé de la meme blancheur éclatante que les murs ou encore le plafond, de chaque cotés desquels une rangée de cages en verre étaient aménagées. Les cages, ressemblant plus à de grands cubes de verre pourvus d’une porte presque invisible, renfermaient chacune un homme ou une femme, habillé de la meme camisole de force blanche. En les voyant ainsi rangés impeccablement en trois rangés, les « créatures » semblaient se décompter par centaines, peut etre meme plus. On aurait dit une ville de cage de verre vue d’hélicoptere. Leur comportement était variable selon les cages. Il y en avait certain qui hurlaient et tapaient vainement contre le verre et d’autres qui déprimaient, assis sur le sol, la tete dans les genoux, tel un aliéné. Circulant le long des longues et étranges allées séparant les rangées de cages, quelques scientifiques habillés de blouses blanches regardaient leur dossier médical, tout en marchant.

Lex : (effaré) ils sont tous là ?
Helen : non, bien sûr. Il y a une autre salle, l’autre moitié s’y trouve. Il y en a quelques uns que tu connais déjà.

Pourtant déjà arrivé tres haut dans le domaine de la surprise, Lex s’était néanmoins vu gravir un nouvel échelons. Non seulement ce n’était pas la seule salle mais en plus certaines de ces « bêtes de laboratoires » lui étaient connus.

Lex : j’en connais quelques uns ??
Helen : je pense que les noms Bob Rickman et Tina Greer te disent quelquechose ?
Lex : attends mais … ils …
Helen : ils ont tous les deux été infecté par les météorites de Smallville. Ton père aussi l’avait remarqué. Comme tu le sais, nombre d’entre eux ont été enfermé à l’hopital psychiatrique de Belle Reve, Lionel a réussi à obtenir un échantillon du sang de chacun de leurs étranges pensionnaires. Nous les avons ainsi clônés et pu analysé leur métabolisme tout à loisir.
Lex : tu veux dire que toutes les personnes infectées par la météorite sont présente ici ?
Helen : toutes, sans exception. Même celles qui ont échappé à Belle Reve, ton pere a une technique d’investigation sans pareil.

Lex jusqu’alors si sérieux ne put s’empecher d’éclater d’un rire sans joie, d’un rire moqueur, il n’avait jamais entendu une telle absurdité. Etonnée, Helen lui jeta un regard dur, comme si elle le prenait pour un fou.

Lex : je veux bien que la chute de météorites ait fait d’énormes dégats mais je ne pense pas qu’elle ait pu infecté tant de personne, c’est impossible. Rien que dans cette salle il doit y avoir pas loin de deux milles personnes !
Helen : 3000 pour etre précis. Bien sur que ce ne sont pas tous des « infectés ». La plupart sont des cobayes pour les expérience sur les serums.

Tous deux reporterent alors leur attention sur la baie vitrée, regardant l’allée se trouvant le plus sur leur gauche. Ainsi ils virent arpenter cette meme allée blanche un médecin noir portant une blouse blanche. Il venait d’entrée dans la salle, par une entrée visiblement situées sous la salle dans laquelle se trouvaient Lex et Helen et se dirigeait vers le fond de la salle. En le regardant, Helen esquissa un léger sourire.

Helen : il faut que je te « présente » quelqu’un.

 

Ferme des Kent – Smallville – 11h53

Malgré les conseils si judicieux que lui avait délivré Josh, l’un de ses amis désormais les plus proches, Clark avait toujours l’impression de voir ainsi que de ressentir une épaisse brume l’entourant et embourbant son cerveau de telle façon qu’il n’arrivait pas à savoir quelle était la meilleur façon d’agir. Il ne pouvait déterminer cette solution qui arrangerait tout et faciliterait la perspective d’avenir du jeune Kent. La seule chose qui était claire et semblait éclairer les ombres épaisses l’enveloppant était cette certitude : il n’avait aucune envie de sacrifier tout ce qu’il avait construit depuis ces quelques années pour la seule conviction d’une personne qui se prétendait son père et ne se préoccupait que de cette conviction qui était de faire de son fils un tyran. Quel père, hormis Lionel Luthor bien sûr, pourrait vouloir de la tyrannie comme future pour son fils ? Cette certitude en tête, Clark était décidé à agir, et au plus vite.
Accompagné d’une légère brise de vent provoquée par son arrivée assez brusque, Clark s’arrêta en supervitesse au beau milieu de la cour à la surface terreuse et rugueuse, baladant la clarté de son magnifique regard tout autour de lui, passant ainsi du pick-up rouge à l’arrière duquel étaient entassés des amas de paille jusqu’à la grange en bois, peinte de cette couleur pourpre qu’il connaissait si bien. Visiblement, au vu de ce regard chercheur, Clark recherchait quelquechose ou quelqu’un en particulier. En fin, lorsque ses deux yeux s’arreterent à hauteur de la barriere du champs, en bois, dans son dos, Clark resta figé sur les deux silhouettes, proches de la barriere. Génée par la douleur lancinante qu’il éprouvait au cou, Clark se retourna completement vers la barriere, qui se trouvait à une bonne vingtaine de mètres et, en prenant la précaution de ne pas faire trop de bruit, accentua sa contemplation du couple. Martha Kent serrait assez chaleureusement les bras de son mari, qui se trouvait dans son dos et avait enroulé ses bras autour du cou de sa femme, l’étreignant avec amour. Il avait également posé sa propre tête contre celle de sa femme, tous deux ayant un large sourire aux lèvres, le regard brillant de bonheur, ils étaient loin de s’imaginer l’intense tension qu’éprouvait leur fils, à quelques mètres d’eux. Le regard plongé droit devant eux, Martha et Jonathan Kent observaient sans réellement le voir, leur troupeau de bovins, disposé de façon irréguliere sur tout le champs ; des vaches étaient en train de brouter de l’herbe alors que d’autres marchaient tres lentement, ici et là. Resserrant un peu plus les bras de son mari, autour de son cou, Martha accentua encore un peu plus son sourire. Clark, dans leur dos, qui ne voyait pas leur expression, se concentra un peu plus qu’il ne l’était déjà, il avait besoin d’entendre une dernière fois le timbre de la voix de ses parents. Se concentrant encore un peu plus, Clark fit le vide autour de lui, de fixant son ouïe que sur la seule voix de ses parents. Aussitôt, la camera filma l’oreille gauche de Clark, resserrant le plan avant de pénétrer par l’orifice externe et de filmer les tympans su jeune homme : ils venaient de se mettre à battre anormalement, amplifiant étrangement les voix.


Martha : … et dire qu’il y a un an, on croyait notre famille brisée. Je pense même que l’épisode « Métropolis » a consolidé les liens de notre famille.
Jonathan : je pense également que c’est le cas, Clark a fait des erreurs mais il en a appris long sur lui meme. Je sais que s’il avait à faire un choix, il saurait prendre la bonne solution. Il est en age de faire ses propres choix.

Soudain, alors que le silence reprenait sa place, Clar entendit un autre bruit que celui des vaches, beuglant à coté et celui des voix de ses parents, désormais tûes. Un bruit de terre, léger, venait de retentir, s’agrandissant régulièrement. Il détourna légèrement la tete et vit alors, sortant de l’entrée de la grange des Kent, dans le dos des Kent mais trop loin de lui pour qu’elle puisse le voir, la silhouette angélique de Leyana, habillée d’un jean délavé et d’un haut blanc la faisant ressembler à un ange, ses longs cheveux noirs tombant sur ses épaules. Pendant le court instant où Clark vit Leyana s’approcher de ses parents, il sentit cette pression, sur ses épaules, s’échapper. Arrivé aux cotés de Martha et Jonathan, Leyana s’empressa d’engager la conversation, sur un ton légèrement inquiet. En entendant sa voix, Clark sentit son estomac se contracter : c’était peut etre la derniere fois qu’il la voyait.

Leyana : Vous ne savez pas où est Clark, je l’ai cherché partout !
Jonathan : non on ne l’a pas vu mais tu sais, Clark et la ponctualité ont toujours fait deux.
Leyana : il m’inquiete. Depuis quelques temps, il paraît soucieux, j’ai peur de le perdre !
Martha : rassures-toi Leyana, quoi qui puisse préoccuper Clark, il sera toujours là pour toi comme il sera toujours là pour ceux qui auront besoin de lui.

Sentant une chaleur douloureuse faire chauffer ses yeux déjà embués de larmes, Clark disparut en supervitesse, provoquant un nouveau coup de vent assez bruyant. Entendant cela, Jonathan perdit son sourire, il avait une soudaine inquiétude.

 

Bois de Smallville – Smallville – 11h56

Le choix de Clark était fait, plus rien ne pouvait changer le choix qu’il venait de faire, pas même la brume épaisse enveloppant sa vue déjà si obscurcie. Apres avoir peut etre vu pour la derniere fois et ses parents, ceux qui l’avaient aimé depuis si longtemps et Leyana, cette jeune femme dont il était tombé éperdument amoureux depuis peu, Clark était parti en un coup de vent, comme à son habitude, en direction d’une destinée précise : la sienne.
Produisant un nouveau coup de vent caractéristique qui poussa légèrement les branches de lierre, tombant devant la paroi en pierre, Clark, toujours vêtu de cette veste beige épaisse sur ses épaules, venait d’apparaître à environ un mètre de ladite paroi de pierre, tout juste visible au travers des breches laissées par les branches de lierre. Figé sur place, ne fixant que les épais feuillages, Clark ne cessait d’observer la paroi qui était caché derriere et offrait le seul passage menant à l’inéluctable vérité se cachant dans le sanctuaire. Sentant une intense pression monter progressivement à l’intérieur de lui, provoquant une intense accélération des battements de son cœur, Clark attendait ce moment où l’entrée du sacntuaire allait s’ouvrir, bien que le moment déterminé par « le guide » n’était pas encore arrivé. Mais Clark n’en pouvait plus de devoir supporter cette attente, avant de se voir assimiler par ses origines, plus pressantes à chaque minute. Et soudain, au moment où une deuxieme brise de vent, beaucoup plus forte que la premiere, s’éleva, relevant puissament les branches de lierre, Clark sentit les battements de son cœur atteindre douloureusement leur paroxysme, le vent soufflant sur son visage et faisant flotter ses cheveux noirs ne suffisant pas à apaiser cette peur panique qu’il sentait augmenter beaucoup plus vite qu’il ne l’aurait souhaiter. Aussitôt, illuminant les alentours de la petite clairière, une vive lumiere dorée, familiere à Clark, illumina intensément les rainures gravées dans la roche, représentant un symbole Kryptonien en plein centre de la pierre. Alors que la lumiere grandissait rapidement, Clark attendait ce curieux moment qui l’amènerait au sanctuaire, il sentait déjà la chaleur lumineuse se rapprocher de lui, il n’allait pas tarder à sentir ses pieds quitter le sol. Pourtant, malgré le fait que la lumiere continuait à gagner en intensité, reflétant élégamment sur le visage de Clark, elle n’enveloppait toujours pas Clark, qui se demandait qu’il pourrait pénétrer dans ledit sanctuaire. Et soudain, Clark se rendit compte qu’un élément qui se s’était pas passer la derniere fois était apparu sur le sol dur et terreux de la clairière : la paroi rocheuse n’était pas le seul élément à l’origine de la lumiere dorée. Tournoyant légèrement, sous les pieds de Clark et bougeant légèrement dans un périmètre d’un mètre autour de lui, Clark vit cinq spirales, séparés par quelques centimetres de terres, s’illuminer de symboles Kryptoniens dorés, bougeant toujours aussi peu, Clark n’y comprenait rien. Et soudain, inattendue, la voix « du guide » se fit entendre, résonnant dans la clairière, s’adressant à Clark.


???: le moment n’est pas encore venu, Kal-El. Il te reste encore du temps pour faire tes adieux à ces gens que tu consideres comme les tiens.
Clark : j ‘avais besoin d’en savoir plus à propos de ma destinée, je ne connais rien des actes que je devrais accomplir.
???: tu n’as pas besoin de me mentir Kal-El, je devines tes pensées. Ton choix est déjà fait mais tu n’opte pas pour le bon.
Clark : ma vie a toujours été et restera terrienne. Je ne veux pas obéir sous les ordres d’un pseudo-guide !
???: la prophétie est pourtant ompte plus claire : « le jour de son avènement, le dernier fils se libèrera de ses inhibitions et entamera sa conquête de la troisième planète ». Et ce jour est enfin arrivé. Tu ne peux y échapper, tel est ton destin.
Clark : ma vie est ici, Krypton est à des années lumières de ma vie.
???: ce choix que tu crois définitif pourrait bien connaître quelques modifications. Un événement antérieur à l’échéance te fera changer d’avis, j’en suis intimement persuadé.

Et aussitôt, Clark comprit qu’il s’agissait des mots de fin de discussion. Le vent arreta de souffler et la lumiere disparut instantanément, ne laissant que les symboles brûlés sur le sol poussiéreux, en formes de spirales et le lierre reprit sa place, cachant la gravure.

 

Sous-sol du manoir des Luthor – Smallville - 13h14

Suivie de pres par son mari, qui, sentant la pression monter lentement jusqu’à son cerveau, déjà si emplies de nouvelles informations, Helen avançait lentement le long d’un énième couloir assez étroit mais d’une longueur interminable, la blancheur si éblouissante de son habitacle aveuglant presque le regard clair de Lex, précédé donc d’Helen, marchant d’un pas assez pressé, résonnant bruyamment contre les parois rapprochées du couloir. Enfin, arrivant à hauteur d’une longue et épaisse porte d’un métal luisant étrangement, Helen se tourna vers le mur de gauche, faisant face à un boitier électronique constitué d’un plastique assez rigide, traversé d’une fine fente reservée visiblement à la carte magnétique que venait de sortir Helen de la poche extérieur de sa blouse blanche, au niveau de sa poitrine. Lex resté à l’écart, Helen passa rapidement la carte dans la fente adéquate puis, apres avoir entendu un bip sonore significatif, posa l’emprunte de son index sur une emprunte lumineuse de couleur rouge, basée à coté de la fente, sur le plastique noir du boitier. Aussitôt, la lumiere rouge passa au vert et, ponctué du meme bip sonore, la lourde porte en métal commença à coulisser dans un bruit de frottement monstrueux, découvrant un large passage, qui libéra alors une vive lumiere bleuatre assez intriguante. Une fois que le vacarme se fut interrompu, Helen s’engagea dans la nouvelle salle, suivi de pres par Lex, il ne voulait rien rater. Apres quelques metres parcourus dans une pénombre offrant un contraste impressionnant avec la clarté du couloir précédent, Helen s’arreta à l’entrée du salle si vaste que l’on avait bien du mal à distinguer le plafond, pourtant si lumineux. La vive clarté, aveuglante apres la partie ombrée de l’entrée, semblait provenir d’au moins un millier de lampes fixées au plafond de ce que l’on aurait pu appeler un gigantesque « entrepôt ». Lex, ayant rejoint sa femme, postée à ses côtés, portait son regard un peu partout, regardant tout au long de l’allée les différentes cages de verre transparent, alignées les unes à côté des autres, impeccablement. Renfermant chacune un des « freak » dont lui avait parlé Helen, les cages avaient pourtant une taille beaucoup plus impressionnante vue de si pres. Lorsqu’il avait vu la salle pour la premiere fois, à l’étage, Lex avait eu l’impression de voir des petits cubes de verre tout juste assez grands pour contenir leur prisonnier. Mais maintenant qu’il les voyait en taille réelle, il se rendait compte qu’elles étaient en fait assez vaste, ce qui justifiait certainement la taille de la salle. Il se rappela alors une phrase dite il y avait quelques minutes par Helen : « non, l’autre moitié se trouve dans une autre salle ». Mais quelle était alors la superficie étonnante de ce laboratoire dont il n’avait jamais eu le moindre indice pouvant indiquer qu’il existait avant aujourd’hui ? Comment son père avait-il réussi à lui cacher un projet si gigantesque ? Après avoir observé un moment l’allée à la recherche de cet homme de couleur noire et vêtu d’une blouse blanche, Helen élargit son sourire, le voyant un peu plus loin sur l’allée impeccable, elle aussi beaucoup moins étroite qu’elle n’y paraissait vue de haut. Affairé à signer un dossier médical que lui avait tendu un de ses collègues, le médecin noir ne semblait pas avoir vu Helen tout comme Lex n’avait pas remarqué le médecin. Puis, voyant que sa femme commençait à arpenter l’allée, sans même regarder où elle comptait se rendre, Lex lui emboita le pas, regardant sur droite les cages de verre qui défilaient, y voyant ainsi à l’intérieur, tour à tour, Greg Arkin, l’homme-insecte, accroché sur la paroi de verre, ses quatres membres solidement collés au verre, il fixait Lex d’un regard d’aliéné, puis Byron Moore, l’air d’un barbare, assis au beau milieu de la cage. Ainsi Lex reconnut quelques uns de ces « monstres » qui semblaient être l’un des projets principaux du laboratoire. Trop occupé à observer les curieux pensionnaires des cages, Lex n’avait même pas remarqué qu’il n’était plus qu’à quelques mètres du médecin noir. Il en avait fini avec son collègue qui, ravi d’avoir obtenu une autorisation, repartit dans le sens inverse de celui par lequel arrivaient Lex et Helen. Aussitôt, toujours ce sourire ravi sur son visage, Helen interpela son ami.

Helen : Steven !

Immédiatement, à l’appel de son nom, le docteur, jusqu’alors le dos tourné au jeune couple se retourna, étirant ses lèvres en un large sourire en voyant Helen. Lex, comme réveillé brusquement, tourna à son tour la tête vers l’homme noir et, en posant ses yeux sur le visage quadragénaire du docteur ne put s’empecher de laisser paraître l’étonnement qui, il fait l’avouer, était de mise. Désormais aux cotés de sa femme, Lex faisait face à une personne qui avait travaillé pour lui mais était censé avoir trouvé la mort suite aux mutations dûe aux météorites : mais le Docteur Steven Hamilton semblait désormais déborder de vie.

Helen : Lex je crois que tu connais déjà le Docteur Steven Hamilton.

Lex n’aurait pu répondre à sa femme, même s’il avait eu les mots à sa disposition. Comment se faisait-il que cet homme soit debout devant lui et en très bonne santé alors qu’il avait vu lui même son corps à la morgue ? Hamilton, quant à lui semblait ravi de revoir Lex.

Lex : mais comment …
Hamilton : ravi de vous revoir aussi Lex.

Lex laissa son étonnement se manifestait dans son ampleur, puis, reprenant soudain le dessus, se retourna vers sa femme armé d’un regard accusateur.

Lex : tu peux m’expliquer ?
Helen : le Docteur Hamilton s’occupe du secteur Géologie ainsi que de garder en vie nos cobayes.
Lex : je m’en fous de ça ! Je veux savoir comment se fait-il qu’il soit vivant ?
Hamiton : je pense pouvoir répondre moi même. Grâce aux prodiges de la science, votre père m’a redonner vie et santé. Je lui dois tout.
Lex : comment ?
Helen : grâce au clonage. Steven avait fait, quelques temps avant sa mort, des analyses de son sang, pour savoir ce qu’il lui arrivait. Lionel a donc utiliser ce sang pour le cloner et a réparé, apres plusieurs tentatives sans succès, les lésions provoqués par les météorites. Tu vois que ton père peut faire preuve d’humanité.

Malgré les paroles prononcées par Hamilton et Helen, Lex ne put s’empecher de rire, surement d’un rire nerveux compte tenu de tout ce qu’il apprenait depuis quelques minutes.

Lex : (souriant) justement non, si mon père a ressucité cet homme ce n’est sûrement pas par pure altruisme. Tu ne le sais peut etre pas, Helen, mais Hamilton en sait long sur Clark, j’en suis sûr. Et si mon père l’a engagé, je ne pense que ce soit pour étudier des cailloux, je me trompe ?
Hamilton : non c’est vrai.
Helen : et je suis au courant. Regardes : tu vois la cage en verre qui brille là bas ?

Helen venait de faire signe à son mari de regarder droit devant lui, tout au fond de l’allée. Intrigué, Lex obéit à sa suggestion et vit ainsi, tout au fond de l’allée, une cage de verre qui se diversifiait par rapport à toute les autres. Constituée pourtant du même verre que les autres, la cage brillait d’une couleur verte étonnante, plus intensément par instant, par à-coups. Pourtant, malgré l’importance qu’elle devait avoir, cette cage était vide, personne ne se trouvait à l’intérieur.

Lex : la cage verte ?

Hamilton, souriant, fit oui de la tete, se retournant lui même pour regarder cette cage qu’il connaissait tres bien.

Lex : pourquoi est-elle vide ?
Hamilton : son propriétaire s’est échappé, il y a un an.
Helen : il s’agit de quelqu’un que tu connais très bien : le clone de Clark, Kal

 

Ferme des Kent – Smallville – 21h57

Clark s’était-il libéré de l’emprise du guide, de ce qu’il voulait le voir devenir ou n’avait-il bénéficié que d’un simple sursis ? Malheureusement la réponse à cette question paraissait bien plus qu’évidente : il n’avait réussi à obtenir qu’un léger sursis. Le guide, dont il ne connaissait toujours pas l’identité, avait clairement prévenu Clark que quelque chose allait se passer très bientôt, avant que le moment de donner sa décision définitive n’arrive et qui fera certainement changé d’avis Clark. Mais quel était cet étrange événement dont avait parlé la voix ? Qu’est ce qui allait se passer sous ses yeux qui pourrait bien modifier cette envie qu’il avait toujours senti en lui de se libérer de ses origines ? En cet instant, Clark avait l’impression de trouver cette affirmation totalement absurde. Pourtant le souvenir de son retour à Smallville, après son court séjour à New York, sema le doute en Clark. Après avoir entendu la douce voix de Lara, sa mère biologique, Clark avait revu son jugement sur les Kryptoniens, il était décidé à demeurer seul et à suivre la destinée prédéterminée par son père. Bien évidemment, cela n’avait pas duré. Voyant ce qu’être seul voulait dire et la souffrance qu’il faisait endurer à ceux qu’il aimait tant, Clark s’était ravisé. Mais cette perte de temps lui avait valu le départ douloureux de Lana.
Clark, les mains dans les poches avant de son jean délavé, observait un amas de terre, surbombant la terre sur le sol, les yeux rivés dessus, d’une expression vide de toute expression, il paraissait complètement ailleurs, perdu dans ses sombres pensées. En fait, Clark se trouvait dans un partie un peu à l’écart de la ferme, en plein milieu d’un des nombreux champs entourant le terrain des Kent. L’amas de terre devant lequel Clark se trouvait témoignait en fait de la désuète existence d’un abri aux tornades, dans lequel était caché jadis le vaisseau spatial grâce auquel Clark était venu sur Terre. Mais il y avait un peu plus d’un an, s’élevant dudit vaisseau, la voix de Jor-El avait annoncé à Clark qu’il allait l’emmener sur Krypton afin qu’il fasse renaitre le peuple défunt. Mais Clark n’avait pas vu les choses ainsi, il refusait catégoriquement de quitter Smallville et ceux qu’il aimait pour un peuple qu’il n’avait jamais connu. Ainsi, à l’aide d’une clé de Kryptonite verte octogonale, confectionnée par Lionel Luthor et adroitement subtilisée par Clark, ce dernier avait fait explosé le vaisseau mère et ravagé l’abri tornade, créant de ce fait un immense cratère au centre du champs. Bien sûr, essayant d’attirer le moins possible les regardes des autres, Jonathan s’était empressé de remplir le cratère de terre, formant l’amas de terre. Mais le souvenir de ce jour, lui, subsistait. Et encore plus en ce moment où les origines de Clark refaisait surface, peut pour la dernière fois.
Soudain, brisant l’intense réflexion de Clark, deux mains se posèrent chaleureusement sur chacune des épaules tendues de Clark. Lentement, comme s’il ne l’avait même pas commandé par son cerveau, Clark tourna la tete sur sa droite, regardant le nouvel arrivant, qui lachait ses épaules, se poster à côté de lui, un large sourire paternel tirant ses traits peu ridés : Jonathan Kent. Malgré le large sourire de son père, Clark ne put quitter cette expression d’intense crispation qui le tiraillait de toutes parts. Il tourna à nouveau la tête, de ce même mouvement très lent, droit devant lui, ne regardant néanmoins plus l’amas de terre mais le soleil rougeatre à l’horizon , ses dernieres lueurs étaient sur le point de disparaître. Bien qu’il eut remarqué la pression qui semblait ronger Clark de l’intérieur, Jonathan n’en laissa rien paraître.


Jonathan : tu viens manger fiston ?

Clark ne répondit pas, ne fit meme pas un geste pour signifier qu’il avait entendu la question de son père, il contemplait juste le soleil, dont la douce lumiere rougeatre reflétait sur son visage jeune. De plus en plus inquiet, Jonathan ne put s’empecher de poser cette question fatidique :

Jonathan : ça va Clark ?

Une fois de plus, Clark ne fit pas un geste pour montrer à son père qu’il avait compris. Pourtant, après quelques secondes de silence, Clark tourna à nouveau la tête vers son père et, d’un air atrocement sérieux, lui posa à son tour une question :

Clark : tu te souviens du jour où j’ai fait explosé le vaisseau mère ?

C’était donc cela qui le travaillait, pensa Jonathan. Une fois de plus, le souvenir du vaisseau venait hanter les pensées de Clark, tout y revenait sans cesse. Bien ce fut une des plus grosses erreurs commises par Clark, Jonathan l’avait compris et pardonné. Mais Clark, lui, ne pouvait oublié, cette explosion et ses conséquences avaient une valeur symbolique, il avait l’impression qu’ils résumaient parfaitement son influence sur son entourage : il commettait une erreur et tout le monde en souffrait. Jonathan, avide de rassurer son fils, se tourna un peu plus vers son fils et, d’un air compatissant des plus convaquants, lui répondit :

Jonathan : Clark, on en a parlé des dizaines de fois ! Tu n’avais pas le choix, si le vaisseau n’avait pas explosé, Jor-EL t’aurait emmené.
Clark : (plus engagé) on en sait rien ! Sur le coup c’est ce que j’ai pensé mais en y repensant un an plus tard, je n’en suis plus si sûr !
Jonathan : si tu l’as pensé c’est que tu avais de bonnes raisons ! Je te fais confiance !
Clark : Moi meme je n’ai pas confiance moi comment toi tu pourrais l’avoir ! Quand on y repense, mon séjour à Métropolis n’était qu’un test pour Jor-El, afin de voir si j’étais prêt à entamer ma destinée, il n’avait pas l’intention de m’emmener. Il a toujours voulu que je gouverne la Terre !
Jonathan : (posant à nouveaux les mains sur les épaules de son fils et plongeant son regard dans le sien, intensément) tu es mon fils, je ne t’ai pas élevé pour devenir un Luthor !
Clark : et si c’était réellement ma nature ! On ne sait rien de Krypton, c’est peut etre dans mes gènes ! Regardes Lex, il a toujours tout fait pour etre différent de son père mais il ne peut pas lutter contre ça, c’est dans sa nature !
Jonathan : Lex a été élevé dans ce monde de requins alors que ta mère et moi t’avons fait grandir dans un monde d’amour ! Tu ne deviendras ce tyran que si tu le décides.
Clark : Jor-El est prêt à tout pour m’en persuader. Je crois que cette nature dont il me parle sans arrêt est juste endormie. La Kryptonite rouge a servi de révélateur, je sais qu’elle est là, quelque part à attendre son heure. Dans très peu de temps, Kal-El reprendra le dessus, je le sais.

Tous deux marquerent alors un silence, Clark avait sorti tout ce qu’il avait sur le cœur depuis ces derniers jours, révélant ainsi sans le vouloir ce qui se passait depuis quelque heures dans sa vie.

Jonathan : tu as du nouveau à propos de Jor-El et de ces rêves ?

Clark se détourna de Jonathan, lui tournant littéralement le dos, il ne pouvait affronter son regard azur accusateur.

Clark : (voix calme) oui. Un guide est censé lever mes inhibitions et m’aider à entamer ma conquete.

Outré par tant de révélations, Jonathan tira Clark vers lui, par les épaules, le forçant contre son gré à le regarder en face.

Jonathan : tu ne comptes pas accepter j’espere ??
Clark : (de plus en plus engagé, à chaque mot) mais Papa, regardes le scjoses en face, que je le veuilles ou non, je ne fais que du mal autour de moi !
Jonathan : tu sais que c’est faux !
Clark : mais non, c’est toi qui te voiles la face ! Quand j’ai fait explosé le vaisseau, j’esperais me libérer de Jor-El au lieu de ça, j’ai tué le bébé et Lionel Luthor pour ne citer qu’eux ! Si j’avais accepté de le suivre dès le début, tout cela aurait pu être évité. Il est grand temps d’arrêter les sacrifices inutiles ! Je ne veux pas vous perdre.
Jonathan : Clark, nous serons toujours là pour toi, tu ne perdras pas, je te le promets !

Mais Clark marqua un nouveau silence, très lourd, faisant comprendre à Jonathan qu’il avait une nouvelle révélation à lui faire.

Clark : Jor-El a les moyens de vous nuir, il le fait déjà avec nous. Si je refuses de faire ce qu’il dit, il s’en prendra à vous.
Jonathan : Clark, Jor-El ne peut rien nous faire, crois moi, c’est dans son interet. Ne tiens compte que de ton avis, je sais que tu feras le bon choix !

 

Ferme des Kent – Smallville – Le lendemain – 09h26

Contrairement aux habitudes qui étaient les siennes depuis des années, Clark n’avait éprouvé aucun réconfort après la discussion houleuse qu’il avait eu la veille avec son père. Ce qui l’avait aidé était le fait d’avoir dévoilé à son père tous les doutes et les inquiétudes qui étaient les siennes mais d’un autre coté, Jonathan n’avait pas su le réconforter et lui apporter cette solution qui aurait aidé Clark à surmonter cette épreuve qui serait sûrement la plus difficile de toutes. Pour la première fois depuis l’arrivée de Jor-El dans sa vie, Clark allait devoir prendre une lourde décision tout seul, personne ne semblait être à-même de l’aider à choisir. Ni Josh, ni Jonathan ni même Lana ou Pete, désormais loin de lui, ne pourrait lui apporter l’élément qui pourrait l’aider. Pourtant dans moins de deux heures, Clark allait devoir faire preuve de bon sens et annoncer au guide quelle était sa décision finale.
Toujours intensément préoccupé par ces sombres pensées, Clark vivait ses derniers instants à la ferme. Assis sur les marches du perron en bois, pour le moins inconfortable, Clark, la tête légèrement abaissée vers ces mêmes marches, observait un objet qu’il tenait entre ses deux mains, un objet qui allait avoir une importance capitale dans la suite de sa destinée, il en était sûr. Malgré la mystere qui régnait autour, Clark savait que c’était l’une des clés de sa destinée, elle avait déjà eu un role primordiale il y avait quelques mois, lors de son séjour à New York. Les yeux rivés dessus, dans une attitude intensément concentré sur sa surface plane, Clark faisait tourner doucement une sphere métallique de la taille d’une balle de tennis, à la surface lisse et luisante, de couleur grise, les premieres lueurs du soleil reflétant légèrement sur son métal semblable à celui de la clé octogonale. Clark était sûr que cette sphère contenait certaines des réponses qu’il cherchait vis-à-vis de ses origines, il avait réussi à entendre pour la première fois la voix de Lara, sa mère biologique. Une fois de plus, cette sphère allait jouer un rôle crucial dans la suite des événement. Décrochant son regard de l’étrange surface lisse, Clark lâcha la sphere d’une main, qu’il porta sur la plus haute marche du perron sur lequel il s’était assis. Ainsi, après l’avoir cherché à tatons, Clark referma ses doigts sur une petite boite cubique faite d’un métal rugueux : du plomb. D’une couleur affreuse grisâtre, elle renfermait l’élément qui allait peut etre tout changer, cet élément qu’aucun de ses proches n’avait réussi à faire deviner à Clark. Ainsi, Clark posa la petite boite en plomb sur sa jambe droite, le sang montant doucement à ses tempes, il redoutait cet instant. Désormais le visage rivé sur ce couvercle plat, d’une épaisseur de 2 centimetre, Clark redoutait le contenu de cette boite. Pourtant c’était peut etre le seul moyen de se libérer à jamais de l’emprise de Jor-El. Clark, apres avoir soufflé bruyamment deux fois de suite, ouvrit en un geste rapide le couvercle en plombe de la boite. Aussitôt, dès qu’il vit la lueur brillante d’une couleur verte qu’il détestait tant, Clark sentit ses veines s’atrophier et son sang, à l’intérieur de son corps, commencer à bouillir intensément, comme s’il allait jaillir de toutes parts. Pourtant, le jeune Kent ne devait pas s’arreter en si bon chemin. Il porta sa main droite vers la boite et, sentant presque sa peau le bruler, saisit la roche de Kryptonite verte dans sa main, serrant étroitement la roche. Ne perdant pas de temps, il approcha la sphere, persuadé que l’événement qu’il esperait tant allait se produire. Et comme il l’avait prévu, la roche agit sur le métal luisant : lorsqu’il eut approcher la roche brillant à quelques millimètres de la la sphere, à l’endroit de proximité, de fines failures verdatres apparurent, se répartissant tel un venin tout autour de la sphere, à une vitesse hallucinante. Elle se propageait à la surface du globe tel de l’arsenic sur un homme, s’il continuait comme cela, Clark allait détruire la sphere, elle verdoyait et les veines lumineuses circulaient de plus en plus vite sur le métal. Ravi d evoir que son procédé marchait, Clark rengea rapidement la roche dans la boite en plomb cubique et rerferma le couverte dans un bruit aigu : aussitôt, il sentit son sang cesser de bouillir et jeta un œil à la sphere : les veines lumineuses avaient déjà disparues.

 

Smallville Medical Center – Smallville – 9h38

La camera, qui avait filmé pendant quelques secondes le ciel assombri de Smallville, était redesndu légèrement vers la rue au dessus et filmait désormais droit devant elle, la façade avancée d’un immeuble à deux étages assez imposant, sur laquelle en grosses letters rouges en metal était indiqué le nom de ce lieu si connu de la petite capitale des météorites : le Smallville Medical Center. Apres avoir filmé pendant un long moment cette imposante façade en métal, protégeant les passants, au dessous, sur le trottoir du mauvais temps, la caméra remonta d'un étage, filmant les larges vitres transparentes derriere lesquelles les bureaux de certains des responsables de l'hopital étaient établis. En un éclair, la caméra pénétra au travers de la vitre, entrant ainsi dans l'un de cesdits bureaux, filmant l'intérieur assez classique. Contre le mur sur la droite ainsi que contre celui de gauches, deux étageres contenaient plusieurs dossiers relatifs au service dont devait etre responsable le propriétaire de ce bureau. On pouvait ainsi à peine distinguer d'où se trouvait la caméra le nom des dossiers inscrits sur la rainures des dossiers rangés impeccablement sur chaque étage. Le seul autre élément de la salle, peu vaste, était le bureau installé juste devant la vitre, baigné par la vaine lumiere du soleil traversant les sombres nuages, en bois de chene et sur lequel étaient installés un ordinateur portable à la pointe de la technologie, posé pres de la baie vitrée et le petit écriteau en fer, de couleur dorée, posé sur le bord du bureau, à l'opposé de la vitre et sur lequel le nom du responsable était inscrit en lettres noires: Dr Samantha Johnson - Responsable Hématologie. Assise derriere son bureau, ladite Docteur Johnson, puisqu'il s'agissait d'une femme, était confortablement installé dans son fauteuil en cuir noir. A la carrure imposante et de teint noir, le Docteur Johnson avait de longs cheveux noirs relevés en chignon et des lunettes noires qui lui donnaient un aspect assez sévère. Ses mains boudinées entremêlés sur son ventre, le Docteur Johnson observait en face d'elle l'une de ses patientes auxquelles elle tenait le plus. Assis elle aussi dans un fauteuil, l'expression de son visage angélique légèrement bronzé montrait à quel point cette visite à l'hopital était importante. Ses yeux brillants d'une couleur noisette envoutante était plongés dans la noirceur de ceux de son médecin personnel. Ses longs cheveux noirs tombant sur ses épaules, Leyana Leon se releva de son fauteuil, esperant toujours autant qu'à son arrivée, malgré l'intense douleur qui traversait son ventre.

Johnson: je ne peux rien te promettre, je ne suis qu'un intermédiaire. Mais je ferais tout mon possible pour le convaincre.

Toujours la mine sinistre et passablement malade, Leyana adressa à Johnson un regard qui défiait la méfiance. On pouvait lire dans ses yeux magnifiques à la fois une peur mais en meme temps un état d'ame qui montrait qu'elle n'avait plus rien à perdre.

Leyana: c'est à lui de voir. Ce que je vis en ce moment n'est que du surplus pour moi, je devrais être morte depusi bien longtemps. Ma survie est plus importante pour lui que pour moi. A lui de savoir si ce que je lui apportes est aussi primordial qu'il ne me l'avait dit.
Johnson: il le sait aussi bien que toi. Mais l'altruisme ne fait pas parti de ses attributs naturels.

Voyant et surtout sachant que cette situation ne dépendait en rien d son Docteur, Leyana adressa un léger sourire encourageant à Johnson et contourna son siege. De son coté, Johnson s'était à son tour levé de son confortable fauteuil et contourna le large bureau avant de rejoindre Leyana au pres de la porte. Cette derniere l'ouvrit et, se trouvant sur le seuil, regarda une derniere fois le docteur à ses cotés, elle tenait désormais la porte.

Johnson: je te donne des nouvelles dès que possibles, bonne ou mauvaises.

Apres avoir appuyé une derniere fois son sourire en signe de remerciement, Leyana quitta ensuite du regard Johnson et, entendant la porte se refermer derriere elle porta son attention au couloir dans lequel elle venait d'entrer. Ainsi, Leyana, bien que son esprit était quelque peu ailleurs, fut un peu interloqué de se rendre compte que malgré le nombre important de portes alignées le long du couloir, aucune d'entre elles n'étaient ouverte et surtout personne ne circulait dans le couloir, seul le bruit résonnant de ses talons brisait l'intense silence de cathédrale présent dans le couloir. Mais bientot, Leyana fut contente de ne voir personne devant elle ni derriere elle. Provenant de nulle part, pourtant Leyana s'y attendait depuis quelques minutes, une douleur fulgurante et brulante lui traversa le coeur, elle avait l'impression qu'on venait de lui planté une lance chauffée à blanc en plein coeur et que l'auteur de ce geste meurtrier remuait l'amre dans la plaie. Pliée désormais en deux au beau milieu du couloir, Leyana se pinçait les lèvres pour ne pas hurler à la mort tellement sa douleur etait intense, elle devait réagir. Paniquée, sentant déjà ses yeux et son nez en feu, Leyana poussa la premiere porte sur sa droite qui, bien heureusement était ouverte. Par chance, la salle qui se trouvait derriere était entierement vide, les deux lits d'hopîtal était vides. D'un geste assez maladroit, Leyana referma la porte en s'appuyant de tout son corps dessus. Apres quelques secondes durant lesquelles Leyana ne bougea pas, affalée contre la porte et avoir regardé le lit face à elle, du sang coulant déjà de son nez, la jeune fille dans un geste de survie implacable, sauta presque sur le lit. A demi recourbée sur elle meme, elle posa son sac à bandouliere sur le lit. Ses yeux, d'ordinaire si brillant, devenaient plus sombres. Sur le blanc de ses yeux, des centaines d'infimes veines rouges se dessinaient peu à peu, teintant ainsi la blancheur en rougeoiment étonnant. Leyana avait enfin posé sur le lit blanc une sereingue transparente ainsi qu'une petite fiole transparente contenant un liquide lui aussi transparent mais d'une couleur verdatre. Le sang coulant du nez de Leyana était de plus en plus abondant, il était arrivé au menton de la jeune fille, menaçant de tomber sur le lit. Elle dévissa le bouchon de la petite fiole et injecta le serum dans la sereingue, doucement, sentant peu à peu la douleur s'intensifier, elle était prete à tomber sur le sol. A l'instant même où elle eut fini de remplir la sereingue, une goutte de sang tomba sur le drap blanc du lit, créant une petit tache rouge. Aussitot et sachant qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps, Leyana planta l'aiguille de la sereingue dans une veine de son bras et appuya sur le piston. Lentement, elle l'enfonça dans la sereingue, la vidant de son contenu qui pénétrait dans la veine de Leyana. Immédiatement, alors que la veine ressortait de la peau d'une couleur non pas verte foncée mais transparente, faisant voir la chaire au dessous, la coulée de sang qui avait atteint le menton de Leyana repartit en sens inverse, enlevant toutes les taches sur sa peau, remontant vers son nez. Sur ses yeux, les veines rouges disparaissaient peu à peu, laissant réapparaitre la blancheur habituelle. Le sang rentra dans les narines nasales de Leyana, la brillance reprit place dans ses yeux. Leyana ota l'aiguille de son bras, la douleur était partie.

 

Ferme des Kent – Smallville – 10h14

Il ne restait que quelques minutes avant que le destin de Clark ne se joue, seul lui avait les cartes en main pour décider de ce qu’il allait faire, de ce qu’il allait advenir de son avenir. Quel allait être son choix ? Lui meme n’en était pas completement convaincu ? Pourtant, le temps allait lui manquer. Dans quelques minutes, ce « guide » allait lui demander la décision qu’il avait décidé de prendre et il devrait lui répondre clairement.
Debout devant la fenetre grande ouverte de son loft, Clark, figé sur place, profitait de ses derniers instants passés à la ferme, dans son havre de solitude. Bientôt, peut etre, allait-il embrasser une destinée ponctuée de souffrance et de malheur. Il profitait donc de ces derniers moments de « bonheur ». La tete abaissée vers ses pieds, Clark regardait un objet dans ses mains, ramenées à hauteur de son ventre. Enroulé autour des doigts de sa main droite, il serrait étroitement un pendentif au collier en métal luisant dont l’objet central était une sorte de plaque en métal luisant, incrusté d’un symbole blanc de forme à la fois arrondie et pointue, à la façon de l’écriture arabe. Luisant légèrement face aux rares éclats du soleil, le pendentif tenait dans le creux de sa main et Clark, le voyant pour la derniere fois, esperait qu’un jour, lointain ou non, il pourrait le serrer à nouveau. Refermant sa main sur le bijou, Clark releva lentement la tete, observant également pour la derniere fois l’étendue champêtre présente derriere la grange, il avait tant plaisir à les observer, ceci lui manquerait aussi énormément. Le syeux légèrement brillant de nostalgie, Clark cligna des yeux, comme pour signifier que cette époque était désormais révolue. Brisant ce silence intense, emplie de pleinitude, des bruits de pas résonnant provinrent dans l’escalier de bois dans son dos : quelqu’un montait. Ses pas lents et précautionneux, la personne gravissait une à une les marches avec une grâce que Clark reconnut immédiatement, il l’attendait depuis quelques minutes déjà. Resserrant un peu plus le bijou dans sa main, Clark se retourna sur le sol de bois et, regardant le nouvel arrivant émerger des marches, esquissa un sourire en la reconnaissant : Leyana. Habillée d’un pantalon blanc, d’un débardeur noir et d’un chemisier, blanc lui aussi, par dessus son débardeur, ses longs cheveux noirs tombant de chaque coté de son visage sur ses fines épaules, Leyana adressa à Clark un regard brillant de bonheur, esquissant à son tour un radieux sourire découvrant ses dents impeccables. Elle gravit la derniere marche et, d’une allure angélique, franchit les quelques pas la séparant de Clark. Ce dernier lui tendit sa main gauche avant qu’elle ne soit proche de lui et, ravi de ce geste, la jeune fille la serra étroitement, se rapprochant ainsi de lui, son regard plongé dans le bleu azur de son petit ami. Désormais à quelques centimetres l’un de l’autre, leur aura ne semblait ne faire plus qu’une, meme le soleil participait à ce moment de bonheur, ses lueurs émergeait parmi les sombres nuages.


Leyana : (voix douce) tu voulais me parler ?

Clark, toujours ce radieux sourire sur les lèvres ne put extraire un son de sa bouche. Il lui répondit alors par un simple abaissement de la tete.

Clark : il faut que je te parles de quelque chose.

A ces paroles, Leyana pensa immédiatement au secret que lui dissimulait volontairement Clark. Etait-ce cela dont il voulait lui parler ? Qu’est ce qu’il l’avait changé d’avis ?

Leyana : je t’écoutes.
Clark : (baissant un instant les yeux) voilà … est ce que je peux te demander un service ?
Leyana : oui, tout ce que tu veux.

Clark releva alors son bras droite, celui dont la main serrait étroitement le pendentif et, le faisant pendre en l’air, le collier entremêlé dans ses doigts, Clark mit ainsi en évidence le bijou aux yeux de Leyana.

Clark : pourrais-tu me garder cet objet ?

Leyana, bien que tres intrigué, tendit sa main gauche, la mettant en dessous du bijou. Clark laissa alors tomber le pendentif dans la paume de la main de sa petite amie et lâcha le collier en métal avant de refermer la main de Leyana dessus. Cette derniere, toujours aussi avide d’en savoir plus, apres avoir observé un moment sa propre main comme si elle avait pu voir au travers, releva lentement la tete, lançant à Clark un regard ponctué de curiosité.

Leyana : qu’est ce que c’est ?
Clark : un objet qui me rappellera ma vie passée ici.
Leyana : ta vie passée ?
Clark : un autre futur m’attend, une destinée que je vais devoir embrassée dans peu de temps et qui ne laisse aucune place à mon passé.

Leyana avait désormais une mine renfrognée, elle comprenait de moins en moins ce que voulait dire Clark au travers de ces quelques mots.

Leyana : qu’est ce que tu veux dire par là ?
Clark : ce secret qui me hantait a refait surface, mes origines m’ont rattrapé et je vais devoir sortir de ce coin dans lequel je me cachais.

Clark marqua un lourd silence pendant lequel Leyana pesait l’importance de ses propos.

Clark : je quitte Smallville dès ce soir.

L’annonce de Clark fit l’effet d’une réelle bombe atomique en Leyana, ele perdait tout contrôle, ce qu’elle détestait par dessus tout.

Leyana : quoi ? … Mais Clark, tu ne peux pas …
Clark : (accentuant son regard dans celui apeuré de Leyana) je dois le faire, je n’ai pas le choix. C’est la seule façon de te protéger.
Leyana : (avançant d’un pas) mais me protéger de quoi ?
Clark : de moi. Ma part d’ombre refait surface et je ne veux pas qu’elle puisse t’atteindre. Pardonnes-moi !

Soudainement alors que Leyana ne s’y était pas du tout attendu, Clark lâcha sa main, la contourna et s’élança en marchant vers les marches de bois.

Leyana : (desespérée) Clark, attends !

Ce dernier se retourna, le visage tiré par la tristesse, ses yeux bleus embués de larmes et d’une voix cassée, dit ces derniers mots :

Clark : tu as été ma lumiere dans un océan d’ombres. Je ne t’oublierais jamais.

Puis, alors que les mots parvinrent à l’oreille de Leyana, cette derniere vit la silhouette de Clark disparaître en une trainée de couleur bleue, il arpenta en supervitesse les plusieurs marches de bois, sous les yeux ébahis de Leyana. Elle resta ainsi plantée pendant un long moment au centre du loft, le bijou de Clark pendant le long de sa jambe. Puis prenant conscience de ce que le départ de Clark signifiait, elle courut le plus vite possible vers les marches et, en descendant quelques unes, s’arreta au premier palier de bois offrant une vue au bas de la grange. Les mains appuyées sur la rambard en bois, Leyana lança ce cri désespéré qui résonna dans la grange.

Leyana : Clark ! …CLARK !!

Mais elle venait de s’en rendre compte : elle ne reverrait plus jamais Clark. Soudain une peur panique l’avait envahie, faisant trembler chacun de ses membres, une douleur intense la parcourait, elle savait ce que cela signifiait mais redoutait par dessus tout de l’admettre car dès de moment, tout serait perdu. Mais la douleur s’accentuait, Leyana en tremblait littéralement, elle était devenue incontrolâble, elle avait horriblement chaid à la tete, peut etre allait-elle éclatée ? Sous le coup d’un préssentiment, Leyana releva sa main gauche, la libre, vers son nez et fit glisser son index sur quelque chose de liquide. Elle mit sa main de façon qu’elle puisse regarder ses doigts, du sang les parsemait : elle saignait du nez. Elle comprit alors que la douleur qu’elle ressentait depuis quelques secondes n’était pas seulement dû au départ de Clark mais aussi à une des crises dont elle était à nouveau victime. Affolée, Leyana monta les marches difficilement. Même si elle devait se faire une injection au plus vite, Leyana ne devait pas se faire démasquer par les Kent. Elle était presque arrivé au loft, elle voyait déjà le divan de Clark. Mais, suite à une concentration trop faible, le pied de Leyana heurta la derniere marche et son corps s’affala sur le sol dur, bruyamment, son sac en bandouliere heurtant violement le sol. Aussitôt, la seule fiole transparente contenant le serum verdatre que contenait son sac s’extirpa du sac, roulant lentement sur le sol de la grange, s’arretant au bas d’un mur, celui du fond. De plus en plus faible et une coulée de sang déjç arrivée à son menton, Leyana posa ses yeux rougeatres sur la fiole, immobile, essayant de se relever, parcourue de tremblements. Mais la force lui manquait, elle heurta à nouveau le sol et tomba évanouie sur le sol du loft de Clark, le sang coulant déjà sur le bois.

 

Le Talon – Smallville – 10h26

L’instant suivant le moment où Clark avait disparu de la grange en un éclair, sous les yeux ébahis de Leyana, après l’avoir si douloureusement quitté, la même brusque brise de vent souffla devant le Talon, sur le trottoir, au beau milieu du nombre plutot impressionnant de passants, se promenant sur l’étroit trottoir, sans le remarquer. Clark, seul personne immobile au beau milieu de ses badauds pressés, observait le salon de thé derrier la porte vitrée, il savait ce qui l’attendait.
En effet, avant qu’il ne prononce les derniers mots à l’égard de Leyana, Clark avait entendu un faible sifflement mais très aigu, transperçant ses tympans, il savait ce que cela signifiait. Derriere le bruit strident qui faisait horreur à Clark, ce dernier avait pu déchiffrer le message : l’événement dont lui avait parlé « le guide » était en train de se produire ou était sur le point de se produire. Et toujours sans savoir réellement comment cette connaissance lui était venu, Clark savait que cet événement allait se passer au Talon. Regardant au travers de la vitre de la porte d’entrée sur laquelle étaient affichées les horaires d’entrée, Clark baladait son regard d’une table à l’autre, voyant les clients assis autour déguster leur café en discutant avec leurs amis. Ils ne savaient que bientôt allait se produire en ces murs un événement qui changerait à jamais la vie de tous les terriens. Clark avait réellement peur de pénétrer dans ce café qu’il connaissait pourtant si bien mais il le fallait, sa destinée en dépandait. Prenant son courage à deux mains, Clark posa sa main sur la poignée en fer de la porte et l’ouvrit en la tirant vers lui et pénétra dans le café, propriété de Lana Lang et Lex Luthor. Passant sur le seuil de la porte, Clark entendit le timide tintement de la cloche, accrochée au-dessus de la porte et sentit la délicieuse odeur du café pénétrer ses narines. Clark ressentait cette ambiance si chaleureuse, étant l’attrait principal du Talon, contradictoirement à la sensation de peur panique qui l’envahissait déjà depuis quelques minutes, les rires et les sourires autour de lui, lui paraissaient si lointain, Clark avait l’impression de se trouver à des kilomètres de ces personnes qui ne se trouvaient pourtant qu’à quelques centimetres de lui. Leurs voix, aigues ou plus graves, avaient de plus en plus de mal à parvenir à l’ouïe de Clark, il n’entendait presque plus rien. Mais bientôt Clark comprit quel était l’origine de cet étrange phénomène : tout, autour de lui, s’était figé. Il n’en revenait pas : il y avait encore quelques secondes toutes ces personnes bougeaient avec bonne humeur et parlaient avec agitation mais désormais ils étaient tous figés sur leur chaise, leur bouche ouverte, leurs paroles interrompues beaucoup trop rapidement. Clark, pivotant sur lui meme pour regarder si quelqu’un avait échappé au phénomène, était le seul qui n’était pas immobile dans la salle, même Stefany, derriere le comptoir était figée, dos tourné à Clark, s’affairant à la machine à capuccinos. Pourtant cet étrange phénomène paranormal n’était que la partie visible de l’iceberg. Alors que Clark avait tourné sur un tour entier, il vit ce qui était le départ du phénomène tant attendu. Jaillissant au travers des interstices de la porte d’entrée de l’appartement de Josh, à l’étage, une vive lumiere dorée familiere à Clark illuminait le palier et le mur courbé, au coté de l’escalier menant au salon de thé. Levant la tete au palier, Clark entendit à nouveau le sifflement s’élever, signifiant que l’instant tant redouté était arrivé. Clark savait qu’il était tant de monter ces escaliers de bois, afin de savoir ce qu’avait voulu dire « le guide » au sujet de cet événement. Ainsi, malgré l’intense réticence qu’il ressentait, Clark partit en supervitesse vers l’escalier et le gravit tout aussi rapidement, s’arretant sur le palier à l’étage, à tout juste quelques centimetres de la porte d’entrée, paraissant elle même lumineuse en raison de la puissante lumiere jaillissant par les interstices. Bizarrement, un puissant vent soufflait sur le visage de Clark, soufflant ses épais cheveux noirs, la lumiere illuminant intensément son visage jeune. Il devait savoir ce qui se passait derriere cette porte, il voulait savoir ce que « le guide » avait voulu dire par « tu changeras d’avis ». Alors qu’il avait déjà tendu lentement, tres doucement, sa main vers la poignée, Clark sentit sans qu’il ne l’ait voulu ses yeux se plisser, concentrant un peu plus intensément sa vue sur le bois de la porte, il savait ce qui allait se produire l’instant avant que cela ne se produise. La porte, sous l’effet de la vision radiographique, devint bleu pâle un moment avant que la paroi ne s’éfface, ne montrant ce qui se trouvait derriere. A son grand étonnement, Clark vit alors apparaître le squelette lui aussi bleuté d’un homme, parcourus de spasmes. Clark savait de qui il s’agissait, il ne pouvait s’agir que de lui. Mais, au moment où Clark allait enfin ouvrir la porte, deux éléments vinrent l’interrompre, accentuant un peu plus son éffarement : deux objets métalliques au travers desquels Clark ne pouvait voir. Le premier, de la taille d’une clé et de forme pentagonale, se trouvait visiblement dans une des poches avant du jean de Josh. Clark était tres étonné de savoir Josh en possession d’un tel objet mais le deuxieme était encore plus surprenant. Logé visiblement à l’intérieur de la cage thoracique du jeune homme, il s’agissait d’une sphere du meme métal de la taille d’une balle de tennis, Clark savait de quoi il s’agissait. Envahi par une peur panique, Clark coupa sa vision radiographique et, en supervitesse, défonça la porte d’entrée, la réduisant en véritables lambeaux de bois qui atterirent sur le sol. Aussitôt, Clark le vit au centre de l’appartement : Josh était debout devant lui, le regard dénué de toute expression, toute la lumiere dorée avait disparue au moment où la poret avait explosée, ainsi que toute la vie qui animait Josh auparavant. Les spasmes avaient disparus, mais bien plus encore n’était plus là, Clark le savait au plus profond de lui-même, même s’il ne voulait pas l’admettre. Sous son regard effaré, Clark vit alors le corps, torse nu de Josh amorcer une chute lente vers le sol, tombant sur le dos. Sous le coup d’un véritable réflexe, Clark retint Josh par le dos et l’aida doucement à s’allonger sur le sol dur de l’appartement, posant délicatement sa tete aux cheveux blonds sur ce même sol. Aussitôt, voyant que les yeux clairs du jeune homme avaient perdu leur brillance habituelle, Clark savait que tout était perdu, les phrase « du guide » prenaient tout leur sens. Néanmoins, Clark porta son index et son majeur au cou de Josh, prenant son pouls : son cœur ne battait plus. Aussitôt, Clark sembla se rendre compte de ce que cela voulait signifier : Josh était mort, une fois de plus par sa faute. Malgré cette rage qui semblait naitre en lui, Clark n’eut pas le temps de la manifester : la lumiere dorée était réapparue dans toute son intensité, aveuglant littéralement Clark qui dut mettre son bras en visiere pour se proteger de la lumiere. Envahissant tout l’espace de l’appartement et jaillissant même sur le palier pourtant si éclairé du Talon, la lumiere semblait vouloir montrer toute la puissance qu’elle était capable de produire. Bien heureusement, le phénomène ne dura pas : peu à peu, elle diminua rapidement en intensité, devenant supportable pour Clark, accroupi à coté de Josh. C’est alors qu’il entendit cette voix, qu’il haïssait désormais au moins autant que celle de Jor-El, peut etre même plus : celle « du guide ».


???: telle est ta sentence, Kal-El : pour avoir cru pouvoir renier tes origines et tes devoirs.

Tout d’abord surpris, Clark sentit ensuite une vague de fureur telle qu’il n’en avait encore jamais ressentie le submerger. Enlevant son bras en visiere, Clark put enfin voir l’origine de cette vive lumiere et surtout ce qui était logé dans le corps de Josh, quelques secondes plus tot : la sphere en métal semblable à la clé octogonale, cette meme sphere qu’avait eu dans les mains Clark quelques heures plus tot, flottait au dessus du torse de Josh, des centaines de symboles kryptoniens s’illuminant à nouveau sur le métal de cette lueur dorée qu’il connaissait si bien, la voix semblait s’élever de la sphere. Mais comment cela était-il possible ? Cela voudrait dire qu’elle faisait partie intégrante du sanctuaire ? Tout s’expliquait alors.

???: Si tu persistes dans cette voie, ce sort attend chacun de ceux que tu consideres comme les tiens.

La voix du guide résonna alors dans la tete de Clark tel un écho insupportable, il ne pouvait plus continuer comme cela, ce temps était révolu.

 

Bois de Smallville – Smallville – 10h40

Plusieurs minutes apres que Clark ait pris connaissance de l’événement – la mort de Josh – qui avait provoqué sa décision, dans le sanctuaire, un silence lourd et plat régnait. Baignée de cette lueur éclatante assez étrange, aucune lampe n’étant installée dans la salle, elle n’offrait aucune fenetre ou porte donnant accès au dehors, les murs, constitués d’un étrange métal luisant, étaient vierge de la moindre inscriptions et tous plats, mis à part celui du fond, duquel ressortait un imposant globe du même métal, ce globe aurait une importance primordiale dans les instants qui suivraient. La quiétude de ce lieu n’attendait qu’une chose : d’être brisé par la personne qui était la seule raison de son exsitence : Kal-El. Jusqu’alors filmant le mur du fond et son globe étrange, la caméra fit un rapide demi-tour, filmant la nouvelle lueur dorée qui venait d’apparaître, à l’opposé du globe, à quelques metres de l’autre mur du fond. Constituant un large tube lumineux, la lueur dorée bougaient en sillons, semblables à une tornade lumineuse, extremement puissante, son aura se projetant sur chacune des parois encore vierges, mais phénomène qui ne durerait pas. Bientôt, les sillons remonterent vers le plafond, luisant étrangement et la silhouette de Clark Kent, habillé d’un maillot à manches longues bleues, tenant une imposante boite de plomb dans sa main droite apparut. Lorsque la caméra fit un gros plan sur le visage du jeune homme, il apparut rapidement qu’il éprouvait une furie furieuse contre celui qui se dénommait lui même son guide. Il savait que tout était de sa faute, il l’avait menacé lorsque Clark lui avait annoncé qu’il ne voulait plus entendre parler de sa destinée. Soudain, sur chacune des parois luisantes autour de lui, des phrases dorées de Kryptoniens apparurent, défilant lentement, leur traduction avait changée : « L’avènement du dernier fils est arrivée. Il va embrasser sa destinée ». Mais Clark n’y prêta pas attention, il ne regardait qu’une chose : le globe au fond, face à lui, à plusieurs mètres, baigné de larges vagues de lumiere dorée, telle des flammes dangereuses. Il savait que tout se passait à partir de lui, la voix qu’il haïssait tant venait de là, il aurait tout donner pour pouvoir lui tordre le cou, le faire souffrir autant qu’il venait de le faire. Et soudain, résonnant horriblement dans tout l’espace du sanctuaire, couvrant le souffle de vent ainsi que le léger bourdonnement, la voix du « guide » s’éleva, s’adressant à Clark.

???: je t’attendais, Kal-El.

A l’écoute de cette seule phrase, Clark sentit toute sa douleur et surtout sa colere le submerger, telle une immense vague d’eau qui l’aurait recouvert de la tete aux pieds. Il ne pouvait supporter le timbre de cette voix.

Clark : (serrant fort la boite) qu’est ce que vous attendez ?? Que je vous supplie ?? Je veux en finir !
???: (tres calme) je ressens ta colere, Kal-El. Mais tu ne peux t’en prendre qu’à toi meme. Si tu m’avais obéis, je n’aurais pas eu à employer des moyens si draconniers !

Clark regardait maintenant tout autour de lui, comme s’il cherchait à qui il s’adressait réellement. Il avançait également de quelques pas, de temps à autre, laissant jaillir sa fureur.

Clark : rien ne valait la peine d’oter la vie de quelqu’un ! De quel droit l’avez-vous fait ?
???: tu ne connais rien de l’avenir qui t’attend. Je suis ton guide et en tant que tel, je ne pouvais te permettre de l’annihiler pour le simple fait de ta naïveté.

Clark aurait voulu lui répondre par une réplique cinglante mais il savait pertinemment qu’il avait parfaitement raison. S’il l’avait écouté, rien ne lui serait arrivé. Par sa faute, une nouvelle personne dans son entourage était morte. La voix s’éleva alors à nouveau, toujours aussi calme.

???: approches Kal-El.

C’était le moment que redoutait Clark. Le moment était venu de prendre sa destinée à bras le corps. Ce que Jor-El n’avait cessé de mentionner était sur le point de se produire, il allait embrasser sa destinée. Sentant les battements de son cœur augmenter ostensiblement, Clark amorça sa marche vers le mur du fond, s’approchant d’un pas plutot lent du globe métallique, sa lumiere dorée continuant de s’intensifier de minutes en minutes, refletant sur les autres parois luisantes. Enfin, il fut arrivé juste devant le globe, de là il entendait le faible bourdonnement mêlé à la brise de vent qui soufflait sur son visage, suffisante pour soulever ses épais cheveux noirs. La lumiere dorée reflétait sur le visage clair de Clark et faisait briller son regard azur. Le battement de son cœur avait atteint son paroxysme, il lui faisait presque mal tellement il battait fort dans sa poitrine.

???: n’aie pas peur Kal-El, je ne veux que ton bien .

A ces quelques mots qui auraient dû rassurer Clark, ce dernier esquissa un leger sourire jaune, exprimant attrocement ce qu’il ressentait. Il était sur le point de faire quelque chose qui allait changer sa vie à jamais. Devait-il le faire ? Il n’avait pas vraiment le choix, là etait la seule solution. Sur le globe, devenu rougeoyant, soudainement, comme si le moment crucial était imminent, une vive mais fine lumiere blanche apparut, au centre de la partie la plus avancée du globe, elle traça alors un cercle parfait de la taille d’une balle de tennis. Aussitôt, l’intérieur du cercle s’illumina de la meme lumiere blanche et, l’instant suivant le métal à l’intérieur avait disparut, créant un orifice dans lequel une balle de tennis aurait pu s’insérer. Clark ramena la boite en plomb devant lui, la tenant à deux mains et posa son regard brillant dessus. Elle renfermait l’objet qui allait tout changer. Essayant de canaliser la peur qui figeait son corps, Clark souffla trois fois de suite, bruyamment puis, resserrant un peu plus son étreinte, ouvrit la boite, révélant son contenu. Aussitôt, Clark ressentit ce sentiment si pénible qu’il s’était attendu à ressentir, c’était inévitable. Tout le long de son corps, Clark sentit chaque particule de son sang crier horreur, le brulant atrocement, chacune de ses veines manifestant cette douleur en ressortant de la peau et briller d’une lueur verdatre ; une soudaine et puissante lueur verte était apparue, brillant tout autour de la boite, reflétant sur les parois de métal et sur le globe rougeoyant. La camera fit alors un plan sur la boite de Lex, grande ouverte : elle contenait une sphere de la taille d’une balle de tennis, telle que celle qui avait tué Josh mais constitué en sa totalité de Kryptonite verte. Clark ne perdit pas une seconde, sentant son corps entier crier sa furie. Il referma violemment sa main droite sur la sphere, peau le brulant férocement, tel de la lave sur cette meme peau et, lâchant la boite et trébuchant sur le sol, inséra la sphere dans l’orifice adéquate. Aussitôt, partant de la sphere de Kryptonite lumineuse, des grosses veines vertes lumineuses, telles des fissures, sillonnerent tout le globe auparavant rougeoyant, devenu depuis peu vert puissant. Le venin se propageait à une vitesse telle que bientôt, le venin commença à agir sur les parois, en quelques secondes seulement. Clark tomba sur le sol, ravagé par la douleur, mais le sourire aux lèvres.

???: qu’as-tu fait Kal-El ?
Clark : (avec un sourire de dément) ce que j’aurais dû faire la premiere fois que je suis venu ! Personne ne me controlera, jamais !

Le globe devenait de plus en plus vert à mesure que les veines se propageaient dans le sanctuaire, rien n’étant épargné, ni le sol, ni le plafond. Les écritures sur les murs se déformaient, tout devenait vert, la peau de Clark devenue pale. Mais il était ravi. Et soudain, provenant du globe à quelques centimetres de lui, une explosion puissante résonna, annihilant le globe et provoquant une onde de choc lumineuse, de toute la taille du Sanctuaire et de couleur verte. Elle heurta violemment Clark sur le sol et, à une rapidité hallucinante, ravagea tout le sanctuaire, faisant heurter Clark contre le mur du fond avant que tout ne s’écroule sur Clark, sous l’effet vénimeux de la Kryptonite.
Plan sur le bras de Clark, pale et atrophié, ressortant des débris de métal, de pierre et de météorite, son bras parsemé de grosses veines vertes, semblant inerte ; sur le corps inerte de Leyana, sur le sol dur de la grange, le sang coulant sur son visage pale ; sur le corps, torse nu, de Josh inerte sur le sol de son appartement.


TO BE CONINUED …


~ FIN ~

2.10 FAITH / © Lanaluv - Janvier 2005